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    Apprentis inscrits : les cohortes de 1994 et 1995, une décennie plus tard

    Section 5
    Analyse comparative de quatre cohortes pour le Nouveau-Brunswick, l'Ontario et l'Alberta

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    5.1 Nouveau-Brunswick
    5.2 Ontario
    5.3 Alberta

    Les deux premières études portant sur les apprentis inscrits fournissaient un aperçu des apprentis du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario et de l'Alberta pour les cohortes d'apprentis ayant entrepris un programme de formation en 1992 ou en 1993. La présente section s'appuie sur l'analyse précédente et tente de fournir des comparaisons provinciales des quatre cohortes maintenant disponibles, c.-à-d. des apprentis ayant commencé un programme en 1992, 1993, 1994 et 1995 et suivis sur une période de 11 années, pour ces trois provinces.

    5.1 Nouveau-Brunswick

    Moins de nouvelles inscriptions que par le passé...

    En 1994 et 1995, à peu près le même nombre de personnes commençait un programme d'apprentissage au Nouveau-Brunswick, c.-à-d. 724 et 753. C'est minimalement 20 % de moins que pour les cohortes de 1992 (904) et de 1993 (921)1.

    À 25 ans, l'âge médian des nouveaux apprentis du Nouveau-Brunswick était le même que pour l'ensemble des provinces. Ici comme pour l'ensemble des provinces, les apprentis du groupe de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique, à 30 et 28 ans, étaient les plus âgés.

    La répartition des nouveaux apprentis selon le groupe d'âge a peu changé par rapport à la cohorte de 1992, les plus fortes proportions en 1994 et 1995 se retrouvant également dans le groupe des 20 à 24 ans (37 % et 42 %) et celui des 30 ans et plus (27 % et 28 %).

    Comme c'était le cas pour l'ensemble des provinces et pour les cohortes précédentes, le groupe des véhicules automobiles et matériel lourd affichait les plus fortes proportions de nouveaux apprentis autant en 1994 qu'en 1995 (28 % et 25 %). Le groupe de la fabrication des produits métalliques (16 % et 15 %) et celui de l'électricité, électronique et métiers connexes (15 % et 16 %), quant à eux, attiraient toujours une bonne part des nouveaux apprentis (graphique 14).

    Une proportion notable de nouveaux apprentis se sont inscrits dans les métiers de technicien à l'entretien de véhicules automobiles, d'électricien de construction et de charpentier-menuisier, comme c'était le cas en 1992 et 1993 (tableaux A.1.1.1 et A.2.1.1 en annexe).

    Graphique 13 Répartition des nouveaux apprentis selon le groupe d'âge à l'inscription, Nouveau-Brunswick, cohortes de 1992 à 1995

    Graphique 14 Répartition des nouveaux apprentis selon le grand groupe de métiers, Nouveau-Brunswick, cohortes de 1992 à 1995

    La totalité des apprentis des groupes de la construction de bâtiments et de la fabrication de produits métalliques et presque tous ceux du groupe de l'électricité, électronique et métiers connexes (98 % et 96 %) étaient inscrits dans un métier visé par le Sceau rouge, et ce, dans les deux cohortes2. En revanche, le groupe de l'industrie et métiers reliés à la mécanique enregistrait des proportions d'apprentis inscrits dans un métier visé par le Sceau rouge beaucoup plus faibles. En effet, en dépit du fait que, dans l'ensemble, plus de huit apprentis du Nouveau-Brunswick sur dix aient poursuivi un programme de métier du Sceau rouge, seulement environ sept apprentis de ce groupe sur dix étaient inscrits dans un tel métier. Cela est vraisemblablement dû au faible nombre de mécaniciens industriels (de chantier) inscrits dans cette province ainsi qu'à l'absence de mécaniciens en réfrigération et en climatisation (tableaux A.1.1.6 et A.2.1.6 ainsi que tableaux A.1.1.2 et A.2.1.2 en annexe).

    ...mais un taux d'achèvement plus élevé

    Un plus grand pourcentage d'apprentis des cohortes de 1994 et de 1995 avaient achevé leur formation à l'intérieur de la période de 11 ans que par le passé. Ce taux a en effet légèrement augmenté entre 1992 et 1995 passant de 50 % à 55 % (graphique 15). Par ailleurs, la cohorte d'apprentis de 1995 enregistrait la plus forte proportion de finissants dans tous les grands groupes de métiers, à l'exception de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique et de la fabrication de produits métalliques. Le pourcentage de finissants des cohortes de 1994 et de 1995 n'ayant jamais interrompu leur formation (92 %) ainsi que celui des apprentis ayant achevé dans le programme initial (89 % et 94 %) étaient comparables à ceux de la cohorte de 19933 (tableaux A.1.2.2 , A.1.2.4, A.2.2.2 et A.2.2.4 en annexe).

    Graphique 15 Taux d'achèvement selon le grand groupe de métiers, Nouveau-Brunswick, cohortes de 1992 à 1995

    Afin de comparer les taux d'achèvement entre les cohortes, les mêmes métiers que pour l'étude portant sur la cohorte de 1993 ont été retenus (tableau 9).

    Plus des deux tiers (67 % et 68 %) des mécaniciens industriels (de chantier) des cohortes de 1994 et 1995 ont terminé leur programme. C'est plus de deux fois le taux d'achèvement des charpentiers-menuisiers (28 %). Seuls ces deux métiers obtenaient des taux similaires pour les quatre cohortes.

    Les taux d'achèvement des techniciens à l'entretien de véhicules automobiles (63 %) et des électriciens de construction (60 %) de la cohorte de 1995 surpassaient ceux de leurs collègues des autres cohortes, notamment en ce qui a trait à la cohorte de 1993, les écarts étant de 22 et 16 points respectivement. À l'inverse, les soudeurs (50 %) et les plombiers (36 %) de la cohorte de 1995 étaient proportionnellement moins nombreux que leurs confrères des autres cohortes à terminer leur formation : une régression de 12 points pour les soudeurs et de 20 points pour les plombiers, comparativement à 1992.

    Tableau 9 Taux d'achèvement pour certains métiers, Nouveau-Brunswick, cohortes de 1992 à 1995

    Le Nouveau-Brunswick comptait un plus grand pourcentage de finissants âgés de moins de 20 ans au moment de l'inscription

    Les taux d'achèvement selon l'âge des apprentis au moment de leur inscription en 1994 et 1995 étaient, pour la plupart, comparables à ceux des cohortes précédentes. Cependant, les proportions de finissants (63 % et 70 %) ayant commencé leur programme avant l'âge de 20 ans dépassaient de 12 et 15 points les proportions de l'ensemble des apprentis qui se situaient à 51 % et 55 %. En outre, l'âge médian à l'inscription des finissants du Nouveau-Brunswick était le même que pour l'ensemble des provinces, c.-à-d. 24 ans (tableaux A.1.2.1, A.1.2.5, A.2.2.1 et A.2.2.5 en annexe).

    Contrairement aux résultats observés dans le cas des cohortes antérieures, les apprentis des programmes de deux ans de la cohorte de 1995 ont été plus enclins à achever leur programme que ne l'ont été les apprentis des programmes des autres durées (tableaux A.1.2.6 et A.2.2.6 en annexe).

    Plus de quatre finissants sur dix (41 % et 45 %) du Nouveau-Brunswick avaient pris un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale du programme pour achever leur formation, ce qui est comparable à l'ensemble des provinces. Le groupe de la construction de bâtiments des deux cohortes affichait le plus fort pourcentage de finissants à prolonger leur apprentissage (60 % et 71 %). À l'inverse, les plus faibles proportions de finissants des cohortes de 1994 et de 1995 à dépasser la durée nominale du programme d'au moins 50 % se retrouvaient dans le groupe des véhicules automobiles et équipement lourd (34 % et 32 %) (tableaux A.1.2.4 et A.2.2.4 en annexe)4.

    Tel qu'il a été mentionné à la section 4, aucun lien explicite ne se dégage entre le taux d'achèvement dans un métier et la proportion de finissants prolongeant la formation. Ainsi, le métier de mécanicien industriel (de chantier) de la cohorte de 1995 affichait un taux relativement élevé d'achèvement (68 %), en dépit du fait que presque les deux tiers des finissants de ce groupe avaient pris un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale du programme. Les techniciens à l'entretien des véhicules automobiles affichaient également un taux d'achèvement élevé (63 %), mais une faible proportion de finissants qui avaient prolongé leur apprentissage (34 %). Qui plus est, les proportions de retardataires étaient aussi élevées, sinon plus, dans certains métiers dont la durée minimale était de trois ans que dans des métiers à durée plus longue (tableau 10).

    Tableau 10 Finissants ayant pris un temps égal ou supérieur à 50 % au delà de la durée nominale pour achever le programme, certains métiers, Nouveau-Brunswick, cohortes de 1994 et 1995

    Les finissants du Nouveau-Brunswick ont pris un temps médian de cinq ans pour achever leur formation

    Dans l'ensemble, les finissants des cohortes de 1994 et 1995 ont pris un temps médian de cinq ans pour achever leur programme, soit le même que pour la cohorte de 19935. Les groupes de la construction de bâtiments et de l'électricité, électronique et métiers connexes enregistraient les durées médianes les plus longues, soit 6 ans.

    Les métiers non visés par le Sceau rouge affichaient des proportions plus élevées de finissants que les métiers désignés Sceau rouge

    Le Nouveau-Brunswick se distingue des autres provinces par le fait que les apprentis inscrits dans les métiers non visés par le Sceau rouge (66 % et 69 %) étaient plus susceptibles que leurs confrères inscrits dans les programmes de métiers du Sceau rouge (48 % et 52 %) d'achever leur programme. Tel que mentionné plus haut, ces résultats ont probablement été influencés par le fait que, dans cette province, aucun apprenti, ou très peu, n'était inscrit dans certains métiers Sceau rouge à taux élevé d'achèvement tels que : coiffeur, mécanicien en réfrigération et en climatisation et finalement, mécanicien technicien d'équipement lourd.

    En outre, les finissants des métiers non visés par le programme Sceau rouge de la cohorte de 1995 avaient prolongé leur formation dans les mêmes proportions que leurs collègues du Sceau rouge (45 %) (tableaux A.1.2.8, A.1.2.10, A.2.2.8 et A.2.2.10 en annexe). Les proportions d'achèvement sans interruption et dans le programme initial étaient similaires pour les apprentis des métiers Sceau rouge et ceux des métiers non Sceau rouge dans les deux cohortes.

    Un peu moins de la moitié des apprentis avaient abandonné la formation en apprentissage

    Tel qu'illustré au tableau 11, la proportion d'apprentis de la cohorte de 1994 qui ont abandonné leur formation était comparable à celles des deux cohortes précédentes, se maintenant aux environs des 50 %. La cohorte de 1995 affichait un taux légèrement inférieur à celui des trois autres cohortes.

    Tableau 11 Proportions de non-persévérants, Nouveau-Brunswick, cohortes de 1992 à 1995

    Comme dans le cas de l'ensemble des six provinces, les apprentis des métiers de la construction de bâtiments affichaient un taux de non-persévérance considérablement plus élevé que celui observé pour l'ensemble des apprentis, l'écart variant de 18 à 21 points selon la cohorte6. Ce sont les charpentiers-menuisiers qui contribuaient à ces résultats, environ sept apprentis de ce groupe sur dix ayant quitté le programme d'apprentissage. En revanche, un peu plus du tiers seulement des apprentis du groupe de l'industrie et métiers reliés à la mécanique avait abandonné la formation, en raison surtout des mécaniciens industriels (de chantier) dont les taux de non-persévérance étaient de 33 % et 32 % pour les cohortes de 1994 et 1995 (tableaux A.1.3.2 et A.2.3.2 en annexe).

    D'autre part, la proportion de non-persévérants qui avaient passé un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale avant d'abandonner le programme était plus élevée dans la cohorte de 1995 (45 %) que dans celle de 1994 (39 %). L'âge médian au moment de l'inscription des non-persévérants de la cohorte de 1994 n'était que d'une année de plus que celui des finissants (25 ans comparativement à 24 ans), et il était le même dans le cas de la cohorte de 1995, c.-à-d. 25 ans.

    Les non-persévérants de la cohorte de 1994 ont passé un temps médian de quatre ans dans le programme avant de le quitter, une année de moins que le temps requis par les finissants pour achever leur programme. Les non-persévérants de la cohorte de 1995, quant à eux, y étaient demeurés pendant une durée médiane de cinq ans (tableaux A.1.3.2 et A.2.3.2 en annexe).

    Le Nouveau-Brunswick enregistrait de très faibles proportions de persévérants

    Les deux cohortes du Nouveau-Brunswick comportaient de plus faibles proportions de persévérants (3 %) que pour l'ensemble des provinces, mais des proportions similaires de persévérants qui étaient demeurés dans le même programme que lors de l'inscription (89 % et 81 %) (tableaux A.1.4.1 et A.2.4.1 en annexe).

    Statut de l'apprentissage sur la période de 11 ans

    L'attrition de la proportion des persévérants au fil des années et l'augmentation des proportions de finissants et de non-persévérants des cohortes de 1994 et 1995 présente un schéma quelque peu différent de celui des cohortes de 1992 et 1993. Le graphique 16 illustre les proportions pour la cohorte de 1995. Comme pour les cohortes précédentes, très peu d'apprentis ont abandonné après la première année, et au cours des deux années suivantes, le nombre de non-persévérants a crû plus rapidement que celui de finissants. Par contre, ce rythme de croissance était moins prononcé qu'il ne l'a été dans le cas des cohortes de 1992 et de 1993. Contrairement à ces dernières, la proportion de non-persévérants à la fin de la troisième année (17 %) n'était que de cinq points supérieure à celle des finissants (12 %). Dès la quatrième année, la proportion de finissants (24 %) dépassait celle des non-persévérants (22 %). On remarque, en outre, une diminution importante des proportions de persévérants au profit des finissants entre la septième et la huitième année, celles-ci baissant de moitié. La proportion de non-persévérants est demeurée stable pendant les trois dernières années alors que celle des finissants a continué d'augmenter jusqu'à la onzième année.

    Graphique 16 Statut d'apprentissage des apprentis inscrits sur une période de 11 ans, Nouveau-Brunswick, cohorte de 1995

    Résumé

    En 1994 et 1995, à peu près le même nombre de personnes commençait un programme d'apprentissage au Nouveau-Brunswick, c.-à-d. 724 et 753. C'est minimalement 20 % de moins que pour les cohortes de 1992 (904) et de 1993 (921). Le groupe des véhicules automobiles et matériel lourd affichait les plus fortes proportions de nouveaux apprentis, en raison du nombre élevé de nouveaux techniciens à l'entretien de véhicules automobiles. Une proportion notable de nouveaux apprentis se sont inscrits dans les métiers d'électricien de construction et de charpentier-menuisier.

    Un plus grand pourcentage d'apprentis des cohortes de 1994 et de 1995 avaient achevé leur formation à l'intérieur de la période de 11 ans que par le passé. Ce taux a en effet légèrement augmenté entre 1992 et 1995 passant de 50 % à 55 %. Le groupe de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique obtenait les taux d'achèvement les plus élevés en raison des mécaniciens industriels (de chantier). Près des deux tiers des apprentis des deux cohortes dans ce métier avaient achevé leur programme.

    Les finissants du Nouveau-Brunswick ont pris un temps médian de cinq ans pour achever leur programme. Plus de quatre finissants sur dix (41 % et 45 %) du Nouveau-Brunswick avaient pris un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale du programme pour achever leur formation.

    La proportion d'apprentis de la cohorte de 1994 qui ont abandonné leur formation était comparable à celles des deux cohortes précédentes, se maintenant aux environs des 50 %. La cohorte de 1995 affichait un taux légèrement inférieur à celui des trois autres cohortes (42 %).

    Les deux cohortes du Nouveau-Brunswick comportaient de plus faibles proportions de persévérants (3 %) que pour l'ensemble des provinces.

    5.2 Ontario

    L'Ontario a connu sa plus forte hausse du nombre de nouveaux apprentis inscrits entre 1993 et 1994. Effectivement, 10 740 personnes commençaient un programme d'apprentissage en 1994, par rapport à 9 023 en 1993, une augmentation de 19 %. En 1995, on comptait 12 062 nouveaux apprentis inscrits; un accroissement de 12 % comparé à l'année précédente. Par ailleurs, la proportion de nouvelles apprenties est demeurée stable depuis 1993, se situant entre 15 % et 17 % en 1994 et 1995 respectivement (tableaux A.1.1.1 et A.2.1.1 en annexe). Ces proportions d'apprenties étaient les plus fortes de toutes les provinces et significativement plus importantes que dans le cas de la cohorte de 1992 (9 %). L'augmentation du nombre de nouvelles apprenties entre 1992 et 1993 en Ontario résultait d'une consolidation du programme d'apprentissage en coiffure dans cette province en 1993.

    Les apprentis du groupe de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique, dont l'âge médian au moment de l'inscription était de 31 ans en 1994 et 29 ans en 1995, étaient de six et quatre ans plus vieux que pour l'ensemble des deux cohortes. Venaient ensuite les apprentis du groupe de la construction de bâtiments à 29 ans, tandis que le groupe des véhicules automobiles et matériel lourd accueillait les plus jeunes dont l'âge médian était de 23 ans (tableaux A.1.1.3 et A.2.1.3 en annexe). Par ailleurs, on constate à l'examen du graphique 17 que la répartition des nouveaux apprentis selon l'âge à l'inscription n'a pratiquement pas changé au cours des années. Près de quatre apprentis sur dix avaient entre 20 et 24 ans au début du programme d'apprentissage, quelque 30 % étaient âgés de 30 ans et plus et environ 10 % avaient moins de 20 ans.

    Graphique 17 Répartition des nouveaux apprentis inscrits selon le groupe d'âge à l'inscription, Ontario, cohortes de 1992 à 1995

    Le groupe des véhicules automobiles et matériel lourd obtenait les plus fortes proportions de nouveaux apprentis en Ontario

    En 1994 et 1995 le groupe des véhicules automobiles et matériel lourd obtenait les plus fortes proportions de nouveaux apprentis (28 % et 25 %), ce qui était également le cas pour les deux cohortes précédentes. Ce groupe a cependant enregistré une diminution de sa proportion de nouveaux inscrits d'environ cinq points entre 1992 et 1995.

    Le groupe de l'alimentation et services quant à lui obtenait la faveur d'environ un apprenti sur cinq dans les trois cohortes de 1993 à 1995, pendant que le groupe de fabrication de produits métalliques en recevait autant dans les cohortes de 1994 et 1995. Quoique le groupe de la construction de bâtiments (19 %) ait été le deuxième en 1992, il ne comptait plus qu'environ un apprenti sur dix en 1995, une décroissance de huit points.

    Par ailleurs, les métiers du groupe de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique ainsi que les « autres métiers » ont accueilli les plus faibles proportions de nouveaux inscrits au cours des quatre périodes recensées (graphique 18).

    Graphique 18 Répartition des nouveaux apprentis selon le grand groupe de métiers, Ontario, cohortes de 1992 à 1995

    Trois des métiers ayant admis le plus d'apprentis en 1994 et en 1995 avaient aussi été parmi les plus populaires au cours des deux années précédentes. Il s'agit, par ordre décroissant, des métiers suivants : technicien à l'entretien des véhicules automobiles, coiffeur et électricien de construction. En outre, on remarque une hausse soudaine (27 %) des inscriptions dans le programme de technicien à l'entretien des véhicules automobiles entre 1993 et 1994, tandis qu'en 1995, le nombre d'inscriptions revenait aux mêmes niveaux qu'en 1992 et 1993 (tableaux A.1.1.2 et A.2.1.2 en annexe). Cette croissance pourrait être due à une hausse d'activité dans l'industrie automobile en 1994 par rapport aux années précédentes7.

    Plus de huit apprentis ontariens sur dix des deux cohortes suivaient un programme d'apprentissage dans un métier visé par le programme du Sceau rouge8. Presque tous les apprentis du groupe de l'électricité, électronique et métiers connexes des deux cohortes (98 % et 96 %) ainsi que du groupe de l'alimentation et services (97 % et 94 %) suivaient une formation désignée Sceau rouge. En comparaison, à peu près six apprentis des métiers de la construction de bâtiments sur dix (62 % et 57 %) étaient inscrits dans un tel métier, ce qui est significativement en dessous de la moyenne des deux cohortes (tableaux A.1.1.6 et A.2.1.6 en annexe). La réduction des nouvelles inscriptions au cours des deux dernières années dans ce groupe explique vraisemblablement ce résultat.

    La moitié des nouveaux apprentis inscrits ontariens ont achevé leur programme

    La moitié des apprentis ontariens des cohortes de 1994 et 1995 avait terminé un programme de formation au terme de la période de 11 ans, une proportion qui s'est maintenue depuis la cohorte de 1992. La vaste majorité des finissants des deux cohortes n'avaient jamais interrompu leur formation (95 %) et une même proportion avait achevé celle-ci dans le programme initial (96 %), ces proportions étant similaires à celles de la cohorte de 1993.9

    Deux grands groupes de métiers affichaient les meilleurs taux d'achèvement pour l'ensemble des cohortes. Approximativement trois apprentis du groupe de l'électricité, électronique et métiers connexes sur cinq avaient terminé leur programme, et ce, pour toutes les cohortes étudiées. La cohorte de 1994 mise à part, le groupe de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique obtenait un même taux d'achèvement. En revanche, environ le quart des apprentis en construction de bâtiments de la cohorte de 1994 et de celle de 1995 avaient complété leur formation. Bien qu'un faible taux d'achèvement caractérise ce groupe dans toutes les provinces, l'Ontario enregistrait les taux les plus bas à 23 % et 25 % (graphique 19). Qui plus est, la proportion de finissants en construction de bâtiments de cette province a chuté de six points entre la cohorte de 1992 et celle de 1995, passant de 31 % à 25 %. Dans ce groupe, le temps médian passé dans le programme était de trois et quatre années pour les finissants comme pour les non-persévérants, ce qui correspond aux années 1997 et 1998 de la forte reprise économique. De fait, l'emploi en Ontario a augmenté de 3,4 % entre 1992 et 1995, et davantage encore (7 %) entre 1995 et 199810. Le taux de chômage quant à lui diminuait de trois points en Ontario pour passer de 10,8 % en 1992 à 7,2 % en 1998. L'affaiblissement du taux de chômage était encore plus prononcé dans l'industrie de la construction, où il diminuait de 10 points de pourcentage, passant de 18,2 % en 1992 à 8,3 % en 199811.

    Graphique 19 Taux d'achèvement selon le grand groupe de métiers, Ontario, cohortes de 1992 à 1995

    En Ontario, la majorité des 16 métiers étudiés affichaient des taux d'achèvement comparables pour les quatre cohortes (tableau 12)12. Toutefois, on remarque des différences significatives entre les deux premières cohortes et celles de 1994 et 1995 dans trois métiers. L'achèvement chez les mécaniciens industriels (de chantier) de la cohorte de 1994 a diminué de 13 points par rapport à celle de 1992 et de 20 points comparativement au taux de la cohorte de 1993, pour ensuite remonter de sept points pour la cohorte de 1995. L'achèvement chez les techniciens en entretien d'immeuble, qui s'était maintenu au-dessus de la moyenne pour les cohortes de 1992 (61 %) et 1993 (59 %) n'était que de 42 % dans le cas de la cohorte de 1994 et de 40 % pour la cohorte de 1995. Cependant, les proportions de non-persévérants dans ces deux métiers étaient comparables pour les cohortes de 1993 et 1994 alors que le taux de persévérance doublait pendant la même période, passant de 11 % et 10 % pour les cohortes de 1992 et 1993 à 25 % pour la cohorte de 1994; ces proportions étaient similaires pour la cohorte de 1995. Et finalement, les taux d'achèvement des jardiniers-paysagistes variaient entre 15 % et 19 % lors des trois premières cohortes, mais ont chuté à 9 % pour la cohorte de 199513.

    Tableau 12 Taux d'achèvement pour certains métiers, Ontario, cohortes 1992 à 1995

    Cinq métiers avaient des taux d'achèvement supérieurs à 60 % dans les cohortes de 1994 et 1995, les mécaniciens en réfrigération et en climatisation (64 % et 71 %) ainsi que les coiffeurs (66 % et 68 %) se situant en tête. Les cuisiniers (31 %), les réparateurs de carrosserie de véhicules automobiles (34 % et 29 %), les charpentiers-menuisiers (17 % et 23 %) et les jardiniers-paysagistes (15 % et 9 %) continuaient d'être à la queue du classement, et ce, depuis la cohorte de 1992.

    Un même écart entre les taux d'achèvement des jeunes apprentis et des apprentis plus âgés que pour la cohorte précédente, et les programmes de quatre ans enregistraient les plus fortes proportions de finissants14

    On observait un écart semblable entre le taux d'achèvement des apprentis âgés de moins de 20 ans au début du programme et ceux âgés de 40 ans et plus que par le passé, c'est-à-dire 19 points pour les cohortes de 1994 et 1995 respectivement (tableaux A.1.2.1 et A.2.2.1 en annexe). En effet, les proportions de finissants âgés de moins de 20 ans à l'inscription étaient de 54 % et 57 % pour les cohortes de 1994 et 1995 respectivement, comparativement à 35 % et 38 % dans le cas des finissants âgés de 40 ans et plus.

    Contrairement au Nouveau-Brunswick et à l'Alberta, les apprentis des programmes de quatre ans des cohortes de 1994 et 1995 étaient les plus portés à compléter leur formation, les taux d'achèvement s'établissant aux environs de 57 % et dépassant ceux des apprentis des programmes de deux ans de six à sept points (tableaux A.1.2.6 et A.2.2.6 en annexe).

    La plupart des finissants avaient achevé dans les délais prévus ou dans un temps moindre que 50 % au-delà de la durée nominale du programme

    Près des deux tiers des finissants des cohortes de 1994 et 1995 (61 %) avaient fini leur formation dans les délais prévus ou dans un temps moindre que 50 % au-delà de la durée nominale du programme (ou dans un délai d'une fois et demie la durée nominale ou moins). À peu près la moitié des finissants du groupe de l'électricité, électronique et métiers connexes de la cohorte de 1994 et du groupe de la construction de bâtiments des deux cohortes avaient prolongé leur formation. En revanche, moins du quart (23 %) des finissants du groupe de l'industrie et métiers reliés à la mécanique de la cohorte de 1994, et trois finissants sur dix en fabrication de produits métalliques des deux cohortes avaient pris ce temps supplémentaire (tableaux A.1.2.4 et A.2.2.4 en annexe).15

    Les jardiniers-paysagistes (60 % et 76 %), les réparateurs de carrosseries de véhicules automobiles (55 % et 58 %), les électriciens de construction (54 % et 44 %) et les coiffeurs (43 % et 45 %) enregistraient de fortes proportions de finissants ayant prolongé leur formation. En revanche, proportionnellement peu de mouleurs et graveurs (21 % et 17 %) et d'outilleurs-ajusteurs (21 % et 20 %) ont pris un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale pour achever leur programme (tableau 13).

    Tableau 13 Finissants ayant pris un temps égal ou supérieur à 50 % au delà de la durée nominale du programme, certains métiers, Ontario, cohortes de 1994 et de 1995

    Les finissants des groupes de la construction de bâtiments, de l'alimentation et des services ainsi que des « autres métiers » des cohortes de 1993, 1994 et 1995 ont pris un temps médian de trois ou quatre années pour achever leur programme d'apprentissage.

    L'Ontario enregistrait un écart de 18 points entre le taux d'achèvement des apprentis inscrits dans un métier Sceau rouge et celui des apprentis non inscrits dans un tel métier

    Plus de la moitié des apprentis inscrits dans un programme d'apprentissage visé par le Sceau rouge avait complété un programme d'apprentissage au terme de la période de onze ans alors qu'on en comptait environ le tiers dans les programmes non désignés Sceau rouge. La distance entre ces deux groupes de finissants était de 18 points pour chacune des cohortes de 1994 et 1995 (Tableaux A.1.2.8, A.1.2.10, A.2.2.8 et A.2.2.10).

    Le taux de non-persévérance a diminué entre la cohorte de 1992 et celle de 1995

    La proportion de non-persévérants a diminué de 10 points entre la cohorte de 1992 et celle de 1995, passant de 45 % à 35 %.

    Tableau 14 Proportions de non-persévérants, Ontario, cohortes de 1992 à 1995

    Ainsi que pour l'ensemble des provinces, les apprentis du groupe de la construction de bâtiments et du groupe des « autres métiers » enregistraient les taux de non-persévérance les plus élevés, leur proportion dépassant le taux provincial d'au moins 18 points pour la cohorte de 1994 et de 19 points pour la cohorte de 199516. Parmi les métiers ayant contribué à ces résultats, on compte les charpentiers-menuisiers (69 % et 58 %) et les jardiniers-paysagistes (71 % et 58 %). Par ailleurs, environ le quart seulement des apprentis du groupe de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique des cohortes de 1994 et 1995 avait abandonné le programme d'apprentissage, du fait des faibles taux de non-persévérance chez les mécaniciens industriels de chantier (24 % et 25 %) et les mécaniciens en réfrigération et en climatisation (32 % et 21 %).

    Les non-persévérants ontariens ont passé un temps médian de quatre années dans le programme d'apprentissage et environ la moitié d'entre eux (52 % et 47 %) ont passé un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale dans le programme (tableaux A.1.3.2 et A.2.3.2 en annexe).

    D'autre part, les apprentis inscrits dans les programmes de deux ans et de trois ans avaient abandonné la formation dans des proportions plus élevées que ceux des programmes de quatre ans. En effet, les taux de non-persévérance des apprentis des programmes de quatre ans (33 % et 30 %) étaient de cinq et quatre points inférieurs à ceux des apprentis des programmes de deux ans (38 % et 34 %) et d'environ 20 points inférieurs à ceux des apprentis des programmes de trois ans (54 % et 47 %) (tableaux A.1.3.4 et A.2.3.4 en annexe).

    Plus de persévérants sans interruption que par le passé

    De même que par le passé, l'Ontario se distinguait des autres provinces par sa proportion relativement élevée de persévérants à long terme, c.-à-d. d'apprentis qui étaient toujours inscrits dans un programme d'apprentissage au terme de la période de 11 ans. De fait, le taux de persévérance a même augmenté de six points entre la cohorte de 1992 (8 %) et celle de 1995 (14 %). Près de neuf persévérants sur dix des deux dernières cohortes n'avaient jamais interrompu la formation (tableaux A.1.4.1 et A.2.4.1 en annexe).

    Statut de l'apprentissage sur la période de 11 ans

    Les proportions cumulatives de finissants, de non-persévérants et de persévérants sur la période de 11 ans ont suivi un schéma similaire à celui des cohortes précédentes au cours des deux premières années de la période, mais différaient quelque peu pour les années subséquentes (graphique 20). À la fin de la première année, la presque totalité des apprentis de la cohorte de 1995 avaient poursuivi leur programme, et les proportions de finissants et de non-persévérants étaient égales à 7 % après la deuxième année. Contrairement à la cohorte de 1993, ce n'est qu'au terme de la quatrième année que le taux d'achèvement s'est mis à augmenter plus rapidement que le taux de non-persévérance : une croissance de 12 points comparativement à cinq points pour les non-persévérants. Après la cinquième année, l'écart entre les finissants et les non-persévérants était de 13 points, écart qui a continué de se creuser pour s'établir à 16 points après 11 ans.

    Graphique 20 Statut d'apprentissage des apprentis inscrits sur une période de 11 ans, Ontario, cohorte de 1995

    Résumé

    En 1994, 10 740 personnes commençaient un programme d'apprentissage par rapport à 12 062 en 1995; un accroissement de 12 %. Le groupe des véhicules automobiles et matériel lourd affichait les plus fortes proportions de nouveaux apprentis ontariens (28 % et 25 %). Les métiers ayant admis le plus d'apprentis en 1994 et en 1995 étaient par ordre décroissant : technicien à l'entretien des véhicules automobiles, coiffeur et électricien de construction.

    La moitié des apprentis ontariens des cohortes de 1994 et 1995 avait terminé leur programme de formation au terme de la période de 11 ans, une proportion qui s'est maintenue depuis la cohorte de 1992. Cinq métiers avaient des taux d'achèvement supérieurs à 60 % dans les cohortes de 1994 et 1995, les mécaniciens en réfrigération et en climatisation (64 % et 71 %) ainsi que les coiffeurs (66 % et 68 %) se situant en tête. Les cuisiniers (31 %, les deux cohortes), les réparateurs de carrosserie de véhicules automobiles (34 % et 29 %), les charpentiers-menuisiers (17 % et 23 %) et les jardiniers-paysagistes (15 % et 9 %) continuaient d'être à la queue du classement, et ce, depuis la cohorte de 1992.

    Les apprentis des programmes de quatre ans étaient les plus portés à compléter leur formation dans le cas des cohortes de 1994 et 1995, les taux d'achèvement s'établissant aux environs de 57 % et dépassant ceux des apprentis des programmes de deux ans de six à sept points.

    Près des deux tiers des finissants des cohortes de 1994 et 1995 (61 %) avaient fini leur formation dans les délais prévus ou dans un temps moindre que 50 % au-delà de la durée nominale du programme.

    La proportion de non-persévérants a diminué de 10 points entre la cohorte de 1992 et celle de 1995, passant de 45 % à 35 %.

    5.3 Alberta

    Le nombre de personnes s'étant nouvellement inscrites dans un programme d'apprenti en Alberta a augmenté de 9 % entre les cohortes de 1994 et 1995, leur nombre étant respectivement de 6 700 et de 7 305. Cette croissance a cependant été plus lente que celle enregistrée entre les cohortes précédentes. En effet, l'accroissement du nombre d'inscriptions dans les programmes d'apprentissage a été le plus substantiel entre les cohortes de 1993 et 1994, s'établissant à 22 %, alors qu'il était de 13 % entre 1992 et 1993. Par ailleurs, la proportion de nouvelles apprenties est restée la même depuis 1992, celle-ci s'établissant à 13 % (tableaux A.1.1.1 et A.2.1.1 en annexe).

    Les apprentis du groupe de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique, dont l'âge médian, au moment de l'inscription, était de 30 et 29 ans et ceux des « autres métiers » (30 et 28 ans) étaient les plus âgés des cohortes de 1994 et 1995. Comme c'était le cas en Ontario, la répartition des nouveaux apprentis selon le groupe d'âge n'a pas changé depuis 1992. Le tiers était âgé de 30 ans et plus, environ 34 % étaient âgés de 20 à 24 ans et un apprenti sur dix avait moins de 20 ans (graphique 21).

    Graphique 21 Répartition des nouveaux apprentis selon le groupe d'âge à l'inscription, Alberta, cohortes de 1992 à 1995

    Les groupes de la fabrication des produits métalliques et des véhicules et du matériel lourd ont admis la moitié des nouveaux apprentis

    Environ la moitié des nouveaux apprentis de 1994 et 1995 étaient inscrits dans le groupe de la fabrication des produits métalliques ou celui des véhicules automobiles et matériel lourd. Ces deux groupes avaient aussi accueilli la plupart des nouveaux apprentis lors des cohortes précédentes, possiblement en raison de la prédominance des métiers reliés à l'industrie minière et pétrolière dans cette province. En effet, les personnes employées dans ces industries en Alberta représentaient 6 % et 5 % de tous les travailleurs en 1994 et 1995 comparativement à 1 % ou moins dans les autres provinces17. Par ailleurs, on peut voir au graphique 22 que ces deux groupes de métiers seuls comptaient pour la presque totalité de l'augmentation des inscriptions en Alberta entre 1992 et 1995.

    Graphique 22 Répartition des nouveaux apprentis selon le grand groupe de métiers, Alberta, cohortes de 1992 à 1995

    En 1994 et 1995, le métier de soudeur, accueillait les plus fortes proportions de nouveaux apprentis albertains à 13 % et 15 % respectivement. Venaient ensuite les métiers de coiffeur, électricien de construction, technicien à l'entretien de véhicules automobiles et mécanicien technicien d'équipement lourd (tableaux A.1.1.2 et A.2.1.2 en annexe). Tous ces métiers avaient été aussi très prisés lors des deux cohortes précédentes.

    L'Alberta était la deuxième province après le Manitoba à compter les plus fortes proportions d'apprentis faisant l'apprentissage d'un métier Sceau rouge. En effet, plus de neuf apprentis sur dix des cohortes de 1994 et 1995 poursuivaient une formation dans un tel métier. De fait, c'était le cas de pratiquement tous les apprentis du groupe de la construction de bâtiments (99 % et 100 %) en raison notamment du métier de charpentier-menuisier. La catégorie des véhicules automobiles et matériel lourd enregistrait de plus faibles proportions à 81 % et 85 %.

    L'Alberta enregistrait la deuxième plus forte proportion de finissants

    On a vu à la section 4 que le taux d'achèvement des apprentis albertains inscrits en 1994 (59 %) et 1995 (56 %) était l'un des plus élevés des six provinces. Néanmoins, le taux de la cohorte de 1995 enregistrait la plus faible proportion de finissants des quatre cohortes, une diminution de trois points comparativement aux trois cohortes précédentes. Les proportions de finissants de cette cohorte étaient aussi les plus faibles dans quatre des grands groupes de métiers : alimentation et services, fabrication de produits métalliques, véhicules automobiles et matériel lourd et « autres métiers ». Les taux d'achèvement étaient semblables pour les quatre cohortes dans les autres groupes de métiers (graphique 23). Par ailleurs, la proportion de finissants n'ayant jamais interrompu l'apprentissage (90 %) ainsi que celle des apprentis ayant achevé dans le programme initial (95 % et 94 %) étaient pratiquement identiques à ceux de la cohorte de 199318 (tableaux A.1.2.4 et A.2.2.4 en annexe).

    Graphique 23 Taux d'achèvement selon le grand groupe de métiers, Alberta, cohortes de 1992 à 1995

    Dans le but de comparer les métiers au fil du temps, on a ajouté les métiers de machiniste et de conducteur de grues et d'appareils de levage à la liste de métiers présentés dans l'étude portant sur la cohorte de 1993 en raison du nombre appréciable de ces apprentis dans les cohortes de 1994 et 1995. La liste de ces métiers est affichée au tableau 15.

    Quatre métiers continuaient d'afficher les meilleurs taux d'achèvement au terme de la période de 11 ans, c.-à-d. en 2004 et en 2005 : les coiffeurs (75 % et 72 %), les mécaniciens industriels (de chantier) (68 % et 66 %), les mécaniciens techniciens d'équipement lourd (66 % et 65 %) et les soudeurs (65 % et 64 %). En revanche, les charpentiers-menuisiers (44 % et 42 %) et les cuisiniers (44 % et 42 %) étaient toujours les moins enclins à compléter leur apprentissage. De plus, la cohorte de 1995 récoltait les proportions les plus faibles de finissants des quatre cohortes dans 10 des 16 métiers.

    Tableau 15 Taux d'achèvement pour certains métiers, Alberta, cohortes de 1992 à 1995

    Comme en Ontario, l'écart entre les taux d'achèvement des jeunes apprentis et des apprentis âgés était d'au moins 18 points

    En ce qui a trait à la cohorte de 1994, on observait un même écart entre les taux d'achèvement des finissants âgés de moins de 20 ans au début du programme et ceux âgés de 40 ans et plus (21 points) que pour les cohortes précédentes. Cet écart était un peu moins prononcé dans le cas de la cohorte de 1995, celui-ci se situant à 18 points (tableaux A.1.2.1 et A.2.2.1 en annexe).

    Comme pour les cohortes précédentes, environ les trois quarts des apprentis inscrits dans des programmes d'une durée nominale de deux ans avaient complété leur formation (74 % et 71 %). C'est entre 15 et 17 points au-dessus des taux des finissants des programmes de quatre ans (tableaux A.1.2.6 et A.2.2.6 en annexe).

    De même que pour l'ensemble des provinces, environ 40 % des finissants des cohortes de 1994 et 1995 avaient pris un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale du programme pour compléter leur formation. Pour la cohorte de 1994, ce sont les finissants en électricité, électronique et métiers connexes (45 %) et dans le groupe des véhicules automobiles et matériel lourd (44 %) qui étaient les plus enclins à prolonger leur apprentissage. Dans le cas de la cohorte de 1995, les finissants du groupe de l'alimentation et services et ceux en électricité, électronique et métiers connexes avaient plus tendance que les autres groupes à prolonger leur apprentissage. Contrairement à ce qu'on observait pour l'ensemble des provinces, les finissants en construction de bâtiments (36 % et 34 %) étaient parmi les moins susceptibles de dépasser la durée du programme de 50 % ou plus19 (tableaux A.1.2.4 et A.2.2.4 en annexe).

    En Alberta, les métiers de conducteur de grues et d'appareils de levage (77 % et 84 %) et de réparateur de carrosseries de véhicules automobiles (63 % et 67 %) affichaient les proportions les plus élevées de finissants ayant poursuivi leur formation d'au moins 50 % au-delà de la durée nominale. Par contre, cela n'était le cas que pour le quart des cuisiniers et machinistes (tableau 16).

    Tableau 16 Finissants ayant pris un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale du programme, certains métiers, Alberta, cohortes de 1994 et 1995

    La durée médiane nécessaire aux apprentis pour achever leur programme était de cinq ans pour la cohorte de 1994 et de quatre ans pour celle de 1995, soit une année de moins que pour la cohorte de 199320. Tous les grands groupes sauf l'alimentation et les services (les deux cohortes), ainsi que la fabrication de produits métalliques (cohorte de 1995), affichaient une durée médiane de cinq ans. Ces durées sont similaires à celles des grands groupes de la cohorte de 1993 (tableaux A.1.2.2 et A.2.2.2 en annexe).

    On observait environ six finissants sur dix dans les métiers du Sceau rouge comparativement à moins de la moitié dans les métiers non Sceau rouge

    Le taux d'achèvement des apprentis inscrits dans un métier visé par le programme Sceau rouge était de 12 points supérieur à celui des apprentis inscrits dans un métier non visé par le programme, c.-à-d. 60 % et 57 % comparativement à 48 % et 45 %. En Alberta, la presque totalité des apprentis inscrits dans un programme en construction de bâtiments l'était dans un métier visé par le programme Sceau rouge. Pensons à des programmes tels que : ébéniste, charpentier-menuisier, finisseur de béton, calorifugeur (chaleur et froid), peintre et décorateur et, couvreur.

    Les proportions d'achèvement sans interruption et d'achèvement dans le programme initial étaient similaires pour les métiers désignés ou non désignés Sceau rouge (tableaux A.1.2.8, A.1.2.10, A.2.2.8 et A.2.2.10 en annexe).

    La proportion de non-persévérants était similaire pour les quatre cohortes

    Environ deux apprentis albertains sur cinq des cohortes de 1994 et 1995 avaient définitivement abandonné la formation avant d'achever le programme, une même proportion que pour les cohortes précédentes (tableau 17).

    Tableau 17 Proportions de non-persévérants, Alberta, cohortes de 1992 à 1995

    Tout comme au Nouveau-Brunswick et en Ontario, les métiers de la construction de bâtiments présentaient un taux de non-persévérance (56 % et 55 %) typiquement supérieur au taux provincial, l'écart étant minimalement de 14 points. Les métiers suivants ont contribué à ces résultats : ébéniste, charpentier-menuisier, couvreur et calorifugeur (chaleur et froid)21.

    D'autre part, le groupe de la fabrication des produits métalliques de la cohorte de 1994 (35 %) et le groupe de l'électricité, électronique et métiers connexes ainsi que celui de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique de la cohorte de 1995 (36 %) affichaient les taux de non-persévérance les plus faibles.

    Contrairement au Nouveau-Brunswick, les non-persévérants albertains de la cohorte de 1994 (43 %) ont été plus enclins à allonger leur séjour d'au moins 50 % au-delà de la durée nominale avant d'abandonner le programme que leurs confrères de la cohorte de 1995 (37 %).

    En général, les non-persévérants des cohortes de 1994 et 1995 ont passé un temps médian de quatre ans dans le programme d'apprentissage avant d'abandonner leur formation, ce qui était aussi le cas pour l'ensemble des provinces (tableaux A.1.3.2 et A.2.3.2 en annexe).

    À l'instar du Nouveau-Brunswick, l'Alberta comptait très peu de persévérants à long terme

    À l'image des années passées, on comptait peu d'apprentis albertains toujours inscrits dans un programme au terme de la période de 11 ans dans les cohortes de 1994 et 1995, à 2 % et 3 % respectivement. Environ la moitié seulement de ces persévérants étaient toujours inscrits dans le programme initial (57 % et 50 %) et la plupart d'entre eux (87 % et 86 %) avaient interrompu la formation au cours de cette période (tableaux A.1.4.1 et A.2.4.1 en annexe).

    Statut de l'apprentissage sur la période de 11 ans

    Les proportions cumulatives de finissants, de non-persévérants et de persévérants sur la période de 11 ans ont suivi un modèle assez similaire à celui des deux premières cohortes. Le graphique 24 illustre ces proportions pour la cohorte de 1995. Le nombre de finissants et de non-persévérants a augmenté à peu près au même rythme au cours des trois premières années. Dès la fin de la quatrième année, le taux de finissants dépassait celui des non-persévérants de trois à quatre points. Entre la quatrième et la cinquième année, le taux d'achèvement a connu une croissance abrupte (14 points) tandis que la croissance des abandons ralentissait pour n'augmenter que de 8 points et ensuite se stabiliser. Concurremment, la proportion de persévérants chutait rapidement de 20 points, chute qui se maintenait au cours des années subséquentes au profit des finissants dont le taux, au terme des 11 années recensées, correspondait à près de 60 % de la cohorte.

    Graphique 24 Statut d'apprentissage des apprentis inscrits sur une période de 11 ans, Alberta, cohorte de 1995

    Résumé

    Le nombre de personnes s'étant nouvellement inscrites dans un programme d'apprenti en Alberta a augmenté de 9 % entre les cohortes de 1994 et 1995, leur nombre étant respectivement de 6 700 et de 7 305. Environ la moitié des nouveaux apprentis de 1994 et 1995 étaient inscrits dans le groupe de la fabrication des produits métalliques ou celui des véhicules automobiles et matériel lourd. En 1994 et 1995, le métier de soudeur, accueillait les plus fortes proportions de nouveaux apprentis albertains à 13 % et 15 % respectivement. Venaient ensuite les métiers de coiffeur, électricien de construction, technicien à l'entretien de véhicules automobiles et mécanicien technicien d'équipement lourd.

    L'Alberta était la deuxième province après le Manitoba à compter les plus fortes proportions d'apprentis faisant l'apprentissage d'un métier Sceau rouge. En effet, plus de neuf apprentis sur dix des cohortes de 1994 et 1995 poursuivaient une formation dans un tel métier.

    Le taux d'achèvement des apprentis albertains inscrits en 1994 (59 %) et 1995 (56 %) était l'un des plus élevés des six provinces. Quatre métiers affichaient les meilleurs taux d'achèvement au terme de la période de 11 ans, c.-à-d. en 2004 et en 2005 : les coiffeurs (75 % et 72 %), les mécaniciens industriels (de chantier) (68 % et 66 %), les mécaniciens techniciens d'équipement lourd (66 % et 65 %) et les soudeurs (65 % et 64 %). En revanche, les charpentiers-menuisiers (44 % et 42 %) et les cuisiniers (44 % et 42 %) étaient les moins enclins à compléter leur programme d'apprentissage.

    De même que pour l'ensemble des provinces, environ 40 % des finissants des cohortes de 1994 et 1995 avaient pris un temps égal ou supérieur à 50 % au-delà de la durée nominale du programme pour compléter leur formation. En Alberta, les métiers de conducteur de grues et d'appareils de levage (77 % et 84 %) et de réparateur de carrosseries de véhicules automobiles (63 % et 67 %) affichaient les proportions les plus élevées de finissants ayant poursuivi leur formation d'au moins 50 % au-delà de la durée nominale. Par contre, cela n'était le cas que pour le quart des cuisiniers et machinistes.

    La durée médiane nécessaire aux apprentis pour achever leur programme était de cinq ans pour la cohorte de 1994 et de quatre ans pour celle de 1995.

    Environ deux apprentis albertains sur cinq des cohortes de 1994 et 1995 avaient définitivement abandonné la formation avant d'achever le programme.


    Notes

    1. En raison du faible nombre d'apprenties au Nouveau-Brunswick, il est impossible de faire l'analyse selon le sexe.
    2. L'analyse des métiers du programme du Sceau rouge n'a pas été faite pour les cohortes de 1992 et de 1993.
    3. Le nombre de finissants ayant achevé la formation dans le programme initial n'était pas disponible pour la cohorte de 1992.
    4. En raison du changement de mesure de prolongation de la formation, il nous est impossible de comparer ces résultats à ceux des cohortes de 1992 et 1993.
    5. La durée médiane pour l'ensemble des finissants de la cohorte de 1992 n'était pas disponible.
    6. En raison du changement de définition, il nous est impossible de comparer les taux de non-persévérance selon les groupes de métiers des cohortes de 1994 et 1995 à ceux des cohortes de 1992 et 1993. Seuls les taux pour l'ensemble de la province sont comparables.
    7. Akyeampong, Ernest B. "Le marché du travail : bilan de fin d'année". L'emploi et le revenu en perspective, supplément, printemps 1995, no 75-001F au catalogue de Statistique Canada.
    8. L'analyse des métiers du programme du Sceau rouge n'a pas été faite pour les cohortes de 1992 et 1993.
    9. Le nombre de finissants ayant achevé la formation dans le programme initial n'était pas disponible pour la cohorte de 1992.
    10. Statistique Canada. Tableau 282-0002 : Enquête sur la population active (EPA), estimations selon le sexe et le groupe d'âge détaillé, annuel, CANSIM (base de données). http://cansim2.statcan.gc.ca (site consulté le 25 février 2009).
    11. Statistique Canada. Tableau 282-0008 : Enquête sur la population active (EPA), estimations selon le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN), le sexe et le groupe d'âge, annuel, CANSIM (base de données). http://cansim2.statcan.gc.ca (site consulté le 9 décembre 2009).
    12. Le métier de travailleur de la construction résidentielle autochtone a été exclu en raison des faibles populations des dernières cohortes.
    13. Le faible nombre d'apprentis inscrits dans ce métier pour les quatre cohortes peut produire des variations importantes dans les taux d'achèvement.
    14. Les données de l'Ontario sur la durée du programme de la cohorte de 1992 n'ont pas été retenues pour l'analyse de cette section en raison de changements apportés au traitement de ces variables entre la cohorte de 1992 et les cohortes subséquentes.
    15. En raison du changement de mesure de prolongation de la formation, il nous est impossible de comparer ces résultats à ceux des cohortes de 1992 et 1993.
    16. En raison du changement de définition, il nous est impossible de comparer les taux de non-persévérance selon les groupes de métiers des cohortes de 1994 et 1995 à ceux des cohortes de 1992 et 1993. Seuls les taux pour l'ensemble de la province sont comparables.
    17. Statistique Canada. Tableau 281-0024 : Emploi (I'EERH), estimations non désaisonnalisées, selon le type d'employé pour une sélection d'industries selon le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN), annuel (personnes), CANSIM (base de données). http://cansim2.statcan.gc.ca (site consulté le 11 décembre 2009).
    18. Le nombre de finissants ayant achevé la formation dans le programme initial n'était pas disponible pour la cohorte de 1992.
    19. En raison du changement de mesure de prolongation de la formation, il nous est impossible de comparer ces résultats à ceux des cohortes de 1992 et 1993.
    20. La durée médiane pour l'ensemble des finissants de la cohorte de 1992 n'était pas disponible.
    21. En raison du changement de définition, il nous est impossible de comparer les taux de non-persévérance selon les groupes de métiers des cohortes de 1994 et 1995 à ceux des cohortes de 1992 et 1993. Seuls les taux pour l'ensemble de la province sont comparables.
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