Au total, six nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.
Différences importantes dans l'accession à la propriété entre les groupes racisés nés au Canada
Les taux de propriété varient entre les groupes racisés, et les plus grandes différences sont observées chez les jeunes adultes. L'article intitulé « Les trajectoires en matière de logement des groupes racisés nés au Canada » examine les tendances en matière d'accession à la propriété et de cohabitation avec les parents chez les groupes racisés nés au Canada, par cohorte de naissance, du début des années 1970 au début des années 1990, en se fondant sur des analyses de données provenant des recensements de la population de 1996, de 2001, de 2006 et de 2016 ainsi que de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011.
Selon la cohorte de naissance et le groupe d'âge, le taux d'occupation d'un logement en propriété était plus élevé pour les personnes sud-asiatiques et les personnes chinoises (5 à 24 points de pourcentage) et moins élevé pour les personnes noires et les personnes latino-américaines (3 à 19 points de pourcentage), comparativement aux personnes blanches. Aux âges plus jeunes, ces disparités étaient principalement attribuables aux différences dans la cohabitation avec les parents et à l'accession à la propriété des parents. Parmi les membres des groupes racisés dans la vingtaine, les taux les plus élevés de cohabitation avec les parents ont été observés chez les personnes sud-asiatiques (86 % à 91 %), les personnes chinoises (79 % à 84 %) et les personnes philippines (82 % à 85 %). Les Noirs et les Latino-Américains dans la jeune vingtaine étaient plus susceptibles de quitter le domicile parental plus tôt et étaient les moins susceptibles d'être propriétaires de leur propre logement lorsqu'ils fondaient leur foyer. Ces résultats laissent supposer que les avantages et les désavantages en matière de logement chez les parents sont souvent transmis à la génération suivante.
L'emprise sur le marché a creusé l'écart dans la croissance de la productivité du travail entre le Canada et les États-Unis après 2001
Le Canada et les États-Unis ont affiché un taux annuel moyen de croissance de la productivité du travail de 2,3 % pour la période allant de 1961 à 2001, mais un écart considérable s'est creusé par la suite, la croissance des États-Unis s'étant légèrement atténuée et celle du Canada ayant baissé de façon plus marquée. Selon l'étude intitulée « Disparité entre le Canada et les États-Unis au chapitre de la croissance de la productivité après l'an 2001 : le rôle de l'industrie des services d'information et culturels », cette divergence est attribuable à la faiblesse de l'innovation et des investissements dans les technologies de l'information associées à l'emprise grandissante des industries sur le marché.
L'étude portait principalement sur l'écart au chapitre de la croissance de la productivité du travail entre le Canada et les États-Unis, et elle accordait une attention particulière à l'industrie de l'information et à l'industrie culturelle en raison de leur rôle dans la croissance plus lente de la productivité du travail au Canada de 2001 à 2019. Les entreprises de l'industrie de l'information et de l'industrie culturelle au Canada, en faisant face à moins de concurrence, pouvaient fixer des prix plus élevés, ce qui aurait une incidence négative sur la croissance de la productivité du travail. Cet enjeu ne se limite pas à l'industrie de l'information et à l'industrie culturelle, ce qui porte à croire que la faiblesse de l'innovation et des investissements dans l'ensemble de l'économie canadienne représente un problème plus généralisé.
La plupart des programmes de baccalauréat sont associés à une grande variété d'emplois
Bien que les revenus des titulaires d'un diplôme d'études postsecondaires soient bien documentés, on sait peu de choses sur les emplois particuliers qu'ils occupent généralement. L'étude intitulée « Emplois les plus courants des jeunes diplômés du baccalauréat selon le domaine d'études détaillé » a révélé que, même si un petit nombre de programmes de baccalauréat étaient fortement associés à un emploi précis, comme les programmes de formation en soins infirmiers, en pharmacie et en enseignement, la plupart des programmes étaient associés à une grande variété d'emplois.
Par exemple, les diplômées en design et en arts appliqués n'étaient pas fortement concentrées dans leur domaine d'études (28,6 % travaillaient comme conceptrices graphiques et illustratrices), mais plusieurs d'entre elles occupaient des emplois liés aux arts : designers d'intérieur et décoratrices d'intérieur (16,0 % des diplômées en design et en arts appliqués), designers industriels (4,3 %) et ensemblières de théâtre, dessinatrices de mode, conceptrices d'expositions et autres conceptrices artistiques (3,9 %).
Ces résultats éclairent les étudiants, les parents, les conseillers en orientation et les analystes de politiques sur le type d'emploi que les diplômés sont susceptibles d'occuper dans leur carrière selon le domaine d'études qu'ils choisissent. Ces résultats soulignent également l'importance, pour la plupart des diplômés, de développer une vaste gamme de compétences qui pourraient être utilisées tout au long de leur carrière.
Les travailleurs étrangers temporaires au Canada ont tendance à occuper des emplois peu rémunérés
Les travailleurs étrangers temporaires (TET) au Canada occupent de plus en plus des emplois peu rémunérés. En 2019, 45 % des TET travaillaient dans les secteurs des services d'hébergement et de restauration, du commerce de détail ainsi que des services administratifs, des services de soutien, des services de gestion des déchets et des services d'assainissement, ce qui représente une augmentation marquée par rapport à 33 % en 2010. L'étude intitulée « Travailleurs étrangers au Canada : répartition de l'emploi rémunéré selon le secteur » a révélé que cette augmentation peut être attribuable à la hausse importante du nombre de personnes titulaires de permis de travail et de permis d'études délivrés dans le cadre du Programme de mobilité internationale et à la tendance croissante des étudiants internationaux à chercher des emplois dans les secteurs mentionnés précédemment.
Dans l'ensemble, les TET représentaient 4,3 % des personnes ayant rempli un feuillet T4 en 2019, en hausse par rapport à 2,2 % en 2010. Certains secteurs au Canada dépendent fortement des TET. En 2019, les TET représentaient 18 % de la main-d'œuvre dans le secteur de l'agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, 11 % de la main-d'œuvre du secteur des services d'hébergement et de restauration et 10 % de la main-d'œuvre du secteur des services administratifs, des services de soutien, des services de gestion des déchets et des services d'assainissement. Contrairement aux autres secteurs, le secteur de l'agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse a recruté des travailleurs étrangers principalement par l'intermédiaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires. L'analyse du rôle des TET dans les secteurs d'activité au Canada aide à guider l'élaboration de politiques et de stratégies qui répondent aux besoins des entreprises canadiennes et contribuent au bien-être des TET.
Le présent article est le troisième d'une série qui fournit des statistiques et des renseignements à jour sur les TET au Canada. Pour en savoir plus, veuillez consulter les articles intitulés « Travailleurs étrangers au Canada : titulaires de permis de travail par rapport aux enregistrements de revenu d'emploi, 2010 à 2022 » et « Travailleurs étrangers au Canada : évolution de la composition et des taux d'emploi des titulaires d'un permis de travail ».
Comparaisons provinciales des résultats en matière de revenus des candidats des provinces
Le Programme des candidats des provinces (PCP) est devenu le plus important programme d'immigration économique au Canada et les revenus des candidats des provinces sont des indicateurs importants de la capacité du PCP à répondre aux besoins des marchés du travail provinciaux. L'étude intitulée « Programme des candidats des provinces : tendances récentes et différences dans les résultats en matière de revenus d'une province à l'autre » est la première à comparer les revenus moyens des immigrants admis dans le cadre du PCP dans l'ensemble des provinces.
Les candidats des provinces avaient des revenus beaucoup plus élevés en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique que dans les provinces de l'Atlantique, au Manitoba et en Saskatchewan, et ce tant au cours des deux premières années suivant leur arrivée que cinq à six ans après leur arrivée. Lorsque les caractéristiques sociodémographiques des immigrants et la situation économique des provinces étaient prises en compte, des écarts persistaient entre les provinces en ce qui concerne les revenus, les écarts allant de 5 200 $ à 16 500 $ au cours des deux premières années suivant l'immigration. Les différences provinciales au chapitre des revenus des immigrants du PCP étaient beaucoup plus importantes que les différences provinciales en ce qui concerne les revenus de tous les travailleurs canadiens et étaient également différentes des différences provinciales enregistrées pour les immigrants du Programme des travailleurs qualifiés (fédéral).
Les connaissances sur les différences en matière de revenus entre les programmes d'immigration pourraient aider à dégager les facteurs qui contribuent au succès relatif de chaque programme. Au cours des deux premières années suivant l'immigration, la cohorte de candidats provinciaux de 2010 à 2014 a gagné en moyenne 6 900 $ de plus par année que la cohorte des immigrants du Programme fédéral des travailleurs qualifiés (PFTQ). Toutefois, les membres de la cohorte de 2015 à 2019 ont gagné 6 500 $ de moins par année que leurs homologues du PFTQ. Ce renversement en matière de gains initiaux entre les candidats des provinces et les immigrants du PFTQ était probablement lié à des changements dans les critères de sélection des immigrants du PFTQ.
Le présent article est le troisième d'une série qui porte sur divers aspects du PCP. Pour en savoir plus, veuillez consulter les articles intitulés « Programme des candidats des provinces : son élargissement au Canada » et « Programme des candidats des provinces : maintien en poste dans la province d'admission ».
Points saillants tirés de la Base de données sur la mobilité intergénérationnelle du revenu
La Base de données sur la mobilité intergénérationnelle du revenu (BDMIR), tenue à jour par Statistique Canada au cours des 25 dernières années, est la principale source de données sur la mobilité intergénérationnelle du revenu. L'article intitulé « Mobilité intergénérationnelle du revenu au Canada : points saillants de deux études récentes » présente un résumé de deux études qui s'appuient sur la BDMIR pour comparer la mobilité intergénérationnelle du revenu entre plusieurs pays et, lorsque les données de cette base sont combinées aux données du recensement, l'étude examine l'incidence de l'éducation des parents sur les revenus de leurs enfants.
Le taux estimatif de la mobilité intergénérationnelle du revenu familial pour les Canadiens nés en 1985 était plus élevé que celui enregistré aux États-Unis; il était plus bas qu'en Norvège et au Royaume-Uni, et à peu près le même qu'en Finlande. L'obtention d'un diplôme d'études secondaires pourrait atténuer la baisse de la mobilité intergénérationnelle du revenu observée dans plusieurs études canadiennes récentes.
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Il est maintenant possible de consulter le numéro de décembre 2023 de Rapports économiques et sociaux, vol. 3, no 12 (36280001), qui comprend les articles intitulés « Mobilité intergénérationnelle du revenu au Canada : points saillants de deux études récentes », « Emplois les plus courants des jeunes diplômés du baccalauréat selon le domaine d'études détaillé », « Les trajectoires en matière de logement des groupes racisés nés au Canada », « Programme des candidats des provinces : tendances récentes et différences dans les résultats en matière de revenus d'une province à l'autre », « Travailleurs étrangers au Canada : répartition de l'emploi rémunéré selon le secteur » et « Disparité entre le Canada et les États-Unis au chapitre de la croissance de la productivité après l'an 2001 : le rôle de l'industrie des services d'information et culturels ».
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