Analyse — Février 2016

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L’emploi était pratiquement inchangé en février (-2 300 ou 0,0 %), une hausse du travail à temps partiel ayant été contrebalancée par une baisse du travail à temps plein. Le taux de chômage a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour le troisième mois consécutif, atteignant 7,3 % pour la première fois depuis mars 2013.

Par rapport à 12 mois plus tôt, l’emploi a progressé de 0,7 % (+118 000), et l’essentiel de cette hausse est attribuable au travail à temps plein (+82 000 ou +0,6 %). Parallèlement, le nombre d'heures travaillées a augmenté de 1,0 %.

Les hommes de 55 ans et plus étaient plus nombreux à être en emploi en février, tandis que les autres groupes démographiques ont connu peu de variation.

La Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard ont enregistré une baisse de l’emploi, tandis que la Colombie-Britannique a affiché une hausse. Les autres provinces ont connu peu de variation.

L’emploi a diminué dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale, les services d’enseignement, les « autres services » et les ressources naturelles. Parallèlement, il y avait plus de personnes travaillant dans le secteur de la construction, dans le secteur des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien ainsi que dans l’agriculture.

Le nombre d’employés des secteurs public et privé ainsi que le nombre de travailleurs autonomes ont peu varié en février.

Hausse de l’emploi chez les hommes de 55 ans et plus

Le nombre d’hommes de 55 ans et plus travaillant en février a augmenté de 18 000. Par rapport à 12 mois plus tôt, l’emploi dans ce groupe a progressé de 4,8 % (+94 000). Pour ce qui est des femmes du même groupe d’âge, l’emploi a peu varié en février par rapport à janvier mais il était en hausse de 5,1 % (+81 000) par rapport à février 2015. La croissance de l’emploi chez les hommes et les femmes de 55 ans et plus est attribuable à la croissance de leur population.

Les femmes et les hommes de 25 à 54 ans ont connu peu de variation de l’emploi aussi bien par rapport au mois précédent que par rapport à 12 mois plus tôt. Cependant, leur taux de chômage s’est établi à 6,3 % en février, soit 0,6 point de pourcentage de plus qu’en février 2015, car ces personnes étaient plus nombreuses à chercher du travail.

Chez les jeunes de 15 à 24 ans, l’emploi a légèrement baissé en février (-16 000), et le taux de chômage était de 13,3 %. Par rapport à 12 mois plus tôt, l’emploi des jeunes a diminué de 2,2 % (-56 000), tandis que leur population a diminué de 1,0 % (-44 000).

Sommaire provincial

En février, l’emploi a baissé de 7 800 en Saskatchewan, et le taux de chômage a augmenté de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 5,9 %. Comparativement à 12 mois plus tôt, l’emploi dans la province a peu varié. Cependant, le taux de chômage était en hausse de 0,8 point de pourcentage à la suite d’un nombre accru de personnes à la recherche de travail.

Au Nouveau-Brunswick, l’emploi a diminué de 5 700 en février, et le taux de chômage a augmenté de 0,6 point de pourcentage, passant à 9,9 %. L’emploi dans cette province suit une tendance à la baisse depuis l’automne de 2015.

À l’Île-du-Prince-Édouard, l’emploi a reculé de 600, et le taux de chômage est passé de 9,5 % à 11,0 %. Au cours des 12 mois s’étant terminés en février, l’emploi dans cette province a diminué de 2 200 (-3,0 %).

La Colombie-Britannique est la seule province à avoir enregistré une hausse d’emploi en février (+14 000). À la suite de cette hausse, la progression totale de l’emploi s’est chiffrée à 69 000 ou 3,0 % par rapport à 12 mois plus tôt, soit le taux de croissance le plus élevé de toutes les provinces. En outre, la Colombie-Britannique affiche un taux de croissance de l’emploi sur 12 mois supérieur au taux national depuis juin 2015. Le taux de chômage dans la province était de 6,6 % en février, ce qui est inchangé par rapport au mois précédent.

Après deux augmentations mensuelles, l’emploi en Ontario a peu varié en février, et le taux de chômage s’est fixé à 6,8 %. Comparativement à 12 mois plus tôt, l’emploi dans la province a progressé de 74 000 ou 1,1 %, soit le deuxième taux de croissance le plus élevé parmi les provinces. Cette progression est surtout attribuable à l’emploi à temps plein.

Le Québec a enregistré peu de variation de l’emploi tant par rapport au mois précédent que par rapport à 12 mois plus tôt, et le taux de chômage s’est maintenu à 7,6 % en février.

L’emploi en Alberta a aussi peu varié en février, mais il était en baisse de 21 000 (-0,9 %) par rapport à 12 mois plus tôt, en raison d’un recul du travail à temps plein (-56 000 ou -2,9 %). Les Albertains à la recherche de travail étant plus nombreux, le taux de chômage de la province a atteint 7,9 % en février, soit une hausse de 0,5 point de pourcentage par rapport à janvier et de 2,5 points de pourcentage par rapport à février 2015.

Perspective sectorielle

En février, il y avait 20 000 personnes de moins travaillant dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale. Malgré cette baisse, l’emploi dans ce secteur était en hausse de 61 000 (+2,7 %) comparativement à 12 mois plus tôt.

Le nombre de personnes travaillant dans les services d’enseignement a également diminué (-17 000), ramenant l’emploi dans ce secteur à un niveau légèrement plus bas que celui observé 12 mois plus tôt.

Dans le secteur des « autres services », tels que les services de réparation et d’entretien, l’emploi a reculé de 15 000. Toutefois, au cours des 12 mois ayant pris fin en février, le nombre de personnes travaillant dans ce secteur était pratiquement inchangé.

L’emploi dans le secteur des ressources naturelles a diminué de 8 900, poursuivant la tendance à la baisse amorcée vers la fin de 2014.

Par contre, le secteur de la construction comptait 34 000 travailleurs de plus en février. Comparativement à 12 mois plus tôt, toutefois, l'emploi dans ce secteur était essentiellement inchangé.

Le nombre de personnes travaillant dans le secteur des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien a lui aussi augmenté en février (+13 000). Malgré cette hausse, l’emploi dans ce secteur s’est situé près du niveau observé 12 mois plus tôt.

L’emploi dans le secteur de l’agriculture a augmenté de 7 200 en février. Par rapport à 12 mois plus tôt, l'emploi n’a pas beaucoup varié dans ce secteur.

Malgré peu de variation en février, l’emploi dans le secteur de la fabrication était en hausse de 41 000 (+2,4 %) par rapport à 12 mois plus tôt. Cette hausse est attribuable à la croissance observée en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique.

Aussi bien en février que par rapport à 12 mois plus tôt, le nombre d’employés des secteurs privé et public ainsi que le nombre de travailleurs autonomes ont connu peu de variation.

Comparaison entre le Canada et les États-Unis

Ajusté en fonction des concepts américains, le taux de chômage au Canada s’est établi à 6,2 % en février, contre 4,9 % aux États-Unis. Par rapport à février 2015, le taux de chômage a augmenté de 0,2 point de pourcentage au Canada, alors qu’il a diminué de 0,6 point de pourcentage aux États-Unis.

Le taux d’activité au Canada (après ajustement selon les concepts américains) était de 65,7 % en février, comparativement à 62,9 % aux États-Unis.

En février, le taux d’emploi au Canada (ajusté en fonction des concepts américains) était de 61,7 %, comparativement à 59,8 % aux États-Unis. Par rapport à 12 mois plus tôt, le taux d’emploi a diminué de 0,3 point de pourcentage au Canada, alors qu’il a augmenté de 0,5 point de pourcentage aux États-Unis.

Pour en savoir plus sur les comparaisons entre le Canada et les États-Unis, consultez l’article intitulé « Mesure de l’emploi et du chômage au Canada et aux États-Unis – Une comparaison ».

Note aux lecteurs

Les estimations de l'EPA pour le mois de février sont établies à partir de données recueillies au cours de la semaine du 14 au 20 février.

Les estimations tirées de l'EPA sont fondées sur un échantillon et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage. Par conséquent, les estimations mensuelles se caractériseront par une plus grande variabilité que les tendances observées sur de plus longues périodes. Pour obtenir plus de renseignements à ce sujet, voir l'article intitulé « Interprétation des variations mensuelles de l'emploi provenant de l'Enquête sur la population active ». Les estimations visant de petites régions géographiques ou de petites branches d'activité sont également sujettes à une plus grande variabilité. Pour une explication de la variabilité d'échantillonnage touchant les estimations et de la façon d'évaluer cette variabilité à l'aide de l'erreur-type, consultez la section relative à la qualité des données, qui figure dans la publication Information sur la population active (71-001-X).

La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.

Le taux d'emploi représente le nombre de personnes occupées exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus. Le taux d'emploi d'un groupe particulier (les jeunes âgés de 15 à 24 ans, par exemple) est le nombre de personnes occupées dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population dans le même groupe.

Le taux de chômage représente le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active (personnes occupées et chômeurs).

Le taux d'activité représente le nombre de personnes occupées et de chômeurs exprimé en pourcentage de la population.

Pour obtenir plus de renseignements, consultez le Guide de l'Enquête sur la population active (71-543-G).

Désaisonnalisation

À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite les comparaisons, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document intitulé Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Le graphique 1 illustre la tendance-cycle des données de l'emploi. Ces données représentent une version lissée de séries chronologiques désaisonnalisées, qui fournit de l'information sur les mouvements à plus long terme, y compris les changements de direction de ces mouvements sous-jacents aux séries. Ces données figurent dans le tableau CANSIM 282-0087 pour la série de l'emploi à l'échelle du Canada. Pour en savoir plus, voir le Blogue de StatCan et les Estimations de la tendance-cycle — Foire aux questions.