Résultats

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Enfants des femmes plus âgées qui sont mères pour la première fois
Santé physique et développement de l'enfant
Développement comportemental et cognitif de l'enfant
Discussion

Enfants des femmes plus âgées qui sont mères pour la première fois

Caractéristiques sociodémographiques

À partir de l'échantillon de l'ELNEJ, on voit qu'environ 11 % des premiers-nés avaient une mère plus âgée (tableau 1). Une autre proportion de 24 % des enfants avaient une mère d'âge intermédiaire, 34 %, une mère de l'âge du groupe de référence, 23 %, une jeune mère, et 8 %, une mère adolescente.

Les enfants des mères plus âgées avaient un profil sociodémographique similaire à celui des enfants des mères du groupe de référence (tableau 1). Les enfants nés de mères adolescentes et de jeunes mères, toutefois, étaient beaucoup plus susceptibles d'appartenir à un ménage monoparental à faible revenu ayant à sa tête une femme, et d'avoir une mère ayant fait des études secondaires seulement, comparativement aux enfants des mères du groupe de référence.

Caractéristiques prénatales et liées à la naissance

Les enfants des mères plus âgées avaient tendance à connaître davantage de complications prénatales et liées à la naissance que les enfants des mères du groupe de référence (tableau 1). Les enfants des mères plus âgées étaient plus susceptibles d'avoir une mère souffrant d'hypertension gestationnelle et d'être nés avant terme (figure 2). Une proportion plus grande d'enfants des mères plus âgées sont aussi nés par césarienne.

Ces résultats sont appuyés par de nombreuses études portant sur les mères plus âgées, qui ont fait ressortir un risque accru d'hypertension gestationnelle (Carolan, 2003; Prysak et coll., 1995; Tough, Tofflemire, Benzies, Fraser-Lee et Newburn-Cook, 2007) et de naissances avant terme (Carolan, 2003; Tough et coll., 2006; Heck, Schoendorf, Ventura et Kiely, 1997; Ziadeh et Yahaya, 2001; Tough et coll., 2007), ainsi que de naissances par césarienne (Carolan, 2003; Heck et coll., 1997; Ziadeh et Yahaya, 2001; Prysak et coll., 1995; Tough et coll., 2007).

Les données de l'ELNEJ montrent qu'environ 7 % des enfants des mères plus âgées ont été exposés au tabagisme de leur mère pendant la grossesse (tableau 1). Même si cette proportion était significativement plus faible que chez les enfants des mères adolescentes (29 %), elle n'était pas différente de celle chez les enfants des mères du groupe de référence (10 %).

Les enfants des mères plus âgées étaient beaucoup plus susceptibles d'avoir été allaités et allaités plus longtemps par rapport aux enfants des mères du groupe de référence. Au total, 43 % des enfants des mères plus âgées ont été allaités pendant plus de 6 mois, comparativement à 26 % des enfants des mères du groupe de référence (tableau 1). Ces taux étaient significativement plus faibles chez les enfants des mères adolescentes (15 %) et des jeunes mères (20 %).

Santé physique et développement de l'enfant

Enfants ayant reçu des soins spéciaux à la naissance

Lorsque les femmes ont été interviewées pour la première fois dans le cadre de l'ELNEJ, on leur a demandé de parler de leur expérience de la grossesse et de la naissance, y compris la santé de leur enfant à la naissance. Parmi les mesures de la santé de l'enfant figuraient les soins spécialisés reçus par l'enfant à la naissance. Dans l'ensemble, 21 % des enfants ont eu besoin de soins spécialisés à la naissance (tableau 2). Parmi eux, 39 % ont été traités dans l'unité des soins intensifs, et 20 % ont eu besoin de ventilation pulmonaire/d'oxygène. En moyenne, les enfants qui ont reçu des soins spécialisés les ont reçus pendant 7,3 jours, même si la médiane était beaucoup plus faible, à 2,0 jours.

Âge de la mère. Plus d'un enfant sur quatre (26 %) des mères plus âgées ont eu besoin de soins médicaux spéciaux au moment de leur naissance, mais cette proportion ne différait pas de façon significative de celle pour les enfants des mères du groupe de référence (19 %). Parmi les enfants qui ont eu besoin de soins spéciaux, il n'y avait pas de différence selon le groupe d'âge de la mère dans le genre de soins reçus ou la durée de ces soins (tableau 2).

Dans les analyses multidimensionnelles qui contrôlent les caractéristiques sociodémographiques et celles liées à la naissance (tableau 3), les enfants des mères plus âgées étaient aussi susceptibles que les enfants des mères du groupe de référence d'avoir eu besoin de soins spécialisés à la naissance.

Autres facteurs. Les seules variables comportant un lien significatif avec les soins spécialisés à la naissance dans le modèle multidimensionnel étaient l'âge gestationnel et le poids. Les enfants qui sont nés avant terme, peu importe s'ils avaient un faible poids à la naissance, étaient significativement plus susceptibles d'avoir eu besoin de soins médicaux spéciaux à la naissance que les enfants qui n'étaient pas nés prématurément (tableau 3).

Santé de l'enfant pendant la petite enfance (0 à 5 ans inclusivement)

À chaque cycle, on a posé des questions aux mères concernant la santé de leur enfant. Les mères de la majorité des enfants visés par la présente étude ont déclaré qu'ils étaient en excellente ou en très bonne santé pendant toute la petite enfance : 93 %, de 0 à 1 an, 92 %, de 2 à 3 ans, et 91 %, de 4 à 5 ans (tableau 4). Étant donné que les enfants sont généralement en bonne santé, ils ne souffrent pas de nombreux problèmes de santé chroniques. Toutefois, l'asthme est un problème de santé chronique très répandu chez les enfants (Akinbami et Schoendorf, 2002; Asher et coll., 2006; Mannino, Homa, Akinbami, Moorman, Gwynn et Redd, 2002; Millar et Hill, 1998). Parmi les enfants premiers-nés visés par la présente étude, la prévalence de l'asthme diagnostiqué par un médecin augmentait au fur et à mesure que l'enfant avançait en âge, passant de 4 % chez les 0 à 1 an à près de 16 % quatre ans plus tard, soit chez les 4 à 5 ans.

Santé générale excellente ou très bonne

Âge de la mère. Dans l'ensemble, la santé générale des enfants des mères plus âgées ne différait pas de celle des enfants des mères du groupe de référence (tableau 4). Les enfants des mères adolescentes étaient significativement moins susceptibles que les enfants des mères du groupe de référence d'être en excellente ou en très bonne santé de 0 à 1 an. De même, les enfants des mères d'âge intermédiaire étaient significativement plus susceptibles d'être en excellente ou en très bonne santé de 4 à 5 ans, comparativement aux enfants des mères du groupe de référence.

Une fois contrôlés les effets des autres caractéristiques, l'âge de la mère, ne comportait pas de lien significatif avec la santé générale de l'enfant, peu importe l'âge. L'exception avait trait aux enfants des mères d'âge intermédiaire, qui demeuraient significativement plus susceptibles que les enfants des mères du groupe de référence d'être en excellente ou en très bonne santé de 4 à 5 ans (tableau 5).

Autres facteurs. Quelques autres caractéristiques comportaient des liens significatifs avec la santé générale des enfants. Les enfants nés avant terme et ayant un faible poids à la naissance étaient significativement moins susceptibles que les enfants nés à terme d'être en excellente ou en très bonne santé de 2 à 3 ans, tandis que les enfants des mères qui avaient fait des études secondaires seulement étaient significativement moins susceptibles d'être en excellente ou en très bonne santé de 4 à 5 ans (tableau 5).

Asthme

Âge de la mère. Il n'y avait pas de différences significatives entre les groupes d'âge de la mère dans la proportion d'enfants chez qui l'on a diagnostiqué de l'asthme (tableau 4). Une fois pris en compte l'effet des facteurs sociodémographiques, ainsi que l'âge gestationnel, le poids à la naissance et la durée de l'allaitement (tableau 6), l'âge de la mère ne comportait toujours pas de lien avec un diagnostic d'asthme chez les enfants.

Autres facteurs. À partir des modèles multidimensionnels, on a déterminé que les garçons étaient significativement plus susceptibles de recevoir un diagnostic d'asthme que les filles, de 4 à 5 ans, et que les enfants dont la mère souffrait d'asthme étaient significativement plus susceptibles de recevoir un diagnostic d'asthme eux-mêmes (tableau 6). Ces résultats sont conformes aux résultats d'autres études sur l'asthme chez les enfants (Garner et Kohen, 2008; Millar et Hill, 1998).

Étapes importantes du développement

On a demandé aux mères d'indiquer l'âge en mois auquel leur enfant avait atteint pour la première fois plusieurs étapes importantes de développement. En moyenne, les mères ont déclaré que leurs enfants avaient 5,8 mois lorsqu'ils ont commencé à manger des aliments solides, 6,0 mois lorsqu'ils se sont assis seuls pour la première fois, 9,6 mois lorsqu'ils ont commencé à se nourrir seuls, 9,7 mois lorsqu'ils ont dit leurs premiers mots, et 11,4 mois lorsqu'ils ont fait leurs premiers pas.

Par suite de l'examen des différences entre les groupes d'âge de la mère, l'âge d'atteinte de ces étapes avait tendance à augmenter en fonction de l'âge de la mère à la naissance (tableau de données non présenté). Les enfants des mères plus âgées étaient significativement plus âgés que les enfants des mères du groupe de référence lorsqu'ils ont commencé à manger des aliments solides (6,3 comparativement à 5,5 mois), lorsqu'ils ont commencé à se nourrir seuls (10,3 comparativement à 9,4 mois) et lorsqu'ils ont dit leurs premiers mots (10,5 comparativement à 9,7 mois; figure 3). Ces différences correspondent à près d'un mois de retard pour l'atteinte de ces étapes.

De nombreux ouvrages ou documents de référence présentent l'âge moyen auquel la majorité des enfants atteindront les diverses étapes importantes de développement (Bayley, 1969; Shaffer, Wood et Willoughby, 2005), tandis que d'autres présentent la fourchette d'âges typique pour l'acquisition de ces compétences (WHO Multicentre Growth Reference Study Group, 2006). À partir des réponses pour l'actuel échantillon, des seuils ont été établis pour identifier les enfants qui accusaient un retard pour certaines étapes importantes du développement (voir Définitions des variables de résultats pour les définitions des seuils).

Lorsque l'on examine ces étapes importantes du développement de façon plus approfondie, deux étapes - manger des aliments solides et se nourrir seul - semblent dépendre dans une large mesure du comportement de la mère (du parent) et ne rendent peut-être pas complètement compte du développement physique de l'enfant. Par conséquent, l'examen plus poussé du retard dans l'atteinte des étapes importantes a été limité aux trois mesures qui restent : i) s'asseoir seul tard, ii) dire ses premiers mots tard, et iii) faire ses premiers pas tard.

S'asseoir seul tard

Âge de la mère. Une proportion significativement plus grande d'enfants des mères d'âge intermédiaire (17 %) et de mères plus âgées (20 %) accusaient un retard lorsqu'il s'agissait de s'asseoir seuls comparativement aux enfants des mères du groupe de référence (11 %; tableau 7). Dans les modèles multidimensionnels, la cote exprimant le risque de s'asseoir seul tard (l'âge de 8 mois ou plus) était significativement plus élevée pour les enfants des mères d'âge intermédiaires et des mères plus âgés (tableau 8).

Autres facteurs. L'âge gestationnel et le poids à la naissance étaient associés à un retard chez l'enfant lorsqu'il s'agissait de s'asseoir seul. La cote exprimant le risque de s'asseoir seul tard était significativement plus élevée pour les enfants nés prématurément, mais ayant un poids normal à la naissance, que pour les enfants nés à terme (tableau 8).

Dire ses premiers mots tard

Âge de la mère. En moyenne, 14 % des enfants des mères plus âgées accusaient un retard lorsqu'il s'agissait de dire leurs premiers mots. Ils ne différaient pas de façon significative des enfants des mères du groupe de référence (tableau 7). Dans le modèle multidimensionnel, l'âge de la mère ne comportait pas de lien significatif avec la probabilité que l'enfant dise ses premiers mots tard (l'âge de 13 mois ou plus) (tableau 8).

Autres facteurs. Dans le modèle, la cote exprimant le risque de dire ses premiers mots tard était significativement plus élevée uniquement pour les enfants nés prématurément, mais n'ayant pas un faible poids à la naissance (tableau 8).

Faire ses premiers pas tard

Âge de la mère. En moyenne, 19 % des enfants des mères plus âgées accusaient un retard lorsqu'il s'agissait de faire leurs premiers pas. Ils ne différaient pas de façon significative des enfants des mères du groupe de référence (tableau 7). Dans le modèle multidimensionnel, l'âge de la mère ne comportait pas de lien significatif avec la probabilité que l'enfant fasse ses premiers pas tard (l'âge de 14 mois ou plus).

Autres facteurs. Les enfants dont la mère avait fait des études secondaires seulement étaient significativement plus susceptibles de faire leurs premiers pas tard que les enfants dont la mère était plus scolarisée. La cote exprimant le risque d'accuser un retard quant à l'atteinte de cet objectif était aussi plus élevée (tableau 8) pour les enfants nés prématurément, peu importe s'ils avaient un faible poids à la naissance ou non.

Développement moteur et social (DMS)

Les mères ont répondu à une série de questions par âge concernant les aptitudes motrices et sociales de leur enfant, y compris la motricité grossière et la motricité fine, la perception et les aptitudes cognitives, la communication et le langage ainsi que le développement social. Ces questions servent à établir l'échelle de développement moteur et social (DMS). Même si certains des comportements de l'enfant évalués par le DMS dépendent du comportement du parent, cette échelle a été utilisée dans d'autres études du développement de l'enfant (Hediger, Overpeck, Ruan et Troendle, 2002; Pevalin, Wade et Brannigan, 2003). Dans l'ensemble, les enfants obtenaient un score moyen standardisé de DMS de 100,2 de 0 à 1 an et de 101,1 de 2 à 3 ans (tableau 9).

Âge de la mère. Lorsque l'on compare les scores selon le groupe d'âge de la mère (tableau 9), on constate que les enfants des mères d'âge moyen et des mères plus âgées ont obtenu des scores de DMS significativement plus faibles de 0 à 1 an que les enfants des mères du groupe de référence. De même, les enfants des mères adolescentes et des jeunes mères ont obtenu des scores significativement plus élevés de 0 à 1 an que ceux des mères du groupe de référence. Ces résultats vont dans le sens d'autres études portant sur le développement moteur et social des enfants (Hediger et coll., 2002; Pevalin et coll., 2003).

Une fois contrôlés les effets des autres facteurs, le fait d'avoir une mère d'âge intermédiaire ou une mère plus âgée ne comportait plus de lien avec les scores de DMS de 0 à 1 an (tableau 10). De 2 à 3 ans, le contrôle des autres facteurs a révélé un lien avec l'âge plus élevé de la mère, qui a été supprimé dans les analyses unidimensionnelles, montrant que les enfants des mères plus âgées obtenaient des scores de DMS significativement plus faibles de 2 à 3 ans que les enfants des mères du groupe de référence.

Autres facteurs. D'autres caractéristiques comportaient aussi un lien significatif avec les scores de DMS dans ces modèles (tableau 10). Les garçons obtenaient des scores de DMS significativement plus faibles que les filles de 0 à 1 an et de 2 à 3 ans. Les enfants des familles à faible revenu obtenaient des scores de DMS significativement plus faibles de 2 à 3 ans. Les enfants ayant été allaités pendant plus de 6 mois obtenaient des scores de DMS significativement plus élevés pour les deux groupes d'âge par rapport aux enfants qui n'avaient jamais été allaités. Enfin, les enfants qui étaient nés avant terme et ceux ayant un faible poids à la naissance obtenaient des scores de DMS significativement plus faibles, tant de 0 à 1 an que de 2 à 3 ans.

Développement comportemental et cognitif de l'enfant

Résultats au chapitre du comportement

L'importance relative du comportement pendant la petite enfance lorsqu'il s'agit de prédire les résultats plus tard dans la vie a fait l'objet de nombreuses études (Broidy et coll., 2003; Koko et Pulkkinen, 2000; Nagin et Tremblay, 1999; Stevens et Pihl, 1987). Compte tenu de ces répercussions à long terme, il semblait intéressant d'examiner le rapport entre l'âge avancé de la mère à la naissance et le comportement de l'enfant pendant la petite enfance.

Outre l'âge de la mère, d'autres facteurs liés au comportement de l'enfant ont été examinés, y compris : le niveau de scolarité de la mère (Lipman, Offord, Dooley et Boyle, 2002), le revenu du ménage (Lipman et coll., 2002), la monoparentalité (Lipman et coll., 2002), les pratiques parentales (Chao et Willms, 2002; Thomas, 2004; Pettit, Bates et Dodge, 2007), le fonctionnement de la famille (Racine et Boyle, 2002), la dépression de la mère (Somers et Willms, 2002) et le faible poids à la naissance (Japel, Normand, Tremblay et Willms, 2002). Chacun de ces facteurs a été examiné par rapport à quatre types de comportement : agressivité physique, troubles émotifs et anxiété, hyperactivité et inattention, et comportement positif.

Agressivité physique

Les enfants obtenaient un score moyen de 4,3 sur 16 pour la mesure de l'agressivité physique entre 2 et 3 ans, et un score moyen de 1,5 sur 12 entre 4 et 5 ans (tableau 11).

Âge de la mère. Les enfants des mères plus âgées ne différaient pas des enfants des mères du groupe de référence en ce qui a trait à leur score moyen au chapitre de l'agressivité, peu importe l'âge. Les enfants des mères adolescentes, toutefois, obtenaient un score significativement plus élevé au chapitre de l'agressivité physique entre 2 et 3 ans par rapport aux enfants des mères du groupe de référence (tableau 11). Cependant, une fois tous les autres facteurs contrôlés, l'âge de la mère à la naissance n'était plus lié à ce résultat, peu importe l'âge (tableau 12).

Autres facteurs. Les enfants dont la mère déclarait davantage de pratiques parentales inefficaces obtenaient un score plus élevé au chapitre de l'agressivité physique, pour les deux groupes d'âge, ce qui est conforme aux résultats d'autres recherches (Chao et Willms, 2002; Thomas, 2004). Les enfants dont la mère déclarait davantage de symptômes dépressifs obtenaient un score plus élevé au chapitre de l'agressivité physique entre 2 et 3 ans, mais pas entre 4 et 5 ans. De même, entre 4 et 5 ans, les garçons obtenaient des scores plus élevés que les filles, et les enfants dont la mère avait un diplôme d'études secondaires ou un niveau inférieur d'études obtenaient aussi des scores plus élevés que ceux dont la mère était plus scolarisée. Les enfants nés avant terme et ayant un faible poids à la naissance, toutefois, affichaient des scores moyens significativement plus faibles au chapitre de l'agressivité physique (tableau 12).

Troubles émotifs et anxiété

Les scores moyens sur l'échelle des troubles émotifs/de l'anxiété étaient de 1,4 (sur 12) entre 2 et 3 ans, et de 2,3 (sur 14) entre 4 et 5 ans (tableau 11).

Âge de la mère. Entre 2 et 3 ans, il n'y avait pas de variation significative du score moyen selon le groupe d'âge de la mère (tableau 11). Entre 4 et 5 ans, même si les enfants des mères plus âgées n'affichaient pas de différence dans leurs scores moyens par rapport au groupe de référence, les enfants de mères d'âge intermédiaire affichaient au chapitre des troubles émotifs et de l'anxiété des scores significativement plus élevés que les enfants des mères du groupe de référence (tableau 11).

Une fois les autres facteurs pris en compte (tableau 13), les enfants des mères plus âgées affichaient au chapitre des troubles émotifs et de l'anxiété des scores similaires à ceux des enfants des mères du groupe de référence. Toutefois, les enfants des mères adolescentes et des jeunes mères obtenaient des scores significativement plus faibles au chapitre des troubles émotifs et de l'anxiété entre 2 et 3 ans, mais pas entre 4 et 5 ans, par rapport au groupe de référence (tableau 13).

Autres facteurs. Les scores plus élevés au chapitre des troubles émotifs étaient liés à des pratiques parentales plus inefficaces et à des symptômes plus grands de dépression de la mère pour les deux groupes d'âge (tableau 13). Entre 2 et 3 ans seulement, des scores plus faibles au chapitre des troubles émotifs ont été observés chez les enfants obtenant des scores plus élevés au chapitre des pratiques parentales positives, ainsi que chez les enfants nés avant terme et ayant un faible poids à la naissance.

Hyperactivité et inattention

Les scores moyens sur l'échelle de l'hyperactivité/l'inattention était de 3,6 (sur 12) entre 2 et 3 ans, et de 4,3 (sur 14) entre 4 et 5 ans (tableau 11).

Âge de la mère. Les enfants des mères plus âgées obtenaient des scores similaires au chapitre de l'hyperactivité et de l'inattention que les enfants des mères du groupe de référence, tandis que les enfants des mères adolescentes obtenaient des scores significativement plus élevés au chapitre de l'hyperactivité et de l'inattention entre 2 et 3 ans (tableau 11). Le rapport avec l'âge de la mère disparaissait toutefois une fois les autres facteurs pris en compte (tableau 14).

Autres facteurs. Dans les modèles multidimensionnels, les pratiques parentales et la dépression de la mère étaient liées de façon significative à l'hyperactivité et à l'inattention pour les deux groupes d'âge (tableau 14). Des augmentations des scores au chapitre des pratiques parentales inefficaces et des symptômes dépressifs de la mère étaient liées à des augmentations des scores au chapitre de l'hyperactivité. Des scores plus élevés au chapitre des pratiques parentales positives, par ailleurs, étaient liés à une baisse de l'hyperactivité.

Entre 2 et 3 ans, les enfants à faible revenu obtenaient des scores moyens plus élevés au chapitre de l'hyperactivité que les enfants dont le ménage avait un revenu plus élevé. Entre 4 et 5 ans, les garçons obtenaient des scores significativement plus élevés au chapitre de l'hyperactivité par rapport aux filles; cette différence entre les sexes n'était pas observée entre 2 et 3 ans (tableau 14).

Comportement positif

Dans l'ensemble, les enfants avaient un score moyen de 8,5 sur 12 sur l'échelle du comportement positif, qui sert à évaluer la persévérance et l'indépendance des enfants (tableau 11).

Âge de la mère. Les enfants des mères plus âgées ne différaient pas du point de vue de leurs scores moyens des enfants des mères du groupe de référence (tableau 11). Dans le modèle multidimensionnel, les différences entre les enfants des mères plus âgées et des mères du groupe de référence devenaient statistiquement significatives, les enfants des mères plus âgées obtenant des scores significativement plus faibles au chapitre du comportement positif que le groupe de référence (tableau 15).

Autres facteurs. Les garçons obtenaient des scores au chapitre du comportement positif significativement plus faibles que les filles, tout comme les enfants des ménages monoparentaux et les enfants dont la mère avait un diplôme d'études secondaires ou un niveau inférieur d'études (tableau 15). Les pratiques parentales inefficaces et le dysfonctionnement plus grand de la famille étaient aussi liés à des scores plus faibles. Les pratiques parentales positives, par ailleurs, comportaient un lien significatif avec les augmentations des scores au chapitre du comportement positif chez les enfants.

Résultats dans le domaine cognitif

Les capacités cognitives précoces peuvent avoir des répercussions sur la réussite sociale et scolaire plus tard dans la vie (Feinstein et Duckworth, 2006; Stevenson et Newman, 1986). Trois mesures des capacités cognitives entre 4 et 5 ans ont été examinées dans la présente étude : vocabulaire compris, connaissance des nombres et reproduction et utilisation de symboles.

L'âge de la mère à la naissance, les caractéristiques sociodémographiques, les pratiques parentales, le fonctionnement de la famille, l'âge gestationnel et le poids à la naissance, ainsi que le fait de faire la lecture à l'enfant chaque jour, ont tous été examinés en rapport avec les capacités cognitives de l'enfant.

Vocabulaire compris

En moyenne, les enfants obtenaient un score de 103,3 pour le vocabulaire compris entre 4 et 5 ans (tableau 16).1

Âge de la mère. Les enfants des mères plus âgées ne différaient pas de façon significative du groupe de référence, tandis que les enfants des mères adolescentes et des jeunes mères obtenaient des scores moyens significativement plus faibles au chapitre du vocabulaire compris (tableau 16). Une fois les autres facteurs pris en compte, seuls les enfants des jeunes mères continuaient d'avoir des scores significativement plus faibles pour le vocabulaire compris (tableau 17).

Autres facteurs. Des scores plus faibles ont été observés chez les enfants dont la mère avait un diplôme d'études secondaires ou un niveau inférieur d'études, les enfants de familles monoparentales ayant à leur tête une femme, ou les enfants à qui on ne faisait pas la lecture quotidiennement. Des scores plus élevés pour le vocabulaire compris ont été observés chez les enfants dont la mère déclarait des pratiques parentales plus positives (tableau 17).

Connaissance des nombres

Le score moyen des enfants pour la connaissance des nombres était de 98,6 entre 4 et 5 ans (tableau 16).

Âge de la mère. Les enfants des mères plus âgées ne différaient pas de façon significative des enfants des mères du groupe de référence (tableau 16). Les enfants des mères adolescentes et des jeunes mères, par ailleurs, obtenaient des résultats significativement plus faibles en ce qui a trait à la connaissance des nombres entre 4 et 5 ans, et ce lien persistait une fois les autres facteurs pris en compte (tableau 18).

Autres facteurs. Comme pour le vocabulaire compris, le niveau de scolarité de la mère et la lecture quotidienne à l'enfant comportaient un lien significatif avec la connaissance des nombres. En outre, les enfants nés avant terme et ayant un faible poids à la naissance obtenaient des scores significativement plus faibles au chapitre de la connaissance des nombres que les enfants nés à terme (tableau 18).

Reproduction et utilisation de symboles

Le score moyen des enfants entre 4 et 5 ans au chapitre de la reproduction et de l'utilisation de symboles était de 100,5 (tableau 16).

Âge de la mère. Les enfants des mères plus âgées ne différaient pas de façon significative au chapitre de la reproduction et de l'utilisation de symboles des enfants des mères du groupe de référence (tableau 16). Les enfants des mères adolescentes, des jeunes mères et des mères d'âge intermédiaire, toutefois, avaient tous des résultats significativement moins bons que le groupe de référence.

Une fois les autres facteurs pris en compte (tableau 19), la signification du lien entre l'âge de la mère à la naissance et la reproduction ainsi que l'utilisation de symboles persistait pour les enfants des mères adolescentes et des jeunes mères. Toutefois, les scores pour les enfants des mères d'âge intermédiaire ne différaient plus de façon significative de ceux des enfants des mères du groupe de référence.

Autres facteurs. Des scores significativement plus faibles au chapitre de la reproduction et de l'utilisation de symboles ont été observés chez les garçons, les enfants dont les mères étaient moins scolarisées, les enfants nés avant terme (peu importe s'ils avaient un faible poids à la naissance ou non) et les enfants à qui on ne faisait pas la lecture quotidiennement (tableau 19).

Discussion

Au Canada, il est de plus en plus courant pour les femmes de reporter le moment d'avoir des enfants. La proportion de femmes canadiennes qui ont un premier enfant dans la trentaine et dans la quarantaine a augmenté au cours des 20 dernières années.

Les données de l'ELNEJ montrent que les enfants des mères plus âgées ont un profil sociodémographique similaire à celui des enfants des mères du groupe de référence. Il n'y avait pas de différence significative entre les proportions d'enfants des mères plus âgées et des mères du groupe de référence dont la mère avait un diplôme d'études secondaires ou un niveau inférieur d'études, qui vivaient dans un ménage à faible revenu ou qui vivaient avec leur mère dans une famille monoparentale.

Les enfants des mères plus âgées étaient toutefois plus susceptibles que les enfants des mères du groupe de référence d'être exposés à des facteurs de risque prénataux et périnataux. Des proportions plus élevées d'enfants des mères plus âgées avaient une mère qui avait souffert d'hypertension pendant sa grossesse, étaient nés avant terme, et étaient nés par césarienne.

En résumé, les enfants des mères plus âgées sont nés dans des circonstances socioéconomiques similaires, mais avaient tendance à faire face à un plus grand nombre de risques prénataux et périnataux par rapport aux enfants des mères du groupe de référence. Afin d'évaluer efficacement le lien entre la maternité tardive et les résultats des enfants, il est important de tenir compte de ces données dans l'analyse. Par conséquent, la présente étude examine le lien entre la maternité tardive et les résultats des enfants au chapitre du développement, en tenant compte de ces facteurs additionnels. Il a donc été possible d'isoler le rapport entre l'âge de la mère au moment de la naissance de l'enfant et le résultat, ainsi que de jeter de la lumière sur l'importance relative de ces facteurs additionnels.

Âge de la mère et résultats de l'enfant

Les résultats de la présente étude montrent que les enfants des mères plus âgées ne différaient pas des enfants des mères du groupe de référence pour de nombreux résultats en matière du développement. Pour certains résultats, la similitude était immédiatement apparente d'un point de vue descriptif. Pour d'autres, les différences initiales disparaissaient une fois les facteurs additionnels pris en compte.

Par exemple, les enfants des mères plus âgées étaient aussi susceptibles que les enfants des mères du groupe de référence d'avoir reçu des soins spéciaux à la naissance, d'avoir une santé excellente ou très bonne pendant la petite enfance ou de recevoir un diagnostic d'asthme. Ils obtenaient les mêmes résultats en ce qui a trait au moment où ils ont dit leurs premiers mots et fait leurs premiers pas, ainsi que des scores moyens similaires au chapitre de l'agressivité physique, des troubles émotifs et de l'anxiété, ainsi que de l'hyperactivité et de l'inattention. Les enfants des mères plus âgées obtenaient aussi des scores similaires pour le vocabulaire compris, la connaissance des nombres ainsi que la reproduction et l'utilisation de symboles que les enfants des mères du groupe de référence.

Toutefois, l'âge avancé de la mère comportait un lien significatif avec d'autres résultats. Même après avoir contrôlé un certain nombre de caractéristiques, une proportion plus élevée d'enfants des mères plus âgées étaient considérés comme ayant des retards pour ce qui est de s'asseoir seuls par rapport aux enfants des mères du groupe de référence. En outre, les enfants des mères plus âgées obtenaient des scores plus faibles sur l'échelle du développement moteur et social entre 0 et 1 an et entre 2 et 3 ans. Ils obtenaient aussi des scores plus faibles au chapitre du comportement positif entre 4 et 5 ans.

Importance relative de la santé périnatale et des caractéristiques sociodémographiques

Plusieurs facteurs autres que l'âge de la mère semblent comporter des liens significatifs avec les résultats en matière de développement examinés dans la présente étude. Il s'agit notamment du niveau de scolarité de la mère, de la monoparentalité, du revenu du ménage et de l'âge gestationnel ainsi que du poids à la naissance de l'enfant.

Par exemple, le niveau de scolarité de la mère était particulièrement important du point de vue du développement cognitif de l'enfant. Les enfants des mères ayant un diplôme d'études secondaires ou un niveau inférieur d'études obtenaient des résultats significativement plus faibles au chapitre du vocabulaire compris, de la connaissance des nombres et de la reproduction ainsi que de l'utilisation de symboles par rapport aux enfants dont la mère avait un niveau plus élevé de scolarité.

Par ailleurs, peu importe l'âge de la mère à la naissance de l'enfant, les enfants nés avant terme obtenaient de moins bons résultats que les enfants nés à terme. Cela était particulièrement vrai pour les résultats comportant un lien avec l'âge chronologique de l'enfant. À titre d'exemple, les enfants nés avant terme étaient beaucoup plus susceptibles d'accuser un retard dans l'atteinte d'étapes importantes du développement et d'obtenir un score plus faible sur l'échelle de DMS, en comparaison des enfants qui n'étaient pas nés avant terme. Étant donné que l'écart entre l'âge chronologique et l'âge biologique d'un enfant est susceptible d'influer sur l'atteinte d'étapes importantes et sur le développement de la motricité et de la sociabilité, il n'est pas surprenant d'observer un retard chez les enfants nés avant terme (qui sont biologiquement plus jeunes que leurs homologues nés à terme). Toutefois, la signification clinique de ces retards n'est pas évidente à partir de la présente étude, et on ne sait pas clairement non plus s'ils seront importants lorsque l'enfant avancera en âge.

Limites de l'étude

Comme toutes les autres études, la présente étude comporte des limites. La première est liée à la taille de l'échantillon. Même si on comptait plus de 3 000 enfants dans l'échantillon de base de l'étude, du fait du plan d'échantillonnage et de la conception de l'enquête (voir À propos de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes), l'échantillon a diminué aux âges plus avancés (c.-à-d. entre 2 et 5 ans inclusivement). Par conséquent, certaines différences qui peuvent avoir semblé importantes n'étaient pas statistiquement significatives. Étant donné que l'ELNEJ continue de recruter et de suivre des cohortes plus jeunes d'enfants, ces analyses pourraient être effectuées à nouveau auprès d'un échantillon plus important d'enfants.

Les limites de la taille de l'échantillon ont empêché l'examen des résultats des enfants dont la mère était âgée de 40 ans et plus au moment de leur naissance. Les études de la fécondité et de la fertilité laissent supposer que, comparativement aux femmes plus jeunes, les femmes âgées de 40 ans et plus connaissent une baisse significative de leur capacité de concevoir et de mener une grossesse à terme (Fretts et coll., 1995; Gougeon, 2005; Ziadeh et Yahaya, 2001) bien qu'il y existe très peu de renseignements concernant les résultats obtenus par leur enfant. Le regroupement des enfants des mères dans la quarantaine et des mères dans la fin de la trentaine peut avoir masqué les différences des résultats par rapport aux enfants des mères du groupe de référence.

La deuxième limite était le groupe d'âge visé par l'analyse. Du fait de la conception de l'enquête, la présente étude a porté uniquement sur le développement des enfants jusqu'à l'âge de 5 ans. Il est possible que des distinctions entre les enfants des mères plus âgées et des mères du groupe de référence ne se soient manifestées que tard dans l'enfance. Par exemple, la majorité des enfants de la présente étude n'étaient pas encore à l'école. D'autres recherches ont démontré que les différences intellectuelles entre les enfants des mères plus jeunes et des mères plus âgées deviennent plus prononcées au fur et à mesure que l'enfant avance dans l'âge et se développe (Brooks-Gunn et Furstenberg, 1986). Ainsi, les différences dans les divers résultats scolaires peuvent se manifester après l'âge de 5 ans.

Parmi les autres limites figure le fait que nombre des mesures utilisées dans l'ELNEJ sont fondées sur les données déclarées par la mère, ce qui peut donner lieu à une erreur ou un biais. Même si certains biais existent, par exemple, la tendance des parents à sous-estimer la taille de leur enfant (Shields, 2006), le biais possible touchant les autres mesures est inconnu. Par ailleurs, il se peut que les biais diffèrent entre les différents groupes d'âge de la mère. Ces biais peuvent masquer une différence réelle ou, au contraire, établir une fausse association. Toutefois, pour de nombreuses mesures, comme les étapes importantes du développement, la meilleure option et peut-être la seule est celle des données déclarées par la mère.

En dépit de ces limites, la présente étude donne un nouvel aperçu du rapport entre la maternité tardive et le développement de l'enfant dans le contexte canadien.

Conclusions et recherches futures

La présente étude a permis de déterminer qu'en général, l'âge plus élevé de la mère ne comporte pas de lien significatif avec les résultats au chapitre du développement physique, comportemental ou cognitif de l'enfant mesurés entre 0 et 5 ans. Toutefois, la présente étude a démontré qu'un statut socioéconomique plus élevé comportait un lien positif avec des résultats positifs, tandis que les facteurs de risque liés à la naissance comportaient un lien avec des résultats plus faibles. Étant donné que les deux ensembles de caractéristiques sont relativement plus répandus chez les enfants des mères plus âgées, se pourrait-il qu'ils interagissent d'une façon ou d'une autre pour masquer un rapport direct entre l'âge de la mère et les résultats de l'enfant? Les recherches futures pourraient explorer les liens qui existent entre l'âge de la mère, le statut socioéconomique et les risques liés à la naissance, ainsi que les liens indirects et directs entre chacun de ces facteurs et les résultats des enfants.

La présente étude a aussi porté sur les résultats des enfants entre 0 et 5 ans. Au fur et à mesure que de nouveaux cycles de données seront disponibles, les recherches futures pourraient porter sur la relation entre l'âge de la mère à la naissance et les résultats mesurés plus tard, pendant l'enfance ou durant l'adolescence.


Note

  1. Même si la comparaison des résultats des enfants premiers-nés et des enfants suivants dépasse la portée du présent document, il convient de souligner que les enfants premiers-nés ont obtenu des scores significativement plus élevés (p<0,001) pour le vocabulaire compris entre 4 et 5 ans que les autres enfants, dont le score moyen était de 100,9.