Le numéro de mai 2023 de Rapports économiques et sociaux, lequel contient trois articles, est maintenant accessible.
Les chômeurs canadiens très scolarisés sont plus nombreux que les emplois disponibles qui exigent un niveau de scolarité élevé
La hausse du nombre de postes vacants observée au Canada au cours des dernières années a attiré beaucoup d'attention. L'article intitulé « Le chômage et les postes vacants selon le niveau de scolarité, 2016 à 2022 » apporte un nouvel éclairage sur cette question en comparant le nombre de postes vacants exigeant un niveau de scolarité donné avec le nombre de chômeurs ayant ce niveau de scolarité. Depuis 2016, le nombre de chômeurs canadiens titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme d'études supérieures a toujours dépassé le nombre de postes vacants qui exigent un baccalauréat ou un diplôme d'études supérieures. En revanche, le nombre de postes vacants exigeant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur a dépassé le nombre de chômeurs ayant un tel niveau de scolarité depuis le troisième trimestre de 2021.
Les immigrants ayant fait des études universitaires arrivent-ils à se remettre d'un lent départ sur le plan économique?
On s'attend à ce que les immigrants très scolarisés obtiennent de meilleurs résultats économiques que les immigrants moins scolarisés. Toutefois, environ le tiers des demandeurs principaux de la catégorie économique qui détenaient un baccalauréat ou un diplôme d'études supérieures n'avaient aucun revenu ou avaient peu de revenus pendant les deux premières années suivant leur arrivée au Canada. L'article intitulé « Les immigrants qui ont fait des études universitaires arrivent-ils à se remettre d'un lent départ sur le plan économique? » examine la possibilité que ces immigrants obtiennent de meilleurs résultats que leurs homologues moins scolarisés et qu'ils finissent par rattraper les immigrants détenant un niveau de scolarité semblable et ayant affiché de bons résultats économiques en début de parcours.
L'article révèle que ces immigrants gagnaient moins que leurs homologues ayant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité moins élevé au cours de la troisième année suivant l'immigration, bien que cet écart salarial se refermait à compter de la septième ou de la huitième année après l'immigration. Chez les immigrants ayant fait des études universitaires, les écarts importants de revenus entre ceux qui avaient obtenu de bons résultats en début de parcours et ceux qui en avaient obtenu de moins bons diminuaient au fil des années écoulées depuis l'immigration. Néanmoins, ces écarts persistaient 20 ans après l'immigration. Moins du quart des écarts salariaux entre les immigrants ayant fait des études universitaires qui avaient obtenu de bons résultats en début de parcours et ceux qui en avaient obtenu de moins bons pouvait être attribué aux différences entre les groupes selon les principaux facteurs sociodémographiques, notamment le sexe, l'âge à l'immigration, la connaissance des langues officielles, les revenus perçus au Canada avant l'immigration, l'expérience d'études au Canada et la région d'origine.
Le bien-être économique durant les années de retraite s'est amélioré au fil du temps
L'article intitulé « Une comparaison entre cohortes du niveau de bien-être économique durant les années de retraite » porte sur le suivi de plusieurs cohortes de personnes au fur et à mesure qu'elles avancent en âge, du milieu de la cinquantaine à la fin de leur septième décennie de vie, afin de comparer la situation des retraités récents par rapport à celle des cohortes précédentes. L'article révèle que les récentes cohortes de retraités avaient un revenu familial plus élevé durant la retraite que celui des cohortes antérieures. En outre, le revenu qu'elles recevaient durant la retraite était plus proche de leur revenu d'avant la retraite, ce qui laisse supposer qu'elles pouvaient maintenir leur niveau de vie dans une plus grande mesure que les cohortes antérieures.
Toutefois, le niveau de vie variait selon les quintiles de revenus. Les régimes de pension agréés (RPA) et les régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) représentaient des sources de revenus de retraite de plus en plus importantes pour les personnes du quintile de revenu supérieur. Chez les femmes retraitées se situant dans le quintile intermédiaire, l'augmentation du revenu d'une cohorte à l'autre était principalement attribuable aux augmentations des RPA et des REER, tandis que chez les hommes, il s'agissait d'une combinaison des RPA et des REER ainsi que des salaires. Dans le quintile inférieur, les femmes et les hommes de 54 à 56 ans ont affiché une légère diminution de leur revenu familial d'une cohorte à l'autre, mais à l'âge de 65 à 80 ans, les revenus des femmes et des hommes étaient demeurés à des niveaux semblables d'une cohorte à l'autre ou avaient augmenté (dans le cas des hommes). La Sécurité de la vieillesse (SV) et le supplément de revenu garanti (SRG) ont joué un rôle important pour permettre au revenu des femmes retraitées de rester stable d'une cohorte à l'autre. La SV et le SRG, combinés à une augmentation des salaires, ont contribué à la croissance du revenu des hommes retraités se trouvant dans le quintile inférieur.
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Il est maintenant possible de consulter le numéro de mai 2023 de Rapports économiques et sociaux, vol. 3, no 5 (36280001), qui comprend les articles « Le chômage et les postes vacants selon le niveau de scolarité, 2016 à 2022 », « Une comparaison entre cohortes du niveau de bien-être économique durant les années de retraite » et « Les immigrants qui ont fait des études universitaires arrivent-ils à se remettre d'un lent départ sur le plan économique? ».
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