
Dans l'ensemble, six nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.
Le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada a augmenté de près de 150 % en 10 ans
Les travailleurs étrangers temporaires sont une source de main-d'œuvre de plus en plus importante au Canada, et il est essentiel de mesurer avec exactitude leur présence au sein de la population active afin de mieux éclairer les décisions en matière de politique. L'étude intitulée « Travailleurs étrangers au Canada : titulaires de permis de travail par rapport aux enregistrements de revenu d'emploi, 2010 à 2022 » a permis d'évaluer les avantages et les limites des deux sources de données les plus couramment utilisées. Les statistiques sur les titulaires de permis de travail fournies par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada offrent des renseignements à jour sur l'afflux et le nombre total de ressortissants étrangers qui arrivent au Canada pour y travailler. Cependant, comme certains titulaires de permis de travail pourraient ne pas avoir travaillé au Canada pendant l'année, et que de nombreux résidents temporaires admissibles ne sont pas tenus d'avoir un permis de travail pour travailler, le nombre de résidents temporaires qui occupent un emploi selon les dossiers fiscaux représente une autre mesure importante du rôle joué par les travailleurs étrangers temporaires sur le marché du travail.
De 2010 à 2020, le nombre de résidents temporaires qui ont déclaré toucher un revenu d'emploi a augmenté de 149 %, tandis que l'on a observé une augmentation plus modeste (+108 %) du nombre de titulaires de permis de travail valides aux fins de travail au 31 décembre de chaque année. Cet écart entre les taux de croissance est attribuable à la participation accrue à la population active des titulaires de permis de travail et des titulaires de permis autres que de travail.
Le Programme de mobilité internationale devient le programme de permis de travail à la croissance la plus rapide
Le Canada recrute des ressortissants étrangers en leur accordant des permis de travail pour combler des pénuries de main-d'œuvre temporaires. L'étude intitulée « Travailleurs étrangers au Canada : évolution de la composition et des taux d'emploi des titulaires d'un permis de travail » examine les deux principaux programmes de permis de travail, c'est-à-dire le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et le Programme de mobilité internationale (PMI), afin d'améliorer la compréhension des programmes de permis de travail en évolution.
L'étude a révélé que le nombre croissant de titulaires de permis de travail était principalement attribuable au PMI aux fins de travail et d'études. Au cours de la période allant de 2010 à 2021, la proportion de titulaires d'un permis de travail obtenu dans le cadre du PMI aux fins de travail s'est accrue pour passer de 42 % à 55 % en 2021, et la proportion de titulaires de permis obtenu dans le cadre du PMI aux fins d'études a plus que doublé pour passer de 8 % à 17 %. De plus, de 2010 à 2020, la proportion de titulaires de permis de travail ayant déclaré des revenus annuels au Canada a augmenté pour passer de 60 % à 71 %, et cette proportion variait considérablement selon le programme de permis. Elle a augmenté pour passer de 76 % à 86 % pour le PTET, de 50 % à 70 % pour le PMI aux fins de travail et de 53 % à 62 % pour le PMI aux fins d'études. Ces augmentations sont probablement attribuables à une demande accrue de travailleurs étrangers temporaires.
La couverture des congés de maladie payés augmente au Canada
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l'importance de congés de maladie payés pour les employés canadiens. L'étude intitulée « Couverture des congés de maladie payés des employés au Canada, de 1995 à 2022 » montre que la couverture autodéclarée des congés de maladie payés a modérément augmenté au Canada au cours de la période allant de 1995 à 2022. Dans de nombreux cas, la couverture semble avoir augmenté plus rapidement dans les emplois qui ont une couverture relativement faible que dans d'autres emplois. Par exemple, la couverture a augmenté d'environ 13 points de pourcentage dans les emplois non syndiqués de 1995 à 2022, tandis qu'elle a augmenté de 6 points, tout au plus, dans les emplois syndiqués au cours de la même période. Néanmoins, en 2022, des différences importantes dans la couverture autodéclarée persistaient dans plusieurs dimensions, comme l'éducation, le secteur, la taille de l'entreprise et les déciles de la répartition des salaires.
L'étude montre également que pour de nombreux travailleurs de première ligne, comme ceux qui travaillent dans des épiceries, des stations-service, des services de garde d'enfants et des établissements de soins infirmiers et de soins pour bénéficiaires internes, la couverture des congés de maladie payés semble encore loin d'être universelle. Par exemple, moins de la moitié des employés qui travaillent dans des épiceries ont déclaré que leur emploi offrait des congés de maladie payés en 2022.
Les caractéristiques des entreprises qui disparaissent diffèrent de celles des entreprises qui font faillite
Les petites entreprises sont plus susceptibles que les grandes de fermer définitivement leurs portes, ce que l'on appelle couramment une « disparition ». Cependant, les petites entreprises ont des taux de faillite plus faibles que les grandes. Par ailleurs, les entreprises dans le secteur de la fabrication affichent des taux de disparitions d'entreprises parmi les plus faibles, mais des taux de faillites relativement élevés. L'étude intitulée « Un profil des disparitions d'entreprises et des cas d'insolvabilité » comble une lacune dans les connaissances en examinant les tendances liées aux disparitions d'entreprises, aux propositions d'insolvabilité et aux faillites d'entreprises selon les caractéristiques opérationnelles et financières des entreprises pour la période allant de 2004 à 2020.
Les entreprises qui font faillite ont tendance à avoir de faibles taux de productivité du travail, de rentabilité et de liquidités, et un niveau d'endettement élevé. Les tendances sont similaires, mais moins prononcées, pour les entreprises qui disparaissent, ce qui indique que les disparitions d'entreprises sont probablement attribuables à des raisons autres que des défaillances d'entreprise ou des difficultés financières. Les résultats portent à croire que les entreprises qui ont fait faillite sont devenues plus vulnérables au fil du temps si l'on examine leur rendement financier enregistré l'année précédant leur faillite.
Les entreprises de services de garde d'enfants ont reçu davantage de soutien financier que les autres entreprises pendant la pandémie de COVID-19
Les entreprises de services de garde d'enfants jouent un rôle important dans la participation des parents à la population active. L'étude intitulée « Recours au soutien à la liquidité du gouvernement par les entreprises de services de garde d'enfants au Canada pendant la pandémie de COVID-19 » révèle que les entreprises de services de garde d'enfants ont reçu en moyenne plus d'argent des programmes de soutien financier fédéraux que les autres entreprises de l'économie pendant la pandémie. Cette étude vise à examiner le recours, par les services de garde d'enfants admissibles, à quatre programmes de soutien d'urgence du gouvernement, soit la Subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC), l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC), la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer (SUCL), et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC). Les entreprises de services de garde d'enfants étaient plus susceptibles de bénéficier du CUEC, de l'AUCLC ou de la SUCL, et moins susceptibles de bénéficier de la SSUC.
Parmi les entreprises de services de garde d'enfants ayant un numéro d'entreprise actif, les entreprises de services de garde d'enfants à but non lucratif étaient moins susceptibles que celles à but lucratif de bénéficier de mesures de soutien, mais les mesures de soutien dont elles bénéficiaient étaient d'une valeur plus élevée. Les entreprises de services de garde d'enfants en Ontario et en Alberta étaient les plus susceptibles de bénéficier de mesures de soutien, et ont également bénéficié des mesures de soutien ayant la valeur la plus élevée, comparativement aux entreprises de services de garde d'enfants des autres provinces et territoires.
Un regard sur les développements récents de l'économie canadienne
L'article intitulé « Développements récents de l'économie canadienne : automne 2023 » présente un résumé intégré des changements récents survenus dans la production, les prix à la consommation, l'emploi et les finances des ménages. Il met en relief les variations observées dans les données économiques au cours de la première moitié de 2023 et des mois d'été. L'article traite également de la façon dont les conditions économiques ont évolué en fonction de la hausse des coûts d'emprunt.
Produits
Il est maintenant possible de consulter le numéro d'octobre 2023 de Rapports économiques et sociaux, vol. 3, no 10 (36280001), qui comprend les articles intitulés « Couverture des congés de maladie payés des employés au Canada, de 1995 à 2022 », « Recours au soutien à la liquidité du gouvernement par les entreprises de services de garde d'enfants au Canada pendant la pandémie de COVID-19 », « Travailleurs étrangers au Canada : titulaires de permis de travail par rapport aux enregistrements de revenu d'emploi, 2010 à 2022 », « Travailleurs étrangers au Canada : évolution de la composition et des taux d'emploi des titulaires d'un permis de travail », « Un profil des disparitions d'entreprises et des cas d'insolvabilité » et « Développements récents de l'économie canadienne : automne 2023 ».
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