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En plus de la couverture géographique au niveau provincial, plusieurs des tableaux présentent des estimations pour 20 des plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) : St. Jean Terre-Neuve et Labrador, Halifax, Québec, Montréal, Sherbrooke, Ottawa–Gatineau , Toronto, Oshawa, St–Catharines–Niagara, Hamilton, Kitchener, London, Windsor, Winnipeg, Regina, Saskatoon, Calgary, Edmonton, Vancouver, Victoria. Étant donné de tailles d'échantillon et la variabilité d'échantillonnage, les estimations des RMR sont moins fiables et sont sujettes à une plus grande marge d'erreur que les estimations provinciales et nationales. Étant donné la variabilité des estimations annuelles, les utilisateurs sont prévenus de ne pas tirer de conclusion comparant les estimations sans tenir compte des indicateurs de qualité.

Tous les revenus estimés sont exprimés en dollars constants de 2009 afin de tenir compte de l'inflation et d'établir des comparaisons dans le temps, en termes réels.

A. Suppression des cellules et fiabilité des cellules de données trop petites
B. L'estimation de la population de l'EDTR
C. Valeurs manquantes pour des caractéristiques autres que le revenu
D. Signes conventionnels
E. Écarts de faible revenu et autres statistiques sur le faible revenu

A. Suppression des cellules et fiabilité des cellules de données trop petites

La suppression des cellules a été appliquée aux tableaux afin que l'on puisse tenir compte de la fiabilité moins élevée des données liées à des groupes peu nombreux. (Voir la section « Sources, méthodes et procédures d'estimation » pour en savoir davantage sur la suppression et la qualité des données.) Dans certains cas, notamment lorsque la région géographique en question comporte une faible population, ou qu'une caractéristique quelconque servant à définir la population est rare, la fiabilité de la statistique risque d'être trop faible pour que celle-ci soit diffusée. Des règles adéquates de fiabilité ont permis de filtrer les données.

Dans quelques tableaux, il est possible que le nombre de cellules supprimées rende la vue du tableau dans son ensemble quelque peu inutilisable. On aurait pu concevoir les tableaux de façon à éliminer certaines catégories ou dimensions dès le début, mais cela aurait presque certainement entraîné l'élimination d'un contenu utile. On a préféré inclure toutes les cellules du tableau (sans élimination d'aucune catégorie ni d'aucune dimension), quitte à supprimer des données, une cellule à la fois, afin d'exclure celles qui ne sont pas fiables.

B. L'estimation de la population de l'EDTR

La série 900 «  tableaux chronologiques  » démontre les estimations de la population de l'EDTR, le nombre de personnes et d'unités familiales/famillles de recensement du Canada, des provinces ainsi que des régions métropolitaines de recensement. Les utilisateurs doivent tenir compte que les estimations de la population dans l'EDTR diffèrent des estimations officielles sur la population de Statistique Canada. Contrairement aux estimations officielles sur la population, plusieurs segments de la population ne sont pas inclus dans l'enquête de l'EDTR, incluant des résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, des pensionnaires d'un établissement institutionnel et des personnes vivant dans des réserves indiennes. Dans l'ensemble, ces exclusions représentent moins de 3 % de la population.

C. Valeurs manquantes pour des caractéristiques autres que le revenu

L'EDTR et l'EFC comportent des données complètes sur tous les répondants pour l'âge, le sexe, les relations familiales et les caractéristiques du revenu. Par contre, seule l'EFC offre des données complètes sans valeurs manquantes pour toutes les caractéristiques du marché du travail et le niveau de scolarité, puisque l'EFC était mené comme un supplément à l'Enquête sur la population active, qui fournissait des données de base sur le travail entièrement vérifiées et imputées.) Dans la mesure où il existe des valeurs manquantes pour une dimension, relevant de la catégorie « ne sais pas », il peut y avoir un sous-dénombrement dans l'une ou l'autre ou l'ensemble des autres catégories.

D. Signes conventionnels

Les signes conventionnels suivants sont employés uniformément dans les publications de Statistique Canada :
.  indisponible pour toute période de référence
..  indisponible pour une période de référence précise
...  n'ayant pas lieu de figurer
0  zéro absolu ou valeur arrondie à zéro
0s  valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie
p  provisoire
r  révisé
x  confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
E  à utiliser avec prudence
F  trop peu fiable pour être publié

E. Écarts de faible revenu et autres statistiques sur le faible revenu

Le revenu au Canada a été révisé en juin 2010 pour présenter une image plus complète de la question complexe du faible revenu. Lors de la diffusion de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) de 2008, des modifications importantes ont été apportées à la méthodologie de calcul des statistiques sur le faible revenu. Même si la raison d'être de ces changements a été présentée dans l'aperçu de l'EDTR de 2008 et d'autres documents (voir les références à la fin de la présente note), leurs répercussions sur diverses statistiques ne sont pas évidentes.

L'objet de la présente note est de renseigner les utilisateurs sur la manière d'employer les nouvelles statistiques pour éviter des erreurs d'interprétation. D'abord, un résumé des changements les plus importants est présenté. Vient ensuite une description des nouvelles statistiques qui sont produites. Enfin, les changements apportés au calcul de l'écart de faible revenu sont décrits plus en profondeur.

E.1 Changements et justification

Depuis la diffusion de la publication Le revenu au Canada 2008, les statistiques sur le faible revenu sont produites à partir de trois mesures complémentaires (Statistique Canada, Les lignes de faible revenu, 2008-2009) : les seuils de faible revenu (SFR), les mesures de faible revenu (MFR) et la mesure du panier de consommation (MPC) (la mesure du panier de consommation a été élaborée par Ressources humaines et Développement des compétences Canada). Bien que différentes en soi, ces mesures donnent une image généralement homogène de la situation du faible revenu dans le temps (Zhang, 2010). Chacune apporte sa propre perspective à l'étude du faible revenu, ce qui permet de cumuler les forces de chacune afin de mieux cerner le phénomène du faible revenu dans sa globalité.

Par ailleurs, l'unité d'analyse a changé. Même si on détermine toujours la situation du faible revenu en fonction du revenu familial (pour les SFR et la MPC) ou le revenu du ménage (pour les MFR), les statistiques sur le faible revenu sont calculées sur la population des individus. Parce que les diverses lignes de faible revenu font appel à des concepts différents de la famille, il est logique de faire l'analyse au niveau des personnes. Qui plus est, ce changement est en lien direct avec les recommandations du Groupe de Canberra sur les statistiques du revenu des ménages et respecte les lignes directrices de Statistique Canada en matière d'analyse de la répartition du revenu. Parce qu'il est essentiel de présenter la situation du faible revenu pour toute la population, il vaut mieux analyser les individus que les familles. Ainsi, les statistiques ne sont pas altérées par la variation de la taille des familles dans les différents groupes d'intérêt. Cette nouvelle approche n'empêche pas pour autant l'étude du faible revenu selon les caractéristiques des familles. Par exemple, au lieu de parler de l'incidence du faible revenu chez les familles de personnes âgées, on parle plutôt de l'incidence du faible revenu chez les personnes vivant dans des familles de personnes âgées.

En complément, de nouvelles statistiques ont été instaurées. En plus du nombre et du pourcentage de personnes vivant sous un certain seuil, on trouve deux nouvelles mesures : l'écart de faible revenu au microniveau exprimé en pourcentage d'un seuil donné et l'écart au macroniveau (agrégé) exprimé en pourcentage d'un revenu agrégé approprié. La mesure au microniveau est calculée pour chaque famille ou ménage. Elle correspond davantage aux normes internationales établies par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, 2006). La mesure au macroniveau est un indice qui tâche d'établir un lien entre l'agrégation des écarts de faible revenu et le revenu de la population dans son ensemble. Il s'agit d'une mesure de la portée du faible revenu par rapport au revenu total des ménages, qui remplace des statistiques semblables auparavant calculées pour la population des familles. Nous aborderons cette question un peu plus loin.

Le dernier changement instauré a trait au facteur d'équivalence des familles employé dans la MPC et les MFR. Dorénavant, on obtient le revenu familial ajusté en divisant le revenu familial par la racine carrée du nombre de membres de la famille. Les estimations des années antérieures ont été révisées en conséquence. La racine carrée du nombre de membres du ménage sera employée pour calculer les MFR.

E.2 Calcul des l'écarts de faible revenu

Pour chacune des lignes de faible revenu, cinq statistiques sont présentées dans Le revenu au Canada :

  • le nombre de personnes dont le revenu est inférieur à la ligne de faible revenu
  • le pourcentage de personnes dont le revenu est inférieur à la ligne de faible revenu
  • la moyenne des écarts relatifs
  • la médiane des écarts relatifs
  • l'écart agrégé du faible revenu exprimé en pourcentage du revenu

Bien que les deux premières mesures soient relativement simples à comprendre, celles liées aux écarts sont plus complexes. L'écart relatif se définit comme suit :

Soit J le nombre total de familles dans la population et Y xyj, le revenu de la je famille1.

Soit aussi Ljla ligne de faible revenu de la je famille.

Le ratio de l'écart pour la ie personne de la je famille s'exprime comme suit :

Description

Formule 1

On peut voir que, dans une famille, tous les membres ont le même ratio d'écart. La moyenne des écarts relatifs s'exprime comme suit :

Description

Formule 2

N j  est le nombre de personnes dans la famille j

Description

et Formule 3est le nombre total de personnes dans la population dont le revenu familial est inférieur à la ligne de faible revenu2. On peut l'interpréter ainsi : en moyenne, les personnes ayant un faible revenu ont un revenu familial correspondant à 100%  de la ligne de faible revenu. La médiane de l'écart relatif se calcule sur la même population de personnes dont le revenu familial est inférieur aux lignes de faible revenu.

Enfin, l'écart agrégé est la somme de tous les écarts individuels exprimée en pourcentage du revenu total approprié de la population dans son ensemble et s'exprime comme suit :

Description

Formule 4

On constate que le ratio de l'écart moyen, le ratio de l'écart médian et l'écart relatif sont calculés dans la population des personnes plutôt que dans les familles ou les ménages.

L'écart agrégé est maintenant le ratio de la somme pondérée de l'écart familial et de la somme pondérée du revenu, où le poids est la taille de la famille (ce poids n'a rien à voir avec le poids de l'échantillon qui est exclu ici à des fins de simplicité). Cette approche abonde dans le sens de la décision de produire des statistiques sur le faible revenu au niveau des personnes.

Par le passé, la série Le revenu au Canada présentait un écart agrégé en dollar et un écart agrégé relatif qui étaient calculés comme suit :

Description

Formule 5

Description

Formule 6

x xy jreprésente le revenu du marché familial.

Il n'existe pas de relation simple entre wagg et le revenu total agrégé, ainsi  qu'avec l'écart agrégé relatif calculé comme auparavant, et en voici les raisons. Si on applique wagg au revenu familial pour obtenir l'ancien écart agrégé relatif, on obtient :

Description

Formule 7

Il faut remarquer que wagg et relg sont identiques uniquement dans le cas des personnes seules. Parce qu'il n'existe pas de relation simple entre wagg et relg, les utilisateurs de la publication Le revenu au Canada ne peuvent calculer l'écart agrégé relatif de la même manière qu'auparavant. Toutefois, le Service à la clientèle de la Division de la statistique du revenupeuvent calculer relg sur demande. On peut communiquer avec le Service à la clientèle à revenu@statcan.gc.ca.

La statistique wagg représente une mesure de l'expérience individuelle de l'ampleur du faible revenu et, en ce sens, elle est comparable pour toutes les lignes de faible revenu. Par contre, relg est souvent interprétée comme une mesure de la somme qui serait nécessaire pour que toutes les personnes et familles se situent sur la ligne de faible revenu, en supposant qu'un tel investissement ait effectivement une incidence parfaite. Bien entendu, étant donné la nature relative des lignes de faible revenu, il est impossible d'avoir une incidence parfaite. On notera que les écarts agrégés, sous quelque forme que ce soit, ne sont pas des statistiques reconnues l'échelle internationale.

En raison de la restructuration de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, toute la série 202 sur CANSIM et Le revenu au Canada sera révisée. En ce qui concerne les statistiques sur le faible revenu, on prévoit aller un peu plus loin en assurant une cohérence complète avec les normes de l'OCDE. À cette fin, l'analyse au niveau des personnes reposera sur le revenu familial (ou du ménage) ajusté, qui tient compte de la taille de la famille et de l'économie d'échelle associée aux familles de plus grande taille. À noter qu'une telle approche a déjà été instaurée avec la diffusion des données de l'année de référence 2008 dans le calcul des quintiles et des coefficients de Gini, que l'on peut consulter dans les tableaux 202-0706 à 202-0709.

Références

Foster, Greer, Thorebecke (1984), "A Class of Decomposable Poverty Measures", Econometrica, Vol. 52, No3 (May, 1984), pp. 761-766.

Murphy, Brian, X. Zhang and C. Dionne (2010) " Revoir les Mesures de faible revenu de Statistique Canada ", Statistique Canada Série de documents de recherche - revenu, 75F0002MWF.

Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD), 2006. Terms of reference of OECD project on the distribution of household incomes 2005/06 wave.

Podoluk, J. R. (1967), "Income of Canadians", 1961 Census Monograph Program, Dominion Bureau of Statistics.

Skuterud M. M. Frenette et P. Poon (2004) « Description de la répartition du revenu : lignes directrices pour une analyse efficace » Statistique Canada Série de documents de recherche - Revenu 75F0002MIF-2004010. www.statcan.gc.ca/pub/75f0002m/75f0002m2004010-fra.pdf.

STATISTIQUE CANADA. 2010. Les lignes de faible revenu, 2008-2009. Produit no 75F0002MWF2010005 au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, « Séries de documents de recherche – Revenu », no 5, /bsolc/olc-cel/olc-cel?catno=75F0002M2010005&lang=fra.

Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) – Un aperçu de l'enquête 2008

THE CANBERRA GROUP (2001) Expert Group on Household Income Statistics. Final Report and Recommendations (PDF, 1 Mo), Ottawa : 200 p.

ZHANG, Xuelin. 2010. La mesure du faible revenu au Canada : Que nous apprennent les divers seuils et indices?, produit no 75F0002MWF2010003 au catalogue de Statistique Canada, « Série de documents de recherche – Revenu », no 3, /pub/75f0002m/75f0002m2010003-fra.htm.


Notes :

1. Lorsque la ligne de faible revenu employée est le SFR ou la MFR avant impôt (après impôt), le concept du revenu utilisé correspond au revenu total (revenu après impôt). Dans le cas de la MPC, le concept employé est le revenu disponible aux fins de la MPC. Par ailleurs, dans le cas de la MFR avant ou après impôt, le microniveau d'agrégation (j) est le ménage et non la famille.

2. Par opposition, l'indice FGT (Foster, Greer et Thorbeck, 1984) sert à calculer la moyenne dans toute la population. Avec la restructuration de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, le concept de l'indice FGT sera utilisé.