Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale 2017
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Chapitre A : Les résultats des établissements d’enseignement et l’impact de l’apprentissage
A1 Niveau de scolarité de la population adulte
- Au Canada, la proportion d’adultes âgés de 25 à 64 ans ayant terminé un diplôme d’enseignement tertiaire (un diplôme d’études collégiales ou un diplôme universitaire) est passé de 46 % en 2005 à 57 % en 2016 — le taux le plus élevé parmi les pays de l’OCDE. Parallèlement, la proportion de Canadiens sans diplôme d’études secondaires (« inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire ») a diminué, passant de 15 % en 2005 à 9 % en 2016. Des changements similaires ont été observés dans les provinces et territoires.
- En 2016, le quart (26 %) des Canadiens de 25 à 64 ans avait terminé un diplôme d’enseignement tertiaire de cycle court, une proportion qui est de loin supérieure à la moyenne de 8 % déclarée par les pays de l’OCDE.
- La moyenne du Canada pour l’achèvement d’études universitaires chez les personnes âgées de 25 à 64 ans s’établissait à 31 %, une proportion juste au-dessus de celle des pays de l’OCDE qui était de 29 %. Au Canada, un grade universitaire comprend le baccalauréat, la maîtrise ou le doctorat ainsi que leurs équivalents.
- Au niveau postsecondaire non tertiaire, qui porte sur les domaines habituellement à prédominance masculine comme les métiers, la proportion des hommes (14 %) ayant atteint ce niveau de scolarité était le double de celle des femmes (7 %). L’inverse se produit aux niveaux collégial et universitaire, où l’écart est plus prononcé au niveau collégial (29 % des femmes ayant atteint ce niveau, contre 22 % pour les hommes) qu’au niveau universitaire (33 % des femmes contre 28 % pour les hommes).
- En 2016, 93 % des Canadiens âgés de 25 à 34 ans possédaient au moins un diplôme d’études secondaires, comparativement à 86 % chez ceux de 55 à 64 ans, ce qui reflète un changement en matière d’obtention d’un diplôme d’études secondaires au fil du temps. On constatait relativement peu de différences entre les provinces en ce qui concerne la proportion d’adultes de 25 à 34 ans possédant au moins un diplôme d’études secondaires. En effet, en 2016, ces proportions variaient entre 92 % et 95 % pour toutes les provinces.
A2 Obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires
- En 2015, le taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires au Canada était de 87 %. La majorité des autres pays membres de l’OCDE affichaient également des taux individuels d’obtention de diplôme supérieurs à 80 % et la moyenne des pays de l’OCDE était de 86 %. Au sein de l’OCDE, ce sont la Finlande et le Japon qui ont obtenu le taux d’obtention de diplôme le plus élevé, soit 99 % et 98 % respectivement. Le taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires correspond à la probabilité qu’un individu obtienne un diplôme d’études secondaires au cours de sa vie.
- Au Canada, les diplômés âgés de moins de 25 ans représentaient 93 % de tous les diplômés en 2015, comparativement à 80 % pour l’ensemble des pays de l’OCDE.
- Les taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires chez les femmes étaient supérieurs à ceux des hommes dans toutes les provinces et tous les territoires, ainsi que dans la plupart des pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de données comparables. Au Canada, les taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires étaient de 91 % chez les femmes et de 84 % chez les hommes.
- Au Canada, en 2015, l’achèvement réussi d’un diplôme de fin d’études secondaire dans les écoles publiques se situait à 77 %. Cet indicateur mesure l’achèvement réussi à l’intérieur de la période de temps typiquement requise de la cohorte des élèves de dixième année (3e secondaire au Québec) en 2012-2013, une indication de l’efficacité des différents systèmes d’éducation publics. La proportion d’élèves qui ont terminé leurs études dans le temps prévu variait grandement d’une province et d’un territoire à l’autre, soit de 17 % au Nunavut à 84 % en Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et en Ontario.
A3 Résultats sur le marché du travail
- Au Canada et dans les autres pays de l’OCDE, les perspectives d’emploi augmentent en fonction du niveau de scolarité. En 2016 au Canada, le taux d’emploi des personnes de 25 à 64 ans n’ayant pas obtenu leur diplôme de fin d’études secondaires était de 58 %. Au Canada ainsi que dans les pays de l’OCDE en général, les taux d’emploi des personnes de 25 à 64 ans étaient les plus élevés en 2015 parmi les personnes ayant suivi un enseignement « tertiaire », c’est-à-dire celles qui avaient obtenu un diplôme d’études collégiales ou universitaires.
- Dans la majorité des pays de l’OCDE en 2016, l’écart entre les taux d’emploi selon le sexe était moins prononcé chez les diplômés universitaires que chez ceux du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Au Canada, on observait un écart de 12 points de pourcentage entre les taux d’emploi des hommes et celui des femmes dans le cas des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire : 77 % chez les hommes par rapport à 65 % chez les femmes. Parmi les diplômés universitaires et collégiaux, l’écart entre les sexes était moins prononcé et s’établissait à environ 6 points de pourcentage.
- Les taux d’emploi chez les jeunes adultes de 25 à 34 ans qui ont un niveau de scolarité plus faible ont diminué. En 2016, 72 % des jeunes adultes ayant fait des études secondaires de deuxième cycle avaient un emploi, comparativement à 78 % en 2005. Ce constat ne s’applique pas aux jeunes adultes ayant fait des études tertiaires, leurs taux d’emploi pendant les deux périodes étant plus semblables.
- Au Canada, chez les personnes âgées de 55 à 64 ans, le taux d’emploi à tous les niveaux de scolarité était supérieur en 2016 qu’en 2005, ce qui indique que les membres de cette génération ont de plus en plus reporté la retraite et qu’ils continuent de travailler après 55 ans. Dans la plupart des pays de l’OCDE, le taux d’emploi n’a pas changé pour ce groupe d’âge pendant cette même période.
Chapitre B : Les ressources financières investies dans l’éducation
B1 Dépenses par élève/étudiant
- En 2014-2015, les dépenses par élève pour l’enseignement primaire/secondaire étaient plus ou moins du même ordre de grandeur pour le Canada, les autres pays du G7, et la moyenne des pays de l’OCDE.
- Les dépenses du Canada par étudiant, au niveau universitaire (25 601 US$), étaient presque 55 % plus élevées que la moyenne des pays de l’OCDE (16 674 US$), mais étaient semblables à celles du Royaume-Uni et des États-Unis.
B2 Dépenses en éducation en pourcentage du PIB
- Affectant 6,0 % de son PIB aux établissements d’enseignement en 2014, le Canada a ainsi consacré une part de sa richesse à l’éducation qui était supérieure à celle de l’ensemble des pays de l’OCDE en général (une moyenne de 5,2 %). La part du PIB consacrée aux établissements d’enseignement variait d’une province ou d’un territoire à l’autre. L’affectation des ressources financières au titre des établissements d’enseignement est un choix collectif qui fait intervenir les administrations publiques, les entreprises, les élèves, les étudiants et leur famille. La part du PIB allouée dépend en partie de la taille de la population d’âge scolaire et des inscriptions dans l’enseignement ainsi que de la richesse relative.
- Dans tous les pays du G7, y compris le Canada, et pour la moyenne des pays de l’OCDE, la part de la richesse nationale investie dans l’éducation a été plus importante pour l’enseignement primaire et secondaire que pour l’enseignement tertiaire en 2014.
B3 Répartition des dépenses en éducation
- En 2014, les dépenses de fonctionnement ont constitué la majeure partie des dépenses en éducation au Canada, dans les provinces et les territoires et dans l’ensemble des pays de l’OCDE pour tous les niveaux d’éducation. Au Canada, elles représentaient 93 % des dépenses aux niveaux primaire et secondaire, 95 % au niveau tertiaire de cycle court (collège) et postsecondaire non tertiaire et 91 % au niveau universitaire. Au niveau postsecondaire, les dépenses en capital étaient de 8 % au Canada, comparativement à 11 % pour la moyenne des pays de l’OCDE.
- À tous les niveaux d’éducation, et dans toutes les provinces et territoires, la rémunération du personnel (enseignant et non enseignant) a constitué la plus grande partie des dépenses de fonctionnement en éducation. Au Canada, elles représentaient en moyenne 79 % des dépenses de fonctionnement aux niveaux primaire et secondaire, 66 % au niveau tertiaire de cycle court (collège) et postsecondaire non tertiaire et 67 % au niveau universitaire. Pour l’éducation postsecondaire, la moyenne Canadienne et la moyenne des pays de l’OCDE se situaient à 67 %.
- Au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, la rémunération du personnel est largement dominée par la rémunération du personnel enseignant. D’autre part, les autres dépenses de fonctionnement (non reliées à la rémunération du personnel enseignant et non enseignant) sont plus élevées au niveau postsecondaire qu’aux niveaux primaire et secondaire.
Chapitre C : Accès à l’éducation, participation et progression
C1 Étudiants internationaux
- La majorité des étudiants internationaux inscrits aux études tertiaires au Canada l’étaient au niveau du baccalauréat ou l’équivalent et venaient d’Asie.
- Parmi les pays du G7, le Canada présentait une plus forte proportion d’étudiants internationaux que l’Allemagne et le Japon à tous les niveaux d’enseignement. La France, le Royaume-Uni et les États-Unis affichaient des proportions plus semblables à celle observée au Canada, sauf que ces trois pays présentaient des proportions beaucoup plus élevées au niveau des études de doctorat, ainsi qu’au niveau de la maîtrise pour le Royaume-Uni.
C2 Transitions au marché du travail
- En 2017, la majorité des jeunes Canadiens âgés de 15 à 19 ans, soit 85 %, était aux études. Pour les jeunes adultes de 20 à 24 ans, on observe un pourcentage semblable d’individus ayant effectué leur transition sur le marché du travail et occupant un emploi (44 %) à ceux étant toujours aux études (43 %). Quant aux jeunes âgés de 25 à 29 ans, la majorité d’entre eux, soit 71 %, n’était plus aux études et occupait un emploi.
- En 2017, pour les 15 à 29 ans, la moyenne canadienne de jeunes « NEET » variait peu entre les femmes (12 %) et les hommes (13 %). Par contre, lorsque l’on étudie séparément les chômeurs et les inactifs composant les jeunes « NEET », on observe que la proportion de femmes inactives (8 %) était supérieure à celle d’hommes inactifs (6 %) tandis que plus d’hommes (6 %) que de femmes (4 %) étaient au chômage. Cette tendance est observée dans toutes les provinces ainsi que dans la moyenne des pays de l’OCDE.
- Au Canada, en 2017, il y avait une plus grande proportion de femmes (21 %) que d’hommes (15 %) âgés de 15 à 29 ans qui travaillaient pendant leurs études. Cette tendance, présente dans toutes les provinces, est observée année après année.
Chapitre D : Environnement pédagogique et organisation scolaire
D1 Temps d’instruction
- Au Canada en 2016-2017, le temps total cumulatif d’instruction prévu en salle de classe dans le cadre institutionnel s’élevait à 8 311 heures en moyenne entre l’âge de 6 et 14 ans [incluant les niveaux d’éducation primaire (de 6 à 11 ans) et du premier cycle du secondaire (de 12 à 14 ans)]. À titre de comparaison, le temps total d’instruction prévu pour les pays de l’OCDE dont les données étaient disponibles s’établissait à 7 765 heures, soit 545 heures de moins que le temps total d’instruction prévu en moyenne dans l’ensemble des établissements publics au Canada durant l’année scolaire 2016-2017.
- Le temps total cumulatif d’instruction prévu pour les élèves de 6 à 14 ans variait entre les provinces et territoires, allant de 9 117 heures dans les Territoires du Nord-Ouest à 7 739 heures au Nouveau-Brunswick.
D2 Salaires des enseignants
- En 2014/2015, au Canada, les salaires des enseignants à temps plein des écoles publiques primaires et secondaires ne varient pas d’un niveau d’enseignement à l’autre, les enseignants recevant le même salaire indépendamment du fait qu’ils enseignent au niveau du primaire ou du premier ou du deuxième cycle du secondaire. Par contre, dans plusieurs pays ayant récemment fourni des données à l’OCDE, les salaires des enseignants avaient tendance à augmenter en fonction du niveau d’enseignement et après plus de dix années d’expérience.
- Le salaire moyen des enseignants canadiens du premier cycle du secondaire ayant un salaire à l'échelon maximum était le troisième plus élevé (65 621 $US) parmi les pays du G7, après l’Allemagne (80 694 $US) et les États-Unis (67 542 $US). Au Canada, pour ce groupe particulier d’enseignants, les salaires dans les Territoires-du-Nord-Ouest (81 741 $US), en Ontario (71 197 $US), en Alberta (70 814 $US), et à Terre-Neuve-et-Labrador (67 386 $US) étaient plus élevés que la moyenne canadienne.
- Dans plus de la moitié des provinces et territoires du Canada, le salaire des enseignants des écoles publiques primaires et secondaires atteignait son maximum après 10 ans d’expérience, c’est-à-dire beaucoup plus tôt que pour leurs homologues des autres pays de l’OCDE.
D3 Temps de travail des enseignants
- Au Canada, les enseignants du primaire ont cumulé en moyenne 797 heures d’enseignement par année en 2014-2015, comparé à la moyenne de l’OCDE de 794 heures. Les chiffres variaient d’une province et d’un territoire à l’autre, allant de 700 heures au Nouveau-Brunswick à 905 heures en Alberta.
- Au Canada, le temps d’enseignement net a été de 742 heures au premier cycle de l’enseignement secondaire (habituellement de la 7e à la 9e année), et de 743 heures au deuxième cycle (habituellement de la 10e à la 12e année). Ces chiffres sont plus élevés que les moyennes de l’OCDE, soit 30 heures de plus au premier cycle de l’enseignement secondaire et 81 heures de plus au deuxième cycle.
- Le temps d’enseignement net en Finlande a été indiqué à titre de comparaison, en raison du niveau élevé que ce pays obtient aux évaluations scolaires internationales. Le temps d’enseignement net des enseignants en Finlande au primaire et au premier cycle de l’enseignement secondaire était inférieur à celui de tous les pays du G7 (677 et 592 heures), y compris le Canada.
- En moyenne au Canada, le temps d’enseignement a représenté environ 62 % du temps de travail total des enseignants. Cette proportion était semblable aux premier et deuxième cycles du secondaire (60 %), et tout juste un peu plus élevée au niveau primaire (65 %). Ce ratio et la tendance observée à chacun des différents niveaux d’enseignement étaient semblables à ceux de la moyenne des pays de l’OCDE.
Chapitre E : Participation à des activités formelles et/ou non formelles de formation
E1 Observations tirées du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA)
- Parmi tous les pays de l’OCDE qui ont participé au PEICA, 50 % de tous les adultes en moyenne avaient reçu une éducation formelle ou non formelle pendant la période de 2012/2015. Le Canada a un taux de participation moyen de 58 %, ce qui est plus élevé que la moyenne de l’OCDE. Les taux de participation vont de plus de 60 % au Danemark, en Finlande, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande, en Norvège et en Suède, jusqu’à moins de 30 % en Grèce, en Italie, à Jakarta (Indonésie), dans la Fédération de Russie et en Turquie.
- Le taux de participation est semblable pour les femmes (58 %) et les hommes (59 %) de 25 à 64 ans au Canada, ce qui est plus haut que les moyennes de l’OCDE (48% et 51%, respectivement).
- Les taux de participation à l’éducation formelle ou non formelle pour les hommes et les femmes étaient inférieurs à la moyenne canadienne (58 %) à Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau Brunswick, au Québec et au Nunavut. Cependant, dans la plupart des provinces et des territoires, les taux de participation pour les hommes et les femmes étaient supérieurs à la moyenne canadienne.
- Pour l’ensemble du Canada, les pays du G7 et de l’OCDE, l’obstacle à la participation à une éducation formelle ou non formelle le plus souvent cité par les adultes de 25 à 64 ans était le fait d’être trop occupé par le travail, ce qui représentait une variation allant de 23 % en France à 40 % en Italie.
- Au Canada, les adultes de 25 à 64 ans ont mentionné que la garde d’enfants ou les responsabilités familiales constituaient un obstacle à la participation à une éducation formelle ou non formelle. Ces taux étaient plus élevés au Québec (21 %) et en Colombie-Britannique (18 %), mais plus faibles à l’Île-du-Prince-Édouard (8 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (9 %) et au Yukon (9 %).
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