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Un jeune canadien sur quatre déclare avoir subi au moins une forme de cybervictimisation

16 novembre 2023, 15 h 00 (HNE)

Une étude récente a révélé que 1 jeune canadien sur 4 avait subi au moins une forme de cybervictimisation au cours des 12 mois précédents. L’étude a également révélé que les probabilités d’être victime de cybervictimisation étaient plus élevées chez les jeunes transgenres et non binaires, chez les filles attirées par les personnes du même genre ou incertaines de leur attirance, ainsi que chez les adolescents atteints de problèmes de santé chroniques.

En 2019, avant la pandémie, on a demandé aux jeunes canadiens âgés de 12 à 17 ans de faire part de leurs expériences en matière de cybervictimisation vécues au cours des 12 mois précédents. La cybervictimisation peut prendre de nombreuses formes, y compris les menaces, le harcèlement, l’exclusion sociale, la transmission de renseignements personnels en ligne sans consentement et d’autres comportements visant à provoquer la peur, le préjudice, l’embarras ou l’exclusion.

Les jeunes qui avaient subi de la cybervictimisation au cours de cette période présentaient un risque accru d’avoir une santé mentale générale moins bonne et des difficultés liées à la dépression ou à l’anxiété ainsi que d’avoir des troubles de l’alimentation. Les jeunes âgés de 15 à 17 ans ayant été victimes de cybervictimisation présentaient un risque accru d’idées suicidaires et de tentatives de suicide.

Au total, 1 jeune canadien sur 4 (25 %) avait subi au moins un incident de cybervictimisation au cours des 12 mois précédents, et les jeunes plus âgés de 15 à 17 ans (27 %) affichaient un risque plus élevé que les jeunes de 12 à 14 ans (22 %).

À l’échelle nationale, les jeunes du Québec étaient les moins susceptibles d’avoir subi de la cybervictimisation, leur taux s’établissant à 20 %.

Parmi tous les groupes de population, les jeunes autochtones et les jeunes blancs sont ceux qui présentaient le taux le plus élevé de cybervictimisation au cours de cette période.

Les jeunes transgenres et non binaires sont les plus à risque de subir de la cybervictimisation

L’étude a révélé que les adolescents transgenres et non binaires (47 %) étaient presque deux fois plus susceptibles de subir de la cybervictimisation que les adolescents cisgenres (25 %).

Les jeunes âgés de 15 à 17 ans attirés par les personnes du même genre (32 %) présentaient également un risque plus élevé de cybervictimisation, comparativement aux jeunes attirés par les personnes de genre différent (26 %).

Ces constations viennent appuyer des publications antérieures qui indiquent que les jeunes LGBTQ courent un risque disproportionné de subir de la cybervictimisation.

Les jeunes atteints de problèmes de santé chroniques présentent un risque plus élevé de cybervictimisation

Les jeunes âgés de 12 à 17 ans atteints d’un problème de santé chronique (28 %) couraient un risque plus élevé de cybervictimisation comparativement à ceux n’ayant pas de problème de santé chronique (23 %).

Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer cette vulnérabilité. La gestion quotidienne requise par de nombreux problèmes de santé ainsi que les limitations d’activités pour certains jeunes peuvent, par exemple, les distinguer de leurs pairs et leur conférer un désavantage social.

Les jeunes sud-asiatiques, chinois et philippins sont moins susceptibles d’être victimes de cybervictimisation que les jeunes autochtones et les jeunes blancs

L’étude a également permis de constater que les membres de certains groupes de population, comme les Sud-Asiatiques, les Chinois et les Philippins, étaient moins susceptibles d’être victimes de cybervictimisation que les jeunes autochtones et les jeunes blancs. On a émis l’hypothèse selon laquelle les taux réduits de cybervictimisation parmi les membres des groupes racisés reflètent des taux plus faibles de possession d’outils technologiques par les familles de ces groupes et des différences dans les préférences en matière de plateformes de médias sociaux entre les groupes.

Certaines études canadiennes donnent à penser que les adolescents originaires de l’Asie de l’Est (y compris les personnes d’origine chinoise et philippine) sont moins susceptibles de commettre de la cybervictimisation que leurs pairs blancs; il s’agit d’une constatation attribuée aux différences culturelles en ce qui concerne l’importance de la responsabilité sociale.

L’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2023 est en cours!

La deuxième vague de l'Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2023 est en cours dans l’ensemble du Canada.

L'enquête d’enjeux qui ont une influence sur la santé physique et mentale des enfants et des jeunes, comme l’activité physique, l’utilisation d’appareils électroniques, le temps passé à l’école et les activités parascolaires, la santé mentale, les expériences vécues pendant l’enfance, les pensées suicidaires, la consommation de substances et les répercussions de la pandémie.

Les renseignements tirés de cette enquête serviront à élaborer des programmes et des politiques appropriés pour mieux servir les enfants et les jeunes canadiens, ainsi qu’à promouvoir une bonne santé physique et mentale.

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