Rapports économiques et sociaux, octobre 2022

Le numéro d'octobre 2022 de Rapports économiques et sociaux, qui contient trois articles, est maintenant accessible.

L'écart entre les hommes et les femmes au chapitre de la contribution au produit intérieur brut se rétrécit

L'écart entre les contributions des femmes et celles des hommes au produit intérieur brut (PIB) a rétréci de 2008 à 2018. L'étude intitulée « Améliorer la mesure de la contribution des femmes à l'économie : estimation du produit intérieur brut selon le sexe » a révélé que la contribution des femmes a augmenté pour passer de 25,7 % à 28,5 % et que celle des hommes a progressé pour passer de 48,7 % à 49,2 %, tandis que le pourcentage du PIB non attribué a diminué.

La part de la contribution des hommes au PIB est la plus élevée dans le secteur de l'extraction des ressources, tandis que celle des femmes est la plus élevée dans les industries du secteur public (santé, éducation et administrations publiques).

Bien que les résultats soient conformes à une augmentation de la participation des femmes au marché du travail, les variations observées dans les parts du PIB ne correspondent pas entièrement à l'évolution de l'activité sur le marché du travail. Dans le PIB, la rémunération des employés représente environ les deux tiers de la valeur globale et elle rend compte des variations dans la participation des femmes au marché du travail, ainsi que de la présence de tout écart salarial entre les sexes ou de tout écart entre le travail à temps plein et le travail à temps partiel.

Cependant, une différence ressort au niveau du revenu du capital, le tiers restant du PIB. La propriété du capital ne suit pas nécessairement les tendances du marché du travail, et une part importante du revenu du capital n'est pas attribuée puisqu'il est impossible d'attribuer un genre à la propriété de grandes sociétés cotées en bourse et des entités gouvernementales. De plus, il existe un petit pourcentage d'entreprises dont les renseignements sur la propriété sont incomplets; leur revenu du capital n'est pas attribué non plus. Dans l'ensemble, la part du PIB total qui ne peut être attribuée représente environ 23 %.

L'écart entre la rémunération réelle et la productivité s'accentue

La rémunération réelle et la productivité du travail ont en général été étroitement liées au Canada. Cependant, l'article « Rémunération réelle et productivité au cours de la pandémie de COVID-19 » a révélé que, de 2019 à 2022, la rémunération réelle a baissé de 7,1 %, tandis que la productivité du travail a diminué de 0,3 %. Cet écart, qui s'est creusé au cours de la pandémie, n'est pas sans précédent, mais il reste proche de ses limites historiques.

L'article permet également de constater que le prix des biens et services produits par les travailleurs a augmenté de manière plus prononcée que le prix des biens et services qu'ils consomment. En conséquence, l'écart croissant entre les salaires réels et la productivité a peut-être été moins ressenti par les travailleurs. En revanche, cela continue d'évoluer en fonction de l'inflation.

La hausse des taux d'intérêt et plus encore : un coup d'œil sur l'évolution récente de l'économie canadienne

L'article «  Évolution récente de l'économie canadienne, automne 2022 » présente un résumé intégré des changements récents survenus dans la production, les prix à la consommation, l'emploi et les finances des ménages. Il porte sur les changements dans les données économiques au cours du premier semestre de 2022 et des mois d'été. L'article met en évidence le ralentissement de l'activité économique au cours des derniers mois, ainsi que des facteurs qui continuent d'assombrir les perspectives alors que les entreprises et les ménages s'adaptent à des coûts d'emprunt plus élevés. Le rapport met également en évidence les récents changements dans le rythme de l'inflation des prix à la consommation et la baisse record de la richesse des ménages au deuxième trimestre.

Le Quotidien