Statistique Canada | Statistics Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Science et technologie

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Contenu archivé

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

La recherche scientifique et l’innovation améliorent la vie des Canadiens et assurent la compétitivité du Canada sur la scène internationale. Toutefois, elles ne se limitent pas aux robots et aux recherches aérospatiales. Outre les grands projets de recherche, des milliers d’études et de travaux de moindre envergure continuent d’accroître la propriété intellectuelle du Canada.

L’un des principaux objectifs de la recherche scientifique et technologique consiste à découvrir de nouvelles technologies et à élaborer des idées novatrices. Les pays très innovateurs peuvent jouir d’un avantage concurrentiel en étant les premiers à profiter des retombées économiques des progrès scientifiques. Cependant, l’analyse du degré d’innovation d’un pays peut se révéler complexe, celui‑ci étant difficile à quantifier ou à mesurer. 

Brevets et articles : des indicateurs de l’innovation

Les brevets constituent l’une des mesures de l’innovation. Ils facilitent la diffusion du savoir scientifique et favorisent la croissance des nouvelles entreprises et le développement de produits. Le nombre de demandes de brevet a en général augmenté dans tous les domaines scientifiques, ce qui semble indiquer que l’innovation est aussi vigoureuse dans les domaines traditionnels, comme le génie mécanique et la chimie organique, que dans les nouveaux champs du savoir, comme la biotechnologie et l’intelligence artificielle. En 2003, près de 40 000 nouvelles demandes de brevet ont été soumises à l’Office de la propriété intellectuelle du Canada et presque 12 000 demandes ont été acceptées.

Graphique : Brevets, demandes déposées et délivréesLes articles scientifiques sont aussi un indicateur clé de l’innovation. Le nombre d’articles scientifiques et d’articles de génie publiés par des auteurs canadiens est resté relativement stable au cours de la dernière période de déclaration de 14 ans (soit de 1988 à 2001). En 2001, le nombre total de ces articles s’est établi à 22 626, ce qui représente une baisse par rapport au sommet de 24 583 articles publiés en 1996. Par comparaison, le nombre total d’articles publiés partout dans le monde s’est accru de près de 40 % durant la même période, principalement sous l’effet de la croissance observée en Europe occidentale et en Asie. Les articles provenant des États‑Unis, du Japon, de l’Allemagne, du Royaume‑Uni et de la France ont représenté près de 60 % de l’ensemble des articles scientifiques et des articles de génie publiés en 2001.

En 2004, le secteur privé, les universités canadiennes, les laboratoires des hôpitaux et du gouvernement ont consacré 25,2 milliards de dollars à la recherche et au développement (R. et D.). Cette somme, désignée par le terme « dépenses intérieures brutes en R. et D. (DIRD) », correspond à l’ensemble des fonds attribués à la R. et D. réalisée au pays durant une année donnée.

La R. et D. se définit comme un travail créatif entrepris de façon systématique afin d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, et l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications.

Les DIRD comprennent la R. et D. effectuée dans un pays et financée par des fonds provenant de l’étranger, mais excluent les fonds envoyés à l'étranger pour financer les travaux de R. et D. effectués dans d'autres pays.

Comme elles sont un indicateur des activités scientifiques et technologiques, les DIRD représentent un point de référence important qui permet de déterminer l’intensité de la recherche dans un pays donné et d’établir des comparaisons nationales et internationales. On s’attend à ce que des niveaux plus élevés de financement de la R. et D. soient associés à une production accrue de savoir scientifique.

Selon les derniers chiffres des DIRD obtenus à l’échelle internationale, le Canada se classait au neuvième rang en 2003, en légère hausse comparativement à huit ans plus tôt alors qu’il occupait le dixième rang. Le ratio DIRD/PIB plus élevé affiché dans d’autres pays est en partie attribuable au fait que ces pays consacrent des sommes plus importantes à la R. et D. dans le domaine de la défense.

Au cours de cette période, les investissements du Canada au chapitre de la R. et D. ont augmenté, passant de 1,72 % à 1,95 % du produit intérieur brut, soit une hausse de 13 %.

Suivre le rythme de la recherche et du développement

Graphique : Dépenses intérieures brutes en recherche et développement (DIRD), variation annuelleLe gouvernement fédéral est la principale source de fonds consacrés à la R. et D. au Canada. En 2004-2005, on estime que les dépenses du gouvernement en sciences et technologie se sont chiffrées à 9,1 milliards de dollars. Les dépenses en sciences et technologie (qui comprennent les fonds consacrés à la R. et D.) sont demeurées stables pendant la plupart des années 1990 (représentant 3,6 % du budget fédéral total), puis elles ont grimpé pour atteindre 4 % en 1998-1999 et environ 5 % en 2004-2005.

Plus de 65 ministères et organismes fédéraux réalisent des travaux de sciences et technologie ou disposent de budgets visant à financer de tels travaux. Quatre organismes sont à l’origine du tiers de l’ensemble des dépenses fédérales à ce chapitre : le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, le Conseil national de recherches du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et Environnement Canada.

Plus de 1 million d’employés occupent des postes dans le domaine des sciences et de la technologie. Même lorsque le taux de chômage national a atteint 11,4 % en 1993, il s’est fixé à un niveau nettement inférieur, soit 6 %, dans ce domaine. En 2004, le taux de chômage national s’établissait à 7,2 %, mais ne s’élevait qu’à 3,8 % chez les travailleurs scientifiques et les ingénieurs.

Demande accrue de travailleurs scientifiques

Graphique : Doctorats décernés en science et technologieCependant, il ne s’agit pas d’un phénomène proprement canadien. En effet, la demande de travailleurs en sciences et technologie se manifeste dans le monde entier. Dans les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’emploi en sciences et technologie a progressé environ deux fois plus rapidement que dans l’ensemble de l’économie de 1995 à 2000. Le Canada a toutefois produit, en 2000, une moins grande proportion de diplômés universitaires en sciences de la vie et en sciences physiques, en mathématiques et en génie que tous les autres pays du G8, à l’exception des États‑Unis. Parmi les plus de 3 000 titulaires d’un doctorat en 2004, 21 % provenaient des programmes de sciences biologiques et 13 %, des programmes de génie.

Un des moyens de faire face à cette pénurie consiste à attirer des travailleurs étrangers. En 2001, les immigrants étaient deux fois plus nombreux que les Canadiens nés au pays à occuper un emploi en génie ou dans le secteur des sciences naturelles. En fait, 1 homme sur 3 ayant immigré au Canada durant les années 1990 et ayant une attestation d’études postsecondaires avait suivi une formation en technologie, par exemple en génie, en informatique ou en mathématiques appliquées (à l’université), ou encore en technologies électroniques (dans un collège ou une école de métiers).