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Connaissance des langues officielles chez les nouveaux immigrants : à quel point est-ce important sur le marché du travail?

2005

89-624-XWF


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Section 2 : Connaissances des langues officielles (LO)

Avant d’étudier le lien entre la connaissance des langues officielles et le fait d’occuper un emploi approprié, il est utile d’examiner le niveau de connaissance des langues officielles par les immigrants six mois, deux ans, puis quatre ans après leur arrivée.

Dans cette étude, on a choisi d’utiliser les variables reliées à la capacité de parler le français et l'anglais, plutôt que celles reliées à la capacité de lire ou d’écrire dans ces deux langues. Ces trois variables étant fortement corrélées 1 , on a jugé que la capacité à parler était un bon indicateur de la capacité à fonctionner dans une langue.

Capacité autodéclarée à parler les LO

Dans l’ELIC, on a demandé aux immigrants d’évaluer leur capacité à parler chacune des langues officielles six mois, deux ans, puis quatre ans après leur arrivée. Les réponses possibles étaient :

  1. ne parle pas du tout (niveau 1)
  2. parle mal (niveau 2)
  3. parle assez bien (niveau 3)
  4. parle bien (niveau 4)
  5. parle très bien (niveau 5).

Les immigrants dont la langue maternelle était l’anglais (il en va de même pour le français) et dont la langue le plus souvent parlée à la maison à l’un ou l’autre des trois cycles était également l’anglais (de même pour le français) n’avaient pas à répondre à cette question. Puisqu’on considère implicitement que leur niveau d’anglais (ou de français) parlé est très bien, on leur a donc assigné le niveau 5. Ainsi, 22 % des immigrants faisant partie du niveau 5 en anglais au cycle 1 (de même que 18 % aux cycles 2 et 3) sont anglophones de langue maternelle et parlent cette langue le plus souvent à la maison. Pour le français, 25 % des immigrants de niveau 5 en français au cycle 1 (puis 23 % et 21 % pour les deux cycles suivants) sont de langue maternelle française et parlent cette langue le plus souvent à la maison.

Ce sont ces cinq niveaux qui sont utilisés tout au long de cette étude pour déterminer le niveau de connaissance du français et de l’anglais. Il est certain que ces variables, puisqu’elles sont autodéclarées, peuvent comporter des erreurs de réponse (tendance à surestimer ou sous-estimer ses capacités, certains répondants peuvent s’évaluer en se comparant à la famille ou aux amis, etc.). On a donc pris soin, au préalable, de valider ces variables de capacité à parler français et anglais. On voulait ainsi vérifier que les valeurs déclarées étaient bel et bien cohérentes avec celles des autres variables de langue présentes dans le questionnaire, ce qui est effectivement le cas. On a également examiné les réponses des immigrants dans le temps et en général, celles-ci sont cohérentes d’un cycle à l’autre.

Un exemple de validation effectuée avec les données sur la langue est présenté dans le tableau 2.1 . Les immigrants dont le niveau parlé dans une langue était de 2 (mal), 3 (assez bien) ou 4 (bien) devaient ensuite répondre à cinq questions visant à déterminer la facilité avec laquelle ils arrivaient à effectuer dans cette langue les cinq tâches suivantes : dire ce qu’il (ou elle) faisait avant d’immigrer, donner son adresse, expliquer à un médecin la nature du problème, comprendre un message téléphonique et demander pour faire changer la date d’un rendez-vous. Les choix de réponse étaient « facilement », « capable avec beaucoup d’aide », capable avec un peu d’aide » et « incapable ». Si on assigne un score respectivement de 3, 2, 1 ou 0 à chacune de ces réponses, et qu’on additionne ensuite ce score sur chacune des 5 questions, on obtient un score global de facilité à fonctionner dans la langue. On s’attend à ce qu’un immigrant de niveau 2 dans une langue ait plus de difficulté à effectuer ces 5 tâches, donc qu’il obtienne un score moins élevé qu’un immigrant dont le niveau parlé est 3 ou 4. Le tableau suivant donne les moyennes des scores selon le niveau de compétence pour chaque langue aux trois cycles.

On note effectivement que les immigrants dont le niveau parlé dans une langue est plus élevé ont plus de facilité à effectuer les cinq tâches mesurées puisque la valeur du score est plus élevée.

On a également étudié les caractéristiques sociodémographiques des immigrants selon leur niveau de compétence à parler français et anglais au cycle 1. Ces caractéristiques sont données dans l'appendice C .

Français et anglais parlé au Canada

Six mois après leur arrivée, 58 % des immigrants parlaient bien ou très bien l’anglais; très peu ne le parlait pas du tout (7 % au cycle 1 et encore moins aux cycles suivants). Au cours des deux premières années au pays, on a pu voir une amélioration du niveau autodéclaré d’anglais parlé, cette amélioration se faisant plus discrète entre la deuxième et la quatrième année au pays.

La connaissance du français dans l’ensemble du Canada se fait plus rare. En effet, 11 % des immigrants ont déclaré bien ou très bien parler français six mois après leur arrivée, tandis que 14 % déclaraient des capacités comparables quatre ans après l’arrivée. À l’opposé, 76 % des immigrants ont déclaré ne pas parler du tout le français six mois après leur arrivée et ce pourcentage était toujours aussi élevé quatre ans après l’arrivée.

 
Score moyen de facilité à effectuer cinq tâches dans chaque langue officielle à chaque cycle, selon le niveau de compétence dans la langue, Canada
  Niveau de compétence pour l'anglais Niveau de compétence pour le français
2 3 4 2 3 4
Cycle 1 8,6 12,3 14 5,5 11,4 13,8
Cycle 2 8,4 12,5 14,1 5,7 11,3 13,9
Cycle 3 8,2 13 14,3 5,6 11,8 13,8
Source(s) :
Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.
Graphique 2.1 Proportion d'immigrants selon le niveau d'anglais parlé à chaque cycle, Canada
Source(s) :  Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.
Graphique 2.2 Proportion d'immigrants selon le niveau de français et d'anglais parlé à chaque cycle, Québec
Source(s) :  Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.

Français et anglais parlé au Québec

Au Québec, 55 % des immigrants ont déclaré parler bien ou très bien le français six mois après leur arrivée, ce pourcentage grimpant à 73 % quatre ans après leur arrivée.

Pour ce qui est de la connaissance de l’anglais au Québec, on observe que 40 % des immigrants pouvaient le parler bien ou très bien six mois après leur arrivée, ce pourcentage passant à 54 % quatre ans après l’arrivée.

Capacité des immigrants à parler les deux langues officielles (LO)

Si on considère qu’un immigrant parle français (ou anglais) lorsqu’il déclare pouvoir bien ou très bien parler cette langue, on peut classer les immigrants en fonction de leur capacité à parler les deux LO dans quatre catégories : ceux qui parlent français seulement, ceux qui parlent anglais seulement, ceux qui parlent français et anglais et ceux qui ne parlent ni français ni anglais. Les graphiques 2.3  et 2.4  donnent une idée de la distribution des immigrants selon ces quatre catégories évaluées six mois, deux ans et quatre ans après l’arrivée et ce, hors Québec et au Québec.

Hors du Québec, le bilinguisme français-anglais ainsi que le français sont quasi inexistants, même quatre ans après l’arrivée des immigrants au pays. Cependant le pourcentage d’immigrants parlant anglais seulement est passé de 60 % au cycle 1 à 70 % au cycle 3. Après quatre ans au pays, un peu plus du quart des immigrants hors Québec ne parlaient ni français ni anglais.

Au Québec, le taux de bilinguisme (tel que défini ici) a presque doublé, passant de 20 % au cycle 1 à 36 % au cycle 3. De même, on note que le pourcentage d’immigrants qui ne parlent ni français ni anglais a largement diminué entre le cycle 1 (26 %) et le cycle 3 (9 %).

Graphique 2.3 Proportion d'immigrants selon la capacité à parler français et anglais à chaque cycle, hors Québec
Source(s) :  Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.
Graphique 2.4 Proportion d'immigrants selon la capacité à parler français et anglais à chaque cycle, Québec
Source(s) :  Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.

Importance d’améliorer les LO au Canada

À chaque cycle de l’enquête, on a demandé aux immigrants qui ne parlaient, ne lisaient ou n’écrivaient pas très bien l’anglais (de même pour le français) 2  si c’était important pour eux d’apprendre ou d’améliorer cette langue. Les réponses possibles étaient « très important », « important », « pas très important », ou « pas important du tout ».

Au cycle 1, 96 % des immigrants à qui on a posé la question pour l’anglais ont répondu que c’était très important ou important d’apprendre ou d’améliorer leur anglais. Aux cycles 2 et 3, 96 % et 93 % respectivement des immigrants à qui on a posé la question ont déclaré que c’était très important ou important d’apprendre ou d’améliorer leur anglais.

L’opinion des répondants à ce sujet était assez cohérente dans le temps puisque 88 % des immigrants qui ont eu à répondre à cette question aux 3 cycles ont déclaré aux 3 occasions que c’était important ou très important d’apprendre ou d’améliorer l’anglais.

En ce qui concerne le français au Canada, 37 % des immigrants à qui on a posé la question au cycle 1 considéraient qu’il était important ou très important pour eux d’apprendre ou d’améliorer cette langue. Aux cycles 2 et 3, c’étaient respectivement 34 % et 30 % des immigrants qui pensaient de même. Toutefois, l’opinion au sujet de l’importance d’apprendre ou d’améliorer le français était moins constante dans le temps que pour l’anglais. En effet, 14 % des immigrants qui ont eu à répondre à cette question aux trois cycles ont répondu chaque fois que c’était important ou très important pour eux d’apprendre ou améliorer leur français, alors que 45 % ont déclaré chaque fois que ce n’était pas très important ou pas important du tout.

Importance d’améliorer les LO au Québec

Au Québec, 88 % des immigrants dont le niveau parlé, écrit et lu en français n’était pas à son maximum au cycle 1, ont déclaré que c’était important ou très important d’apprendre ou d’améliorer cette langue. Aux cycles 2 et 3, ce sont 92 % et 89 % respectivement des immigrants à qui on a posé la question qui ont déclaré que c’était très important ou important d’apprendre ou d’améliorer leur français.

Pour ce qui est de l’anglais au Québec, 96 % des immigrants ont déclaré au cycle 1 que c’était important ou très important d’apprendre ou d’améliorer cette langue. Aux cycles 2 et 3, ils déclaraient dans des proportions de 95 % et 88 % respectivement que c’était important ou très important d’apprendre l’anglais.

Chez les immigrants qui ont eu à répondre à cette question aux 3 cycles, 75 % ont déclaré de façon constante aux 3 cycles que c’était important ou très important d’apprendre ou d’améliorer leur français. Pour ce qui est de l’anglais, 84 % des immigrants ont déclaré de façon consistante que c’était important ou très important d’apprendre ou d’améliorer leur anglais.

Parmi les immigrants dont les niveaux à la fois de français et d’anglais parlé, écrit et lu n’étaient pas à leur maximum à un cycle donné au Québec, on notait une très forte proportion de gens qui déclaraient que l’apprentissage ou l’amélioration des deux LO était important ou très important (avec 86 %, 87 % et 82 % respectivement à chaque cycle). En d’autres termes, les immigrants du Québec étaient nombreux à déclarer que l’apprentissage de chacune des deux langues officielles était important ou très important pour eux.

Formation linguistique

Environ 45 % des immigrants ont mentionné avoir suivi de la formation linguistique en anglais depuis leur arrivée au pays; 10 % en ont suivi en français.

Au Québec, 42 % des immigrants ont suivi de la formation linguistique en français depuis leur arrivée, tandis que 37 % en ont suivi en anglais. Seize pour cent des immigrants du Québec ont suivi une formation linguistique dans chacune des deux langues officielles.

On a tenté de voir si les immigrants qui avaient suivi de la formation linguistique dans une langue étaient plus nombreux à avoir fait des progrès 3  dans cette langue entre les cycles 1 et 3, comparativement à ceux qui n’en avaient pas suivi.

Pour faire cette comparaison, on a voulu tenir compte du fait que certains immigrants ne cherchent pas à améliorer leur compétences dans l’une ou l’autre des langues officielles, tandis que d’autres ne peuvent pas améliorer leurs compétences (sur une échelle de 1 à 5) puisqu’ils sont déjà au niveau maximum au cycle 1. Ainsi, on a mis de côté deux groupes d’immigrants pour produire ces résultats. D’abord, on a exclu les immigrants dont le niveau de la langue était déjà à son maximum au cycle 1 (donc parlaient très bien) puisque ces derniers n’avaient mathématiquement aucune chance d’être classés parmi les cas qui se sont améliorés au cycle 3. Ensuite, on a exclu les immigrants qui ne parlaient pas du tout la langue au cycle 3 (donc après avoir vécu quatre ans au pays) sous l’hypothèse que la majorité d’entre eux ne cherchaient pas nécessairement à apprendre ou améliorer cette langue. Pour mieux comprendre le raisonnement derrière ces exclusions, il faut garder à l’esprit que les immigrants qui parlaient très bien la langue six mois après leur arrivée ont été moins enclins à suivre de la formation linguistique, tout comme ceux qui ne désiraient pas du tout apprendre la langue. Ces deux groupes étant beaucoup moins enclins à suivre de la formation linguistique, ils augmentent faussement l’impression qu’on ne peut pas s’améliorer si on ne suit pas de formation linguistique.

Les résultats pour l’anglais indiquent que le taux d’amélioration de la langue est le même (55 %) chez les immigrants qui ont suivi de la formation linguistique que chez ceux qui n’en ont pas suivi. Pour le français, on note un taux d’amélioration pour l’ensemble du Canada de 74 % chez les immigrants qui ont suivi une formation linguistique dans cette langue, comparativement à 54 % pour ceux qui n’en ont pas suivi. Au Québec, le taux d’amélioration des immigrants ayant suivi une formation linguistique en français est sensiblement le même (76 %) que celui des immigrants qui n’en ont pas suivi (79 %).

En y regardant de plus près, on a constaté que parmi les immigrants qui ont fait des progrès en anglais, ceux qui avaient suivi de la formation linguistique étaient proportionnellement plus nombreux à s’être améliorés de plus d’un niveau (34 %) comparativement à ceux qui n’avaient pas suivi de formation linguistique (26 %). Cette différence est encore plus marquée pour le français au Québec, puisque parmi les immigrants qui ont fait des progrès dans cette langue, 57 % de ceux qui ont suivi de la formation linguistique se sont améliorés de plus d’un niveau alors que 35 % l’ont fait sans avoir suivi de formation linguistique.

Il ressort de ces résultats que la formation linguistique en anglais (au Canada), ainsi que la formation linguistique en français (au Québec), bien qu’elle permette à un grand nombre d’immigrants d’améliorer leurs compétences, n’est pas la seule façon d’améliorer la capacité à parler cette langue. Le simple fait de vivre dans une région où on parle une certaine langue permet d’améliorer la connaissance de celle-ci. Toutefois la formation linguistique semble être bénéfique puisqu’elle permet à une proportion plus grande d’immigrants de faire des progrès plus importants comparativement à ceux qui n’en ont pas suivi.

On retrouve les tableaux contenant tous ces résultats au niveau du Canada et des provinces dans l'appendice D .

Degré d’utilité de la formation linguistique

Après quatre ans au pays, on a demandé aux immigrants qui avaient suivi de la formation linguistique 4  si celle-ci leur avait été « très utile », « utile », « pas très utile » ou « inutile ». Pour l’anglais, 38 % des immigrants ont déclaré que la formation linguistique en anglais leur avait été très utile, 47 % l’ont jugée utile, 10 % pas très utile, 2 % inutile et 3 % ont déclaré qu’il était trop tôt pour répondre puisque la formation venait de débuter.

Au Québec, 55 % des immigrants qui ont suivi de la formation linguistique en français ont déclaré que celle-ci avait été très utile, tandis que 35 % l’ont jugée utile. Pour l’anglais, 41 % des immigrants du Québec qui ont suivi une formation linguistique dans cette langue ont jugé que cette formation avait été très utile, tandis qu’un autre 42 % l’ont trouvée utile.

On a aussi voulu savoir de quelle façon la formation linguistique leur avait été utile dans leur vie de tous les jours. Les immigrants pouvaient déclarer plus d’une réponse à cette question. Huit immigrants sur 10 ont déclaré que la formation linguistique en anglais les avait aidés dans leurs communications de tous les jours. Près de la moitié (48 %) ont quant à eux affirmé que cette formation les avait aidés à s’ajuster à la vie au Canada. Se faire de nouveaux amis (39 %) et chercher ou se trouver du travail (37 %) ont aussi été déclarés par un grand nombre d’immigrants comme étant des aspects qui ont bénéficié de la formation linguistique en anglais.

Très peu d’immigrants ont déclaré que la formation linguistique en anglais les avait aidés à faire reconnaître leur expérience de travail (5 %) ou leurs titres de compétences (4 %).

Au Québec, la formation linguistique suivie en français et en anglais a été jugée utile pour des raisons similaires à celles évoqués pour l’ensemble du Canada, les quatre aspects les plus fréquemment déclarés étant exactement les mêmes.

Il y avait peu de différences entre les aspects déclarés comme ayant aidé les immigrants selon que la formation linguistique était en français ou en anglais. On note toutefois que l’ajustement à la vie au Canada a été déclarée plus souvent chez les immigrants qui ont suivi de la formation linguistique en français (51 %) que chez ceux qui en ont suivi en anglais (38 %). De même, se faire de nouveaux amis a été déclaré plus souvent par les immigrants qui ont suivi de la formation linguistique en français (46 %) que par ceux qui en ont suivi en anglais (36 %).

Graphique 2.5 Proportion d'immigrants ayant déclaré de quelle façon la formation linguistique en anglais leur avait été utile, Canada
Source(s) :  Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.
Graphique 2.6 Proportion d'immigrants ayant déclaré de quelle façon la formation linguistique en français et en anglais leur avait été utile, Québec
Source(s) :  Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.

Moyens utilisés pour améliorer les compétences linguistiques

La formation linguistique est un moyen mais non le seul pour améliorer ses compétences linguistiques. On a demandé aux immigrants dont le niveau parlé, écrit et lu n’était pas déjà à son maximum lors de l’entrevue, quels moyens ils avaient utilisés, autres que la formation linguistique, pour améliorer leurs compétences.

On constate que 82 % des immigrants qui ont répondu à cette question pour au moins un des trois cycles ont déclaré qu’ils avaient amélioré leur anglais grâce aux différents médias (radio, films, télévision, journaux, etc.). On retrouve au second rang les interactions dans la vie quotidienne, mentionné par 63 % des immigrants. Un peu plus de la moitié (51 %) des immigrants ont dit avoir amélioré leur anglais au travail. L’autoapprentissage de l’anglais (46 %) et le fait d’apprendre grâce à la famille et aux amis (45 %) viennent au troisième et quatrième rang. Enfin, 31 % des immigrants ont dit avoir amélioré leur anglais à l’école tandis que 17 % l’ont amélioré en prenant d’autres types de cours (autre que la formation linguistique).

Les résultats sont similaires pour le Québec. Le moyen utilisé par le plus grand nombre d’immigrants pour améliorer leurs compétences est l’utilisation des médias, 84 % des immigrants ayant mentionné ce moyen pour l’anglais et 82 % pour le français. On note que les interactions de la vie quotidienne, les amis et la famille, ainsi que l'école ont été mentionnés plus souvent comme moyens pour améliorer le français (avec 60 %, 52 % et 33 % respectivement) que comme moyens pour améliorer l'anglais (44 %, 31 % et 23 % respectivement).