Rapports sur la santé, septembre 2025

La prévalence du syndrome métabolique chez les adultes canadiens

Le syndrome métabolique (SM) est un problème de santé qui se caractérise par la présence d'un ensemble de facteurs augmentant le risque de maladie du cœur et de diabète de type 2. Ses composantes sont les suivantes : l'obésité abdominale, l'hypertension artérielle, l'hyperglycémie, un faible taux de « bon » cholestérol et un taux de triglycérides élevé. Selon de récents travaux de recherche, le SM doublait le risque de problèmes cardiaques et multipliait par cinq le risque de diabète.

L'étude intitulée « Syndrome métabolique chez les adultes canadiens, 2007 à 2019 » fournit un portrait mis à jour de la prévalence du SM et de ses composantes chez les adultes canadiens âgés de 18 à 79 ans, selon le groupe d'âge et le sexe. L'étude, qui repose sur les données les plus récentes (2016 à 2019), porte également sur les tendances de la prévalence du SM et de ses composantes au fil du temps dans cette population, de 2007 à 2019.

Les résultats de l'étude montrent qu'au cours de la période de 2016 à 2019, un peu plus de 1 adulte canadien sur 4 (26 %) était atteint du SM. La prévalence du SM était similaire chez les hommes (27 %) et chez les femmes (25 %), mais elle augmentait considérablement avec l'âge pour passer de 11 % chez les jeunes adultes (âgés de 18 à 39 ans) à 30 % chez les adultes de 40 à 59 ans et à 44 % chez les personnes plus âgées (de 60 à 79 ans). Dans le groupe des personnes plus âgées, le SM était plus fréquent chez les hommes (51 %) que chez les femmes (38 %). Dans l'ensemble, la prévalence du SM chez les adultes canadiens est restée à peu près la même de 2007 à 2019.

Les résultats montrent également que chez les adultes canadiens atteints du SM au cours de la période de 2016 à 2019, le facteur de risque le plus courant était l'obésité abdominale (92 %). Venaient ensuite l'hyperglycémie (71 %) et le faible taux de « bon » cholestérol (66 %), aussi appelé cholestérol à lipoprotéines de haute densité. Environ 1 adulte canadien sur 3 (32 %) ne présentait aucun facteur de risque associé au SM, tandis que 1 sur 10 (11 %) en présentait quatre ou cinq, et cette proportion augmentait fortement avec l'âge. Toutes les composantes du SM étaient de plus en plus courantes à mesure que les personnes vieillissaient, sauf en ce qui concerne le faible taux de « bon » cholestérol, qui lui était de moins en moins fréquent avec l'âge.

Ces constatations soulignent l'importance de surveiller de façon continue l'obésité abdominale et les facteurs de risque connexes au Canada.

La santé métabolique, l'indice de masse corporelle et les résultats en matière de santé chez les adultes canadiens

L'obésité est associée à un risque accru de diabète, de maladie du cœur et de mortalité. Toutefois, ces risques peuvent varier en fonction de la santé métabolique d'une personne. En examinant conjointement l'obésité et le dysfonctionnement métabolique, il est possible de déterminer les groupes à risque élevé avec plus de précision, comparativement à une étude menée séparément. Un nouvel article publié aujourd'hui dans Rapports sur la santé, intitulé « Phénotypes de santé métabolique et d'indice de masse corporelle chez les adultes », se penche sur des catégories qui combinent l'état de santé métabolique d'une personne (bonne ou mauvaise) et son indice de masse corporelle (IMC) (qui correspond à de l'obésité, un surpoids ou un poids normal). Il s'agit de la première étude à fournir des estimations nationales de la prévalence de ces catégories chez les adultes au Canada, en plus d'examiner les caractéristiques et les résultats en matière de santé qui y sont associés.

L'étude a révélé une forte association entre le fait d'être en mauvaise santé métabolique et un IMC plus élevé au cours de la période de 2014 à 2019. La mauvaise santé métabolique a été définie comme la présence d'au moins trois des cinq caractéristiques suivantes : un taux de triglycérides élevé, un faible taux de cholestérol à lipoprotéines de haute densité, un tour de taille élevé, une hypertension artérielle et une glycémie à jeun élevée. Plus de la moitié des adultes (âgés de 20 à 79 ans) atteints d'obésité ont été classés comme étant en mauvaise santé métabolique, et la proportion atteignait près de 3 personnes sur 4 chez les adultes de 60 à 79 ans.

Les résultats en matière de santé variaient selon la catégorie. Comparativement aux adultes en bonne santé métabolique avec un poids normal, les adultes en mauvaise santé métabolique et en surpoids étaient trois fois plus susceptibles de déclarer un état de santé général mauvais ou passable, tandis que ceux en mauvaise santé métabolique et atteints d'obésité étaient quatre fois plus susceptibles de le faire. L'inflammation systémique était plus courante chez les adultes en surpoids ou atteints d'obésité, quel que soit leur état de santé métabolique. Toutefois, les adultes en mauvaise santé métabolique et en surpoids ou atteints d'obésité étaient encore plus susceptibles de présenter de l'inflammation que leurs homologues en bonne santé métabolique.

Ces constatations donnent à penser que l'examen conjoint de la santé métabolique et de l'IMC peut permettre de mieux identifier les risques pour la santé. Une meilleure compréhension et un suivi de cet indicateur combiné pourraient contribuer à orienter les stratégies de sensibilisation de santé publique et de promotion de la santé.

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