Le numéro de mars 2023 de Rapports économiques et sociaux, qui contient quatre articles, est maintenant accessible.
Premières estimations nationales sur la prestation de services de garde
Il y a eu une augmentation importante de l'utilisation de services de garde hors du milieu familial, en particulier les services de garde en centre, au cours des dernières décennies pour les enfants âgés de 0 à 5 ans.
L'étude « Caractéristiques des services de garde offerts en centre pour les enfants âgés de 0 à 5 ans au Canada, 2021 à 2022 » est la première faisant état des estimations nationales sur la prestation de services de garde dans des centres accueillant des enfants âgés de 0 à 5 ans. Les résultats de l'Enquête canadienne sur la prestation de services de garde de 2022 présentent un aperçu des services de garde au Canada avant la mise en place des ententes bilatérales fédérales, provinciales et territoriales dans le cadre d'un investissement de 27,2 milliards de dollars pour un système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants à l'échelle du Canada.
En avril 2022, le Canada comptait 12 664 centres qui accueillaient des enfants âgés de 0 à 5 ans. Environ 9 centres sur 10 offraient des services de garde à temps plein, et les deux tiers offraient des services de garde à temps partiel. Il y avait peu d'options de services de garde pour les parents travaillant à des heures atypiques; 16 % des centres offraient des services de garde en haltes-garderies ou des services de garde à horaires flexibles et 2 % offraient des services de garde pendant les soirées, les fins de semaine ou la nuit.
Par rapport à 2009, les mères étaient plus susceptibles de retourner au travail après leur congé parental en 2019
L'étude « La probabilité et le moment du retour des mères au travail après le congé parental » permet de comparer les caractéristiques des mères qui retournent au travail après un congé parental en 2019 à celles qu'elles présentaient en 2009, de même que les modèles de retour au travail pour lesquels elles ont opté. Comparativement aux mères de la cohorte de 2009 (82 %), celles de la cohorte de 2019 (88 %) étaient plus susceptibles de retourner au travail à un moment donné après leur congé parental. En 2019, les mères au Canada avaient atteint un plus haut niveau de scolarité et avaient davantage investi dans leur carrière avant la naissance de leur enfant que ne l'avaient fait les mères en 2009. Dans l'ensemble, les mères de la cohorte de 2019 étaient plus susceptibles de retourner au travail après un congé parental et de prendre un plus long congé que les mères de la cohorte de 2009.
Cependant, ce ne sont pas toutes les mères qui ont connu les mêmes changements au fil du temps. Le pourcentage des mères ayant un salaire horaire de moins de 15 $ et qui sont retournées au travail dans un délai de 12 mois après le congé parental est passé de 47 % en 2009 à 53 % en 2019, alors que le pourcentage chez les mères touchant un salaire horaire variant entre 30 $ et 39 $ a diminué pour passer de 74 % à 54 % au cours de la même période.
Les résultats indiquaient également que les mères au Québec étaient plus susceptibles de retourner au travail dans un délai de 12 mois que celles des autres provinces.
Les entreprises zombies diminuent leur productivité
Les entreprises zombies sont les entreprises qui ont connu un piètre rendement sur une longue période sans fermer leurs portes, et les études ont montré qu'elles peuvent nuire aux perspectives de croissance des entreprises prospères dans le même secteur d'activité.
L'article « Les entreprises zombies au Canada » présente certains des premiers résultats sur les caractéristiques des entreprises zombies au Canada. À l'aide d'une base de données détaillée qui comprend toutes les sociétés privées et cotées en bourse qui ont produit une déclaration de revenus des sociétés entre 2000 et 2019, l'article a révélé que la part des entreprises zombies au Canada est beaucoup moins élevée que les estimations précédentes, qui se concentraient seulement sur les sociétés cotées en bourse. Lorsqu'on tient compte de toutes les entreprises, l'incidence des entreprises zombies au Canada (5 % à 7 %) était nettement inférieure à celle des entreprises cotées en bourse (18 % à 36 %) et se situe dans la fourchette des autres pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Même si la part des entreprises zombies parmi toutes les entreprises a diminué après 2011, les entreprises zombies demandent plus de ressources au fil du temps, voient leur rendement diminuer et ont une incidence négative sur la productivité et la croissance des entreprises prospères, et ont pour effet de réduire de plus en plus la productivité agrégée.
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz est l'un des secteurs où la part des entreprises zombies était en hausse de 2002 à 2019, atteignant 10,6 % en 2019. Cela correspond à la baisse des prix des produits de base enregistrée de 2011 à 2012 et de 2014 à 2016. Cependant, les résultats précédents demeurent, même lorsque le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz est exclu.
Les travaux à venir permettront d'examiner si les entreprises dans le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz ne sont plus considérées comme des entreprises zombies grâce à la reprise des prix du pétrole en 2022, et à l'incidence des subventions liées à la pandémie de COVID-19 sur la part des entreprises zombies.
L'emploi interprovincial et interterritorial au Canada, 2002 à 2019
On traite d'emploi interprovincial et interterritorial lorsque les travailleurs choisissent de travailler dans une autre province ou un autre territoire que celle ou celui où est située leur résidence principale. Il s'agit d'une source importante d'adaptation de la main-d'œuvre au Canada. L'article « L'emploi interprovincial et interterritorial au Canada, de 2002 à 2019 » documente l'évolution de l'emploi interprovincial et interterritorial de 2002 à 2019, en fonction de la plus récente diffusion des estimations de l'emploi interprovincial et interterritorial. Environ 440 000 travailleurs étaient des employés interprovinciaux et interterritoriaux en 2019, en hausse comparativement à environ 330 000 en 2002. En moyenne, de 2002 à 2019, l'Ontario, l'Alberta et les territoires ont accueilli plus d'employés interprovinciaux et interterritoriaux qu'ils n'en ont vu partir, comparativement aux provinces de l'Atlantique, au Québec, au Manitoba, à la Saskatchewan et à la Colombie-Britannique, qui ont enregistré au cours de cette période un plus grand nombre de départs d'employés interprovinciaux et interterritoriaux que d'arrivées d'employés interprovinciaux et interterritoriaux. Après la pandémie, dans un marché de l'emploi où de nombreux employeurs font face à des défis en matière de recrutement, il faudra surveiller la mesure dans laquelle les employés interprovinciaux et interterritoriaux contribueront à pourvoir les postes vacants.
Produits
Il est maintenant possible de consulter le numéro de mars 2023 de Rapports économiques et sociaux, vol. 3, no 3 (36280001), qui comprend les articles « Caractéristiques des services de garde offerts en centre pour les enfants âgés de 0 à 5 ans au Canada, 2021 à 2022 », « La probabilité et le moment du retour des mères au travail après le congé parental », « Les entreprises zombies au Canada » et « L'emploi interprovincial et interterritorial au Canada, de 2002 à 2019 ».
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