Utilisation des services de santé par les gais, les lesbiennes et les bisexuels au Canada

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par Michael Tjepkema

Résumé

Objectif

La présente étude a pour but de déterminer si les consultations avec les prestateurs de soins de santé, le fait de ne pas avoir de médecin de famille, les besoins de soins de santé non satisfaits et l'obtention de tests de dépistage préventif varient selon l'identité sexuelle chez les Canadiens de 18 à 59 ans.

Source des données

Les résultats sont fondés sur les données regroupées des cycles de 2003 et de 2005 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.

Techniques d'analyse

Des totalisations croisées ont été produites pour comparer les taux d'utilisation des services de certains prestateurs de soins de santé selon l'identité sexuelle. Des modèles de régression logistique multivariée avec variables de contrôle pour les facteurs prédisposants, les facteurs facilitants et les besoins de soins de santé ont été utilisés pour déterminer si l'identité sexuelle est associée de manière indépendante à l'utilisation des soins de santé, au fait de ne pas avoir de médecin de famille, aux besoins de soins de santé non satisfaits et à l'obtention de tests de dépistage préventif.

Principaux resultants

Les gais, les lesbiennes et les bisexuels sont plus susceptibles que les hétérosexuels de consulter les prestateurs de services de santé mentale. Les taux de consultation avec un médecin de famille et les chances d'avoir subi un test Pap sont plus faibles chez les lesbiennes que chez les femmes hétérosexuelles. Les personnes bisexuelles déclarent un plus grand nombre de besoins de soins de santé insatisfaits que leurs homologues hétérosexuels.

Mots-clés

Homosexualité, médecin de famille, services de soins de santé, accessibilité, état de santé, mammographie, test Pap.

Résultats

Bien que l'on ait étudié divers facteurs associés à la décision d'obtenir des soins de santé, relativement peu de travaux de recherche ont porté sur l'utilisation des soins de santé et l'accès à ces soins en fonction de l'orientation sexuelle. L'information sur le rôle de l'orientation sexuelle dans l'accès aux soins provient en grande partie d'études américaines qui, dans l'ensemble, laissent entendre que les gais, les lesbiennes et les bisexuels rencontrent des obstacles uniques. Ces études montrent que les lesbiennes sont moins susceptibles que les femmes hétérosexuelles d'avoir une source habituelle de soins, comme un médecin de famille, et qu'elles sont plus susceptibles de faire part de difficultés à obtenir des soins en raison de leur coût. Un certain nombre de gais, lesbiennes et bisexuels disent avoir vécu des expériences négatives associées à leur sexualité lors d'interactions avec le système de soins de santé et, par conséquent, évitent d'obtenir des soins ou en retardent le moment.    [Texte intégral]

Références

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Auteur

Michael Tjepkema (416-952-4620; Michael.Tjepkema@statcan.gc.ca) travaille à la Division de l'information et de la recherche sur la santé de Statistique Canada, au bureau régional de Toronto, 25 St. Clair Avenue E., Toronto (Ontario) M4T 1M4.

Ce que l'on sait déjà sur le sujet

  • Aux États-Unis, les gais, les lesbiennes et les bisexuels doivent surmonter plus d'obstacles que les hétérosexuels pour obtenir des soins de santé.
  • La plupart des études américaines révèlent que les lesbiennes et les femmes bisexuelles subissent les tests de dépistage préventif du cancer moins fréquemment que les femmes hétérosexuelles.
  • La plupart de ces études sont fondées sur des enquêtes non probabilistes.

Ce qu'apporte l'étude

  • Au Canada, les gais, les lesbiennes et les personnes bisexuelles n'ont pas le même comportement que les autres Canadiens en ce qui concerne l'obtention de soins de santé, indépendamment des facteurs prédisposants, des facteurs facilitants et des besoins de soins de santé.
  • Les différences d'utilisation des soins de santé sont particulièrement marquées chez les lesbiennes, qui sont moins susceptibles d'avoir un médecin de famille et pour lesquelles les taux d'utilisation des services d'un médecin de famille et d'obtention du test Pap sont plus faibles.
  • Les Canadiens bisexuels sont plus susceptibles de déclarer des besoins de soins de santé non satisfaits que leurs homologues hétérosexuels.
  • Les résultats de la présente étude sont fondés sur une enquête probabiliste nationale de grande portée.