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Cap sur les villes-dortoirs : la croissance démographique attribuable à l’immigration n’est plus unique aux centres urbains

2 décembre 2022, 11 h 18 (HNE)

La population des villes canadiennes ne cesse de grandir, mais depuis cinq ans, c’est aussi le cas de certaines municipalités les avoisinant.

Selon les données du Recensement de la population de 2021, les municipalités affichant les plus fortes croissances démographiques étaient situées à l’intérieur ou à proximité des centres urbains. Des proportions plus élevées d’immigrants récents se sont également établis à l’extérieur des trois plus grands centres urbains du Canada.

En 2021, comparativement à 2016, des augmentations de la population allant d’un cinquième (+20,3 %) à près de la moitié (+44,4 %) ont été observées dans 25 des municipalités qui comptaient au moins 5 000 habitants au Canada. Ces augmentations sont toutes supérieures au taux de croissance national de 5,2 % enregistré au cours de la même période.

Jetons un coup d’œil à la croissance de l’immigration et de la population en général dans certaines de ces municipalités au pays.

Langford (Colombie-Britannique)

La population de cette ville a augmenté de près du tiers (+31,8 %) de 2016 à 2021 pour s’établir à 46 584 personnes. Située dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Victoria sur l’île de Vancouver, Langford compte une population relativement jeune; l’âge moyen y était de 39,1 ans en 2021, comparativement à 44,8 ans à Victoria et à 41,9 ans au Canada.

Comme dans l’ensemble du Canada, les immigrants récents à Langford étaient nés principalement aux Philippines, en Inde et en Chine. À l’échelle nationale, les immigrants nés en Inde représentaient 18,6 % des immigrants récents, ce qui représente la plus forte proportion de personnes provenant d’un même lieu de naissance ayant été observée depuis 1971. L’Inde était le lieu de naissance de 17,0 % des immigrants récents à Langford, ce qui ressemble grandement au chiffre observé à l’échelle nationale.

Les personnes nées aux Philippines représentaient 11,4 % des immigrants récents au pays, alors que cette proportion s’élevait à 20,8 % à Langford.

Neepawa (Manitoba)

Située à près de 190 kilomètres à l’ouest de Winnipeg, la population de Neepawa s’est accrue de près du quart (+23,3 %) de 2016 à 2021. Ce boom démographique est accompagné d’une hausse semblable de l’immigration : en 2021, près du quart (23,0 %) des 5 685 résidents de la ville étaient des immigrants récents.

En 2021, les immigrants récents représentaient 58,9 % de la population immigrante de Neepawa, qui s’élevait à 2 225 personnes, et près de 9 de ces immigrants récents sur 10 (88,3 %) étaient nés aux Philippines. Les personnes nées en Ukraine, au Royaume-Uni, en Inde, en Chine et en Corée du Sud représentaient le reste des immigrants récents.

Un peu plus de 4 résidents de Neepawa sur 10 (40,1 %) étaient nés à l’étranger en 2021, comparativement à près du quart (23,0 %) de tous les Canadiens.

Wolfville (Nouvelle-Écosse)

De 2016 à 2021, la population de Wolfville s’est accrue d’un cinquième (+20,5 %) pour atteindre 5 057 habitants. Cette augmentation représente plus du double de celle observée à Halifax (+9,1 %), qui est située à quelque 100 kilomètres au sud-est.

C’est principalement dans les centres urbains que les immigrants récents continuent de s’établir lorsqu’ils s’installent dans le Canada atlantique : plus du tiers (35,2 %) de tous les immigrants vivant à Halifax en 2021 étaient des immigrants récents. En 2021, Wolfville comptait 85 immigrants récents, ce qui représentait 15,9 % de la population immigrante de la ville.

Wolfville est la seule municipalité de la Nouvelle-Écosse à figurer parmi les 25 municipalités comptant au moins 5 000 habitants qui ont affiché les plus fortes croissances au Canada. Bien que la proportion des ménages qui consacrent 30 % ou plus de leur revenu aux frais de logement y ait diminué de 2016 à 2021, les frais de logement mensuels moyens des propriétaires et des locataires y ont augmenté au cours de la même période.

Niverville (Manitoba)

En 2021, la population de cette ville située dans la RMR de Winnipeg s’établissait à 5 947 habitants, en hausse de 29,0 % par rapport à 2016. Les personnes nées en Inde y représentaient 41,2 % de l’ensemble des immigrants récents, ce qui est supérieur au chiffre observé à l’échelle nationale (18,6 %).

En 2021, Niverville était également le lieu de résidence de 125 personnes nées au Paraguay, et ces personnes représentaient près du quart (24,3 %) de la population née à l’étranger. À titre de comparaison, les personnes nées au Paraguay représentaient un peu plus de 0,09 % de l'ensemble de la population canadienne née à l’étranger.

East Gwilllimbury (Ontario)

Située dans la RMR de Toronto, aux abords de l’autoroute 404 et juste au nord de Newmarket, cette ville a vu sa population augmenter de près de moitié (+44,4 %) en cinq ans pour atteindre 34 637 habitants en 2021. La population immigrante y a plus que doublé (+227 %) pour s’établir à 9 845 personnes.

La Chine était lieu de naissance de la plus grande proportion (23,1 %) des 1 040 immigrants récents (de 2016 à 2021). Cette proportion dépassait celle de 8,9 % des immigrants récents ayant enregistrée à l’échelle nationale.

Cornwall (Île-du-Prince-Édouard)

Située dans l'agglomération de recensement de Charlottetown, de l’autre côté de la rivière par rapport au centre-ville de celle-ci, cette petite ville a vu sa population augmenter de plus d’un cinquième (22,9 %) de 2016 à 2021. Les immigrants récents y représentaient 44,9 % de la population immigrante de 635 personnes. Parmi les immigrants récents, la Chine (28,6 %) était le principal lieu de naissance, venaient ensuite l’Inde (10,7 %) et les Émirats arabes unis (8,9 %).

À Cornwall, en 2020, le revenu médian de 73 500 $ était supérieur de 500 $ au revenu médian national.

La croissance de la population s’y est accompagnée d’une hausse de la valeur des biens immobiliers : la valeur moyenne d’un logement individuel non attenant était de 391 200 $ en 2021, en hausse de près de 70 % par rapport à 2016.

Squamish (Colombie-Britannique)

La population de cette région, nichée dans les montagnes le long de la rivière Squamish et située au nord de Vancouver, s’est accrue de plus d’un cinquième (+22,2 %) en cinq ans pour atteindre 23 819 habitants en 2021.

Plus du cinquième (20,6 %) des 4 770 immigrants qu’on y a recensés en 2021 étaient des immigrants récents. Les principaux lieux de naissance de la population immigrante dans cette région étaient le Royaume-Uni (20,3 %), l’Inde (17,4 %) et les États-Unis (7,1 %).

En 2021, la proportion de la population en âge de travailler (15 à 64 ans) y était légèrement supérieure à celle du Canada. Le revenu médian après impôt était également plus élevé à Squamish en 2020 (96 000 $ par rapport à 73 000 $ pour l’ensemble du Canada).

Airdrie (Alberta)

Située dans la RMR de Calgary, cette ville avoisinante a vu sa population augmenter de 20,3 % en cinq ans pour atteindre 74 100 habitants en 2021. Elle se classe au sixième rang des municipalités les plus peuplées de l’Alberta.

Les Philippines (22,2 %), l’Inde (16,1 %) et le Nigéria (9,9 %) étaient les trois principaux lieux de naissance des 2 585 immigrants récents de la municipalité, lesquels représentaient plus du cinquième (20,6 %) de la population née à l’étranger.

Le revenu médian après impôt était de 94 000 $ à Airdrie en 2020. Les frais de logement des locataires et des propriétaires n’y ont que très légèrement augmenté de 2016 à 2021.

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