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L’objectif de cette analyse était double : présenter d’une part un aperçu des mouvements migratoires ayant eu lieu au pays au cours de la dernière période intercensitaire et étudier, d’autre part, les caractéristiques sociodémographiques des migrants dénombrés au Recensement de 2006.

Les résultats ont permis de montrer que, depuis au moins 35 ans, les Canadiens n’ont jamais été aussi peu mobiles au cours d’une période intercensitaire qu’ils ne l’ont été entre 2001 et 2006.

Au cours de cette période, seulement trois provinces ont enregistré des gains migratoires nets, soit l’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard. L’Alberta a connu les gains nets les plus importants, bien que ceux-ci aient été inférieurs à la période intercensitaire précédente. Les régions métropolitaines de recensement d’Edmonton, Calgary, Barrie et Oshawa se sont quant à elles démarquées avec d’importants gains migratoires nets. La majorité des régions métropolitaines de recensement ont enregistré des pertes nettes au profit d’autres provinces, mais sont demeurées des pôles d’attraction importants au sein de leur province.

En outre, les données du Recensement ont permis d’illustrer le phénomène de l’expansion urbaine. Globalement, entre 2001 et 2006, à l’intérieur des régions métropolitaines de recensement, les municipalités centrales ont enregistré des pertes au profit des municipalités périphériques. De même, les régions rurales situées près des centres urbains doivent la majorité de leurs gains nets aux échanges avec les régions métropolitaines de recensement .

En deuxième partie de l’article, les caractéristiques des personnes ayant migré au cours de la période de 2005 à 2006 ont été étudiées à l’aide d’un modèle statistique multivarié. Il en ressort que les migrants ont, dans l’ensemble, des traits particuliers qui les différencient des personnes n’ayant pas migré.

En premier lieu, les résultats montrent que toute une série de caractéristiques liées à la position dans le cycle de vie et aux évènements ayant lieu dans la vie des individus sont fortement associées à la mobilité. Par exemple, le fait d’être âgé entre 20 et 29 ans, le fait d’être divorcé, séparé ou veuf, le fait de ne pas avoir d’enfants ou la naissance récente d’un premier enfant sont toutes des caractéristiques ou des événements qui augmentent la probabilité de migrer. Les Autochtones et les immigrants récents s’avèrent eux aussi plus mobiles dans l’ensemble, et ce même en tenant compte de la composition sociodémographique de ces populations.

Les résultats ont également permis de constater que l’association entre les caractéristiques des individus et le fait de migrer ou non varie selon le type de destination considéré. Par exemple, alors que les municipalités centrales de Montréal, Toronto et Vancouver sont souvent privilégiées par les migrants célibataires et les migrants sans enfant, les municipalités périphériques de Montréal, Toronto et Vancouver ont quant à elles plus souvent la faveur des migrants âgés de 30 ans et plus, des migrants mariés ou vivant en union de fait ou veufs, et des migrants qui sont parents d’un premier enfant nouvellement venu au monde.

Les migrants de minorités visibles et, dans une moindre mesure les immigrants, ont de plus fortes probabilités de s’établir dans les régions métropolitaines de recensement de Montréal, Toronto et Vancouver et ce, que ce soit à destination d’une municipalité centrale ou d’une municipalité située plus en périphérie.

En outre, les probabilités qu’un migrant choisisse une région rurale éloignée ou un territoire comme type de destination sont relativement élevées chez les personnes de 45 ans et plus, mais le sont beaucoup moins chez les personnes de minorités visibles.

Enfin, les migrants détenant un diplôme de baccalauréat ou supérieur ont quant à eux un attrait marqué pour les municipalités centrales des régions métropolitaines de recensement de Montréal, Toronto et Vancouver ainsi que pour les autres régions métropolitaines de recensement.

Ces variations ont un impact sur la façon dont la population se redistribue sous l’effet des migrations internes et donc sur la composition des collectivités.