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Les adultes canadiens ont remis à plus tard le recours à des soins de santé au cours de la première année de la pandémie

7 avril 2022, 13 h 55 (HAE)
Un médecin en sarrau, stéthoscope à la main, sur fond d’hôpital.

Au Canada, près de 1 adulte sur 3 (30 %) ayant besoin de services de soins de santé a déclaré avoir remis à plus tard le recours à des soins de santé au cours de la première année de la pandémie de COVID-19. Cela comprend le report du moment de consulter un professionnel de la santé à propos d’un problème de santé physique, émotionnelle ou mentale. À l’échelle provinciale, ces pourcentages étaient plus faibles dans l’Est que dans les autres provinces canadiennes, allant de 22 % à l’Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick à 34 % en Ontario.

Les raisons d’avoir remis à plus tard la demande de soins étaient souvent liées à la prise de précautions contre la COVID-19, principalement pour la crainte d’être exposé à la COVID-19 dans l’établissement de soins de santé (18 %), pour la crainte d’être exposé à la COVID-19 en dehors de l’établissement de soins santé (7 %) et pour la crainte de surcharger le système de santé (13 %). Mais quels sont les effets du report des demandes de soins de santé?

Le report des demandes de soins médicaux peut entraîner une détérioration des résultats en matière de santé en raison de la diminution des soins préventifs, des diagnostics plus tardifs et du traitement tardif ou inadéquat des problèmes de santé.

Un tel report pourrait accroître le risque de morbidité et de mortalité associé à des problèmes de santé pouvant normalement être traités et évités, et pourrait contribuer encore plus à la surmortalité observée, directement ou indirectement liée à la COVID-19.

La COVID-19 était la troisième cause principale de décès au Canada en 2020, le décès de 16 151 personnes au Canada (5 %) étant directement attribué à la maladie. Le cancer (26 %) demeure la principale cause de décès au Canada, suivi des maladies du cœur (17 %). Le dépistage du cancer, une étape cruciale dans la prévention de la maladie et dans l’augmentation des chances de survie, a été perturbé par les retards causés par la COVID-19.

Malheureusement, au cours de cette période éprouvante et, pour beaucoup, empreinte de solitude, les problèmes de santé mentale et de toxicomanie ont également été aggravés par la COVID-19 : le tiers (36 %) des Canadiennes et Canadiens interrogés au printemps 2021 ont déclaré que leur santé mentale s’était détériorée depuis le début de la pandémie. Parmi ceux qui ont répondu que leur santé mentale s’était détériorée, plus de la moitié (57 %) ont affirmé que leur santé mentale actuelle était encore bonne, très bonne ou excellente, tandis que 43 % ont indiqué que leur santé mentale était passable ou mauvaise.

Le Canada a connu des augmentations notables du nombre de décès associés à la consommation d’alcool ou de drogues en 2020 : il a recensé 4 604 décès attribuables à des intoxications accidentelles, y compris à des surdoses, un chiffre comparable à celui enregistré au plus fort de la crise des opioïdes en 2017 (4 830). Le nombre de décès causés par l’alcool a également augmenté de façon notable.

Même si les longs temps d’attente et les problèmes d’accès demeurent des obstacles majeurs, les demandes de soins de santé sont essentielles à la santé et au bien-être de la population et du système de santé. Tant qu’il est possible de le faire en toute sécurité, il est important que les Canadiennes et Canadiens aient rapidement accès aux soins dont ils ont besoin et qu’ils méritent.

Pour en savoir plus, consultez l’Enquête sur l’accès aux soins de santé et aux produits pharmaceutiques pendant la pandémie et l’infographie qui l’accompagne.

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