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Produit intérieur brut en termes de revenus et de dépenses

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Quatrième trimestre de 2007

La croissance économique a considérablement ralenti au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) réel ayant progressé de 0,2 %, comparativement à 0,7 % au troisième trimestre. Les exportations ont connu un recul marqué de 2,2 %, dans la foulée de l'appréciation du dollar canadien et de la fermeture prolongée d‘usines de fabrication de véhicules automobiles. Par ailleurs, une forte hausse de la demande intérieure finale et l'accumulation des stocks des grossistes et des détaillants ont fait grimper les importations de 2,6 %.

Graphique B.1 La croissance de la demande intérieure finale dépasse celle du PIB
Graphique B.1 La croissance de la demande intérieure finale dépasse celle du PIB

Graphique B.2 Contribution à la variation en pourcentage du PIB, quatrième trimestre de 2007
Graphique B.2 Contribution à la variation en pourcentage du PIB, quatrième trimestre de 2007

Diminution marquée des exportations

Les exportations de biens et de services ont diminué de 2,2 %, soit la première baisse en six trimestres. Le recul des exportations au quatrième trimestre résulte de la diminution de 2,7 % des livraisons internationales de biens, étant donné la baisse de la demande de biens canadiens au sud de la frontière. Les exportations de marchandises avaient augmenté en moyenne de 0,5 % au cours des trois trimestres précédents.

Graphique B.3 Baisse marquée des exportations
Graphique B.3 Baisse marquée des exportations

Ce recul des exportations de biens a été généralisé. Les exportations de machines et matériel et de produits de l'automobile ont continué d'être faibles, fléchissant de 3,4 % et 1,7 % respectivement. Les exportations de biens et matériaux industriels ont aussi diminué de 2,7 %, après deux trimestres consécutifs de croissance. Pour la première fois cette année, les exportations de produits de l'énergie ont fléchi (-3,2 %).

Les exportations de services ont augmenté de 1,2 % lors du quatrième trimestre, contrebalançant en partie le recul survenu au niveau des biens. Cette hausse survient après la forte baisse de 2,2 % du troisième trimestre. L'augmentation des exportations de services commerciaux et de services gouvernementaux a stimulé les exportations de services, les services de voyage étant demeuré inchangés. Par contre, les services de transport ont fléchi pour un troisième trimestre de suite, atténuant la croissance des exportations de services.

La balance commerciale internationale du Canada a continué à se dégrader au quatrième trimestre. Les importations ont continué de connaître une croissance vigoureuse (+2,6 %). Il y a eu une forte augmentation des importations de machines et matériel, de biens et matériaux industriels et d'autres biens de consommation. Les dépenses des Canadiens voyageant à l'étranger ont bondi au quatrième trimestre, et les importations de services de transport ont aussi connu de nouveau une forte hausse.

L'augmentation marquée des importations est attribuable à la hausse des dépenses de consommation ainsi qu'à une forte accumulation de stocks, les grossistes et les détaillants ayant tiré profit de la vigueur du dollar canadien pour constituer des stocks de marchandises.

Vigueur accrue des dépenses de consommation

Les dépenses de consommation se sont accélérées au quatrième trimestre de 2007, augmentant de 1,8 % après une hausse de 1,1 % enregistrée au troisième trimestre. Elles ont été stimulées par un bond des dépenses de voyage à l'étranger qui ont contribué à environ la moitié de l'augmentation de 2,1 % des dépenses en services. Il s'agit du troisième trimestre consécutif où ces dépenses nettes à l'étranger connaissent une hausse élevée. Selon l'Enquête sur les voyages internationaux, les voyages avec nuitées vers les États-Unis ont augmenté de 10 % au quatrième trimestre pour s'établir à un niveau qui n'avait pas été atteint depuis le quatrième trimestre de 1991. Les voyages avec nuitées en voiture ont augmenté encore davantage (+16 %). Les dépenses de voyage à l'étranger comprennent les dépenses tant en biens qu'en services. Ainsi, l'augmentation des biens achetés à l'étranger et ramenés au Canada a contribué en partie à l'accroissement des dépenses de voyage à l'étranger. Au quatrième trimestre, les achats de véhicules automobiles neufs et usagés par des Canadiens aux États-Unis ont plus que doublé.

Graphique B.4 Vigueur accrue des dépenses de consommation
Graphique B.4 Vigueur accrue des dépenses de consommation

Les achats de véhicules automobiles neufs et usagés par les ménages au Canada ont grimpé de 4,3 % au quatrième trimestre. Les dépenses en meubles et appareils ménagers ont connu une hausse importante (+1,7 %). Les achats de matériel de loisirs, de sport et de camping sont aussi demeurés vigoureux au cours du trimestre (+2,2 %).

Ralentissement de l'investissement en logement

L'investissement des entreprises au chapitre de la construction résidentielle a progressé de 0,6 % au quatrième trimestre, ce qui est inférieur à la moitié du rythme affiché au troisième trimestre (+1,4 %). Il s'agit d'une quatrième hausse trimestrielle de suite. La plus grande partie du ralentissement survenu au cours du trimestre est attribuable à une baisse de l'activité sur le marché de la revente (-2,6 %), qui connaît un deuxième repli consécutif.

La valeur de la construction résidentielle neuve a augmenté de 1,3 %, soit la troisième hausse consécutive de 1 % ou plus. À cela s'ajoute les activités de rénovation, qui ont augmenté de 1,2 % au cours du trimestre.

Légère augmentation de la construction non résidentielle

L'investissement des entreprises en bâtiments et en ouvrages de génie a légèrement augmenté au quatrième trimestre, après avoir enregistré deux baisses trimestrielles. L'investissement en ouvrages de génie a nettement diminué en 2007 après avoir connu des hausses annuelles d'au moins 10 % lors des deux années précédentes.

L'investissement des entreprises en machines et matériel demeure élevé

L'investissement en machines et matériel a progressé de 3,4 % durant le trimestre, ce qui est comparable au taux de 3,3 % enregistré au trimestre précédent. Si l'on fait exception du fléchissement observé au premier trimestre, l'investissement en machines et matériel a augmenté lors de chaque trimestre depuis le début de 2003.

Graphique B.5 L'investissement des entreprises en machines et matériel demeure élevé
Graphique B.5 L'investissement des entreprises en machines et matériel demeure élevé

Les hausses de l'investissement observées lors des deux derniers trimestres se sont traduites en une augmentation de 2,5 % des importations de machines et matériel, qui s'est ajoutée à celle de 6,4 % enregistrée au troisième trimestre. Ces hausses importantes montrent que les entreprises continuent de tirer parti des prix peu élevés des machines et matériel.

Les achats des entreprises en machines industrielles ont augmenté de 5,8 % durant le trimestre, après deux trimestres consécutifs où les hausses ont été de 3,0 % ou plus. On a aussi observé de fortes augmentations dans le cas du matériel de télécommunications (+9,8 %), ce qui faisait suite à des augmentations marquées aux deuxième et troisième trimestres.

Les achats de camions ont rebondi au quatrième trimestre, ayant grimpé de 6,3 % et enrayant presque les diminutions des trois trimestres précédents.

Constitution importante de stocks

Lors des deux derniers trimestres de 2007, il y a eu une importante constitution de stocks; l'accumulation au quatrième trimestre s'est chiffrée à 19 milliards de dollars, ce qui est supérieur aux 16 milliards de dollars au trimestre précédent.

Graphique B.6 Accumulation importante de stocks
Graphique B.6 Accumulation importante de stocks

Environ la moitié de cette accumulation est imputable aux biens durables des détaillants et des grossistes. Les stocks des fabricants ont diminué, tandis que les stocks agricoles ont été écoulés, les agriculteurs ayant tiré parti des cours élevés des céréales.

Le ratio des stocks aux ventes pour l'ensemble de l'économie a cru légèrement et a atteint 0,68, ce qui correspond à des stocks suffisants pour 62 jours de ventes.

Ralentissement de la progression des bénéfices des sociétés

Les bénéfices des sociétés ont connu une légère hausse durant le trimestre (+0,5 %), ce qui est nettement inférieur à la croissance enregistrée au cours des trois trimestres précédents.

La hausse des bénéfices dans les secteurs du commerce de gros et de détail a contrebalancé la baisse des bénéfices dans le secteur de la fabrication et des mines. Les bénéfices des institutions financières ont légèrement diminué durant le quatrième trimestre.

Revenu du travail à la hausse

Le revenu du travail a connu une forte progression au cours du quatrième trimestre, soit de 1,8 %, ce qui est nettement supérieur à l'augmentation de 0,4 % affichée au troisième trimestre. Les secteurs des mines et des services publics ont fait augmenter les salaires dans les secteurs producteurs de biens (+1,9 %); les secteurs de l'éducation et des soins de santé ont pour leur part contribué à la hausse enregistrée dans les secteurs de services (+1,7 %).

La croissance de l'emploi et des gains moyens s'est poursuivie au cours du trimestre.

Les paiements spéciaux au titre de l'équité salariale au Québec au quatrième trimestre ont engendré une hausse de seulement 0,1 % du revenu du travail. Si l'on exclut ces paiements spéciaux, la croissance du revenu du travail au troisième trimestre s'est établie à 1,1 %, et à 1,7 % au quatrième.

Diminution de l'épargne personnelle

La hausse des transferts des administrations publiques aux particuliers, qui avait été forte au troisième trimestre, a été plus modérée au quatrième (+0,7 %). Les transferts effectués au quatrième trimestre ont comporté notamment un paiement compensatoire important aux personnes survivantes ayant résidé dans des pensionnats. Cela faisait suite au versement d'indemnités totalisant 1 milliard de dollars au troisième trimestre à l'intention des personnes ayant contracté l'hépatite C.

Par suite de l'augmentation du revenu personnel combiné à une modeste hausse des impôts sur le revenu, il y a eu une augmentation de 1,6 % du revenu personnel disponible. Le taux d'épargne personnelle a fléchi pour s'établir à 0,8 % au quatrième trimestre, de pair avec l'augmentation des dépenses personnelles.

Prix pour l'ensemble de l'économie

Les prix des biens et services produits au Canada ont augmenté de 1,1 % durant le trimestre, ce qui est encore une fois principalement attribuable à des prix de l'énergie plus élevés. Si l'on exclut l'énergie, l'augmentation de ces prix se chiffre à 0,7 %. Parallèlement, les prix à l'importation ont diminué de 3,9 % au cours du trimestre. Compte tenu de cette troisième baisse consécutive, les prix à l'importation sont maintenant 17 % plus bas qu'en 2002. Les prix à l'exportation ont aussi diminué pour un troisième trimestre consécutif, cette fois de 0,7 %. Les prix associés à la demande intérieure finale ont augmenté de 0,3 %.

Revue de fin d'année

Le PIB réel a progressé de 2,7 % en 2007, ce qui constitue un léger ralentissement par rapport à 2006. Ce taux de croissance équivaut au taux moyen enregistré au cours des cinq dernières années. Il y a eu un ralentissement de l'économie tout au cours de 2007, le taux de croissance le plus bas ayant été enregistré au quatrième trimestre. L'année a été marquée par une nouvelle appréciation substantielle du dollar canadien par rapport à la devise américaine. Les importations ont bondi, tandis que les exportations ont légèrement progressé à un rythme comparable à celui de 2006. Le revenu personnel et les dépenses de consommation sont demeurés vigoureux alors que la demande intérieure finale a augmenté de 4,3 %.

Bond des dépenses de consommation

Les dépenses de consommation, qui ont augmenté de 4,7 % en 2007, ont été l'un des principaux moteurs de l'économie. Il s'agit de la hausse la plus appréciable observée depuis 1985. La vigueur de l'emploi et du revenu ainsi que les faibles taux d'inflation et d'intérêt ont constitué des conditions favorables pour les consommateurs.

Les dépenses en biens durables ont augmenté de 7,7 % en 2007, soit la plus forte hausse depuis 2002. Cette augmentation tient entre autres aux achats de véhicules automobiles neufs et usagés, qui ont progressé de 7,2 % en 2007, contre 2,1 % en 2006. Les dépenses des Canadiens en meubles et appareils ménagers ont continué d'être élevées en 2007, augmentant de 5,4 %, comparativement à 6,8 % l'année précédente.

Les dépenses en biens semi durables sont également demeurées vigoureuses, progressant de 6,1 % en 2007. Les dépenses de consommation en vêtements et chaussures ont augmenté de 6,0 % en 2007, ce qui est inférieur à la hausse de 8,1 % enregistrée en 2006.

Les dépenses en biens non durables ont avancé de 3,1 % en 2007 — soit la plus forte hausse depuis 1974 — poussées par une hausse marquée de la consommation de gaz naturel (+7,3 %).

Les dépenses de voyage ont continué de stimuler la hausse des dépenses en services en 2007. Les dépenses de voyage à l'étranger ont de nouveau connu une hausse importante, la force du dollar canadien ajoutant à l'attrait de plusieurs destinations à l'étranger et incitant les Canadiens à ramener plus de biens. Les dépenses de transport aérien ont augmenté de 7,1 %; cette forte croissance annuelle prolonge la forte tendance amorcée en 2004. Dans l'ensemble, les achats de services ont augmenté de 4,5 % durant 2007, soit presque le même taux que lors des deux années précédentes.

Augmentation de la demande de logements

L'investissement des entreprises au chapitre de la construction résidentielle, qui a augmenté de 3,2 % en 2007, un taux légèrement supérieur à celui de 2006, a contribué à la croissance générale. Bien que l'augmentation ait été d'un point de pourcentage supérieure à celle de l'année précédente, on est loin du sommet de 14 % enregistré en 2002.

Graphique B.7 Hausse légère dans la construction résidentielle
Graphique B.7 Hausse légère dans la construction résidentielle

Les dépenses de rénovation ont de nouveau été le catalyseur de la croissance de l'investissement en construction résidentielle, augmentant de 6,5 %; il s'agit d'une huitième année où ces dépenses connaissent une forte augmentation, bien que la croissance demeure inférieure à celle des années précédentes. L'investissement en construction résidentielle neuve a diminué de 0,9 %, après avoir connu des baisses moins marquées lors des deux années précédentes. Les coûts de transfert de propriété ont augmenté de 8,5 % après avoir diminué de 0,7 % en 2006, reflétant la vigueur du marché de la revente au début de 2007.

L'investissement des entreprises en usines et matériel continue

Les entreprises ont continué d'investir massivement en usines et matériel en 2007, ces investissements augmentant de 4,4 %; il s'agit d'une autre année où l'on enregistre une forte hausse depuis la baisse observée en 2002 (-4,1 %).

La progression de l'investissement en ouvrages de génie a ralenti en 2007, s'établissant à 4,7 % comparativement à une hausse moyenne de plus de 16 % lors des deux années précédentes. De même, l'investissement des entreprises en bâtiments a augmenté de 1,3 % en 2007, comparativement à 1,9 % l'année précédente.

L'investissement des entreprises en machines et matériel a augmenté de 5,1 % en 2007, ce qui constitue un ralentissement par rapport aux augmentations supérieures à 7,0 % enregistrées en 2005 et en 2006. Les plus fortes hausses en 2007, survenues au chapitre des autres équipements de transport  (+17 %) et de l'équipement de télécommunications (+15 %), ont été contrebalancées par les baisses au chapitre des achats d'automobiles (-1,7 %) et de camions (-2,6 %).

Les bénéfices des sociétés demeurent stables

Les bénéfices des sociétés ont poursuivi leur progression, ayant cru de 5,8 % en 2007, soit une croissance légèrement supérieure à celle affichée en 2006 (+5,0 %). La hausse a été stimulée par l'augmentation des bénéfices dans les secteurs du commerce de gros et de détail ainsi que des transports.

Les bénéfices des sociétés pétrolières et gazières ont diminué après avoir atteint des niveaux records en 2006.  Les bénéfices dans les secteurs de la fabrication, qui ont légèrement augmenté au total, ont varié : les fabricants de pétrole et de charbon ainsi que d'aliments et boissons ont enregistré des bénéfices élevés, tandis que les fabricants de produits chimiques, ainsi que produits de bois et de papier ont vu leurs bénéfices diminuer.

Légère croissance des exportations

Les exportations ont augmenté légèrement en 2007, alors que les tendances entre les importations et les exportations divergeaient encore plus au cours de l'année.  Les importations ont connu de nouveau une forte augmentation annuelle (+5,7 %). Il s'agit d'une quatrième année de suite où l'augmentation était de 5 % ou plus. Bien que les exportations internationales canadiennes aient continué à tirer profit des cours élevés des produits de base, l'excédent de la balance commerciale a diminué (en valeur nominale).

Les exportations ont progressé de 0,9 %, en hausse par rapport à 2006 (+0,7 %), étant donné une moins forte demande de produits forestiers et produits automobiles. Les produits de l'énergie (+4,5 %) ont encore contribué de façon marquée à la croissance. En 2007, il y a eu un ralentissement au chapitre des machines et matériel (+0,9 %), lesquelles constituent la plus importante composante des exportations de marchandises.

Les exportations de services de voyage ont connu une baisse pour une troisième année de suite, étant donné qu'il y a eu moins de visiteurs américains au Canada.

Hausse généralisée des importations

La hausse des importations en 2007 a été généralisée, touchant la quasi totalité des composantes. La vigueur soutenue du pouvoir d'achat des consommateurs a stimulé les importations d'autres biens de consommation (+10 %) durant l'année et a aussi aiguillonné les importations de services de voyage (+15 %).

Graphique B.8 La croissance des importations dépasse à nouveau celle des exportations
Graphique B.8 La croissance des importations dépasse à nouveau celle des exportations

Les importations de produits de l'automobile ont augmenté pour une quatrième année de suite. Le bilan sain des entreprises a contribué à maintenir la vigueur des importations de machines et matériel (+6,7 %).

Les stocks continuent de s'accumuler

L'accumulation de stocks s'est poursuivie en 2007, s'étant chiffrée à 11 milliards de dollars, ce qui constitue une accumulation légèrement supérieur à celle notée en 2006 (10 milliards de dollars). La majeure partie de cette accumulation a été enregistrée au chapitre des stocks des commerçants. Les fabricants ont diminué leurs stocks au cours de l'année.

L'investissement des entreprises en stocks agricoles a diminué en 2007. Ce sont les stocks de céréales qui ont connu la baisse la plus marquée, la vigueur des prix des céréales ayant incité les agriculteurs à vendre leurs stocks.

La hausse du revenu personnel s'est encore accentuée cette année

Le revenu du travail a augmenté de 6,1 % en 2007, ce qui est à peu près identique à la progression enregistrée en 2006 (+6,2 %). Les paiements spéciaux des caisses de retraite à Terre-Neuve-et-Labrador et les paiements au titre de l'équité salariale au Québec ont contribué à la progression du revenu du travail. Si l'on exclut ces paiements spéciaux pour les deux années, la croissance du revenu du travail s'établit à 5,9 % en 2006 et à 6,2 % en 2007.

Le revenu comptable net des exploitants agricoles a presque doublé par rapport à 2006 mais il est demeuré nettement inférieur à la moyenne des cinq dernières années. Les revenus provenant des récoltes ont augmenté en raison de la hausse des prix et d'une augmentation des livraisons. Les revenus relatifs au bétail n'ont que légèrement augmenté, étant donné la baisse des revenus tirés de l'élevage de bovins et de porcins. Les paiements au titre de programmes ont été moins élevés que lors de l'année précédente.

Les dépenses ayant excédé les revenus cette année, l'épargne personnelle a été moins élevée que l'année précédente. De ce fait, le taux d'épargne personnelle s'est établi à 1,5 %, comparativement à 2,3 % en 2006.

Dans l'ensemble, l'épargne combinée de tous les secteurs est demeurée élevée en 2007, progressant de 9,1 %, ce qui demeure toutefois inférieur à l'année précédente (+14 %). Le taux d'épargne nationale, qui exclut le secteur des non-résidents, s'est établi à 12,5 %, soit légèrement moins qu'en 2006.

Progression des prix pour l'ensemble de l'économie

Les prix des biens et des services produits au Canada ont augmenté de 3,1 % en 2007, comparativement à 2,4 % en 2006. Les prix à l'importation ont reculé de 2,2 %, de sorte qu'ils sont maintenant 12,5 % plus bas qu'ils ne l'étaient en 2002, reflétant l'appréciation soutenue du dollar canadien. La progression des prix associés à la demande intérieure finale a été de 2,1 %, soit un taux similaire à celui enregistré lors des deux années précédentes.

Graphique B.9 Les prix à l'importation diminuent
Graphique B.9 Les prix à l'importation diminuent

Tableaux de données

Information sur les méthodes et la qualité des données disponible dans la Base de métadonnées intégrée: 1901 et 2602.