Octobre est le Mois de l’histoire des femmes, une occasion de célébrer le passé, le présent et l’avenir des femmes et des filles.
Leur participation au marché du travail figure toujours parmi leurs réalisations les plus importantes. Comme le montrent nos plus récentes données, cette participation continue d’augmenter, même s’il y a toujours matière à amélioration. Examinons certains chiffres clés.
Les salaires des femmes augmentent plus rapidement que ceux des hommes sur une période de près de 20 ans
Même si les hommes ont toujours gagné plus que les femmes, cet écart s’est réduit avec le temps. Selon une analyse récente tirée de l’Enquête sur la population active (EPA), de 2006 à 2024, le salaire horaire moyen a augmenté davantage chez les femmes (+21,3 %) que chez les hommes (+15,9 %). En 2024, l’écart salarial s’était rétréci pour s’établir à 12,6 %.
Il existe toutefois des différences selon le groupe d’âge. Par exemple, chez les personnes âgées de 55 ans et plus, les femmes gagnaient 16,6 % de moins que les hommes en 2024, mais cela représente tout de même une amélioration par rapport à l’écart de 20,7 % enregistré en 2006.
En 2024, les jeunes de 15 à 24 ans affichaient l’écart salarial le plus faible (5,9 %), en baisse de 3,3 points de pourcentage par rapport à 2006. Bien que l’écart ait été plus important chez les personnes âgées de 25 à 54 ans (12,2 %) en 2024, la diminution par rapport à 2006 était plus marquée chez ce groupe d’âge (-4,2 points de pourcentage).
Les femmes cadres ont des régimes de rémunération inférieurs à ceux de leurs homologues masculins, et la proportion de femmes occupant un poste de cadre augmente un fil du temps
Malgré les progrès accomplis, une inégalité marquée entre les genres subsiste parmi les cadres.
Une étude de Statistique Canada diffusée l’année dernière, intitulée « Écarts de rémunération entre les genres parmi les administrateurs et dirigeants au Canada », a révélé que l’écart de rémunération moyen entre les genres parmi les administrateurs et les dirigeants au Canada pour la période allant de 2016 à 2020 a été estimé à 32,1 % pour la rémunération totale et à 29,5 % pour le salaire de base.
Les titres professionnels des femmes cadres et des hommes cadres étaient à l’origine de la plus grande partie de la réduction de l’écart brut de rémunération entre les genres, ce qui indique que la plus forte concentration de femmes dans des postes de cadres moins bien rémunérés contribuerait de manière importante à la disparité.
Selon une autre étude de Statistique Canada, intitulée « Accès aux postes de gestion, 2023 », la proportion de femmes occupant un poste de gestion a augmenté au fil du temps, passant de 27,1 % en 1987 à 39,0 % en 2023.
Le taux d’activité des femmes sur le marché du travail progresse avec le temps
Sur une base annuelle, le taux d’activité des femmes âgées de 15 ans et plus a augmenté au cours de la période allant de 1976 à 2024 : il a atteint 61,2 % en 2024, alors qu’il se chiffrait à 45,7 % en 1976, au début de la série de données actuelle. Le taux d’activité des hommes a quant à lui diminué pour passer de 77,7 % à 69,7 % au cours de la même période.
Plus récemment, en août 2025, 9,9 millions de femmes étaient en emploi au Canada, ce qui représente une hausse de 0,9 % par rapport à août 2024. Au cours de la même période, le nombre d’hommes en emploi a augmenté de 1,1 % pour atteindre 11,1 millions.
L’emploi a reculé tant chez les hommes que chez les femmes en août 2025, en baisse pour un deuxième mois consécutif, dans un contexte de ralentissement économique et de diminution continue du nombre de postes vacants.
Les femmes sont propriétaires majoritaires de 1 entreprise sur 5 dans le secteur privé et la plupart entrevoient l’avenir avec optimisme
Selon les plus récentes données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE), au troisième trimestre de 2025, il y avait un peu plus de 1 million d’entreprises du secteur privé au Canada, et 20,9 % d’entre elles appartenaient majoritairement à des femmes.
Au troisième trimestre, plus de 1 entreprise appartenant majoritairement à des femmes sur 6 (17,7 %) a déclaré qu’elle s’attendait à ce que l’inflation soit l’obstacle le plus difficile à surmonter au cours des trois prochains mois; le recrutement d’employés qualifiés (9,3 %) et le coût des intrants (5,1 %) étaient les autres obstacles les plus attendus.
Malgré ces obstacles et défis, ainsi que d’autres signalés, près des deux tiers des entreprises appartenant majoritairement à des femmes ont indiqué être très optimistes (24,4 %) ou plutôt optimistes (41,3 %) quant à leur avenir au cours des 12 prochains mois; à titre de comparaison, la proportion de celles ayant indiqué être plutôt pessimistes s’est chiffrée à 18,4 %, et la proportion de celles ayant déclaré être très pessimistes s’est établie à 5,6 %.
Regard vers l’avenir
Les données de l’ECSE pour le quatrième trimestre de 2025 seront diffusées le 25 novembre 2025 et les données annuelles de l’EPA pour 2025 seront diffusées le 10 janvier 2026.
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