Facteurs liés à la délinquance et à la victimisation chez les jeunes à Toronto, 2006

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par Klarka Zeman (Culture, Tourisme et Centre de la statistique de l'éducation) et Angela Bressan (Centre canadien de la statistique juridique), Statistique Canada

L'Enquête internationale auprès des jeunes (EIJ) a été réalisée pour la première fois au Canada en 2006. Il s'agit de la version canadienne de l'Étude internationale de la délinquance autodéclarée, réalisée dans plus de 30 pays cette année-là (Groupe de travail sur l'EIDA2, 2005). La population cible de cette enquête était les élèves de Toronto de 7e, 8e et 9e année. Les répondants fournissaient des renseignements au sujet de leur participation à des actes de délinquance, ainsi qu'un large éventail de renseignements sur les caractéristiques des personnes, des familles, des amis et des écoles.

Le premier rapport à s'appuyer sur ces données (Savoie, 2007) décrivait la prévalence de la délinquance chez les jeunes et les facteurs de risque connexes, de même que la prévalence de la victimisation chez les jeunes. Le rapport révèle que trois groupes de jeunes étaient plus susceptibles de déclarer avoir commis des actes de délinquance au cours des 12 mois précédant la tenue de l'enquête, soit les jeunes de sexe masculin, les jeunes vivant dans une famille monoparentale ou reconstituée, et les jeunes plus âgés. Les résultats indiquent par ailleurs que les jeunes immigrants étaient moins susceptibles de déclarer avoir commis des actes de délinquance que leurs homologues nés au Canada.

Dans la présente étude, le champ d'enquête est élargi de manière à inclure d'autres facteurs qui ont été liés à la délinquance dans les recherches précédentes fondées sur l'autodéclaration, y compris les faibles niveaux d'engagement scolaire (Resnick et autres, 1997), les expériences de victimisation (Fitzgerald, 2003) et les relations négatives avec les membres de la famille et les amis (Sokol-Katz, Dunham et Zimmerman, 1997). La présente étude a pour but d'examiner comment ces facteurs supplémentaires sont liés à la délinquance autodéclarée dans l'échantillon de jeunes torontois, et de voir si les corrélations observées entre la délinquance et l'âge, le sexe, la composition de la famille et le statut d'immigrant se transforment lorsque l'on tient compte de ces facteurs de risque supplémentaires. On examine séparément les facteurs liés à la délinquance contre les biens et à la délinquance avec violence, puisque les recherches précédentes ont démontré que ces deux types de comportements sont associés à différents facteurs de risque (Sprott, Jenkins et Doob, 2000).

On y présente également une série de modèles de régression logistique afin d'examiner les liens entre divers types de facteurs de risque de la délinquance contre les biens (tableau 1) et de la délinquance avec violence (tableau 2). Dans ces tableaux, le modèle démographique ou de base (modèle 1) démontre les effets de l'âge, du sexe, du statut d'immigrant et de la composition de la famille sur les probabilités que les jeunes déclarent avoir commis des actes de délinquance contre les biens et avec violence durant l'année précédente. Dans les modèles subséquents, on ajoute les variables liées à l'école (modèle 2), les variables liées à la victimisation (modèle 3) et les variables liées aux amis et à la famille (modèle 4) pour évaluer leurs contributions individuelles à la délinquance autodéclarée par les jeunes, outre les caractéristiques démographiques. Enfin, on ajoute simultanément tous les facteurs dans un dernier modèle (modèle 5), en vue d'évaluer leur importance relative pour expliquer la probabilité que les jeunes déclarent avoir eu des comportements délinquants.

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