Rapports économiques et sociaux, avril 2023

Le numéro d'avril 2023 de Rapports économiques et sociaux, lequel contient quatre articles, est maintenant accessible.

La conjoncture économique évolue alors que les coûts d'emprunt augmentent

L'activité économique a connu un ralentissement pendant la deuxième moitié de 2022, au moment où les entreprises et les ménages s'adaptaient à l'augmentation des coûts d'emprunt. L'article « Développements récents de l'économie canadienne : printemps 2023 » fournit un résumé complet des changements survenus récemment dans la production, les prix à la consommation, l'emploi et les finances des ménages, et met en relief les variations observées dans les données économiques pour la deuxième moitié de 2022 et les mois d'hiver qui ont suivi en 2023.

Le revenu des Canadiens a augmenté plus rapidement que le produit intérieur brut pendant la pandémie de COVID-19

L'étude « Croissance de la production réelle et du revenu réel pendant la pandémie de COVID-19 » révèle que pendant la pandémie de COVID-19, le revenu réel des Canadiens s'est accru à un rythme plus rapide que celui du produit intérieur brut (PIB) réel. Le PIB réel est généralement un bon indicateur du progrès matériel d'un pays, puisqu'il représente la quantité de biens et services qui ont été produits à l'échelle nationale. En revanche, le revenu national réel représente la quantité de biens et services que les Canadiens peuvent acheter au moyen de leur revenu qui a découlé de cette production. Pendant la pandémie, le revenu réel des Canadiens a augmenté plus rapidement que le PIB réel, notamment parce que le prix des matières brutes exportées (p. ex. le pétrole, le bois d'œuvre et les minéraux) s'est accru plus rapidement que le prix des produits importés (p. ex. les télévisions, les machines et les véhicules). Au troisième trimestre de 2023, la croissance du revenu réel depuis le début de la pandémie dépassait de 3,4 points de pourcentage celle du PIB réel. Bien que la croissance du revenu réel ait représenté plus du double de celle du PIB réel, il est incertain que cet écart se maintiendra, puisqu'il dépend fortement de la hausse ou de la baisse des prix des produits de base.

Le divorce abaisse davantage le niveau de vie à la retraite des femmes que celui des hommes

L'étude « Une comparaison entre cohortes des répercussions économiques du divorce et du veuvage sur les personnes âgées » a permis de constater que les femmes plus récemment veuves et divorcées à 70 ans avaient une meilleure situation financière au cours des dix années qui suivaient, comparativement à leurs homologues de cohortes antérieures. Toutefois, les femmes s'en sont moins bien tirées que les hommes, puisque les femmes septuagénaires avaient généralement un revenu inférieur à celui des hommes du même groupe d'âge. La baisse du revenu après le divorce ou le décès d'un conjoint était plus prononcée chez les personnes faisant partie de la moitié supérieure de la répartition du revenu, et les pertes financières au sein de ce groupe étaient plus marquées pour les femmes que les hommes. Cette étude a suivi cinq cohortes (1984, 1987, 1990, 1993 et 1996) de Canadiens âgés de 54 à 80 ans. Dans toutes les cohortes étudiées, le divorce abaissait le niveau de vie à la retraite dans une plus large mesure que le décès du conjoint.

Les différences de revenus selon le domaine d'études postsecondaires ne sont pas attribuables au fait que les élèves les plus (ou les moins) performants du secondaire optent pour les programmes les plus (ou les moins) rémunérateurs

L'étude « Les résultats scolaires au niveau secondaire et les gains selon le domaine d'études postsecondaires » a porté sur le rôle que peuvent jouer les résultats obtenus au secondaire dans les écarts de revenu selon le domaine d'études, parmi un groupe d'étudiants d'une école secondaire de la Colombie-Britannique qui ont obtenu un diplôme d'études postsecondaires. L'étude révèle que les différences dans les résultats scolaires obtenus au secondaire, bien qu'importantes, ne permettent pas de dégager des tendances dans les gains selon le domaine d'études.

Par exemple, les résultats montrent que même s'ils se classaient parmi les meilleurs élèves au secondaire, les titulaires d'un baccalauréat en sciences physiques et de la vie et en technologies affichaient des gains dans la moyenne (pour les hommes) ou inférieurs à la moyenne (pour les femmes). En revanche, les hommes et les femmes diplômés des programmes du commerce, de la gestion et de l'administration publique touchaient les revenus les plus élevés, et ce, malgré leur rendement scolaire moyen au secondaire. L'étude a aussi permis d'exclure certaines compétences non cognitives telles que l'estime de soi ou l'engagement social comme facteurs expliquant les différences de revenus selon le domaine d'études postsecondaires. Connaître le potentiel de gains qu'offrent les différents domaines d'études joue un rôle important dans la planification de carrière des étudiants de niveau postsecondaire.

Le Quotidien