Section 3 – Résultats à l’échelle des provinces et des territoires, 2013 à 2038

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Résultats principaux

Les projections à l’échelon des provinces et des territoires comportent une composante supplémentaire par rapport aux projections pour le Canada dans son ensemble, soit la migration interprovinciale. Pour plusieurs provinces, la migration interprovinciale est la composante ayant le plus grand impact sur l’accroissement démographique. C’est également l’une des composantes les plus volatiles, celle-ci étant notamment influencée en grande partie par de nombreux facteurs non démographiques, tels que les disparités en matière de revenus et d’opportunités d’emplois entre les provinces et territoires.
Au cours de la période de projections allant de 2013 à 2038, la plupart des provinces et territoires pourraient voir leur population croître (tableau 3.1). Certaines provinces de l’Atlantique et certains territoires pourraient toutefois connaître une décroissance de leur population au cours de la période selon certains scénarios de projection.

Le taux de croissance annuel moyen projeté pour la période 2013-2014 à 2037-2038 (tableau 3.2) varie d'une province et d'un territoire à l'autre, mais également d’un scénario à l’autre à l’intérieur même des provinces et territoires. De façon générale, la majorité des scénarios montrent, pour les provinces à l’est de l’Ontario, un taux de croissance inférieur à la moyenne nationale, alors que plusieurs des scénarios affichent une croissance se situant au-dessus de la moyenne canadienne pour les provinces de l’ouest. En conséquence, la répartition géographique de la population à l’intérieur du Canada (tableau 3.3) pourrait changer au cours des 25 prochaines années. La plupart des scénarios montrent que la population des provinces de l’Atlantique et du Québec représenterait une part de moins en moins grande de la population canadienne, alors que celle des provinces des Prairies et de la Colombie-Britannique pourrait compter pour une proportion de plus en plus grande au sein de la population nationale.

Au cours des prochaines décennies, le vieillissement de la population projeté au niveau national devrait toucher tous les provinces et territoires, bien qu’à des degrés divers. Tous les scénarios montrent une hausse de l’âge médian au cours de la période de projection pour toutes les provinces et tous les territoires à l’exception du Nunavut (tableau 3.4). La proportion de personnes âgées de 65 ans ou plus devrait également augmenter dans ces régions et ce, peu importe le scénario choisi (tableau 3.5). C’est dans les provinces de l’Atlantique et dans les territoires que l’augmentation de cet indicateur devrait être la plus rapide. Les territoires devraient néanmoins afficher les plus faibles proportions de personnes âgées de 65 ans et plus en 2038, comme c’était le cas en 2013. À l’inverse, les plus fortes proportions de personnes âgées de 65 ans et plus au Canada en 2038 devraient se trouver dans les provinces de l’Atlantique, dépassant les 30 % dans tous les scénarios à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, en Nouvelle‑Écosse et au Nouveau‑Brunswick.

Résultats par province et territoire

Cette section présente les principaux résultats des projections au niveau provincial et territorial. Pour chacune des provinces et des territoires, une courte analyse sous forme de faits saillants est fournie, accompagnée de deux figures et d’un tableau. La première figure présente la population projetée selon les scénarios de croissance faible (L), moyenne (M1) et forte (H) ainsi que les deux scénarios de croissance moyenne affichant le plus faible et le plus fort accroissement démographique.

À la suite de la première figure, un tableau comprenant les mêmes scénarios présente le taux de croissance de la population, qui est décomposé selon trois composantes : l’accroissement naturel (les naissances moins les décès), l’accroissement migratoire international (les immigrants plus le solde des résidents non permanents moins le solde des émigrants) et l’accroissement migratoire interprovincial (les entrants interprovinciaux moins les sortants interprovinciaux). Les taux bruts sont montrés pour chacune de ces composantes. Il faut noter que, parce qu’ils sont influencés non seulement par l’intensité des phénomènes démographiques, mais aussi par la structure par âge des populations, les taux bruts mesurent de façon appropriée l’impact des diverses composantes sur l’accroissement démographique.

Finalement, la section inclut également une figure comparant quatre pyramides de la population: la population observée de 2013 ainsi que celle projetée en 2038 selon le scénario de croissance moyenne (M1) ainsi que les deux scénarios affichant l’âge médian le plus faible et le plus élevé.

Terre‑Neuve‑et‑Labrador

  • Selon les divers scénarios de projection,  la population de Terre‑Neuve‑et‑Labrador pourrait se chiffrer entre 426 500 (scénario M2) et 536 400 (scénario M5) en 2038. En 2013, la population de la province était de 526 700. Dans tous les scénarios, le poids démographique de Terre‑Neuve‑et‑Labrador diminuerait pour atteindre entre 1,0 % (scénarios M1, M2, M4 et H) et 1,2 % (scénario M5) en 2038, comparativement à 1,5 % en 2013.
  • L’accroissement démographique futur de Terre‑Neuve‑et‑Labrador est sensible à la composante de la migration interprovinciale, comme l’indique le fait que les scénarios affichant le plus faible et le plus fort accroissement ne se distinguent que par leurs hypothèses de migration interprovinciale.
  • Dans tous les scénarios sauf un (M5), la population de Terre‑Neuve‑et‑Labrador décroîtrait au cours des 25 prochaines années. Des pertes au chapitre de la migration interprovinciale, en début de projection, puis plus tard un accroissement naturel négatif, seraient principalement responsables de cette décroissance. L’accroissement naturel deviendrait négatif suite à la hausse attendue du nombre de décès lorsque les générations nombreuses du baby-boom atteindront les âges avancés où la mortalité est plus élevée.
  • Terre‑Neuve‑et‑Labrador pourrait voir sa population croître au cours des 25 prochaines années si elle connaissait des soldes de migration interprovinciale positifs, comme le suggère le scénario M5.
  • Dans tous les scénarios, Terre‑Neuve‑et‑Labrador affiche, en 2038, l’âge médian et la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus les plus élevés au Canada. De 44,2 ans en 2013, l’âge médian de la population de Terre‑Neuve‑et‑Labrador pourrait atteindre entre 50,7 ans (scénario M5) et 54,5 ans (scénario M2). La proportion de personnes âgées de 65 ans et plus pourrait atteindre entre 31,6 % (scénario M5) et 35,9 % (scénario M2) en 2038, comparativement à 17,1 % en 2013.

Île‑du‑Prince‑Édouard

  • Selon tous les scénarios de projections, la population de l’Île‑du‑Prince‑Édouard continuerait de croître au cours des 25 prochaines années. Son taux de croissance annuel moyen serait supérieur à celui des autres provinces de l’Atlantique au cours de la période. En 2038, la population de la province pourrait atteindre entre 162 100 (scénario L) et 194 100 personnes (scénario H), comparativement à 145 200 en 2013. Le poids démographique de la province demeure stable dans tous les scénarios (0,4 %).
  • L’accroissement migratoire international projeté pour l’Île‑du‑Prince‑Édouard serait parmi les plus élevés au pays et constitue, dans tous les scénarios, le principal moteur de la croissance démographique de la province.
  • L’accroissement naturel deviendrait négatif à l’Île-du-Prince-Édouard au cours de la projection dans tous les scénarios sauf un (H), du fait d’une augmentation du taux brut de mortalité et d’une diminution du taux brut de natalité sous l’effet du vieillissement de la population.
  • Bien que la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus et l’âge médian projetés pour l’Île-du-Prince-Édouard demeurent supérieurs aux moyennes nationales, le vieillissement devrait y être moins prononcé que dans les autres provinces de l’Atlantique. De 43,1 ans en 2013, l’âge médian grimperait pour se situer entre 46,8 ans (scénario H) et 49,6 ans (scénario M4) en 2038. La proportion de personnes âgées de 65 ans et plus pourrait atteindre entre 26,9 % (scénario M2) et 30,2 % (scénario M4) en 2038, comparativement à 17,3 % en 2013.

Nouvelle‑Écosse

  • La population de la Nouvelle‑Écosse pourrait se chiffrer entre 881 200 (scénario M4) et 993 300 (scénario H) en 2038 selon l’ensemble des scénarios de projection, comparativement à 940 800 en 2013. Le poids démographique de la Nouvelle‑Écosse diminue légèrement dans tous les scénarios, passant de 2,7 % en 2013 à une valeur comprise entre 2,0 % (scénario M4) et 2,2 % (scénarios L, M2, M3 et M5) en 2038.
  • Les taux bruts de mortalité augmentent de façon importante au cours de la projection dans tous les scénarios pour la Nouvelle‑Écosse, stimulés par une structure par âge vieillissante de la population. Ce phénomène contribue pour une large part à l’accroissement naturel négatif qu’affichent éventuellement tous les scénarios.
  • La combinaison d’un accroissement naturel négatif et d’un accroissement migratoire interprovincial faiblement positif ou négatif pourrait faire en sorte que la Nouvelle‑Écosse ait une population plus faible en 2038 qu’en 2013 (scénarios L, M1 et M4). Un accroissement naturel plus fort ou un solde de migration interprovinciale positif plus élevé pourrait mener la province à connaître un accroissement positif comme le suggèrent les scénarios H et M5, respectivement.
  • Selon tous les scénarios, l’âge médian de la Nouvelle-Écosse augmenterait au cours des 25 années de projections pour se situer entre 48,8 ans (scénarios H) et 50,8 ans (scénario M4). De même, la proportion projetée de personnes âgées de 65 ans et plus pourrait dépasser 30 % en 2038 dans tous les scénarios, atteignant 32,2 % selon le scénario M4.

Nouveau‑Brunswick

  • Selon les scénarios de projection, la population du Nouveau‑Brunswick pourrait se chiffrer entre 715 900 (scénario L) et 797 400 (scénario H) en 2038. Dans tous les scénarios, le poids démographique projeté du Nouveau‑Brunswick en 2038 faiblit, passant de 2,2 % en 2013 à une proportion se situant entre 1,6 % (scénario M4) et 1,8 % (scénario L et M5) en 2038.
  • Le Nouveau‑Brunswick pourrait voir sa population décroître entre 2013 et 2038 selon certains scénarios (L, M1, M3 et M4). Cette situation s’explique à chaque fois par un accroissement naturel de plus en plus négatif, une tendance liée au vieillissement de la population et, dans une moindre mesure, par un accroissement migratoire interprovincial négatif.
  • Des gains constants en matière de migration interprovinciale au cours de la période de projection pourraient mener à un accroissement démographique positif au cours des 25 prochaines années pour le Nouveau‑Brunswick, comme le suggère le scénario M5.
  • En 2013, seule Terre‑Neuve‑et‑Labrador dépassait le Nouveau‑Brunswick en ce qui a trait à l’âge médian. Cette situation demeure inchangée dans tous les scénarios. En 2038, l’âge médian du Nouveau‑Brunswick atteindrait entre 49,1 ans (scénario H) et 51,1 ans (scénario M4), comparativement à 43,9 ans en 2013. De 17,6 % en 2013, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus en 2038 atteindrait entre 30,9 % (scénarios M5) et 32,6 % (scénario M4).

Québec

  • Le Québec connaît une croissance démographique positive au cours des 25 prochaines années dans tous les scénarios de projection. De 8 155 300 personnes en 2013, la population se chiffrerait entre 8 730 100 (scénario L) et 10 232 000 (scénario H) en 2038.
  • Les taux de croissance annuels moyens projetés pour le Québec demeurent généralement inférieurs à ceux projetés pour le Canada et pour l’Ontario. En conséquence, le poids démographique projeté diminue dans tous les scénarios au cours des 25 prochaines années, se situant entre 21,4 % (scénarios M2 et H) et 22,2 % (scénario L) en 2038, alors qu’il était de 23,2 % en 2013.
  • Le solde de la migration internationale est le moteur principal de la croissance au Québec dans tous les scénarios, et compense pour un accroissement naturel négatif ou en baisse au cours de la projection (du fait du vieillissement de la population) ainsi que pour des pertes au chapitre de la migration interprovinciale.
  • De 41,6 ans en 2013, l’âge médian projeté pour le Québec grimperait pour se situer entre 43,7 ans (scénario H) et 46,3 ans (scénario L) en 2038. De même, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus pourrait atteindre entre 24,3 % (scénario H) et 26,1 % (scénario L), en hausse par rapport à 16,6 % en 2013.

Ontario

  • La population de l’Ontario pourrait se chiffrer entre 14 848 500 (scénario L) et 18 256 100 (scénario H) en 2038. Elle était de 13 538 000 personnes en 2013.
  • L’Ontario demeure la province la plus populeuse au pays dans tous les scénarios. Elle représenterait entre 37,0 % (scénario M4) et 39,3 % (scénario M3) de la population canadienne en 2038, comparativement à 38,5 % en 2013.
  • Des soldes de migration interprovinciale positifs seraient susceptibles de propulser les taux de croissance annuels projetés en Ontario au-dessus de la moyenne nationale, comme le suggère le scénario M3.
  • Dans tous les scénarios, le principal facteur de la croissance démographique de l’Ontario serait l’accroissement migratoire international. Dans une moindre mesure, la croissance serait également soutenue par un accroissement naturel qui bien qu’à la baisse en raison du vieillissement de la population demeurerait positif selon la plupart des scénarios.
  • De 15,2 % en 2013, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus en Ontario pourrait se situer entre 23,8 % (scénario H) et 26,2 % (scénario L) en 2038. De 40,3 ans en 2013, l’âge médian grimpe dans tous les scénarios pour atteindre un âge entre 43,0 ans (scénario H) et 45,8 ans (scénario L) en 2038.

Manitoba

  • La population manitobaine augmente au cours des 25 prochaines années dans tous les scénarios. De 1 265 000 personnes en 2013, la population du Manitoba augmenterait à 1 445 700 personnes selon le scénario le moins favorable (scénario L) et à 1 786 600 personnes selon le scénario le plus favorable (scénario H).
  • Les deux principaux facteurs de la croissance démographique du Manitoba seraient, dans l’ordre, l’accroissement migratoire international – les taux les plus élevés au pays dans la plupart des scénarios – puis l’accroissement naturel. À l’opposé, la province affiche des pertes au niveau de ses échanges migratoires avec le reste du pays dans tous les scénarios.
  • Le poids démographique du Manitoba au sein du Canada augmente légèrement dans tous les scénarios à l’exception d’un seul où il demeure stable à 3,6 % (scénario M4).
  • En 2013, la population du Manitoba était plus jeune que la population canadienne dans son ensemble et cela serait encore le cas en 2038 selon tous les scénarios de projection. L’âge médian projeté atteindrait entre 39,2 ans (scénario H) et 42,3 ans (scénario L) en 2038, ce qui signifie une hausse par rapport à 2013 (37,7 ans). En comparaison, l’âge médian projeté au Canada serait de 42,5  et 45,3 ans selon ces mêmes scénarios. De 14,4 % en 2013, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus projetée au Manitoba augmenterait pour se situer entre 19,8 % (scénario H) et 22,1 % (scénario L) en 2038, soit des proportions plus faibles que la moyenne nationale et ce, peu importe le scénario.

Saskatchewan

  • La population projetée de la Saskatchewan croît au cours des 25 prochaines années dans tous les scénarios. Elle se chiffrerait entre 1 173 900 (scénario M3) et 1 527 000 (scénario M5) en 2038, par rapport à 1 108 300 personnes en 2013.
  • L’accroissement démographique futur de la population de la Saskatchewan est particulièrement sensible aux tendances de migration interprovinciale : les populations projetées les plus faibles et les plus élevées en 2038 sont celles découlant des scénarios M3 et M5, deux scénarios se distinguant uniquement par leurs hypothèses de migration interprovinciale.
  • L’accroissement migratoire international constitue cependant le principal facteur de la croissance démographique projetée en Saskatchewan. En outre, alimenté par une fécondité plus élevée que dans les autres provinces, l’accroissement naturel demeure positif tout au long de la projection dans tous les scénarios. Sa contribution à la croissance démographique demeurerait toutefois inférieure à ce qui est projeté en Alberta, cette dernière bénéficiant d’une population de femmes en âge de procréer proportionnellement plus importante en raison d’un afflux important de migrants internationaux et interprovinciaux au cours des dernières décennies.
  • Le poids démographique projeté de la Saskatchewan est légèrement inférieur en 2038 à ce qu’il était en 2013 dans la plupart des scénarios. De 3,2 % en 2013, il atteint 2,7 % dans le scénario le moins favorable (M3). Seul le scénario M5 suggère une hausse du poids démographique de la province en 2038 (3,5 %).
  • L’âge médian projeté de la population saskatchewannaise passe de 37,1 ans en 2013 à une valeur se situant entre 39,6 ans (scénarios M5 et H) et 42,7 ans (scénario L) en 2038. De 14,4 % en 2013, la proportion projetée de personnes âgées de 65 ans et plus en Saskatchewan augmente pour atteindre entre 19,4 % (scénario M5) et 22,7 % (scénario M3) en 2038. Ces résultats demeurent sous la moyenne nationale projetée dans tous les scénarios.

Alberta

  • La population de l’Alberta croît au cours des 25 prochaines années dans tous les scénarios pour se chiffrer entre 5 622 900 (scénario L) et 6 826 600 (scénario H) en 2038, comparativement à 4 025 100 personnes en 2013.
  • L’Alberta affiche le taux de croissance annuel moyen le plus élevé au Canada dans presque tous les scénarios de projections (l’exception étant le scénario M5). Comme ailleurs au pays, ces taux de croissance diminuent au cours de la projection en raison principalement de la baisse projetée de l’accroissement naturel, une situation liée au vieillissement de la population.
  • Le poids démographique projeté de l’Alberta au sein de la population canadienne augmente dans tous les scénarios pour passer de 11,4 % en 2013 à une proportion se situant entre 13,2 % (scénario M5) et 15,6 % (scénario M4) en 2038.
  • La population de l’Alberta surpasserait celle de la Colombie‑Britannique en 2038 selon la plupart des scénarios (L, M1, M3, M4 et H). En 2013, la population de la Colombie‑Britannique comptait environ 560 000 personnes de plus que celle de l’Alberta.
  • L’Alberta connaît des gains substantiels au chapitre de la migration interprovinciale dans presque tous les scénarios (le scénario M5 étant l’exception).
  • De 11,2 % en 2013, la proportion de personnes de 65 ans et plus en Alberta atteindrait entre 16,9 % (scénario M4) et 19,6 % (scénario L). L’âge médian atteindrait entre 38,3 ans (scénario H) et 41,0 ans (scénario L) en 2038, comparativement à 36,0 ans en 2013. Malgré ces hausses, la population albertaine demeure en 2038 la plus jeune de toutes les provinces canadiennes dans tous les scénarios sauf un (scénario M5), comme c’était le cas en 2013.

Colombie‑Britannique

  • La population de la Colombie‑Britannique croît de façon importante au cours des 25 prochaines années dans tous les scénarios. La population se chiffrerait entre 5 180 200 (scénario L) et 6 662 100 (scénario H) en 2038, comparativement à 4 582 000 personnes en 2013.
  • Le taux de croissance annuel projeté de la Colombie‑Britannique est supérieur à la moyenne nationale dans tous les scénarios à l’exception de M3, dans lequel il est attendu que la province enregistre des soldes de migration interprovinciale négatifs. Ainsi, le poids démographique de la province pourrait se situer entre 12,1 % (scénario M3) et 14,2 % (scénario M2) en 2038, comparativement à 13,0 % en 2013.
  • Dans tous les scénarios sauf un (scénario L), la croissance de la Colombie‑Britannique est due en premier lieu à des soldes élevés de migration internationale. Dans le scénario de croissance faible, des niveaux d’immigration plus faibles font en sorte que la migration interprovinciale devient au cours de la période projetée le principal moteur de l’accroissement.
  • De 41,7 ans en 2013, l’âge médian de la population britanno‑colombienne pourrait atteindre entre 43,4 ans (scénario H) et 46,7 ans (scénario L) en 2038. La proportion de personnes de 65 ans et plus pourrait atteindre entre 23,9 % (scénario H) et 27,0 % (scénario L). Ces deux indicateurs demeurent au-dessus des moyennes nationales dans tous les scénarios.

Yukon

  • Les scénarios de projection montrent un large éventail de résultats pour le Yukon. En 2038, la population du Yukon pourrait compter entre 35 900 (scénario M2) et 62 000 personnes (scénario M5). En 2013, la population du Yukon était de 36 700 personnes.
  • Selon certains scénarios (M2 et M3), la population du Yukon compterait, en 2038, un peu moins d’habitants qu’en 2013, en raison principalement de pertes migratoires interprovinciales.
  • L’accroissement projeté de la population du Yukon est largement tributaire de la migration interprovinciale. Les écarts entre les divers scénarios de croissance moyenne reflètent l’ampleur des variations historiques du solde de migration interprovinciale au Yukon.
  • L’accroissement naturel et le solde de migration internationale demeurent positifs au Yukon au cours de la période de projection dans tous les scénarios.
  • L’âge médian projeté des Yukonnais augmente dans tous les scénarios au cours des 25 prochaines années. De 38,9 ans en 2013, il atteindrait entre 39,3 ans (scénario M2) et 44,1 ans (scénario M3) en 2038. La proportion de personnes de 65 ans et plus pourrait passer de 9,9 % en 2013 à un niveau variant entre 16,3 % (scénario M2) et 21,8 % (scénario M3) en 2038.

Territoires du Nord‑Ouest

  • La population projetée aux Territoires du Nord‑Ouest pourrait se chiffrer entre 38 300 (scénario M4) et 48 800 (scénario M3) en 2038. Ce territoire comptait 43 500 personnes en 2013.
  • L’évolution démographique des Territoires du Nord‑Ouest au cours des 25 prochaines années pourrait être largement tributaire des échanges migratoires avec les autres régions du Canada. Historiquement, les Territoires du Nord‑Ouest ont généralement accusé des pertes à ce chapitre.
  • L’accroissement naturel projeté demeure positif dans tous les scénarios aux Territoires du Nord‑Ouest, et relativement élevé comparativement aux provinces et au Yukon, en raison principalement de forts taux bruts de natalité. Le solde de la migration internationale demeure également positif dans tous les scénarios.
  • Selon tous les scénarios de projection, la population des Territoires du Nord‑Ouest demeurerait la deuxième plus jeune au pays, après celle du Nunavut. Néanmoins, la proportion de personnes de 65 ans et plus pourrait plus que doubler au cours des 25 prochaines années, passant de 6,1 % en 2013 à un niveau qui pourrait se situer entre 14,4 % (scénario M3) et 16,2 % (scénario M4) en 2038. De 32,4 ans en 2013, l’âge médian projeté augmenterait pour atteindre entre 33,8 ans (scénario H) et 35,8 ans (scénarios L et M4) en 2038, des niveaux qui demeureraient cependant bien inférieurs à la moyenne canadienne projetée.

Nunavut

  • Le Nunavut présente un taux de croissance annuel moyen positif et supérieur à la moyenne canadienne au cours des 25 prochaines années dans tous les scénarios. De 35 600 personnes en 2013, la population du Nunavut augmenterait pour se chiffrer entre 43 800 (scénario L) et 53 300 (scénario M5) en 2038.
  • La fécondité constitue sans équivoque le moteur de la croissance démographique du Nunavut, qui pourrait voir sa population continuer de croître en dépit de pertes au chapitre de ses échanges migratoires avec le reste du Canada et d’un accroissement migratoire international presque nul. Tous les scénarios montrent un accroissement naturel fortement positif du fait que le Nunavut continuerait à afficher les taux de fécondité les plus élevés au pays et demeurerait une population jeune.
  • La population projetée du Nunavut demeure la plus jeune au Canada dans tous les scénarios. L’âge médian des Nunavutois pourrait en fait diminuer au cours des 25 prochaines années (scénarios M3, M4 et H), ce qui ne se verrait nulle part ailleurs au pays. L’âge médian projeté pourrait se situer entre 24,6 ans (scénario H) et 28,3 ans (scénario M5) en 2038, comparativement à 25,4 ans en 2013.
  • La proportion projetée de personnes de 65 ans et plus pourrait augmenter de plus du double au Nunavut au cours des 25 prochaines années selon tous les scénarios. Elle demeurerait toutefois la plus jeune au pays.
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