Rapports sur la santé, novembre 2023

Le numéro de novembre 2023 des Rapports sur la santé contient deux articles.

Plus de femmes que d'hommes sont décédées de la COVID-19 au début de la pandémie, mais c'était particulièrement vrai chez les non-immigrantes

Alors que dans le monde entier, plus d'hommes sont morts de la COVID-19 que de femmes au début de la pandémie, le Canada a enregistré proportionnellement plus de décès liés à la COVID-19 chez les femmes. L'article intitulé « Différences entre les sexes en ce qui concerne les décès attribuables à la COVID-19 au cours des premiers mois de la pandémie au Canada : regard sur l'immigration », qui repose sur un ensemble de données sur les décès couplées à la Base de données longitudinales sur l'immigration (BDIM), révèle que ce phénomène touchait principalement les non-immigrants âgés de 85 ans et plus, et qu'il était probablement lié à la forte concentration de décès attribuables à la COVID-19 dans les centres hospitaliers de soins de longue durée, où un taux de placement en établissement plus faible a été observé chez les immigrants.

Les données transnationales tirées du COVID-19 Sex-Disaggregated Data Tracker (système de suivi des données ventilées selon le sexe sur la COVID-19) montrent que la surreprésentation des femmes dans les décès liés à la COVID-19 au Canada s'est maintenue de mai 2020 jusqu'au début de l'année 2021. Cependant, à l'été 2021, la différence entre les sexes dans les décès attribuables à la COVID-19 au Canada avait disparu, peut-être en raison des efforts de vaccination contre la COVID-19 ciblant les résidents des centres hospitaliers de soins de longue durée.

En se fondant sur des renseignements disponibles dans la BDIM, l'article a également révélé que le taux de mortalité liée à la COVID-19 parmi les travailleurs immigrants était plus élevé chez les hommes que chez les femmes dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale, même si le nombre de femmes travaillant dans ce secteur est plus élevé.

La surreprésentation à l'échelle mondiale des hommes dans les décès liés à la COVID-19 peut être attribuable à des facteurs biologiques et situationnels, qui comprennent les normes sociales liées au genre, les comportements et les facteurs immunologiques liés au sexe. Une meilleure compréhension de la surreprésentation des femmes dans les décès liés à la COVID-19 au Canada au début de la pandémie pourrait éclairer une réponse appropriée en cas d'éclosions semblables à l'avenir.

Les hommes canadiens sont plus physiquement actifs que les femmes, mais d'autres facteurs ont une incidence sur les différences dans les habitudes d'activité physique

Bien que 45 % des adultes canadiens accumulent les 150 minutes d'activité physique recommandées par semaine, certaines personnes présentent des facteurs de risque qui peuvent les empêcher de respecter la quantité d'activité physique recommandée. L'article intitulé « Facteurs de risque croisés d'inactivité physique chez les adultes canadiens » a permis de déterminer des regroupements de facteurs de risque qui désavantagent certains groupes de la population adulte canadienne lorsqu'il s'agit de maintenir des niveaux adéquats d'activité physique.

Les femmes sont moins actives que les hommes, peu importe l'âge, le revenu, le niveau de scolarité, la situation familiale et l'état de santé. Les adultes plus âgés sont en général moins actifs que les adultes plus jeunes, mais les adultes plus âgés à faible revenu et à faible niveau de scolarité qui vivent seuls et qui fument sont moins actifs que les adultes plus âgés qui ne présentent pas ces facteurs de risque. Les jeunes canadiens sont plus actifs que les adultes plus âgés, mais les jeunes canadiens qui vivent avec des enfants dans le ménage sont moins actifs que ceux sans enfant.

Les jeunes mères célibataires (dont 32 % respectaient la recommandation relative à l'activité physique) présentaient plusieurs facteurs de risque liés à l'inactivité physique, y compris le faible revenu, le tabagisme et l'adiposité centrale. Les familles monoparentales avec enfants ont augmenté au Canada, passant de 9 % des familles en 1976 à 16,4 % des familles en 2021, et les mères représentent 77,2 % des familles monoparentales.

Ces constatations, qui reposent sur six cycles de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé ayant été menés de 2007 à 2019, mettent en lumière les combinaisons les plus courantes de facteurs de risque liés à l'inactivité dans le contexte canadien. Ces renseignements pourraient aider à cibler les messages et les stratégies de santé publique sur les personnes qui en ont le plus besoin, ce qui est important compte tenu des données probantes qui indiquent une forte relation entre l'activité physique et la prévention de la mortalité prématurée et entre l'activité physique et l'incidence de nombreux problèmes de santé chroniques.

Produits

Les articles intitulés « Différences entre les sexes en ce qui concerne les décès attribuables à la COVID-19 au cours des premiers mois de la pandémie au Canada : regard sur l'immigration » et « Facteurs de risque croisés d'inactivité physique chez les adultes canadiens » sont maintenant accessibles dans le numéro en ligne de novembre 2023 de la publication Rapports sur la santé, vol. 34, no 11 (82-003-X).

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