La transition des études vers le marché du travail peut s’avérer ardue, même dans des conditions favorables. Depuis 2024, les jeunes Canadiens ont dû composer avec des conditions plus difficiles sur le marché du travail : le chômage est demeuré élevé pendant l’été 2025 et le mois de septembre.
Le taux de chômage est élevé chez les jeunes et les personnes de 25 à 29 ans
Le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans a atteint 14,7 % en septembre 2025, ce qui s’ajoute à la hausse marquée observée depuis le printemps 2023. Il s’agit du taux de chômage le plus élevé observé chez les jeunes pour un mois de septembre depuis 2010 (à l’exception de 2020, qui était la première année de la pandémie de COVID-19).
Au troisième trimestre de 2025 (moyenne de juillet à septembre), le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 19 ans a atteint 20,8 %, en forte hausse par rapport à la proportion de 12,6 % affichée pour la même période en 2022. Le taux de chômage a également augmenté, mais à un rythme plus modéré, chez les jeunes de 20 à 24 ans (+3,2 points de pourcentage pour atteindre 11,3 %) et chez les jeunes de 25 à 29 ans (+2,4 points de pourcentage pour atteindre 8,2 %).
Graphique 1 : Le taux de chômage est le plus élevé chez les jeunes de 15 à 19 ans en septembre 2025
Description - Graphique 1 : Le taux de chômage est le plus élevé chez les jeunes de 15 à 19 ans en septembre 2025
Le titre de ce graphique est : « Le taux de chômage est le plus élevé chez les jeunes de 15 à 19 ans en septembre 2025 »
Il s’agit d’un graphique à barres verticales.
L’axe vertical montre le taux de chômage des jeunes, allant de 0 % à 25 % par tranche de 5 %.
L’axe horizontal présente quatre groupes d’âge, de gauche à droite, par ordre croissant : 15 à 19 ans, 20 à 24 ans, 25 à 29 ans et 30 à 34 ans.
Pour chaque groupe d’âge, quatre barres représentent le mois de septembre des années 2022, 2023, 2024 et 2025, en ordre chronologique de gauche à droite.
Dans le groupe d’âge de 15 à 19 ans, le taux de chômage en septembre s’élevait à 12,6 % en 2022, à 15,1 % en 2023, à 20,3 % en 2024 et à 20,8 % en 2025.
Dans le groupe d’âge de 20 à 24 ans, le taux de chômage en septembre s’élevait à 8,1 % en 2022, à 8,7 % en 2023, à 10,4 % en 2024 et à 11,3 % en 2025.
Dans le groupe d’âge de 25 à 29 ans, le taux de chômage en septembre s’élevait à 5,8 % en 2022, à 6,9 % en 2023, à 7,0 % en 2024 et à 8,2 % en 2025.
Dans le groupe d’âge de 30 à 34 ans, le taux de chômage en septembre s’élevait à 4,4 % en 2022, à 5,1 % en 2023, à 6,5 % en 2024 et à 6,1 % en 2025.
Source(s) : Enquête sur la population active (3701), totalisation personnalisée.
Les nouveaux diplômés universitaires affichent un taux de chômage plus élevé qu’avant la pandémie
Les nouveaux diplômés de niveau postsecondaire constituent un groupe particulier. Ils peuvent être à la recherche de postes susceptibles de lancer leur carrière.
Parmi les jeunes adultes de 20 à 29 ans titulaires d’un baccalauréat ou d’un grade supérieur et qui n’étaient pas étudiants, le taux de chômage s’élevait à 8,1 % en septembre 2025, en hausse par rapport à 2022 (6,4 %) et au niveau observé avant la pandémie en 2019 (5,9 %).
Dans ce groupe d’âge, les jeunes titulaires d’un diplôme d’études collégiales, d’un certificat ou d’un diplôme d’une école de métiers ou d’un certificat universitaire inférieur au baccalauréat affichent généralement un taux de chômage plus faible que ceux qui sont titulaires d’un baccalauréat ou d’un grade supérieur. En septembre, leur taux de chômage était de 6,4 %, en hausse comparativement à 4,9 % en 2019.
Un marché des emplois d’été difficile pour les étudiants
À l’été 2025, les étudiants qui sont retournés aux études n’ont pas échappé à la situation difficile sur le marché du travail pour les jeunes. Le taux de chômage des étudiants de 15 à 24 ans qui sont retournés aux études s’est établi à 17,9 % (moyenne de mai à août). Il s’agit du taux le plus élevé enregistré depuis l’été 2009 (18,0 %), à l’exception de l’année 2020, pendant la pandémie.
Le taux d’activité des étudiants, c’est-à-dire la proportion d’étudiants qui occupent un emploi ou qui sont au chômage, a également atteint un creux sans précédent à l’été 2024 (57,5 %) et à l’été 2025 (57,3 %).
En septembre, les étudiants ont continué à éprouver des difficultés à trouver un emploi : le taux de chômage parmi les jeunes fréquentant l’école s’est établi à 17,1 %, en hausse de 3,1 points de pourcentage par rapport au même mois en 2024.
La proportion d’étudiants de niveau postsecondaire ayant trouvé un emploi d’été lié à leurs études est stable
Malgré la hausse du chômage, les étudiants de niveau postsecondaire qui sont retournés aux études et qui ont trouvé un emploi d’été étaient à peu près aussi susceptibles qu’en 2023 d’avoir acquis une expérience de travail pertinente.
Selon les données du supplément à l’Enquête sur la population active (EPA) de juillet 2025, un peu plus de 2 étudiants postsecondaires sur 5 (42,5 %) de 18 à 24 ans et employés occupaient un poste quelque peu ou étroitement lié à leur domaine d’études. Ce chiffre a peu changé par rapport à juillet 2023, la dernière fois où cette question a été posée dans l’EPA.
Si la proportion d’étudiantes occupant un emploi lié à leurs études a augmenté (+5,6 points de pourcentage pour atteindre 44,1 %), cette hausse a été compensée par une baisse chez leurs pairs masculins (-4,8 points de pourcentage pour atteindre 40,5 %).
En juin, 1 jeune faisant partie de la population active sur 5 déclare être assez susceptible ou très susceptible de déménager dans une autre région pour améliorer ses perspectives d’emploi
Étant donné les conditions difficiles sur le marché du travail, certains jeunes prévoyaient de prendre des mesures pour améliorer leurs perspectives d’emploi au cours des 12 mois suivants. En juin 2025, 1 jeune faisant partie de la population active sur 5 (20,0 %) a indiqué qu’il était assez susceptible ou très susceptible de déménager dans une autre région, tandis que plus du tiers (36,5 %) des jeunes ayant un emploi se disaient assez susceptibles ou très susceptibles de chercher un emploi dans un autre secteur d’activité.
Parmi les jeunes sans emploi qui n’étaient pas étudiants, plus de 1 jeune sur 4 (27,3 %) a indiqué qu’il était très susceptible de retourner dans le système d’éducation régulier au cours des 12 mois suivants, et 29,1 % des jeunes ont déclaré qu’ils étaient assez susceptibles de le faire.
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