Statistique Canada | Statistics Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Comptes nationaux

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Contenu archivé

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Les comptes nationaux collectifs du Canada —  notre production, nos gains, nos dépenses, nos échanges, nos épargnes, nos investissements et nos emprunts — brossent le tableau d'une économie robuste dans l'ensemble. Il s'agit d'une réalité enviable, compte tenu de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et de la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB); de l'instabilité actuelle à l'étranger; de la hausse importante des prix du pétrole; et de la montée rapide du dollar canadien contre le dollar américain.

Même si la croissance économique a ralenti depuis le boom de la fin des années 1990, le Canada en est passé à sa treizième année consécutive de croissance en 2004, son produit intérieur brut (PIB) s'établissant à 1,0 billion de dollars.

Bien qu'on ait observé une croissance irrégulière dans le monde industrialisé au cours des cinq dernières années, notre pays n'a connu que deux trimestres de croissance négative durant cette période, dont l'un des trimestres durant la période du ralentissement économique mondial de 2001. En moyenne, l'économie canadienne a enregistré une hausse de 3 % chaque année depuis 1999.

Mesure de la taille de l'économie

Graphique : Produit intérieur brut basé sur les dépenses, taux de croissanceNotre économie est dominée par le secteur des services, qui génère plus des deux tiers de notre produit intérieur brut (PIB) et emploie 3 Canadiens sur 4. Affichant un taux de croissance annuel de 3,3 % depuis 1999, le secteur des services a dominé la croissance économique, grâce à la vigueur du secteur du commerce de gros et de détail; des secteurs de la finance, de l'assurance et de l'immobilier; ainsi que des services professionnels et techniques.

Le secteur de la production de biens a été moins robuste, mais les secteurs de la construction et de la fabrication ont affiché une croissance constante. Soutenus par l'augmentation généralisée des prix des marchandises depuis 2003, le secteur forestier et l'industrie minière ainsi que les industries du pétrole et du gaz ont également contribué à la croissance économique du Canada.

Le commerce international est d'une importance capitale pour notre économie, notamment pour ce qui est des quatre cinquièmes de nos exportations destinées aux États‑Unis. En 2004, la valeur des exportations canadiennes s'est établie à 429,1 milliards de dollars, une valeur de plus de trois quarts plus élevée que la valeur des exportations enregistrée en 1994 au moment de la signature, par le Canada, les États‑Unis et le Mexique, de l'Accord de libre‑échange nord‑américain.

Les importations, qui ont atteint 363,1 milliards de dollars en 2004, ont augmenté à un rythme semblable. Comme le Canada importe systématiquement moins qu'il n'exporte, la valeur nette de notre commerce international est excédentaire.

La contribution au PIB national varie d'un bout à l'autre du Canada. La part de l'Ontario représente environ 40 % du PIB total et celle des Territoires du Nord‑Ouest, du Nunavut et du Yukon totalise un peu plus de la demie de un pour cent. Cependant, la croissance du PIB ne s'est pas limitée aux géants économiques. En effet, si l'économie de l'Alberta a progressé d'environ deux tiers depuis 1999, les économies de petites tailles comme celles de Terre‑Neuve‑et‑Labrador et des Territoires du Nord‑Ouest ont également prospéré.

Gains et dépenses

Graphique : Revenu du gouvernement tiré des impôts directs selon la source, 2004La croissance soutenue a contribué à la multiplication des gains et des dépenses dans tous les segments de l'économie canadienne. En 2004, le total des gains des personnes et des entreprises non constituées en société s'est établi à 970,2 milliards de dollars en moyenne, une hausse d'environ 24 % par rapport à 1999. Quant aux dépenses totales, elles ont augmenté de 26 % durant la même période (un indice que les Canadiens ont dépensé plus rapidement que leurs gains n'ont augmenté).

En 2004, les revenus des sociétés et des entreprises publiques se sont établis à 318,8 milliards de dollars en moyenne (une hausse de 27 % depuis 1999). Plus des neuf dixièmes de cette augmentation étaient attribuables à une forte croissance des bénéfices des entreprises avant impôts.

En 2004, les recettes totales du gouvernement fédéral dépassaient 207 milliards de dollars. Environ 85 % de ce montant provenait des impôts. Les recettes totales des administrations provinciales-territoriales et locales s'établissaient à 261 milliards de dollars et à 91,1 milliards de dollars, respectivement.

Les dépenses des administrations publiques ont augmenté de façon progressive au cours de la période de 1988 à 2004, mais à des taux différents. Les dépenses des administrations provinciales-territoriales et locales ont fait un bond de 4,6 % à un taux annuel moyen, tandis que les dépenses de l'administration fédérale, y compris les transferts, n'ont progressé que de 3,1 %.

L'administration fédérale a connu une série d'excédents budgétaires depuis 1997, mais les administrations provinciales et territoriales, malgré les excédents répétés de certaines provinces, n'ont pour leur part, enregistré des excédents que deux fois depuis 1988.

Épargne, investissement, emprunt

Graphique : Épargne et dette, total des personnes et entreprises non constituéesComme les Canadiens ont dépensé plus que ce qu'ils on gagné au cours des dernières années, l'épargne totale a fondu, passant de 23,9 milliards de dollars en 1999 à 10,7 milliards de dollars en 2004.

Cependant, de nombreux Canadiens ont investi dans l'immobilier, et la valeur de leur propriété a fait un bond spectaculaire. La croissance de l'actif des particuliers a toutefois été accompagnée d'une augmentation du passif des ménages. Les Canadiens ont emprunté beaucoup plus, leurs emprunts s'établissant à un niveau record de 53 milliards de dollars en 2004.

Par contre, les sociétés canadiennes ont fortement consolidé leur niveau d'épargne et d'investissement. La hausse beaucoup plus rapide de leurs revenus par rapport à leurs dépenses de 1999 à 2004 a permis aux sociétés canadiennes d'épargner davantage. Leurs épargnes ont presque triplé et leurs investissements financiers étaient 1 100 % plus élevés. Les entreprises canadiennes ont également pris des mesures pour accroître leur productivité; elles ont multiplié leurs investissements en machines nouvelles, en équipement, en ordinateurs et en projets d'ingénierie.

Même si l'administration fédérale a réussi dernièrement à diminuer le déficit, le niveau d'endettement global demeure une préoccupation. En date du 31 mars 2004, la dette du gouvernement canadien s'établissait à 523,6 milliards de dollars : elle représentait 42 % du PIB total du Canada et une dette de 16 427 $ pour chaque Canadien. Même s'il s'agit d'une amélioration comparativement au sommet de 588,4 milliards de dollars atteint en 1997, les versements d'intérêts absorbaient encore plus de 15 % du revenu annuel du gouvernement.