Statistiques sur la survie au cancer, 1992 à 2021

Un peu plus de 2 personnes sur 5 au Canada recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie. Les perspectives des personnes qui développent un cancer peuvent varier considérablement en fonction du type de cancer. Si la probabilité moyenne de survie à certains cancers pendant au moins 5 ans dépasse 95 %, elle est inférieure à 10 % pour d'autres cancers.

Les estimations de la survie nette qui figurent dans le présent communiqué fournissent une mesure de la gravité de la maladie et du pronostic. Plus précisément, la survie nette après 5 ans renvoie au pourcentage de personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer et qui survivent 5 ans après la date du diagnostic en supposant que le cancer en question soit la seule cause possible de décès (veuillez consulter la note aux lecteurs pour obtenir plus de renseignements).

Les estimations sont fondées sur les données du Registre canadien du cancer, qui portent sur les cas de cancer diagnostiqués de 1992 à 2021, couplées à de multiples sources de renseignements sur les décès, dont la Base canadienne de données de l'état civil — Décès.

La survie est la plus élevée pour les cancers de la thyroïde et du testicule

Pour la période 2019-2021, la survie nette prévue après 5 ans était la plus élevée pour le cancer de la thyroïde (97 %) et du testicule (96 %). Les chiffres laissent entendre que ces deux cancers réagissent habituellement très bien au traitement. Environ 3 cas de cancer de la thyroïde sur 4 ont été diagnostiqués chez des femmes, mais la survie après 5 ans de ces dernières (98 %) était plus élevée que celle des hommes (94 %).

La survie nette après 5 ans était aussi relativement élevée pour le cancer de la prostate (91 %), le cancer du sein (90 %) et les mélanomes cutanés (90 %). Ces cancers comptent parmi les cancers les plus souvent diagnostiqués. La survie après 5 ans au cancer du sein était plus faible chez les hommes (75 %) que chez les femmes (90 %), mais les hommes représentent moins de 1 % des cas. La survie après 5 ans aux mélanomes cutanés était également plus élevée chez les femmes (93 %) que chez les hommes (88 %).

La survie est la plus faible pour le mésothéliome et le cancer du canal biliaire intrahépatique

Pour la période 2019-2021, la survie nette après 5 ans était inférieure à 10 % pour le mésothéliome (8 %) et le cancer du canal biliaire intrahépatique (9 %). Le mésothéliome est un type de cancer qui se développe dans la fine couche de tissus recouvrant la majorité des organes internes du corps. Le cancer du canal biliaire intrahépatique se forme dans les canaux biliaires du foie. Après ces deux cancers, le cancer qui était associé à la survie nette la plus faible après 5 ans était le cancer du pancréas (12 %).

Le mésothéliome, le cancer du canal biliaire intrahépatique et le cancer du pancréas sont habituellement diagnostiqués à un stade avancé, après la propagation du cancer au-delà de son siège primaire et lorsque les options de traitement sont limitées. En ce qui concerne le mésothéliome et le cancer du canal biliaire intrahépatique, le diagnostic peut être tardif en raison de symptômes qui sont vagues ou qui s'apparentent à ceux de maladies moins graves. Quant à lui, le cancer du pancréas n'entraîne souvent aucun symptôme avant de s'être propagé vers d'autres organes du corps.

Environ 4 cas de mésothéliome sur 5 ont été diagnostiqués chez des hommes, et leur survie à ce cancer après 5 ans (6 %) était plus faible que celle des femmes (14 %). Dans l'ensemble, pour le cancer du canal biliaire intrahépatique et le cancer du pancréas, la survie après 5 ans ne présentait pas de différences appréciables entre les sexes.

La survie nette après 5 ans était également relativement faible pour les cancers de l'œsophage (18 %) et du cerveau (19 %).

La survie au cancer du poumon a doublé

Le cancer du poumon, pour lequel la survie est historiquement plutôt faible, est le cancer le plus diagnostiqué au Canada. Toutefois, la survie nette après 5 ans à ce cancer a plus que doublé de 1992-1994 à 2019-2021. Au cours de cette période, la survie nette après 5 ans normalisée selon l'âge (voir la note aux lecteurs) pour le cancer du poumon s'est accrue pour passer de 13 % à 27 %. La survie à ce cancer a augmenté tant chez les hommes (passant de 12 % à 22 %) que chez les femmes (de 15 % à 32 %).

Les améliorations de la survie au cancer du poumon ont été associées aux progrès réalisés en matière de traitement. Les avancées comprennent l'utilisation croissante de traitements médicamenteux ciblant les molécules — qui reposent sur des substances qui interrompent la croissance et la propagation du cancer par leur interaction avec des molécules particulières — et de l'immunothérapie, dans le cadre de laquelle des médicaments sont utilisés pour renforcer le système immunitaire du patient afin qu'il reconnaisse et attaque les cellules cancéreuses. Malgré les progrès accomplis sur le plan de la survie, le cancer du poumon demeure la première cause de décès attribuable au cancer au Canada; il a été à l'origine de près du quart (23 %) de l'ensemble des décès attribuables au cancer en 2023.

Les autres cancers pour lesquels la survie nette après 5 ans normalisée selon l'âge a au moins doublé de 1992-1994 à 2019-2021 sont le cancer du foie (passant de 9 % à 24 %), le cancer du pancréas (de 5 % à 12 %), la leucémie myéloïde aiguë (de 12 % à 28 %) et le myélome (de 27 % à 54 %). Outre le myélome, les hausses absolues les plus marquées de la survie après 5 ans ont été observées pour la leucémie myéloïde chronique (de 35 % à 61 %), le lymphome non hodgkinien (de 48 % à 71 %) et le cancer de l'intestin grêle (de 39 % à 61 %).

Note aux lecteurs

Les données sont tirées du Registre canadien du cancer (RCC), et le suivi de la mortalité jusqu'à la fin de 2021 est assuré grâce à un couplage aux données de la Base canadienne de données de l'état civil — Décès (BCDECD) et aux renseignements sur les décès provenant du fichier maître des particuliers T1. Le RCC est une base de données fondée sur la population qui comprend des données recueillies auprès de chaque registre provincial ou territorial du cancer. Le RCC vise à recueillir des renseignements à propos de chaque nouveau cancer primaire diagnostiqué chez les résidents canadiens depuis 1992. La BCDECD est une base de données fondée sur la population qui contient des renseignements sur les données démographiques et les causes de décès recueillies annuellement auprès de tous les registraires provinciaux et territoriaux de la statistique de l'état civil sur tous les décès survenus au Canada. Le RCC et la BCDECD sont tenus à jour par Statistique Canada.

La survie au cancer dans la population comprend toutes les personnes ayant reçu un diagnostic de cancer dans une région géographique définie. Elle fournit une estimation de la survie utile « moyenne », mais ne rend pas compte des pronostics individuels. Les estimations de la survie qui figurent dans le présent communiqué sont fondées sur des cas de personnes âgées de 15 à 99 ans au moment du diagnostic. Les cas du Québec ont été exclus parce qu'au moment où le fichier utilisé pour effectuer l'analyse de survie a été créé, les données sur l'incidence du cancer de cette province n'avaient pas été transmises au RCC depuis l'année de référence 2017. Les cancers pris en compte dans l'analyse sont les 31 cancers présentés dans le tableau « Estimations de la survie, prédite sur une durée de cinq ans, normalisées selon l'âge et tous âges confondus, pour certains cancers, par sexe, 2019 à 2021 » (13-10-0963-01).

La survie nette après 5 ans se rapporte au pourcentage de personnes ayant reçu un diagnostic de cancer qui survivent 5 ans après la date du diagnostic en supposant (hypothétiquement) que le cancer en question soit la seule cause possible de décès. Il s'agit de la méthode privilégiée pour comparer la survie au cancer dans le cadre d'études fondées sur la population, car elle tient compte du fait que différentes populations peuvent présenter, à la base, des niveaux de risque de décès variables. La survie nette a été calculée à l'aide de l'estimateur Pohar-Perme. Les estimations de la survie nette couvrent des périodes de trois ans (p. ex. de 2019 à 2021) afin d'en améliorer la précision.

Les estimations de la survie nette pour la période 2019-2021 ont été prédites au moyen de la méthode par période. La survie prévue fournit une estimation plus à jour de la survie grâce à l'utilisation exclusive des antécédents de survie des cas de cancer au cours d'une période récente (p. ex. de 2019 à 2021). Lorsqu'il y a une tendance à la hausse de la survie, les estimations prévues tendent à fournir une mesure prudente de la survie récente.

Les comparaisons de la survie nette au fil du temps sont fondées sur des estimations normalisées selon l'âge de la survie nette qui sont corrigées en tenant compte des différences possibles en ce qui concerne l'âge auquel les personnes reçoivent des diagnostics de cancers particuliers au fil du temps. La population type utilisée est la population type canadienne de la survie au cancer. Pour obtenir plus de renseignements sur la population type, veuillez consulter l'article intitulé « Progression du taux de survie nette au cancer au Canada sur une période de 20 ans ».

Les renseignements relatifs à la proportion de Canadiens ayant reçu un diagnostic de cancer au cours de leur vie proviennent de la publication Statistiques canadiennes sur le cancer, 2023.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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