Les immigrants sur le marché du travail canadien en 2007 : analyse selon la région d'obtention des études postsecondaires

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par Jason Gilmore et Christel Le Petit

Sommaire

Le Canada mise de plus en plus sur la scolarité et les compétences des immigrants pour maintenir et renforcer son économie. En raison du vieillissement de la population et du déclin du taux de natalité, nous nous tournons vers les immigrants pour combler les lacunes dans notre marché du travail.

En 2007, à quelques exceptions près, les immigrants très récents qui avaient fait des études postsecondaires (certificat, diplôme ou grade universitaire), avaient des taux d'emploi inférieurs à ceux de leurs pairs nés au Canada, qu'importe où ces études postsecondaires aient été faites. Ces taux moindres pourraient avoir subi l'influence, entre autres facteurs, de la différence d'âge entre ces immigrants (dans le cas de ceux ayant fait leurs études au Canada) et leurs pairs nés au Canada, de leur statut d'étudiant, de leur statut de réfugié (dans le cas de ceux provenant de certaines régions) et de leur sexe.

En 2007, les immigrants très récents âgés de 25 à 54 ans qui avaient fait leurs plus hautes études postsecondaires au Canada avaient en moyenne cinq ans de moins que les personnes nées au Canada titulaires d'un grade. N'étant au Canada que depuis quelques années – que certains de ces immigrants ont consacrées à la poursuite d'études complémentaires – ils étaient moins susceptibles que leurs pairs nés au Canada d'avoir acquis une expérience de travail significative au Canada, voire de l'expérience de travail en général. Cela pourrait expliquer en partie l'écart qui séparait les taux d'emploi des deux groupes en 2007.

Près du cinquième des immigrants très récents titulaires d'un diplôme universitaire fréquentaient l'école au Canada en 2007, même s'ils avaient déjà un grade universitaire. La proportion d'immigrants allant à l'école était encore plus élevée chez ceux qui possédaient déjà un grade canadien. La majorité des étudiants parmi les immigrants très récents qui avaient fait des études universitaires n'étaient pas actifs sur le marché du travail en 2007.

Les réfugiés n'ont souvent pas toute la documentation relative à leurs études postsecondaires lorsqu'ils sont admis dans leur nouveau pays d'adoption, ce qui peut prolonger ou compliquer leur recherche d'emploi. Bien que l'Enquête sur la population active ne soit pas en mesure d'identifier les réfugiés, il se peut qu'il y ait un lien partiel entre les faibles taux d'emploi observés chez les immigrants très récents titulaires d'un grade d'une université d'Amérique latine ou d'Afrique et le nombre disproportionné de réfugiés hautement scolarisés de ces régions (comparativement à ceux d'autres régions) qui ont été admis au pays durant cette période de cinq ans.

En 2007, le sexe jouait aussi un rôle important dans les taux d'activité et d'emploi des immigrants très récents. Même si elles représentaient près de la moitié des immigrants très récents ayant étudié à l'université, les femmes immigrantes, surtout celles qui étaient nées ou avaient fait leurs études en Asie, avaient un taux de participation à la population active nettement inférieur. Faire abstraction du statut d'étudiant réduisait ces écarts sans toutefois les éliminer.

Les immigrants récents et de longue date qui avaient fait leurs plus hautes études universitaires au Canada ou en Europe avaient en 2007 des taux d'emploi comparables à ceux des personnes nées au Canada. Par contre, bon nombre de ceux qui ont obtenu leurs titres en Amérique latine, en Asie ou en Afrique avaient des taux d'emploi inférieurs. Faisaient notamment exception à ce groupe les immigrants qui avaient reçu leur grade universitaire d'un établissement d'enseignement d'Asie du Sud-Est (surtout des Philippines).

Quelques variations provinciales de la situation sur le marché du travail sont dignes de mention. Par exemple, les immigrants de l'Ontario titulaires d'un grade d'une université canadienne – toutes périodes d'établissement confondues – avaient en 2007 des taux d'emploi très semblables à celui des Ontariens nés au Canada. Les immigrants très récents et récents du Québec qui étaient titulaires d'un grade décerné par une université du Canada, de l'Asie ou de l'Afrique affichaient de taux d'emploi plus bas que ceux des Québécois nés au Canada; la poursuite d'études additionnelles à l'exclusion de la participation au marché du travail était monnaie particulièrement courante chez les immigrants très récents du Québec.


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