Au total, six nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.
Le travail à domicile occasionne des baisses du nombre d'usagers des services de transport en commun
La hausse du télétravail provoquée par la pandémie de COVID-19 a réduit le nombre de navetteurs urbains qui utilisent le transport en commun au Canada. L'étude « Travail à domicile et utilisation du transport en commun au Canada, 2016 à 2023 » porte sur différents scénarios et démontre que, selon le scénario, la hausse du télétravail semble avoir été à l'origine d'une baisse allant de 290 000 à 780 000 navetteurs urbains utilisant le transport en commun, ce qui contribue fortement à la baisse du nombre d'usagers des services de transport en commun depuis 2019.
La proportion de navetteurs urbains qui utilisaient le transport en commun a diminué pour passer de 14,8 % en mai 2016 à 9,3 % en mai 2021, mais a ensuite affiché une reprise partielle pour s'établir à 11,8 % en mai 2023. Toutefois, il est difficile de mesurer l'incidence de la croissance du télétravail sur l'utilisation du transport en commun, car divers autres facteurs liés à la pandémie (préoccupations accrues à l'égard de la santé, décrets exigeant de rester à domicile et mesures de distanciation physique) pourraient avoir modifié le comportement de navettage des Canadiens et réduit l'utilisation du transport en commun de manière permanente.
Plus de renseignements sur les tendances et les répercussions du télétravail se trouvent dans la présentation intitulée « De la recherche aux connaissances : le travail à domicile au Canada ».
L'endettement des entreprises représente un risque pour l'économie canadienne
Tout comme les ménages canadiens, les sociétés canadiennes ont accumulé des niveaux croissants de dettes. Cette augmentation, accompagnée de taux d'intérêt à la hausse, fait en sorte que les sociétés courent un plus grand risque d'insolvabilité et de faillite, ce qui pourrait entraîner un taux de chômage plus élevé et une croissance économique plus lente. L'étude intitulée « Les risques pour le secteur canadien des entreprises à mesure que les taux d'intérêt augmentent » donne un aperçu de l'évolution des emprunts des sociétés au fil du temps et cerne les risques à l'avenir. Il s'agit du premier de cinq articles de la série Pleins feux qui mettent l'accent sur les défis et les occasions qui façonnent actuellement le paysage économique du Canada. Ces articles seront publiés au cours des prochains mois.
La croissance de l'endettement des entreprises canadiennes a nettement accéléré de 2010 à 2019, période où les taux d'intérêt étaient bas. Cette croissance s'est accentuée davantage en 2021 et en 2022, ce qui reflète le recours plus important aux emprunts bancaires. Le total des passifs, à l'exception des actions, représentait environ 160 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada au deuxième trimestre de 2023, ce qui est bien au-delà de la moyenne de 125 % enregistrée pour la période de 2000 à 2019. À la fin de 2022, le Canada s'est classé au troisième rang en ce qui a trait aux ratios les plus élevés de la dette des entreprises au PIB, par rapport aux autres pays du G7.
Parallèlement, les sociétés canadiennes affichaient le plus haut ratio de tout le groupe en ce qui a trait aux frais d'intérêts par rapport au revenu disponible. Ce ratio mesure la capacité des sociétés à rembourser leurs dettes, à obtenir du nouveau financement et à maintenir leur rentabilité. Le fait de comprendre les risques liés aux investissements des entreprises est important dans notre contexte économique actuel, car il sera nécessaire de stimuler les dépenses des entreprises pour aider à changer le cap de la productivité qui se détériore au Canada et pour améliorer la croissance globale.
Les réfugiés du programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas touchent plus de gains pendant leurs premières années au Canada, comparativement aux réfugiés pris en charge par le gouvernement
Le Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas (RDBV), introduit en 2013, est un programme d'admission des nouveaux immigrants qui combine les éléments clés du Programme des réfugiés pris en charge par le gouvernement (RPG) et le programme de réfugiés parrainés par le secteur privé (RPSP). L'étude intitulée « Résultats sur le marché du travail à court terme pour les réfugiés désignés par un bureau des visas au titre du Programme mixte » a révélé que les RDBV avaient une plus grande incidence d'emploi et des gains plus élevés que les RPG, mais ne dépassaient pas les RPSP au cours des premières années suivant l'immigration.
Un an après l'admission, 60 % des RDBV âgés de 15 à 54 ans à leur arrivée (de la cohorte d'arrivée de 2014) avaient un revenu d'emploi, comparativement à 37 % chez les RPG et à 75 % chez les RPSP. Au total, cinq ans après leur arrivée, 73 % des RDBV touchaient un revenu d'emploi, comparativement à 64 % chez les RPG et à 79 % chez les RPSP. La plupart de ces différences étaient toujours présentes, même après la prise en compte des variations sociodémographiques entre les groupes. Ces résultats donnent à penser que la participation des parrains du secteur privé et le soutien pour la réinstallation des réfugiés offert dans le cadre de divers programmes peuvent avoir une incidence considérable sur l'intégration de ces réfugiés sur le marché du travail.
Les immigrants économiques sélectionnés dans le cadre d'un processus de sélection en deux étapes affichaient des gains plus élevés que ceux sélectionnés dans le cadre d'un processus de sélection en une étape, et ce, dès leur année d'arrivée
Après l'obtention de la résidence permanente, des immigrants hautement qualifiés sélectionnés dans le cadre du processus à deux étapes (des immigrants économiques sélectionnés à partir d'un bassin de travailleurs étrangers temporaires) enregistraient des gains plus élevés par rapport aux immigrants sélectionnés dans le cadre du processus à une étape (des immigrants sélectionnés directement à l'extérieur du Canada). L'étude intitulée « Revenus des immigrants économiques sélectionnés dans le cadre d'un processus de sélection en une étape et en deux étapes : comparaisons par rapport à l'année d'arrivée » permet de déterminer si le processus de sélection en deux étapes offre des avantages en matière de gains, par rapport aux immigrants sélectionnés dans le cadre du processus à une étape, et de comparer les deux groupes à partir de leur année d'arrivée plutôt qu'à partir de l'année au cours de laquelle les immigrants obtiennent le statut de résident permanent.
Depuis le début des années 2000, le processus de sélection des immigrants en deux étapes a rapidement pris de l'ampleur. Les résultats de l'étude ont révélé que les immigrants sélectionnés dans le cadre d'un processus en deux étapes avaient constamment des gains annuels plus élevés que leurs homologues sélectionnés dans le cadre d'un processus en une étape dans la même catégorie d'admission lorsque la comparaison commençait à partir de leur année d'arrivée. Parmi les demandeurs admis dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés (fédéral) de 2010 à 2014, les gains médians des immigrants sélectionnés par le processus à deux étapes étaient supérieurs de 52 % à ceux des immigrants sélectionnés par le processus à une étape au cours de la première année suivant leur arrivée; ce taux a reculé pour se fixer à 47 % dans la sixième année suivant leur arrivée.
Ces écarts de gains sont demeurés importants même après la prise en compte des variations sociodémographiques entre les deux groupes. Ces constatations reflètent la théorie que le processus de sélection en deux étapes peut améliorer le jumelage des compétences des immigrants à l'offre sur le marché du travail.
Les travailleurs étrangers peu qualifiés dans les industries des services d'hébergement et de restauration et de la fabrication d'aliments sont moins susceptibles d'obtenir le statut de résident permanent, comparativement aux travailleurs étrangers hautement qualifiés
Deux autres articles dans la publication d'aujourd'hui, intitulés « Travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées dans l'industrie des services d'hébergement et de restauration : transition vers le statut de résident permanent et maintien en emploi dans l'industrie après la transition » et « Travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées dans l'industrie de la fabrication d'aliments : transition vers le statut de résident permanent et maintien en emploi dans l'industrie après la transition » mettent en évidence les caractéristiques sociodémographiques des travailleurs étrangers temporaires dans ces deux industries, ainsi que leurs taux de transition vers la résidence permanente et leur taux de maintien en emploi dans l'industrie après l'immigration.
Apprenez-en davantage en consultant le communiqué du Quotidien intitulé « Transition vers la résidence permanente et maintien en emploi des travailleurs étrangers temporaires dans les industries des services d'hébergement et de restauration et de la fabrication d'aliments ».
Produits
Il est maintenant possible de consulter le numéro de janvier 2024 de Rapports économiques et sociaux, vol. 4, no 01 (36280001), qui comprend les articles intitulés « Travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées dans l'industrie des services d'hébergement et de restauration : transition vers le statut de résident permanent et maintien en emploi dans l'industrie après la transition », « Travail à domicile et utilisation du transport en commun au Canada, 2016 à 2023 », « Résultats sur le marché du travail à court terme pour les réfugiés désignés par un bureau des visas au titre du Programme mixte », « Travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées dans l'industrie de la fabrication d'aliments : transition vers le statut de résident permanent et maintien en emploi dans l'industrie après la transition », « Les risques pour le secteur canadien des entreprises à mesure que les taux d'intérêt augmentent » et « Revenus des immigrants économiques sélectionnés dans le cadre d'un processus de sélection en une étape et en deux étapes : comparaisons par rapport à l'année d'arrivée ».
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