Révision de la version 2.0 de la Classification canadienne de la recherche et développement (CCRD) 2020 pour le passage à la version 1.0 de la CCRD 2026 - Rapport sommaire de la mobilisation consultative

Ce que nous avons demandé et ce que nous avons entendu

Décembre 2025

Introduction

La CCRD a été conçue avant tout dans le but de fournir un cadre normalisé pour la collecte de renseignements statistiques cohérents sur la recherche et le développement (R-D) expérimental réalisés au Canada. Elle sert à compiler, à analyser et à communiquer des données sur les activités de R-D et peut constituer une référence pour l’étude plus générale de R-D. Elle a aussi été élaborée pour faciliter le processus d’examen par les pairs, aider les organismes fédéraux de financement de la recherche à surveiller leurs subventions et contributions, et soutenir les rapports produits par les organismes et le gouvernement du Canada. La CCRD vise à favoriser la cohérence et la comparabilité des statistiques de recherche dans tous les organismes de financement canadiens et à l’échelle internationale, tout en répondant aux besoins des utilisateurs diversifiés et en mettant en évidence les domaines où la recherche canadienne est importante.

La CCRD comprend trois classifications interreliées, à savoir le type d’activité (TA), le domaine de recherche (DDR) et l’objectif socioéconomique (OSE) qui, lorsqu’elles sont utilisées ensemble, font en sorte que les statistiques sur la R-D recueillies sont utiles à différents intervenants, notamment les divers ordres de gouvernement, les collectivités, les institutions nationales et internationales, et des établissements d’enseignement.

La CCRD a été élaborée conjointement par les organismes subventionnaires de la recherche fédéraux, à savoir la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) ainsi que le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), et Statistique Canada (StatCan). Ce partenariat a été maintenu depuis la première édition, publiée en 2020. L’équipe de travail chargée de la révision de la CCRD (ET-CCRD) a examiné et analysé les propositions de révision; cette équipe a été formée par les organismes subventionnaires de la recherche fédéraux et par Statistique Canada pour superviser le processus de révision de la CCRD et tenir à jour la classification. En mai 2024, la version 2.0 de la CCRD 2020 a été publiée. La version 1.0 de la CCRD 2026 sera publiée en décembre 2026.

Révision de la version 2.0 de la CCRD 2020

Conformément à la bonne pratique statistique, la CCRD fait périodiquement l’objet d’examen et de révision afin de tenir compte des changements apportés aux activités de R-D, ce qui garantit leur pertinence et leur exactitude continues. Des révisions régulières sont prévues selon un cycle quinquennal, et la publication de la version 1.0 de la CCRD 2026 constitue la première révision de ce genre dans le cadre de ce processus continu.

Les répondants peuvent proposer des modifications virtuelles ou réelles durant ces révisions. Les modifications virtuelles ne touchent pas le sens ou la portée d’une catégorie et, habituellement, portent sur une amélioration de la formulation ou des modifications mineures pour accroître la clarté. Les modifications réelles, pour leur part, ont des effets sur le sens ou la portée d’une catégorie et pourraient comprendre la création de nouvelles catégories, la fusion ou la fragmentation de catégories existantes, ou la suppression de catégories. Comprendre la distinction entre ces deux types de modifications permet d’assurer la transparence et la cohérence du processus de révision.

En plus du cycle quinquennal, un cycle bisannuel est en place pour favoriser un meilleur codage et la compréhension des classifications « domaines de recherche » et « objectif socioéconomique ». En cas d’exception, lorsqu’un consensus est établi entre les membres de l’équipe de travail chargée de la révision de la CCRD, il serait possible d’apporter des modifications réelles et virtuelles en dehors des cycles quinquennaux de révision, par exemple lors du cycle bisannuel, comme pour la version 2.0 de la CCRD 2020.

En décembre 2024, le Comité directeur des normes économiques (CDNE) de Statistique Canada a approuvé un processus de consultation permanent visant la CCRD. Les propositions de modifications peuvent dorénavant être soumises et examinées sur une base continue. Une date limite pour l’examen des modifications proposées à inclure dans une nouvelle version de la CCRD sera affichée longtemps à l’avance.

Le lancement de la page Web sur la consultation de la CCRD remonte à janvier 2025. Pour ce qui est de la version 1.0 de la CCRD 2026, la date limite des soumissions avait été fixée au 31 août 2025.

Ce que nous avons demandé

La consultation avait pour but de recueillir les commentaires d’utilisateurs ayant déjà implanté la classification, ainsi que d’autres parties intéressées susceptibles de vouloir suggérer des modifications à la CCRD. Les modifications proposées pouvaient porter sur tout élément de la classification, notamment la structure de la classification, les titres, les définitions et l’ajout de nouveaux domaines de recherche ou d’objectifs socioéconomiques.

L’invitation à proposer des révisions à la CCRD a été étendue aux universitaires, aux chercheurs, aux producteurs et aux utilisateurs de données, aux représentants d’associations de gens d’affaires, aux organismes gouvernementaux fédéraux, provinciaux et locaux, ainsi qu’à toutes les autres parties intéressées, afin qu’ils soumettent des propositions dans le cadre de la révision de la Classification canadienne de la recherche et développement (CCRD).

Voici les activités de mobilisation et de sensibilisation qui ont eu lieu :

  • Publication de l’avis de révision de la version 1.0 de la CCRD 2026 sur :
  • Période de consultation publique de Statistique Canada : de janvier à août 2025.
  • Les organismes subventionnaires de la recherche fédéraux ont aussi partagé l’invitation avec leurs partenaires, notamment les communautés de la recherche, principalement par l'intermédiaire des bureaux des vice-présidents à la recherche des établissements universitaires.
  • Les coordonnateurs statistiques de Statistique Canada, comme les représentants des bureaux statistiques provinciaux et territoriaux, ainsi que ceux du bureau du conseiller scientifique en chef du Canada, ont également été invités par courriel à donner leur avis ou à transmettre les renseignements sur la consultation à toute personne susceptible d’être intéressée.
  • Les commentaires ont été recueillis par le biais :
    • de soumissions ponctuelles dans les boîtes de réception de Statistique Canada et des organismes subventionnaires de la recherche fédéraux.

Ce que nous avons entendu

Aperçu des modifications proposées

Le tableau ci-dessous résume les thèmes émergeant de la consultation et les principaux domaines des modifications proposées et des commentaires.

Thèmes et modifications proposées

Généralités

  • Plus de cinquante demandes de changement ont été soumises, portant sur des modifications virtuelles (qui ne changent pas le sens ou la portée des catégories) et des modifications réelles (qui changent le sens ou la portée des catégories).
  • Les propositions de modifications virtuelles comprennent la modification des titres des domaines de recherche et l’amélioration des définitions des domaines de recherche et des objectifs socioéconomiques contenant une terminologie désuète afin d’en accroître la clarté, la précision et la cohérence et de mieux cadrer avec les contextes universitaires et professionnels.
  • Les propositions de modifications réelles comprenaient la création de nouveaux codes pour les domaines de recherche et la mise en place de nouvelles divisions.
  • Les commentaires englobaient de multiples divisions de la CCRD (RDF10-RDF60), représentant de nouveaux domaines de recherche et l’évolution de la portée des domaines existants.
  • La majorité des modifications proposées concernaient les sciences sociales, avec d’autres suggestions relatives aux sciences humaines, à la médecine fondamentale et aux sciences de la vie.
  • Dans les domaines où de nouvelles sous-classes ont été proposées, les participants ont indiqué que des distinctions plus précises entre les sous-classes permettraient de mieux représenter la spécialisation de la recherche, le caractère distinctif de la méthodologie et l’évolution du découpage des disciplines.
  • Plusieurs thèmes croisés ont été repérés, notamment la reconnaissance des systèmes de connaissance autochtone, la nécessité de traiter de domaines de recherche sensibles dans la classification et la proposition d’améliorer le traitement de l’interdisciplinarité, dont une éventuelle nouvelle catégorie de haut niveau pour la recherche interdisciplinaire.
RDF50 – Sciences sociales
  • Les participants ont suggéré l’ajout de nouveaux domaines, comme la lutte contre le racisme et l’équité.
  • D’autres propositions cherchaient à représenter la diversité croissante de la recherche en sociologie et en anthropologie (p. ex. sociologie de la culture, anthropologie des médias et anthropologie des arts).
  • En matière de criminologie, des suggestions comme l’inclusion de la criminologie et de la pénologie comparatives ont aussi été avancées pour saisir les développements quant à la portée de la recherche dans ces domaines.
RDF60 – Sciences humaines
  • Les commentaires préconisaient l’élargissement des sciences humaines pour mieux évoquer les perspectives historiques inclusives et les nouvelles disciplines culturelles.
  • Les nouveaux domaines proposés comprenaient l’histoire des femmes, l’histoire sociale et culturelle, et l’histoire des religions, ainsi que la suppression de la terminologie qualifiée de désuète (p. ex. « Eastern Religions » ou, en français, « Religions orientales »).
  • Il a aussi été recommandé d’ajouter des sous-domaines pour représenter la recherche créative et numérique, comme la musique numérique, les arts du cirque, la conservation des expositions et la sémiotique visuelle.
  • Les autres commentaires comprenaient l’affinement de la terminologie, quelques mises à jour des traductions françaises dans la version française de la CCRD et l’ajout de nouvelles catégories, comme la sémiotique/sémiologie, l’étude des textes sacrés et les études de la spiritualité.
RDF30 – Médecine fondamentale et sciences de la vie
  • Dans cette division, les suggestions consistaient à ajouter la recherche/les sciences translationnelles afin de mieux rendre compte de la recherche qui fait le pont entre sciences fondamentale et sciences appliquées afin de combler ce que la proposition identifie comme une lacune reconnue dans la structure actuelle de la classification.

Les recommandations qui débordaient de la portée des révisions précédentes ou en attente d’une autre consultation, soumises de nouveau/reconsidérées pour la révision de 2026

Domaine de recherche Notes

Systèmes de connaissances des Autochtones

  • La proposition visant à ajouter une nouvelle division consacrée aux systèmes de connaissances des Autochtones débordait précédemment de la portée de la révision de 2023, mais a maintenant été réintégrée aux fins d’examen. 

Études noires et Études Autochtones
  • Dans la révision de 2023, ces deux domaines ont été provisoirement placés sous Autres sciences sociales : il était entendu que leur positionnement serait révisé en 2025.
  • De récents commentaires insistent sur la nécessité de réexaminer leur position au sein de la classification. Des intervenants ont mentionné que le positionnement de domaines bien établis comme les études noires dans une catégorie résiduelle pouvait leur accorder involontairement un statut marginal.
Études critiques sur le handicap
  • Les récentes consultations ont réexaminé la proposition de 2023 visant à introduire une sous-catégorie « Études critiques sur le handicap », destinée à couvrir des domaines tels que le capacitisme et la lutte contre capacitisme, les études sur l'autisme, les études sur le TDAH, les études sur le handicap et la justice pour les personnes handicapées.
  • La création de cette sous-catégorie permettrait de reconnaître les études critiques sur le handicap comme une tradition de recherche distincte au sein de la division des sciences sociales et de classer plus précisément les domaines connexes, en les différenciant des études sur la condition des personnes handicapées.
Interdisciplinarité
  •  Compte tenu de la nature intrinsèquement interdisciplinaire de plusieurs domaines de recherche, des intervenants ont encore une fois recommandé de créer une catégorie spéciale de haut niveau pour la recherche interdisciplinaire afin d’adopter une démarche plus cohérente et structurée pour la classification.
Autres sous-classes proposées, présentées de nouveau aux fins d’examen
  • Plusieurs ajouts proposés qui n’avaient pas été retenus dans la révision de 2023 parce qu’une plus vaste consultation s’imposait ont aussi été remis de l’avant.
  • Il s’agissait, entre autres, de sous-classes pour les études raciales critiques, la thanatologie et l’économie politique.
  • Ces propositions ont été considérées de nouveau dans l’espoir que la portée élargie de la révision de 2026 offre une possibilité plus appropriée d’évaluation détaillée.

Étapes suivantes

L’équipe de travail examine actuellement toutes les propositions, conformément aux principes de classification statistique, aux concepts sous-jacents et aux critères de classification de la CCRD, comme le souligne l’annexe du présent rapport. Après cet examen, Statistique Canada émettra un avis public en juin 2026 qui mentionnera les propositions définitives dont l’inclusion à la V1.0 de la CCRD 2026 a été approuvée. La diffusion publique de la V1.0 de la CCRD 2026 est prévue en décembre 2026.

Annexe : Principes directeurs, concepts et critères sous-jacents

Principes de classification statistique

Principe 1 : Suivre les définitions et les lignes directrices reconnues à l’échelle internationale sur la façon de classer les types d’activité, les domaines de recherches et les objectifs socioéconomiques en matière de recherche et développement (R-D) (voir également Classification canadienne de la recherche et du développement (CCRD) 2020 version 2.0 - Introduction). Étant donné que l’objectif principal de la CCRD est de fournir un cadre permettant d’obtenir des renseignements statistiques cohérents sur les activités de recherche et de développement (R-D), il est important de préciser la portée de chaque catégorie de la classification. En suivant les définitions et les pratiques de codification standard, le principe 1 favorise la production et la diffusion de statistiques cohérentes et fiables. L’équipe et le groupe de travail de la CCRD utilisent ces renseignements pour évaluer si les modifications proposées sont correctement intégrées dans la structure de la classification.

Principe 2 : Respecter les principes de classification statistique reconnus à l’échelle internationale, à savoir : 

  • un univers bien défini : les catégories à chaque niveau de la structure de classification doivent refléter un univers ou un champ d’application bien défini; 
  • une classification exhaustive : elle englobe tous les éléments possibles de l’univers, même si tous les exemples de cet univers ne sont pas fournis dans la publication;  
  • des catégories mutuellement exclusives : aucun chevauchement dans le champ d’application de chaque élément ou catégorie de la classification (afin d’éviter la double comptabilisation); 
  • une structure hiérarchique de la classification : les catégories inférieures dépendent des catégories supérieures; 
  • une structure de classification rectangulaire : la classification comporte un code représenté à chaque niveau de l’ensemble de sa structure, quelle que soit la portée de chaque catégorie; 
  • une classification comparable à d’autres classifications (du même domaine); 
  • des catégories de classification significatives d’un point de vue empirique; 
  • une classification organisée autour d’un ou de quelques concepts (p. ex. R-D, le domaine de recherche, l’objectif socioéconomique); 
  • une classification qui contient des regroupements utiles aux utilisateurs; 
  • une classification largement adoptée.

Principe 3 : La classification est liée aux données qui peuvent être recueillies et publiées (capacité à recueillir et à déclarer des données) : il s’agit de savoir si les données sur les activités de R-D peuvent être recueillies et rapportées par type d'activité (TA), domaine de recherche (DDR) et objectif socioéconomique (OSE). Pour qu’un domaine de recherche ou objectif socioéconomique détaillée soit incluse dans la CCRD et pour qu’il soit possible d’en tirer des statistiques, Statistique Canada doit être en mesure de recueillir et de déclarer des données; sinon, les catégories ne permettront pas de produire des statistiques pertinentes. Statistique Canada est responsable de la production de données sur l’ensemble des activités de R-D au Canada et mène des enquêtes complètes qui permettent de recueillir des données sur la R-D. 

La capacité à recueillir et à diffuser des données dépend en partie de la taille des activités de R-D et d’autres mesures de signification empirique (ce qui signifie que l’activité de R-D doit être suffisamment importante pour être détectée dans l’échantillon des enquêtes). Toutefois, pour évaluer cette capacité, l’équipe et le groupe de travail de la CCRD n’utiliseront pas de seuil particulier pour la taille des R-D. En effet, il est possible de recueillir et de déclarer des données sur les activités de R-D concentrées dans certaines industries ou zones géographiques, tandis que ce n’est pas le cas pour les activités de R-D de taille similaire ou plus importante, réparties dans l’ensemble de l’économie. Par conséquent, la taille des activités de R-D n’est pas le seul facteur à prendre en compte pour déterminer dans quelle mesure les données peuvent être recueillies et déclarées. La capacité à recueillir et à déclarer des données est également liée au type de collecte de données utilisé par les enquêtes ou les programmes statistiques.

Principe 4 : La classification favorise autant que possible le maintien de la continuité des séries chronologiques, c’est-à-dire la capacité de maintenir des séries de données dans le temps sans interruption en raison de changements de classification. Dans la mesure du possible, les nouvelles catégories de CCRD proposées pour la version 2026 de la CCRD et au-delà devraient être facilement liées à la version précédente de la CCRD (p. ex. la CCRD 2020 V2 à la CCRD 2026) grâce à une correspondance appropriée.

Principe 5 : La classification continue d’être pertinente, c’est-à-dire qu’elle doit présenter un intérêt analytique, produire des données utiles aux utilisateurs et s’appuyer sur des travaux de recherche statistiques appropriés, une expertise en la matière et une pertinence administrative conformes aux principes et aux besoins de la classification statistique.

Principe 6 : La prévalence des principes de classification et des besoins statistiques : la CCRD est principalement conçue à des fins statistiques. Bien qu’il puisse y avoir diverses utilisations de la CCRD à des fins non statistiques (p. ex. à des fins administratives, réglementaires ou politiques publiques), les exigences des organismes gouvernementaux ou des utilisateurs privés qui choisissent d’utiliser la CCRD à des fins non statistiques sont responsables de cette utilisation de la classification. Par conséquent, l’équipe et le groupe de travail de la CCRD, examine les commentaires et élabore ses recommandations en se fondant sur les principes et les lignes directrices établis en matière de classification statistique. Les renseignements fournis qui ne sont pas liés à la collecte précise de données à des fins statistiques, comme l’importance perçue ou la visibilité d’une activité de R-D, ne déterminent pas les recommandations de l’équipe et le groupe de travail de la CCRD. De même, le volume des commentaires ne détermine pas la teneur des recommandations, et le simple fait de soumettre une demande de modification n’entraîne pas automatiquement une modification de la CCRD.

Concepts sous-jacents et critères de classification de la CCRD

L’unité statistique

Le principe de base de la (CCRD) est l’activité de R-D effectuée. L’unité statistique ou l’objet classé à l’aide de la CCRD est le concept de la R-D. La R-D est définie selon la norme de l’OCDE (Manuel de Frascati 2015) comme comprenant des travaux créatifs entrepris de façon systématique afin d’accroître le stock de connaissances, y compris les connaissances sur l’être humain, la culture, la société et l’environnement, ainsi que l’utilisation de ce stock de connaissances pour concevoir de nouvelles applications.

Définir ce qui constitue une unité de R-D se heurte à certaines difficultés, en raison du manque d'uniformité des structures organisationnelles et des variations considérables dans la façon dont les organisations affectent les ressources aux activités de R-D. D'un point de vue statistique, il est souhaitable que les dépenses de R-D soient déclarées dans la plus petite grappe pouvant être classée dans un type d'activité et un domaine de recherche uniques et qui, aux fins de cette classification, est définie comme une unité de R-D. Plus il est difficile d'être détaillé, plus la validité et l'utilité de la classification et des statistiques de R-D qui en découlent seront limitées.

Les renvois pratiques les plus courants aux activités de R-D sont les programmes de recherche et les projets de recherche. Ces unités centrales se rapprochent rarement de l'unité de R-D idéale décrite ci-dessus, bien qu'elles puissent être considérées comme un regroupement de telles unités.

Le champ d’application de la classification

Le champ d'application du CCRD couvre toutes les activités de la R-D. La CCRD fournit une matrice de classification à trois dimensions, permettant de classer chaque activité de R-D par type d'activité (TA), domaines de recherche (DDR) et objectif socio-économique (OSE).

Structure de la CCRD

La CCRD est organisée selon une structure hiérarchique qui permet aux utilisateurs de classer les activités de recherche selon différents niveaux de détail. La hiérarchie comprend les niveaux suivants :

  1. Division – Le niveau le plus général, représentant les principaux domaines de recherche.
  2. Groupe – Sous-divisions au sein de chaque division qui partagent une méthodologie, un domaine de connaissances ou une perspective commune.
  3. Classe – Sous-divisions plus spécifiques au sein de chaque groupe.
  4. Sous-classe – Le niveau le plus détaillé, offrant la plus grande spécificité au sein de chaque classe.

Application de la structure aux composantes de la CCRD

Les trois composantes de la CCRD — type d'activité, domaines de recherche et objectif socio-économique — utilisent cette hiérarchie différemment :

  • Type d'activité: utilise uniquement le niveau division, organisé en trois catégories de haut niveau sans subdivision supplémentaire.
  • Domaines de recherche: utilise la hiérarchie complète à quatre niveaux (division → groupe → classe → sous-classe) pour classer la recherche par discipline.
  • Objectif socio-économique: utilise deux niveaux—division et groupe—pour classer la recherche par objectif ou résultat visé.

Pour plus d'informations sur la CCRD, consultez l'introduction à la Classification canadienne de la recherche et du développement (CCRD) 2020 version 2.0
 

Statistique Canada : la voie vers l'accessibilité, 2026 à 2028

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Sur cette page

Message du statisticien en chef

Statistique Canada produit des données afin d'aider les canadiennes et canadiens à mieux comprendre leur pays : sa population, ses ressources, son économie, son environnement, sa société et sa culture. Pour remplir ce mandat, l'organisme doit veiller à ce que ses données, ses services et son milieu de travail soient accessibles et inclusifs pour tout le monde, y compris les personnes en situation de handicap.

L'Enquête canadienne sur l'incapacité demeure un élément central des efforts que nous déployons pour mieux comprendre les besoins des canadiennes et canadiens en situation de handicap et à y répondre. Cependant, au-delà des données, nous nous engageons à cultiver un environnement où tout le monde — membres du personnel, utilisatrices et utilisateurs de données et parties prenantes — peut apporter sa pleine contribution.

Je suis fier des progrès importants que nous avons accomplis. Nous avons lancé l'initiative des ambassadrices et ambassadeurs de l'accessibilité, qui donne au personnel les moyens de promouvoir l'accessibilité à l'échelle de l'organisme. La communication a été améliorée grâce à la diffusion de données d'enquête dans des formats accessibles, y compris en format audio, avec sous-titrage, en American Sign Language et en langue des signes québécoise. Pendant la Semaine nationale de sensibilisation à l'accessibilité, le personnel a participé à des tables rondes et assisté à des témoignages d'expériences vécues. Plus important encore, nous avons amélioré nos processus d'adaptation en réduisant les temps d'attente et en faisant progresser les projets visant à mieux appuyer les employées et employés en situation de handicap.

Grâce à notre engagement, nous sommes en voie d'atteindre l'objectif de la Loi canadienne sur l'accessibilité consistant à rendre la fonction publique exempte d'obstacles d'ici 2040. C'est avec une immense fierté que je présente la deuxième édition du rapport Statistique Canada : la voie vers l'accessibilité. Ce plan fixe des objectifs clairs à l'échelle de l'organisme pour les trois prochaines années.

Nous cherchons à créer un organisme qui incarne la diversité de notre pays, où tous les membres du personnel peuvent s'épanouir et réaliser leur potentiel et où les différences sont accueillies favorablement. Les membres de notre équipe de direction sont motivés à faire progresser l'accessibilité et à apporter des changements durables. Bien que nous ayons fait des progrès dans la réalisation de nos objectifs en matière d'équité, de diversité et d'inclusion, notre cheminement se poursuit et nous restons déterminés à apporter continuellement des améliorations.

Ensemble, nous bâtirons un avenir accessible. Grâce à la collaboration, au courage et à la mobilisation, Statistique Canada donnera l'exemple en faisant progresser des programmes statistiques inclusifs et percutants qui servent toute la population canadienne.

André Loranger
Statisticien en chef du Canada

Message du champion des personnes en situation de handicap

Depuis que j'assume mes fonctions de champion des personnes en situation de handicap, soit depuis 2023, je constate une mobilisation croissante en faveur de l'accessibilité à l'échelle de l'organisme. C'est un privilège de collaborer avec le Comité des personnes en situation de handicap, dont la passion et l'engagement dynamisent notre mission commune. Celle-ci consiste à éliminer les obstacles et à favoriser un environnement inclusif pour tout le monde.

C'est un grand honneur pour moi de présenter la deuxième édition du rapport Statistique Canada : la voie vers l'accessibilité. Ce plan incarne les voix, les réflexions et les expériences vécues de nos collègues et celles de l'ensemble des canadiennes et canadiens qui comptent sur nos services. Il est le fruit de consultations approfondies et réfléchies et s'appuie sur le respect, l'empathie et une vision claire du changement.

L'accessibilité n'est pas seulement une initiative, il s'agit d'une responsabilité collective qui exige notre attention et notre action soutenues. En ces temps difficiles à bien des égards, nous devons unir nos forces afin que personne ne soit laissé pour compte. Il est essentiel d'éliminer les obstacles (physiques, numériques, culturels ou comportementaux), afin de créer un milieu de travail et un environnement de service où tout le monde peut s'épanouir.

Ce cheminement exige que chacun d'entre nous fasse preuve de vigilance, d'action proactive et de courage. Il nous invite tous et toutes, quelle que soit notre expérience directe du handicap, à être des personnes alliées qui défendent et soutiennent la cause de l'inclusion. Les progrès que nous avons accomplis sont importants, mais il reste encore beaucoup à faire.

Ensemble, nous nous appuierons sur nos réalisations pour bâtir un avenir où l'accessibilité sera intégrée de manière transparente à tous les aspects de notre travail. Ce plan est notre feuille de route pour l'avenir; il nous invite à écouter, à apprendre, à innover et à agir avec détermination.

Saisissons cette occasion pour faire preuve de compassion, stimuler le changement et faire de Statistique Canada un organisme véritablement accessible pour tout le monde.

Sébastien Larochelle-Côté
Champion des personnes en situation de handicap et
directeur général, Direction de la statistique économique et de l'intégration des données sociales

Généralités

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Définitions

Le présent document s'appuie sur les définitions suivantes :

Accessibilité
« La mesure dans laquelle un produit, un service, un programme ou un environnement est facilement accessible ou utilisable par tous ». (Glossaire : Stratégie sur l'accessibilité au sein de la fonction publique du Canada, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, 2020)
Confiance en matière d'accessibilité
La capacité des organisations à « gérer la situation de handicap comme une priorité opérationnelle liée à l'expérience client, au talent, à la productivité, à l'innovation, au développement de nouveaux produits, à la réputation de la marque et à l'investissement dans le potentiel humain ». [Traduction] (Disability confidence: What does it really mean? (anglais seulement), Business Disability International, 2018)
Obstacle
« Tout élément — notamment celui qui est de nature physique ou architecturale, qui est relatif à l'information, aux communications, aux comportements ou à la technologie ou qui est le résultat d'une politique ou d'une pratique — qui nuit à la participation pleine et égale dans la société des personnes ayant des déficiences notamment physiques, intellectuelles, cognitives, mentales ou sensorielles, des troubles d'apprentissage ou de la communication ou des limitations fonctionnelles ». (Loi canadienne sur l'accessibilité, 2019)
Handicap
« Déficience notamment physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, trouble d'apprentissage ou de la communication ou limitation fonctionnelle, de nature permanente, temporaire ou épisodique, manifeste ou non et dont l'interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et égale d'une personne dans la société ». (Loi canadienne sur l'accessibilité, 2019)
Personnes en situation de handicap
  • Dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies, on dépeint les personnes en situation de handicap comme des personnes qui présentent des situations de handicap physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l'interaction avec divers obstacles peut nuire à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l'égalité avec les autres.
  • Aux fins du présent plan, les personnes qui se heurtent à des obstacles et qui ont été consultées comprenaient :
    • des personnes ayant déclaré avoir un handicap;
    • des personnes ayant une déficience ou un problème de santé;
    • des personnes ne présentant pas de handicap, de déficience ou de problème de santé.

Contexte

Statistique Canada est depuis longtemps déterminé à promouvoir l'accessibilité et à respecter son rôle dans la sensibilisation aux problèmes avec lesquels doivent composer les Canadiennes et Canadiens qui sont en situation de handicap. L'organisme continue de contribuer à cette sensibilisation grâce aux mesures suivantes :

  • L'Enquête canadienne sur l'incapacité, menée tous les cinq ans, fournit des renseignements essentiels concernant les expériences vécues des jeunes et des adultes canadiens dont les activités quotidiennes sont limitées en raison d'états ou de problèmes de santé de longue durée.
  • Statistiques sur l'accessibilité, fruit d'une collaboration avec Emploi et Développement social Canada (EDSC) et établi en 2021, fournit d'importants renseignements sur les canadiennes et canadiens en situation de handicap et les problèmes d'accessibilité.
  • Le Cadre de mesure de l'accessibilité (CMA) de Statistique Canada permet la mesure interne des progrès réalisés à l'égard des engagements énoncés dans la Loi canadienne sur l'accessibilité. En tant que chef de file en matière d'accessibilité, Statistique Canada s'est associé au Bureau de l'accessibilité au sein de la fonction publique afin de coprésider un atelier sur le CMA, permettant ainsi à d'autres ministères et organismes d'adopter une approche tout aussi robuste en matière de mesure de l'accessibilité.
  • La Stratégie fédérale de mesure et de données sur l'accessibilité, 2022 à 2027, élaborée en partenariat avec EDSC, donne au gouvernement du Canada les moyens de suivre et de mesurer les progrès réalisés dans tous les domaines visés par la LCA et d'en rendre compte.
  • Statistique Canada est l'un des neuf ministères et organismes qui se sont joints au Projet d'amélioration des mesures d'adaptation parrainé par la sous-ministre championne des employées et employés en situation de handicap, Tina Namiesniowski. L'objectif de cette initiative d'une durée d'un an est de favoriser un changement transformationnel sur le plan des mesures d'adaptation en milieu de travail destinées aux fonctionnaires fédéraux en situation de handicap. Dans le cadre de ce projet, Statistique Canada a élaboré des directives étape par étape afin de soutenir le personnel et les gestionnaires dans le processus d'adaptation.

Afin d'orienter les mesures énoncées dans la deuxième édition du plan d'accessibilité de Statistique Canada, des consultations ont été menées au sein et à l'extérieur de l'organisme. Les commentaires recueillis au cours de ces consultations aident l'organisme à respecter ses engagements internes, à mieux comprendre la main-d'œuvre et à créer un milieu de travail inclusif. Les efforts de consultation comprennent les suivants :

  • Le sondage auprès du personnel sur l'accessibilité (SPA);
  • Le projet de recherche « Navigues des identités multiples : une étude intersectionnelle des expériences d'emploi au sein du personnel 2ELGBTQIA+ de Statistique Canada en situation de handicap »;
  • L'initiative interministérielle du Projet d'amélioration des mesures d'adaptation;
  • Un Canada accessible : consultation externe.

Enfin, pour continuer à soutenir le personnel et à progresser vers l'atteinte de sa mission de devenir entièrement accessible, Statistique Canada maintient le Secrétariat de l'accessibilité et le Groupe de travail de leadership en accessibilité de StatCan. Ces groupes veillent à ce que les domaines prioritaires de la LCA demeurent, pour l'organisme, des objectifs primordiaux et que les engagements décrits dans le présent plan soient mesurables, réalisables et fassent en sorte que l'organisme soit exempt d'obstacles.

Introduction

Pour qu'une organisation devienne pleinement accessible, l'accessibilité doit être intégrée à sa culture de manière délibérée et proactive. Ainsi, la vision du rapport Statistique Canada : La voie vers l'accessibilité est de bâtir une culture accessible, où nos produits, services, lieux de travail et espaces de travail sont accessibles en soi.

Le deuxième plan d'accessibilité de Statistique Canada vise à garantir que tout le personnel est soutenu dans un milieu de travail exempt d'obstacles et que ses besoins en matière d'accessibilité sont satisfaits. Couvrant la période allant de janvier 2026 à décembre 2028, le plan est conçu pour évoluer continuellement. Alors que l'organisme fait progresser l'accessibilité et l'inclusion, les mesures et les engagements continuent d'évoluer. Le plan sera donc mis à jour afin de continuer à mettre un accent important sur les domaines qui en ont le plus besoin.

Les obstacles à l'accessibilité touchent un grand nombre de canadiennes et de canadiens, y compris ceux qui ne déclarent pas être en situation de handicap et ceux ayant des identités intersectionnelles. L'intersectionnalité, c'est-à-dire l'influence de différents aspects de l'identité sur les expériences d'inclusion, a été au cœur de l'élaboration du présent plan. Afin de répondre à divers besoins, Statistique Canada a mené de vastes examens et consultations axés sur :

  • les personnes en situation de handicap;
  • les membres de groupes visés par l'équité en matière d'emploi (femmes, minorités visibles et peuples autochtones);
  • les groupes en quête d'équité (personnes aux deux esprits, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes et autres [2ELGBTQI+])

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter la section sur les consultations.

Statistique Canada : la voie vers l'accessibilité s'articule autour des domaines prioritaires suivants, qui sont prévus dans la LCA :

  • l'emploi;
  • l'environnement bâti;
  • les technologies de l'information et des communications (TIC);
  • les communications, autres que les TIC;
  • l'acquisition de biens, de services et d'installations;
  • la conception et la prestation de programmes et de services;
  • le transport.

Dans l'édition précédente de son plan d'accessibilité, Statistique Canada a établi que la culture et les mesures d'adaptation en milieu de travail étaient deux domaines d'intérêt supplémentaires. Dans le présent plan, l'organisme a modifié son approche afin d'y intégrer la culture et les mesures d'adaptation en milieu de travail dans chacun de ses aspects au lieu de les traiter comme des piliers prioritaires distincts.

Dans le cadre de ses opérations continues, l'organisme continuera d'animer des séances de sensibilisation et de formation sur des sujets comme la confiance des personnes en situation de handicap et les mesures d'adaptation afin de garantir que les membres du personnel peuvent exprimer leurs préoccupations sans crainte de représailles.

Statistique Canada continuera de présenter des pratiques exemplaires, y compris les lignes directrices en matière de planification d'événements inclusifs de Femmes et Égalité des genres et des outils conçus dans le cadre du Projet d'amélioration des mesures d'adaptation. L'organisme renforcera aussi des processus qui appuient des milieux de travail respectueux et sécuritaires, comme son processus de prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail.

Pour en savoir plus sur l'état souhaité de chaque domaine prioritaire, veuillez consulter Domaines visés par la Loi canadienne sur l'accessibilité dans Statistique Canada : La voie vers l'accessibilité, 2023-2025. Chaque domaine prioritaire indiqué dans ce plan est décrit en détail, ce qui comprend :

  • les obstacles cernés (à la suite des consultations mentionnées précédemment);
  • les mesures et les engagements visant à éliminer les obstacles cernés;
  • les responsables de chaque domaine.

Domaines visés par la Loi canadienne sur l'accessibilité

Emploi

Pour que l'emploi soit accessible à Statistique Canada, l'organisme doit veiller à ce que les membres du personnel en situation de handicap ainsi que ceux qui éprouvent des obstacles soient soutenus tout au long de leur parcours. Du recrutement, à l'embauche, à l'intégration et à l'avancement professionnel, tous les membres du personnel doivent recevoir le soutien dont ils ont besoin pour réaliser leur plein potentiel.

Au cours des huit derniers trimestres (de 2023 à 2025), les personnes en situation de handicap ont constamment représenté de 10,7 % à 11,1 % de l'effectif de Statistique Canada, dépassant ainsi le point de référence quant à la disponibilité au sein de la population active (8,7 %). L'organisme reste déterminé à poursuivre ses efforts de recrutement, de maintien en poste et de soutien des personnes en situation de handicap.

Obstacles

Les obstacles suivants ont été recensés à Statistique Canada :

  • Manque de connaissances sur les pratiques d'embauche et de gestion accessibles et inclusives : Les gestionnaires manquent d'informations, de ressources et de connaissances sur la façon d'embaucher, d'appuyer les personnes en situation de handicap et de leur offrir des promotions. Les gestionnaires ne sont pas outillés pour intervenir dans les cas où les personnes en situation de handicap sont victimes de harcèlement ou de discrimination.
  • Stigmatisation et obstacles comportementaux : Certains membres du personnel font face à une stigmatisation persistante et à des préjugés capacitistes relatifs à leur capacité à accomplir le travail ou en raison de leurs besoins en matière d'adaptation. Certaines personnes en situation de handicap craignent pour leur sécurité et s'inquiètent d'être victimes de discrimination lorsqu'elles recherchent des possibilités d'emploi, d'apprentissage et de promotion.
  • Outils et processus de dotation rigides et complexes : Certains outils et processus utilisés pour le recrutement et la dotation, tels que les avis d'emploi et les outils d'évaluation, sont dans un format inaccessible et ne peuvent répondre à divers besoins. Les renseignements ou le libellé apparaissant sur les avis d'emploi peuvent prêter à confusion et, par conséquent, les membres du personnel en situation de handicap peuvent ne pas postuler aux nouvelles offres d'emploi ni saisir les occasions de promotion. Une fois désignées, de nombreuses personnes en situation de handicap font face à des obstacles supplémentaires lorsqu'elles doivent satisfaire aux exigences de leur poste en matière de langues officielles et éprouvent parfois des difficultés à obtenir une formation linguistique accessible.

Mesures à prendre

Pour éliminer les obstacles à l'emploi, l'organisme entend prendre les mesures qui suivent.

Manque de connaissance sur les pratiques d'embauche et de gestion accessibles et inclusives
  • Offrir de la formation pertinente en matière d'accessibilité pour inciter les membres de la direction et les gestionnaires d'embauche à tenir compte des conditions de travail inclusives et souples.
  • Communiquer l'orientation sur la gestion du rendement (en conformité avec la section 13.4 des règles relatives à l'emploi de Normes d'accessibilité Canada).
Stigmatisation et obstacles comportementaux
Outils et processus de dotation rigides et complexes
  • Continuer à intégrer les principes du langage clair dans les annonces d'emploi, les lettres d'offre et les communications.
  • Harmoniser les pratiques de recrutement, d'entrevue, d'évaluation et d'embauche avec les sections 12.1 à 12.4 des règles relatives à l'emploi de Normes d'accessibilité Canada.
  • Inclure un paragraphe normalisé sur les engagements en matière d'accessibilité, de diversité et d'inclusion dans toutes les offres d'emploi, ce qui a été testé dans le cadre du Projet d'amélioration des mesures d'adaptation.
  • Lancer une étude afin d'analyser les liens entre la Loi canadienne sur l'accessibilité, la Loi sur les langues officielles et la Loi sur les langues autochtones (en collaboration avec le Secrétariat de l'accessibilité).

Rôles et responsabilités

La Division de la stratégie et des services relatifs à l'effectif est responsable de l'offre de ressources et d'outils liés au pilier de l'emploi. Pour ce faire, elle est appuyée par l'équipe de l'Apprentissage et du perfectionnement, l'équipe de la Dotation ministérielle, les gestionnaires d'embauche, les équipes de la formation linguistique et de la politique sur les langues officielles, les membres de comités de sélection et les conseillers en ressources humaines.

Environnement bâti

Pour que l'environnement bâti soit accessible à Statistique Canada, les postes de travail et le milieu de travail doivent être accessibles à tous. Les milieux de travail sur place utilisés par les membres du personnel sont accessibles en soi, et l'organisme aide tout le personnel à aménager les espaces de télétravail afin qu'ils soient conçus pour être inclusifs.

Obstacles

Les obstacles suivants ont été recensés à Statistique Canada :

  • Impression par les personnes en situation de handicap que leurs préoccupations ne sont pas suffisamment prises en considération : Les personnes en situation de handicap et celles qui éprouvent des obstacles à l'accessibilité sur leur lieu de travail ont l'impression qu'elles ne sont pas toujours prises en compte dans la conception des bâtiments.
  • Approche réactive en matière de normes d'accessibilité : Statistique Canada suit les normes de la fonction publique et de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) en matière de conception des bâtiments. Ces normes ont tendance à entraîner des obstacles à l'accessibilité qui sont signalés par l'intermédiaire des mécanismes de rétroaction officiels.

Mesures à prendre

Pour éliminer ces obstacles, l'organisme entend prendre les mesures qui suivent.

Impression par les personnes en situation de handicap que leurs préoccupations ne sont pas suffisamment prises en considération
  • Lancer des campagnes de sensibilisation avec les partenaires des divisions à l'intention de tout le personnel (dans la région de la capitale nationale et les régions) afin de leur faire connaître les pratiques exemplaires en matière de partage accessible et inclusif des locaux à bureaux.
  • Fournir des mises à jour trimestrielles sur l'environnement bâti au Comité des personnes en situation de handicap et prendre en considération ses recommandations.
Approche réactive en matière de normes d'accessibilité
  • Étudier les recommandations figurant dans le rapport Conception accessible pour l'environnement bâti visant à inclure la mise à jour de la signalisation, l'examen de l'accessibilité des installations et la mise à jour du protocole d'urgence. Des mesures seront prises en collaboration avec les gestionnaires d'immeuble et d'autres partenaires pour tous les immeubles de Statistique Canada.

Rôles et responsabilités

La Division de la sécurité et des installations est responsable de l'offre des ressources et des outils liés au pilier de l'environnement bâti. Elle travaille en étroite collaboration avec l'équipe de Santé et sécurité au travail. Il incombe à tous les membres du personnel de signaler les obstacles à l'accessibilité et de garantir que l'environnement bâti de l'organisme est accessible à tout le monde.

Technologies de l'information et des communications

Pour que les TIC soient accessibles à Statistique Canada, les produits de la technologie de l'information (TI) doivent être utilisables et accessibles pour tous. Qu'il s'agisse du développement de logiciels, du soutien de l'infrastructure, des activités de la plateforme, de la réponse aux demandes de service, de la gestion des actifs de TI, des environnements infonuagiques ou du soutien au personnel à l'extérieur des bureaux, toutes les TIC doivent être accessibles.

Obstacles

Les obstacles suivants ont été recensés à Statistique Canada :

  • Lacunes en matière de connaissances au sein de l'équipe des TI : Les membres du personnel des TI manquent de possibilités de soutenir au mieux les personnes en situation de handicap et les membres du personnel qui font face à des obstacles et d'adapter au mieux leur travail à ces personnes. De plus, ils doivent aussi mieux comprendre les façons d'intégrer l'accessibilité à leur travail quotidien.
  • Prise en compte non systématique de l'accessibilité : Au moment de leur achat ou de leur élaboration, les produits et services des TI n'accordent pas la priorité à l'accessibilité. On achète donc des produits et services inaccessibles lorsque les obstacles auraient pu être mentionnés dès le début.
  • Produits de la technologie de l'information inaccessibles : Certains des produits des TI existants ne répondent pas aux besoins en matière d'accessibilité des membres du personnel de Statistique Canada et de la population canadienne.

Mesures à prendre

Pour éliminer ces obstacles, l'organisme entend prendre les mesures qui suivent.

Lacunes en matière de connaissances au sein de l'équipe des technologies de l'information
  • Fournir aux réalisateurs de logiciels et à la Division des services des opérations de technologies de l'information la formation pertinente sur l'accessibilité afin de l'intégrer à l'élaboration et au soutien.
  • Intégrer une vision avant-gardiste en matière d'accessibilité à la culture du milieu de travail des TI.
  • Publier des documents sur les exigences en matière d'accessibilité numérique et les pratiques exemplaires dans le répertoire des politiques en matière d'ingénierie.
Prise en compte non systématique de l'accessibilité
  • Proposer des solutions pour les logiciels inaccessibles utilisés par tous les membres du personnel (p. ex. Système de gestion du temps, Système de demandes de service [BMC Helix]).
  • Sensibiliser la haute direction, les partenaires opérationnels et les équipes responsables des produits à l'importance de prendre en compte l'accessibilité dès le début de la planification des projets (avec le soutien du Secrétariat de l'accessibilité).
Produits de la technologie de l'information inaccessibles
  • Lancer des outils (automatisés et manuels) que les équipes peuvent utiliser pour évaluer leurs produits numériques et satisfaire aux normes en matière d'accessibilité.
  • Soutenir les pages Web, les applications Web, les applications mobiles et les documents numériques nouveaux et mis à jour afin de garantir qu'ils sont tous conformes aux normes prévues par la loi et à la réglementation. Cette mesure s'applique tant à l'interne qu'à l'externe.
  • Établir une reddition de comptes en matière d'accessibilité au sein des structures de gouvernance des TI existantes, y compris la présentation régulière de rapports de conformité à la haute direction.

Rôles et responsabilités

La Division de la stratégie, de la planification et de l'habilitation numériques est responsable de l'offre des ressources et des outils liés au pilier des TIC. Elle est appuyée par l'équipe du Centre d'expertise en accessibilité.

Communications, autres que les technologies de l'information et des communications

Pour que les communications soient accessibles à Statistique Canada, toutes les communications envoyées ou reçues doivent être claires, directes et faciles à comprendre. Elles doivent répondre aux besoins du personnel et de la population canadienne.

Obstacles

Les obstacles suivants ont été recensés à Statistique Canada :

  • Communication de renseignements qui ne sont pas systématiquement accessibles : Les produits de communication interne ne tiennent pas toujours compte des besoins en matière d'accessibilité de l'information de tous les utilisateurs. Certains produits de communication ministériels, comme les présentations PowerPoint et les documents d'information, sont élaborés dans des formats inaccessibles ou contiennent des éléments inaccessibles.
  • Connaissances inégales relatives à la communication accessible parmi les communicatrices et communicateurs : Certains responsables des communications sont plus sensibilisés que d'autres aux pratiques exemplaires en matière d'accessibilité.

Mesures à prendre

Pour éliminer ces obstacles, l'organisme entend prendre les mesures qui suivent.

Communication de renseignements qui ne sont pas systématiquement accessibles
  • Veiller à ce que tous les membres du personnel chargés des communications internes suivent la formation Rendre ses documents accessibles (INC1-V46) afin de veiller à l'accessibilité systématique des documents.
  • Envisager d'utiliser un langage inclusif en mettant l'accent sur l'élimination des termes discriminatoires, racistes, colonialistes et sexistes (en collaboration avec le Secrétariat de l'accessibilité).
  • Mettre en œuvre les points à prendre en considération qui concernent le langage clair dans toutes les nouvelles publications de données statistiques.
Connaissances inégales relatives à la communication accessible parmi les communicatrices et communicateurs
  • Promouvoir la formation en langage clair et les pratiques exemplaires pour tous les membres du personnel.  Veiller à ce que toutes les pages des sites Web, internes et externes, soient cohérentes et rédigées dans un langage simple.
  • Présenter régulièrement les pratiques exemplaires en matière d'accessibilité à tous les membres du personnel, en tenant compte des styles d'apprentissage différents.
  • Veiller à l'utilisation obligatoire du modèle PowerPoint de Statistique Canada pour toutes les présentations internes et externes.

Rôles et responsabilités

La Direction des communications et de la mobilisation est responsable de l'offre de ressources et d'outils liés au pilier des communications. Tous les membres du personnel de Statistique Canada sont responsables de communiquer de manière entièrement accessible.

Acquisition de biens, de services et d'installations

Pour que l'approvisionnement soit accessible à Statistique Canada, il importe de centraliser les achats, y compris l'acquisition de logiciels, de matériel informatique et de divers services professionnels externes. Tout en veillant à toujours faire de l'accessibilité une priorité.

Obstacles

Les obstacles suivants ont été recensés à Statistique Canada :

  • Centralisation des programmes et des politiques du gouvernement du Canada : Certaines politiques et certains achats qui ont une incidence sur l'accessibilité de Statistique Canada sont mis en œuvre dans le cadre de méthodes déjà établies qui relèvent de SPAC et de Services partagés Canada. Par ailleurs, Statistique Canada renouvelle à l'occasion les licences de logiciels qui sont inaccessibles, mais nécessaires à la prestation de ses services de base.
  • Évolution constante du paysage de l'accessibilité : L'accessibilité est un domaine en évolution où des mises à jour surviennent fréquemment, surtout dans le monde de l'approvisionnement.
  • Processus d'approvisionnement qui peut être une source possible d'obstacles futurs à l'accessibilité : Lorsque le processus d'approvisionnement ne tient pas pleinement compte de l'accessibilité à chaque étape, cela peut entraîner des obstacles à l'accessibilité ultérieurement.

Mesures à prendre

Pour éliminer ces obstacles, l'organisme entend prendre les mesures qui suivent.

Centralisation des programmes et des politiques du gouvernement du Canada
  • Collaborer avec SPAC et Services partagés Canada afin d'éliminer les obstacles à l'accessibilité en suspens et commencer à apporter des changements aux politiques d'approvisionnement.
Évolution constante du paysage de l'accessibilité
Processus d'approvisionnement qui peut être une source d'obstacles futurs à l'accessibilité
  • Sensibiliser la clientèle et les gestionnaires de projet à l'importance de l'accessibilité (en collaboration avec le Secrétariat de l'accessibilité).
  • Veiller à ce que les énoncés des travaux soient pleinement conformes aux normes en matière de documents accessibles (en collaboration avec les TIC).

Rôles et responsabilités

La Division de l'approvisionnement, des systèmes financiers et des contrôles internes est responsable de l'offre de ressources et d'outils liés au pilier de l'approvisionnement de biens, de services et d'installation.

Conception et prestation de programmes et de services

Pour que les enquêtes, les programmes et les services soient accessibles à Statistique Canada, leur conception et leur prestation doivent être inclusives et accessibles en soi, afin de répondre aux besoins de la population et du personnel.

Obstacles

Les obstacles suivants ont été recensés à Statistique Canada :

  • Outils, produits et services inaccessibles : Les outils internes (Système de gestion du temps, Réseau de communications internes, etc.) et les outils externes existants peuvent être difficiles à utiliser et créer des problèmes d'accessibilité. On observe également une augmentation du nombre de demandes d'exemptions en matière d'accessibilité pour les enquêtes inaccessibles ou non conformes.
  • Problèmes d'incompatibilité perçus entre la qualité des enquêtes et l'accessibilité : Il est difficile de trouver un équilibre entre la qualité des données statistiques et la conception de questionnaires accessibles. Il existe également des défis en matière de financement et de ressources associés aux essais d'accessibilité.
  • Produits et services statistiques qui ne rendent pas compte des besoins de toute la population : Les données intersectionnelles ne sont pas suffisamment accessibles d'une manière claire et accessible. La lisibilité du contenu reste un défi. Certains Canadiens et Canadiennes déclarent avoir de la difficulté à comprendre la façon de demander des données à Statistique Canada. Peu de contenu en langage clair est disponible.

Mesures à prendre

Pour éliminer ces obstacles, l'organisme entend prendre les mesures qui suivent.

Outils, produits et services inaccessibles
  • Examiner et améliorer les outils internes (comme le Système de gestion du temps et le Réseau de communications internes). Afin de garantir qu'ils respectent les pratiques exemplaires en matière d'accessibilité et remplacent les systèmes inaccessibles au besoin.
  • Rationaliser et moderniser les parties clés du site Web externe de Statistique Canada afin de veiller à ce que sa conception soit simple et accessible.
  • Continuer d'examiner l'élaboration de produits accessibles et formuler des conseils à cet égard.
Problèmes d'incompatibilité perçus entre la qualité des enquêtes et l'accessibilité
  • Mettre en place un outil automatisé d'examen de l'assurance de la qualité et des essais d'accessibilité automatisés avant les essais manuels des questionnaires d'enquête.
  • Mettre à l'essai un cadre d'élaboration de questionnaires électroniques accessibles.
  • Renforcer la collaboration interne et la sensibilisation à la conception accessible et à la qualité grâce à de nouveaux outils et à de nouvelles séances de formation.
Produits et services statistiques qui ne rendent pas compte des besoins de toute la population canadienne
  • Présenter le contenu de manière à tenir compte de multiples styles d'apprentissage et de traitement de l'information.
  • Mettre en œuvre les règles relatives au langage clair dans toutes les nouvelles diffusions de données (encadrement par la Direction des communications et de la mobilisation).

Rôles et responsabilités

L'équipe de la diffusion au sein du Secteur des solutions numériques est responsable de l'offre de ressources et d'outils liés à la conception et à l'exécution du pilier des programmes et des services.

Transport

Toutes les personnes, quelles que soient leurs capacités, doivent être en mesure de se déplacer sans obstacle pour entrer dans les bâtiments et les lieux de travail et pour en sortir. L'accessibilité est intégrée à tous les processus de planification du transport, de l'infrastructure et de la prise de décision, de sorte à assurer un environnement entièrement inclusif. Entre autres, il faut offrir des options de transport et un soutien qui répondent de manière proactive aux divers besoins d'accessibilité des membres du personnel et des visiteuses et visiteurs.

Obstacles

Les obstacles suivants ont été recensés à Statistique Canada :

  • Voies d'accès qui ne sont pas toujours accessibles : Les membres du personnel connaissent des difficultés en raison d'obstacles sur les rampes, les entrées et les voies d'accès. Ces obstacles sont aggravés par une signalisation inadéquate et des outils d'orientation incohérents, ce qui limite la sécurité et l'accessibilité des déplacements partout dans les bâtiments.
  • Prise en compte insuffisante de l'accessibilité au moment de réserver les voyages d'affaires : Les membres du personnel ne connaissent pas toujours la façon de s'y prendre pour communiquer leurs besoins en matière d'accessibilité pour les voyages d'affaires. Lorsque ces besoins sont communiqués, ils peuvent être abordés de manière incohérente ou entraîner des erreurs de communication, ce qui peut empêcher les membres du personnel de participer pleinement aux voyages liés au travail.

Mesures à prendre

Pour éliminer ces obstacles, l'organisme entend prendre les mesures qui suivent.

Voies d'accès qui ne sont pas toujours accessibles
  • Informer les membres du personnel à l'aide du système d'alerte de Statistique Canada lorsque les entrées sont fermées et fournir d'autres entrées accessibles.
  • Veiller à ce que les voies d'accès répondent aux spécifications et aux exigences de la Conception accessible pour l'environnement bâti en collaboration avec des parties prenantes clés.
Prise en compte insuffisante de l'accessibilité au moment de réserver les voyages d'affaires
  • Mettre à jour les lignes directrices et les procédures relatives aux voyages d'affaires afin d'intégrer systématiquement les exigences en matière d'accessibilité à la planification et à l'ordonnancement de tous les voyages d'affaires.
  • Signaler les problèmes liés au respect des besoins en matière d'accessibilité pour les voyages d'affaires et en informer le Centre d'expertise sur les voyages.

Rôles et responsabilités

La Division des opérations financières, appuyée par la Division de la sécurité et des installations, est responsable de l'offre de ressources et d'outils liés au pilier des transports.

Consultation

La consultation du personnel et de la population canadienne est un élément essentiel de l'approche de Statistique Canada en matière d'accessibilité. Pour la deuxième édition de Statistique Canada : la voie vers l'accessibilité, l'organisme a consulté les membres du personnel et les canadiennes et canadiens qui utilisent ses produits et services. Ces consultations ont aidé à cerner des obstacles à l'accessibilité et éclairé les mesures à prendre pour la période de 2026 à 2028.

Un Statistique Canada accessible : consultation externe des Canadiennes et Canadiens en situation de handicap

Statistique Canada a tenu une consultation afin d'avoir une meilleure idée des points de vue des personnes ayant une expérience vécue liée à un handicap, ainsi que ces des partenaires et intervenants externes. Cette consultation vise à trouver des façons dont Statistique Canada peut rendre ses produits et services plus accessibles et améliorer ses pratiques d'embauche.

  • Méthode : Discussions en groupe avec des organisations qui aident les personnes en situation de handicap et avec des personnes ayant une expérience directe de handicap.
  • Participation : 50 personnes et 43 organisations, y compris des groupes de défense des intérêts, des services de soutien, des chercheurs et des organismes communautaires. En tout, 48 organismes non gouvernementaux, 10 organismes gouvernementaux, 4 établissements universitaires et 1 entreprise ont été consultés.

Sondage auprès du personnel sur l'accessibilité

Le Sondage auprès du personnel sur l'accessibilité (SPA) a été mené auprès de tous les membres du personnel de Statistique Canada. Il s'appuie sur l'étude Mobiliser l'innovation culturelle des personnes en situation de handicap menée en 2022. Cette édition du SPA visait à cerner les obstacles à l'accessibilité dans le milieu de travail et à déterminer leur incidence sur le bien-être et le rendement des membres du personnel.

  • Moment : Le SPA a été réalisé en ligne, pendant un mois à la fin de l'exercice 2024-2025.

Naviguer des identités multiples : une étude intersectionnelle des expériences d'emploi au sein du personnel 2ELGBTQIA+ de Statistique Canada en situation de handicap

En 2025, Statistique Canada a lancé un questionnaire volontaire pour les membres du personnel qui s'identifient en tant que personne en situation de handicap et comme personne faisant partie de la population 2ELGBTQIA+.

  • Participation : 128 membres du personnel ont fait part de leur intérêt et 24 d'entre eux ont été jugés admissibles et ont participé à l'étude (sur les 30 participantes et participants possibles supposés).
  • Admissibilité : Les participantes et participants devaient être des personnes en situation de handicap ou ayant rencontré un obstacle à l'accessibilité et ayant déclaré être une personne 2ELGBTQIA+.
  • Constatations clés :
    • La plupart des participantes et participants ont déclaré avoir des situations de handicap liées à la santé mentale ou à la neurodiversité.
    • Bon nombre de ces personnes ont fait état de microagression, de discrimination ou de mégenrage sur leur lieu de travail.
    • Des préoccupations ont été soulevées au sujet des obstacles dans l'environnement bâti.
  • Cette consultation a fait ressortir deux besoins urgents :
    • Réduire la peur dans le milieu de travail.
    • Offrir un milieu de travail mieux adapté.

Projet d'amélioration des mesures d'adaptation

Le Projet d'amélioration des mesures d'adaptation est une initiative d'un an parrainée par la sous-ministre championne des employées et employés en situation de handicap, Tina Namiesniowski. Il vise à transformer la façon dont les mesures d'adaptation sont prises pour les membres du personnel fédéraux en situation de handicap au sein de la fonction publique.

  • Participation : Plus de 300 membres du personnel de Statistique Canada ont participé à diverses étapes de l'évaluation.
  • Constatations clés : Les membres du personnel et les gestionnaires ont souvent du mal à trouver des renseignements fiables sur les mesures d'adaptation et le processus à suivre pour les obtenir.
  • Mesure : Statistique Canada rédige deux guides complets étape par étape sur les mesures d'adaptation : un pour les employées et employés et un pour les gestionnaires.

Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux

Le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2024 mesurait les options des fonctionnaires fédéraux sur la mobilisation, le leadership et le mieux-être en milieu de travail, entre autres. Les données recueillies dans le cadre de ce sondage ont influencé les engagements pris dans ce plan. Les données du SAFF éclairent aussi la façon dont les progrès au chapitre de l'accessibilité sont mesurés.

  • Taux de réponse de Statistique Canada : Le taux de réponse était de 60,7 % dans l'ensemble.
  • Personnes en situation de handicap : Les personnes en situation de handicap affichaient un taux de réponse de 92 %; leur taux était le plus élevé parmi tous les groupes visés par l'équité en matière d'emploi.

Rétroaction officielle sur l'accessibilité

Depuis que Statistique Canada a publié son premier plan d'accessibilité, des membres du personnel et des utilisateurs et utilisatrices des produits et services de l'organisme ont fourni des commentaires. En trois ans, nous avons reçu 43 communications et chacune a été examinée et traitée :

  • Année 1 : 17 communications sur l'accessibilité des documents, les locaux à bureaux et l'accès à l'immeuble;
  • Année 2 : 19 communications sur l'accessibilité des documents, les locaux à bureaux et l'accès à l'immeuble;
  • Année 3 : 7 communications sur les mesures d'adaptation, l'accessibilité des postes de travail et l'installation des caméras.

La rétroaction provenait en majeure partie de la région de la capitale nationale et était souvent liée aux travaux de construction au pré Tunney et aux nouveaux locaux à bureaux. Les outils de communication, particulièrement les documents en format PDF, constituaient aussi un autre sujet commun. Cependant, les problèmes dans ce domaine ont diminué au cours de la dernière année, ce qui témoigne des progrès accomplis. La rétroaction reçue au cours des trois dernières années a aidé à définir les priorités exposées dans ce plan.

Engagement de Statistique Canada à l'égard de l'accessibilité

Statistique Canada s'engage à prévenir, à cerner et à éliminer les obstacles à l'accessibilité. Le plan sur l'accessibilité servira de cadre pour garantir que les services, les produits et les installations de l'organisme sont accessibles aux membres de son personnel et au public qu'il sert. Les membres du personnel doivent être en mesure de poursuivre leurs activités efficacement et les clientes et clients doivent pouvoir recevoir des services rapides et de haute qualité d'une manière qui fonctionne pour eux.

Pour mettre en œuvre le plan, l'organisme travaillera constamment avec des personnes en situation de handicap et avec ses partenaires, afin que ses engagements demeurent une priorité. Statistique Canada mettra à jour ses plans d'action et de mise en œuvre afin de tenir compte des leçons apprises, des travaux de recherche en cours, des pratiques exemplaires et des nouvelles normes ou exigences. Comme l'exige le Règlement canadien sur l'accessibilité, Statistique Canada soumettra un rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre du plan d'accessibilité et publiera des mises à jour en ligne.

La fonction publique vit une période de transition afin de répondre à des priorités et à des défis économiques en évolution, mais l'accessibilité demeure tout de même un point de mire important pour Statistique Canada. L'organisme s'engage à soutenir les initiatives liées à l'accessibilité et à respecter ses obligations législatives dans ce domaine. Le plan d'accessibilité, les mécanismes de rétroaction et les stratégies de mesure du rendement démontrent le dévouement de l'organisme à produire des résultats tangibles pour les Canadiennes et Canadiens, en particulier pour les personnes en situation de handicap. Grâce à la conception, à la planification, à la mise en œuvre, à la réflexion et à l'amélioration continue en cours, Statistique Canada vise à bâtir un organisme exempt d'obstacles d'ici 2040 et à offrir un milieu de travail inclusif et accessible à tout le monde.

L'accessibilité est l'affaire de tout le monde, et vous pouvez aider Statistique Canada à respecter son engagement en la matière. Nous vous invitons à nous faire part de vos commentaires et suggestions, car nous sommes toutes et tous engagés sur la voie de l'accessibilité. Nous devons ensemble mettre la main à la pâte pour que Statistique Canada atteigne l'état d'accessibilité souhaité.

Annexe A : Sigles et acronymes

2ELGBTQIA+
personnes aux deux esprits (ou bispirituelles), lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes, asexuel, et autres
ASL
American Sign Language
CMA
Cadre de mesure de l'accessibilité
CEAI
Conseil d'examen de l'architecture intégrée
EDSC
Emploi et Développement social Canada
LSQ
langue des signes québécoise
LCA
Loi canadienne sur l'accessibilité
TI
technologie de l'information
TIC
technologies de l'information et des communications
SAFF
Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux
SPA
Sondage auprès du personnel sur l'accessibilité
SPAC
Services publics et Approvisionnement Canada

Annexe B : Cadre de mesure

Statistique Canada a mis à jour les indicateurs qu'il utilise pour mesurer les progrès réalisés. Ces indicateurs comprennent des données internes, des données de l'École de la fonction publique du Canada et des résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF). L'évaluation vise à examiner entre autres les données des ressources humaines afin de comparer les membres du personnel qui déclarent être en situation de handicap et ceux qui ne s'identifient pas ainsi.

Même si Statistique Canada s'efforce de recueillir les données des années précédentes, certains résultats énumérés ci-dessous serviront de référence pour les rapports futurs. Certains indicateurs ou aspects de ceux-ci sont encore en cours d'élaboration et feront l'objet de rapports lorsque les données seront accessibles.

Emploi

  • Au cours du deuxième trimestre de l'exercice 2025-2026, la disponibilité au sein de la population active des personnes en situation de handicap s'est établi à 8,6 %, tandis que leur taux de représentation à Statistique Canada a atteint 10,4 % (source : RORH).
  • En 2024, 62 % des membres du personnel en situation de handicap ont indiqué qu'ils avaient reçu la formation dont ils avaient besoin pour effectuer leur travail (58 % en 2022 et 66 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 71 % en 2024, de 67 % en 2022 et de 72 % en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, 63 % des membres du personnel en situation de handicap se sentaient valorisés au travail (68 % en 2022 et 66 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 74 % en 2024, de 76 % en 2022 et de 79 % en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, 78 % des membres du personnel en situation de handicap ont dit que dans leur unité de travail, chaque personne était acceptée comme membre à part entière de l'équipe (84 % en 2022 et 79 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 85 % en 2024, de 88 % en 2022 et de 86 % en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, 43 % des membres du personnel en situation de handicap ont dit qu'ils avaient des possibilités d'obtenir une promotion (54 % en 2022 et 47 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 55 % en 2024, de 62 % en 2022 et de 64 % en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, 47 % des membres du personnel en situation de handicap ont dit que leur milieu de travail était psychologiquement sain (54 % en 2022 et 62 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 67 % en 2024, de 68 % en 2022 et de 76 % en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, 77 % des membres du personnel en situation de handicap estimaient que leurs collègues valorisaient leurs idées et opinions (par rapport à 84 % en 2022 et à 83 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 84 % en 2024 et de 89 % en 2022 et en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, 46 % des membres du personnel en situation de handicap ont indiqué que les problèmes d'accessibilité nuisaient à leur progression de carrière, par rapport à 11 % des membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation (source : SAFF).
  • En 2024, 55 % des membres du personnel en situation de handicap ont indiqué que les problèmes liés aux mesures d'adaptation nuisaient à leur progression de carrière, par rapport à 22 % des membres ne se trouvant pas dans cette situation (source : SAFF).
  • En 2024, 69 % des membres du personnel en situation de handicap estimaient que leur ministère les traitait avec respect (par rapport à 68 % en 2022 et à 79 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 82 % en 2024, de 81 % en 2022 et de 91 % en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, 75 % des membres du personnel en situation de handicap ont dit qu'ils se sentaient à l'aise de demander des mesures d'adaptation à leur superviseure ou superviseur (79 % en 2022 et 75 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 85 % en 2024 et de 87 % en 2022 et en 2020 (source : SAFF).

En 2024, 72 % des membres du personnel en situation de handicap ont dit qu'ils étaient satisfaits des mesures d'adaptation fournies (73 % en 2022 et 84 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 76 % en 2024, de 81 % en 2022 et de 88 % en 2020 (source : SAFF).

Environnement bâti

  • En 2024, 58 % des membres du personnel en situation de handicap ont indiqué que leur environnement physique (poste ou milieu de travail) convenait aux exigences de leur emploi (52 % en 2022 et 74 % en 2020). Pour les membres du personnel ne se trouvant pas dans cette situation, les taux étaient de 64 % en 2024, de 61 % en 2022 et de 77 % en 2020 (source : SAFF).
  • En 2024, il fallait 30 jours en moyenne pour obtenir de telles mesures, par rapport à 33 jours en 2023 et à 54 jours en 2022. Il convient de mentionner que les méthodes de suivi ont changé et que les résultats ne sont pas entièrement comparables (source : Centre de solutions ergonomiques et technologiques).

Technologies de l'information et des communications

  • Nombre de produits évalués aux fins de conformité en matière d'accessibilité (source : suivi interne).
  • Nombre de membres du personnel des TI qui ont suivi une formation axée sur les rôles conformément aux règlements (source : dossiers de formation interne).
  • Pourcentage de projets approuvés par le Conseil d'examen de l'architecture intégrée (CEAI) au cours de la période du rapport qui comprenaient des plans et des éléments à prendre en considération détaillés en matière d'accessibilité (source : documents du CEAI).
  • Nombre de demandes dans BMC Helix dans la catégorie « Demande de TI accessibles » qui ont été satisfaites (source : suivi du service de TI).

Communications, autres que les technologies de l'information et des communications

  • En 2023-2024, neuf articles promotionnels ont été envoyés aux membres du personnel de Statistique Canada afin de favoriser l'utilisation d'outils de communication accessibles (source : données administratives sur les communications).
  • En 2023-2024, une séance de sensibilisation sur le langage clair a été offerte (source : données administratives sur les communications).

Acquisition de biens, de services et d'installations

  • 100 % des membres du personnel chargés de l'approvisionnement ont terminé la formation obligatoire sur l'approvisionnement en matière d'accessibilité (source : données administratives sur l'approvisionnement).
  • 100 % des contrats sélectionnés aléatoirement, gérés et évalués par Statistique Canada, respectaient les exigences et les normes en matière d'accessibilité et pouvaient être validés par rapport à ces exigences et à ces normes (source : données administratives sur l'approvisionnement).

Conception et prestation de programmes et de services

  • Examens de l'accessibilité effectués sur les programmes et les services destinés au public (source : suivi mensuel de la diffusion) :
    • 2020-2021 : 98
    • 2021-2022 : 146
    • 2022-2023 : 136
    • 2023-2024 : 63
  • Examens de l'accessibilité effectués sur les programmes et les services internes et ministériels (source : suivi mensuel de la diffusion) :
    • 2021-2022 : 21
    • 2022-2023 : 23
    • 2023-2024 : 29
  • Pages vues contenant des vidéos en American Sign Language (ASL) ou en langue des signes québécoise (LSQ) (source : Adobe Analytics de Statistique Canada) :
    • 2021-2022 : 6 822
    • 2022-2023 : 15 134
    • 2023-2024 : 13 100
  • Vidéos en ASL ou en LSQ jouées jusqu'à la fin (source : Adobe Analytics de Statistique Canada) :
    • 2021-2022 : 4 037
    • 2022-2023 : 6 599
    • 2023-2024 : 5 254

Combattre la désinformation

Numéro de catalogue : 892000062025001

Date de diffusion : le 15 décembre 2025

Dans l'environnement d'aujourd'hui, les chiffres peuvent se répandre rapidement, mais les données ne sont pas toutes recueillies ou analysées de la même façon. En réfléchissant de manière critique aux données que vous voyez, vous pouvez éviter d’être induit en erreur, ce qui vous permet de prendre des décisions plus sensées et plus éclairées.

Étape du parcours des données
Base
Compétence des données
  • Ethique des données
  • Évaluation des décisions basée sur des donnés
  • Prise de décision basée sur des preuves
Audience
Débutant
Conditions préalables suggérées
s.o.
Durée
9:12
Coût
Gratuit

Voir la vidéo

Combattre la désinformation - Transcription

Voici Robert.

Il est gestionnaire de projet. Son travail consiste à garder les projets sur la bonne voie en créant des rapports, en gérant des tâches et en dirigeant son équipe. Il doit parfois aussi analyser des données pour prendre des décisions éclairées.

Récemment, on a demandé à Robert d'informer sa direction sur l'insécurité alimentaire au Canada. Son équipe lui a apporté un rapport publié en ligne, selon lequel 38 % des Canadiens se trouvaient en situation d'insécurité alimentaire en 2024.

Dans l'environnement d'aujourd'hui, les chiffres peuvent se répandre rapidement, mais les données ne sont pas toutes recueillies ou analysées de la même façon. Donc, avant de citer le chiffre de 38 %, Robert se demande :

  • En le partageant sans vérifier, pourrait-il propager de fausses informations?
  • Quel organisme est à l'origine de ce chiffre?
  • Comment a-t-il été calculé?
  • Est-il fiable?

Avant de présenter ces données à la haute direction, Robert sait qu'il doit approfondir la question.

Étape 1 : Vérifier la source des données et le plan d'enquête

Robert commence par examiner d'où proviennent les données. La statistique de 38 % semble fondée sur une enquête en ligne qui portait sur un échantillon de 5000 personnes.

Robert remarque immédiatement quelques trucs qui clochent :

  • Le rapport ne mentionne pas comment les participants ont été sélectionnés. Ont-ils été choisis au hasard ou se sont-ils portés volontaires? La sélection aléatoire est importante pour obtenir des résultats impartiaux.
  • Il n'y a pas de répartition des répondants ni de détails sur leur âge, leur lieu de résidence ou autre. Il n'est donc pas clair s'ils représentent bien la population canadienne.
  • Le rapport ne mentionne pas de taux de réponse – des 5000 personnes contactées, combien ont réellement répondu à l'enquête? Un faible taux de réponse pourrait donner des résultats moins fiables.
  • La définition de l'insécurité alimentaire n'est pas expliquée. Qu'est-ce que le rapport en ligne considère comme de l'insécurité alimentaire exactement?

À titre de comparaison, Robert examine les données de l'Enquête canadienne sur le revenu de Statistique Canada. Cette enquête annuelle recueille de l'information sur divers sujets, dont l'insécurité alimentaire.

En 2022, cette enquête portait sur un échantillon beaucoup plus important – 60 000 ménages – et un taux de réponse de 70 % a été atteint. L'enquête a révélé que 23 % de la population canadienne serait en situation d'insécurité alimentaire.

Ce nombre est bien inférieur à la proportion de 38 % obtenue par le rapport en ligne. Robert se rend compte qu'il doit découvrir pourquoi.

Étape 2 : Comparer la façon dont l'insécurité alimentaire a été mesurée

Pour comprendre la différence, Robert vérifie comment est définie l'insécurité alimentaire pour chaque enquête.

Statistique Canada définit l'insécurité alimentaire comme suit : « l'incapacité de se procurer ou de consommer des aliments de qualité, ou en quantité suffisante, de façon socialement acceptable, ou encore l'incertitude d'être en mesure de le faire ».

L'Enquête canadienne sur le revenu de Statistique Canada comporte 18 questions différentes pour mesurer l'insécurité alimentaire, à l'aide d'indices tels que : craindre de manquer de nourriture avant qu'il y ait de l'argent pour en acheter d'autre; sauter des repas en raison de contraintes financières; passer une journée entière sans manger.

Le rapport en ligne, quant à lui, n'a pas fourni la définition de l'insécurité alimentaire et n'a utilisé qu'une seule question pour la mesurer : « Au cours de la dernière année, avez-vous déjà craint de manquer de nourriture? »

Alors, qu'est-ce qui ne va pas avec cette approche à une seule question?

  • Elle ne mesure que l'inquiétude, pas l'expérience réelle – quelqu'un peut craindre de manquer de nourriture, mais ne jamais en manquer.
  • Elle manque de détails – on ne demande pas par exemple à quelle fréquence cela s'est produit ou si la personne souffrait réellement d'insécurité alimentaire.

En raison de ces lacunes, Robert ne trouve pas la statistique de 38 % très crédible. Cependant, il veut tout de même s'assurer que le chiffre de 23 % obtenu par Statistique Canada l'est.

Étape 3 : Vérifier si les données sont à jour

Robert tient compte du moment où les données ont été recueillies.

  • L'enquête de Statistique Canada date de 2022, mais nous sommes maintenant en 2025.
  • Le rapport en ligne est fondé sur des données de 2024, qui sont plus récentes – c'est d'ailleurs pourquoi l'équipe de Robert voulait l'utiliser au départ.

Même si le nombre obtenu par Statistique Canada est moins récent, Robert décide de s'y en tenir puisqu'il semble fondé sur de meilleures données. Néanmoins, puisque l'Enquête canadienne sur le revenu est menée chaque année, il note dans son rapport que de nouveaux chiffres seront bientôt publiés et qu'ils devraient être vérifiés dès qu'ils seront disponibles.

Étape 4 : Examiner les tendances au fil du temps

Pour avoir une vue d'ensemble, Robert analyse les données sur l'insécurité alimentaire des années précédentes :

  • En 2020 (l'année de la pandémie), 16 % des Canadiens ont connu l'insécurité alimentaire.
  • En 2021 (après la fin des programmes d'aide financière), cette proportion a connu une légère hausse, passant à 18 %.
  • En 2022, en raison de la persistance des défis économiques, cette proportion a connu une nouvelle augmentation, passant à 23 %.

Puisque le chiffre de 23 % en 2022 suit une tendance à court terme logique compte tenu des conditions économiques auxquelles la population canadienne a été confrontée depuis la pandémie, Robert croit que cette estimation est raisonnable.

Par ailleurs, le rapport en ligne ne fournit pas d'estimations antérieures; il n'y a donc aucun moyen de vérifier si son estimation de 38 % fait partie d'une tendance ou simplement d'une valeur aberrante.

Cela renforce la décision de Robert de faire confiance aux chiffres de Statistique Canada plutôt qu'à ceux du rapport en ligne en lien avec l'insécurité alimentaire.

Robert n'analyse pas de données tous les jours, mais lorsqu'elles sont utilisées pour prendre des décisions importantes, il prend le temps de s'assurer qu'elles soient raisonnables.

Son esprit critique lui permet d'éviter de considérer des chiffres trompeurs pour qu'ils n'influencent pas des décisions stratégiques importantes.

Après tout, les bonnes décisions dépendent des bonnes données, et les bonnes données proviennent de méthodes appropriées et d'analyses minutieuses.

Même si vous n'êtes pas gestionnaire de projet, vous êtes toujours exposé à des statistiques sur les médias sociaux, dans les reportages ou à l'école. Les chiffres ne sont pas tous fiables; il est donc important de se demander d'où ils viennent et comment ils ont été obtenus.

La prochaine fois que vous verrez une statistique surprenante, demandez-vous :

  • Qui ou quel organisme a mené l'enquête? (Est-ce une source fiable?)
  • Combien de personnes y ont participé? (L'échantillon était-il assez grand et quel était le taux de réponse?)
  • Comment les participants ont-ils été choisis? (Le processus de sélection était-il impartial?)
  • Comment les questions ont-elles été posées? (Ont-elles bien saisi le concept (Ont-elles visé?)questions ont elles été posées?
  • Quelle est l'actualité des données? (Sont-elles toujours pertinentes?)

Poser ces questions aide à éviter la propagation de fausses informations.

En réfléchissant de manière critique aux données que vous voyez, vous pouvez éviter d'être induit en erreur, ce qui vous permet de prendre des décisions plus sensées et plus éclairées.

Qu'avez-vous pensé?

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L'économie du Canada face aux récents développements commerciaux entre le Canada et les États-Unis

Ce webinaire virtuel fournit un résumé intégré des changements récents en matière de production, d'emploi, de commerce international, de prix à la consommation et de bilans des ménages. Il se concentre sur la manière dont les conditions économiques ont évolué alors que les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis continuent de se développer, en mettant en lumière les évolutions dans les secteurs fortement dépendants de la demande américaine.

Le webinaire explore également les implications potentielles des développements commerciaux entre le Canada et les États-Unis sur les tendances à plus long terme liées à la compétitivité, à l'accessibilité et à la diversification des échanges. L'événement sera animé par Marie-Christine Bernard, directrice par intérim de la Division de l’analyse stratégique, des publications et de la formation.

Date du webinaire en français : le 22 janvier, 2026, de 11 h 00 à 12 h 00 (heure de l'Est).

Présentatrice – séance en français : Marie-Christine Bernard, directrice par intérim de la Division de l’analyse stratégique, des publications et de la formation 

Inscrivez-vous au webinaire : Formulaire d'inscription - L'économie du Canada face aux récents développements commerciaux entre le Canada et les États-Unis

Les données, l'analyse et l'accès aux données 2ELGBTQI+ de Statistique Canada

Statistique Canada a le plaisir d'organiser un webinaire virtuel concernant l'analyse des données sur la population 2ELGBTQI+ et l'accès à celles-ci, à l'appui de la possibilité de financement « Favoriser la santé des personnes 2ELGBTQI+ par la recherche » des Instituts de recherche en santé du Canada.

Les participants et les participantes auront l'occasion d'entendre les spécialistes de Statistique Canada en matière de domaine spécialisé, d'accès et de méthodologie discuter des approches de mesure et de production de rapports sur la population 2ELGBTQI+. Les thèmes abordés comprendront les variables clés, les sources de données, la terminologie ainsi que les lacunes statistiques existantes. La séance offrira également des conseils sur les options d'accès aux données agrégées et aux microdonnées.

Date du webinaire en français : le 28 janvier, 2026, de 13 h à 14 h 30 (heure de l'Est).

Pour vous inscrire au webinaire, veuillez remplir le formulaire suivant : Formulaire d'inscription - Statistique Canada données, analyse et accès 2ELGBTQI+

Glossaire du Centre de confiance

Termes débutant par la lettre A

Approche participative
Collecte de renseignements auprès d’un grand groupe de personnes, reposant sur l’idée selon laquelle les personnes sont des spécialistes dans leur propre collectivité. La surveillance des prix du cannabis et le projet pilote OpenStreetMap en sont des exemples.

Aucun terme débutant par la lettre B

Termes débutant par la lettre C

Confidentialité
Protection des renseignements concernant une personne, une entreprise ou une organisation. Elle repose sur une relation de confiance entre le fournisseur des renseignements et l’organisation qui la recueille et est fondée sur l’assurance que les renseignements ne seront pas communiqués sans une autorisation légale appropriée. Statistique Canada prend des mesures rigoureuses pour protéger les renseignements recueillis à des fins statistiques. L’organisme garantit notamment que les résultats publiés ne révéleront pas de détails privés et ne pourront pas être liés à des personnes ou à des entreprises susceptibles d’être identifiées.
Couplage de microdonnées
Processus consistant à combiner deux ensembles de données ou plus contenant des enregistrements au niveau micro, par exemple ceux concernant des personnes, des ménages ou des entreprises, afin de créer un enregistrement composé concernant la même entité. Cette méthode permet de générer de nouvelles informations, améliore la recherche et la conception des programmes et accroît la qualité des données, tout en prévoyant des mesures pour protéger les renseignements personnels. L’ensemble de données couplées qui en découle doit inclure des renseignements provenant de plus d’un des fichiers de données originaux.

Termes débutant par la lettre D

Diffusion
Publication des renseignements recueillis dans le cadre d’activités statistiques.
Données administratives
Renseignements recueillis par d’autres organisations et ministères ou organismes pour leurs propres fins. Les enregistrements de naissances et de décès, les données fiscales, les données sur les activités frontalières et les données satellitaires en sont des exemples. Statistique Canada, qui obtient ces données pour appuyer son travail en vertu de la Loi sur la statistique, est tenu par la loi d’en assurer la protection, la sécurité et la confidentialité. Les renseignements accessibles au public ou fournis sous licence ne constituent pas des données administratives.
Données agrégées
Création d’un total ou d’une moyenne en combinant des nombres provenant de multiples sources. Statistique Canada utilise couramment cette méthode pour présenter des renseignements statistiques. Il s’agit de résumer des points de données individuels pour élaborer un seul ensemble de statistiques, par exemple des moyennes ou des totaux, afin de donner un aperçu général.
Données désagrégées
Données agrégées qui ont été ventilées en catégories ou sous-groupes plus petits et détaillés (p. ex. par région, genre ou appartenance ethnique) afin de permettre une compréhension plus nuancée des différents groupes de population.
Données ouvertes
Données structurées pouvant être lues par des machines et librement communiquées, utilisées et développées sans restrictions. Les données ouvertes sont généralement accessibles grâce à une licence ouverte.
Données synthétiques
Données générées artificiellement qui s’apparentent à des données réelles. Elles remplacent les données réelles pour protéger la confidentialité.

Termes débutant par la lettre E

Écosystème des données
Le réseau de personnes, d’outils, de processus, de politiques et d’infrastructures utilisé pour recueillir et analyser les données.
Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée
Processus exigé par la politique pour déterminer, évaluer et atténuer les risques liés à la vie privée. Les institutions gouvernementales doivent élaborer et maintenir des évaluations des facteurs relatifs à la vie privée pour les programmes et activités, nouveaux ou modifiés, qui se servent de renseignements personnels à des fins administratives.

Aucun terme débutant par la lettre F

Termes débutant par la lettre G

Gérance des données
La gestion des données de manière à s’assurer qu’elles sont de qualité supérieure, accessibles et utilisées de manière appropriée.
Gouvernance des données
La structure permettant de prendre des décisions et d’attribuer l’autorité dans la gestion des données. Elle comprend des politiques, des rôles et des responsabilités pour assurer la qualité des données, la protection des renseignements personnels et la sécurité.

Aucun terme débutant par la lettre H

Termes débutant par la lettre I

Identificateurs directs
Des éléments d’information qui, seuls, peuvent permettre l’identification d’une personne, d’une entreprise ou d’une organisation particulière. Pour les personnes, il s’agit par exemple des renseignements personnels tels que le nom, l’adresse complète, le numéro de téléphone et les numéros délivrés par le gouvernement comme un numéro d’assurance sociale ou un numéro d’assurance-maladie provincial, tel que le définit la Loi sur la protection des renseignements personnels. Pour les entreprises, les identificateurs directs comprennent le nom de l’entreprise, le numéro d’entreprise et les codes de classification. Comme ces informations peuvent révéler directement l’identité d’une personne, elles sont protégées rigoureusement pour garantir la protection des renseignements personnels.
Imputation
Méthode utilisée pour remplacer les données d’enquêtes manquantes en attribuant des valeurs estimées, fondées sur des pratiques exemplaires à l’échelle internationale, afin d’améliorer la qualité des estimations statistiques.

Aucun terme débutant par la lettre J

Aucun terme débutant par la lettre K

Aucun terme débutant par la lettre L

Termes débutant par la lettre M

Microdonnées
Renseignements détaillés recueillis auprès des personnes, des ménages ou des entreprises. Les chercheurs et les gouvernements peuvent mieux comprendre les tendances et prendre des décisions si ces données sont transformées en statistiques sommaires. Pour protéger les renseignements personnels, l’accès aux microdonnées est contrôlé rigoureusement. Chaque enregistrement représente une personne ou une organisation, comme une famille, un foyer, une exploitation agricole ou une entreprise.
Moissonnage du Web
Collecte automatisée de données accessibles au public sur des sites Web à l’aide de scripts ou de robots.

Termes débutant par la lettre N

Normes relatives aux données
Définitions et noms cohérents pour les populations, les concepts, les variables et les classifications. Les normes soutiennent l’échange, l’intégration et l’analyse des données entre les sources.

Aucun terme débutant par la lettre O

Termes débutant par la lettre P

Principes de nécessité et de proportionnalité
Statistique Canada recueille des données uniquement lorsqu’elles sont manifestement nécessaires et servent l’intérêt public. Ces principes signifient que seules les données essentielles sont recueillies, que la sensibilité des données est prise en compte et que les méthodes les moins intrusives sont utilisées.
Protocole de protection des renseignements personnels
Description d’un programme ou d’une activité qui utilise des renseignements personnels à des fins non administratives. Les protocoles de protection des renseignements personnels doivent être élaborés et mis à jour afin de s’assurer que les renseignements personnels sont traités conformément aux principes de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Aucun terme débutant par la lettre Q

Termes débutant par la lettre R

Renseignements anonymisés
Renseignements qui ont été dépersonnalisés à un point tel qu’il n’y a plus de réelle possibilité qu’ils soient personnalisés de nouveau par une personne ou un organe y ayant accès, qu’ils soient utilisés seuls ou en combinaison avec toute autre information qui était disponible à ce moment-là.
Renseignements dépersonnalisés
Renseignements découlant d’un processus de dépersonnalisation. Les renseignements personnels doivent être modifiés afin de supprimer ou de changer les identificateurs de manière à réduire le risque d’identification des personnes et de mettre en place des contrôles raisonnables dans le contexte.

Termes débutant par la lettre S

Sécurité
Mesures servant à empêcher l’accès à des renseignements protégés ou leur divulgation de manière inappropriée en fonction des menaces et des risques évalués. La sécurité des données soutient la protection des renseignements personnels, la confidentialité et l’intégrité.
Statistique
Données numériques ou science du traitement de ces données. La statistique aide à transformer les données en renseignements utiles grâce à une analyse mathématique.
Statistiques officielles
Statistiques produites par des systèmes nationaux de statistique. Ces systèmes peuvent être des organisations et des unités qui recueillent, traitent et communiquent des statistiques officielles au nom du gouvernement fédéral. Ils exercent leurs activités conformément à des cadres juridiques et en respectant des normes professionnelles, notamment en matière d’indépendance et d’objectivité.

Aucun terme débutant par la lettre T

Aucun terme débutant par la lettre U

Aucun terme débutant par la lettre V

Aucun terme débutant par la lettre W

Aucun terme débutant par la lettre X

Aucun terme débutant par la lettre Y

Aucun terme débutant par la lettre Z

La science qui sous-tend nos enquêtes

La science qui sous-tend nos enquêtes : ce que nous faisons pour assurer la qualité et réduire le fardeau

Chaque enquête est importante, et chaque réponse contribue à brosser un tableau plus complet du Canada.

Si vous ou votre entreprise êtes sélectionnés pour participer à une enquête de Statistique Canada, c’est parce que vous représentez d’autres personnes ayant une expérience similaire. Votre participation permet de garantir que la voix de tout le monde est entendue, et pas seulement celle des personnes qui parlent le plus fort ou qui sont les plus visibles.

Statistique Canada utilise des méthodes scientifiques pour sélectionner les participantes et participants de façon équitable et impartiale. Chaque personne ou entreprise sélectionnée joue un rôle important pour garantir que les résultats représentent fidèlement l’ensemble de la population. Une fois l’échantillon sélectionné, nous n’ajoutons, n’échangeons ou ne supprimons aucune personne ou entreprise, ce qui assure l’impartialité et la représentativité des résultats.

Votre temps a de l’importance

Nous savons que votre temps est précieux. C’est pourquoi nous utilisons l’échantillonnage, une méthode scientifique qui permet d’obtenir des renseignements sur l’ensemble d’une population en sondant un groupe plus restreint et représentatif. Nous utilisons également, dans la mesure du possible, les renseignements existants provenant de programmes gouvernementaux ou d’autres sources publiques fiables, afin de réduire le nombre de personnes à sonder. Cette approche permet de :

  • réduire la longueur et la fréquence des enquêtes;
  • réduire le temps et les efforts requis pour les participantes et participants;
  • produire des résultats exacts et équilibrés, représentatifs de l’ensemble du Canada.

Dans de rares cas, comme celui du Recensement de la population, nous devons joindre tout le monde. Mais pour la plupart des enquêtes, nous ne sollicitons que le nombre de personnes ou d’entreprises nécessaire pour assurer la qualité des résultats.

La science qui sous-tend les chiffres

Derrière chaque enquête se cache une équipe de spécialistes qui utilisent des méthodes fondées sur des décennies de théorie et de recherche statistiques. Ces méthodes garantissent que :

  • les données sont recueillies de manière efficace et équitable;
  • les résultats sont exacts et impartiaux;
  • chaque personne au Canada a une chance équitable d’être représentée.

À mesure que les technologies et nouveaux outils d’analyse évoluent, nous perfectionnons nos processus afin de réduire le fardeau des participantes et des participants, tout en maintenant les normes de qualité les plus élevées. Tous nos travaux sont guidés par un cadre de qualité axé sur la pertinence, l’exactitude, l’actualité, la cohérence, l’accessibilité et l’intelligibilité.

Vos renseignements personnels sont toujours protégés

Chaque enquête est assujettie à des règles strictes visant à protéger vos renseignements personnels. Vos réponses sont confidentielles et utilisées uniquement à des fins statistiques. Avant de lancer une enquête, nous prenons soin de déterminer les données qui sont absolument nécessaires, afin de nous assurer que les avantages pour la population canadienne justifient le temps à investir et les considérations liées à la vie privée.

Nous utilisons des mesures de protection des renseignements personnels et des contrôles de divulgation rigoureux, ainsi que des systèmes sécurisés et des méthodes éprouvées, afin qu’aucune personne ou entreprise ne puisse être identifiée dans les statistiques que nous publions.

L’importance de votre participation

Les renseignements que vous fournissez servent à produire les statistiques qui appuient les programmes, les politiques et les services partout au Canada, qu’il s’agisse des écoles, des hôpitaux, de l’emploi ou du logement. Bien que cela ne soit pas toujours évident, un grand nombre de décisions importantes qui ont une incidence sur la vie quotidienne et le bien-être à long terme des Canadiennes et des Canadiens sont fondées sur les renseignements produits par Statistique Canada.

Grâce à votre participation, les décisions prises par les gouvernements, les entreprises et les collectivités sont fondées sur des renseignements exacts, complets et représentatifs. Nous recueillons des données pour nous aider à mieux comprendre notre pays, y compris sa population, ses ressources, son économie, son environnement, sa société et sa culture.

Si vous ou votre entreprise êtes sélectionnés pour participer à une enquête de Statistique Canada, merci d’y prendre part. Votre contribution aide à produire des données fiables qui reflètent l’expérience de toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.

Rapport sur les réalisations liées au Plan d'action sur les données désagrégées de 2024-2025 : De l'engagement à la continuité

Depuis son lancement en 2021, le Plan d'action sur les données désagrégées (PADD) a pour objectif de fournir les bonnes données, au bon moment et aux bonnes personnes afin que les politiques, les programmes et les services rendent compte des réalités vécues par tous les Canadiens et toutes les Canadiennes. En améliorant la façon dont les données sont recueillies, analysées et partagées, le PADD permet aux administrations publiques, aux entreprises et aux collectivités de bâtir une société plus inclusive et plus équitable.

À la base, le PADD a été conçu pour améliorer la qualité et la disponibilité des statistiques pour quatre groupes de population visés par l'équité en matière d'emploi, à savoir les femmes, les Autochtones (Premières Nations, Métis et Inuit), les populations racisées (divers sous-groupes) et les personnes ayant une incapacité (divers sous-groupes).

Sachant que l'identité comporte de multiples facettes et que le contexte importe beaucoup, dans la mesure du possible, les données sont ventilées par genre, origine ethnoculturelle, âge, orientation sexuelle et région géographique. Statistique Canada s'efforce également de désagréger les données au-delà des indicateurs d'identité, selon le taux d'activité ou la taille de l'entreprise, par exemple.

Le Rapport sur les réalisations liées aux données désagrégées de 2024-2025 met en lumière des renseignements clés tirés des analyses de données désagrégées et la façon dont ces renseignements orientent les décisions en matière de politiques et de programmes. Bien que le présent rapport porte sur l'exercice 2024-2025, les progrès qu'il souligne s'appuient sur les efforts fondamentaux amorcés en 2021.

Le rapport est organisé en sections thématiques : L'inclusion économique grâce aux données, Les conditions sociales, Pleins feux sur l'équité en santé et Renforcement de la capacité pour l'équité. Une autre section, Répercussions sur l'ensemble du gouvernement, décrit la façon dont d'autres ministères et organismes gouvernementaux tirent parti des données désagrégées pour orienter l'élaboration des politiques et des programmes et éclairer la prise de décisions.

L'inclusion économique grâce aux données

Les renseignements tirés de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE) et de l'Enquête sur la population active (EPA) ont le potentiel d'éclairer la prise de décisions, notamment dans les secteurs du travail, de l'emploi et des entreprises. En voici quelques faits saillants.

Selon les données du supplément de l'EPA, en août 2023, les travailleurs philippins et noirs étaient plus susceptibles d'occuper plusieurs emplois.

Plus précisément, 8,4 % des travailleurs philippins occupaient plusieurs emplois, comparativement à 5,3 % des travailleurs non racisés et non autochtones. De même, un pourcentage plus élevé de travailleurs noirs (7,4 %) que de travailleurs non racisés et non autochtones occupaient plusieurs emplois en 2023. Les travailleurs noirs étaient surreprésentés dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale (20,7 %), et les employés noirs (33,0 %) étaient plus susceptibles de figurer dans le quartile le plus bas de l'échelle de rémunération hebdomadaire que leurs homologues non racisés (23,3 %).

Depuis 2022, les données du programme de suppléments de l'EPA ont permis à Statistique Canada de publier annuellement des indicateurs du marché du travail pour les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité. Ces données viennent compléter le portrait détaillé fourni par l'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI), une enquête menée tous les cinq ans et qui constitue la source officielle de données sur le taux d'incapacité au sein de la population canadienne.

Selon ces enquêtes, en 2024, la moitié (50,4 %) des personnes ayant une incapacité faisaient partie de la population active, comparativement à 7 personnes sans incapacité sur 10 (70,2 %). Bien que les hommes aient tendance à avoir un taux d'activité plus élevé que l'ensemble des femmes, l'écart entre le taux d'activité des hommes et celui des femmes est plus faible ou inexistant chez les personnes ayant une incapacité, notamment parce que le fait d'avoir une incapacité a une incidence plus importante sur le taux d'activité des hommes.

En juin 2024, les petites entreprises au Canada ont joué un rôle important dans l'emploi des Canadiens. Cependant, selon les données recueillies dans le cadre de l'ECSE entre avril et mai 2024, les petites entreprises étaient moins susceptibles d'embaucher à court terme. En fait, 5,0 % des entreprises comptant de 1 à 19 employés s'attendaient à ce que le nombre de postes vacants augmente au cours des trois prochains mois, comparativement à 11,6 % des entreprises de 20 à 99 employés et à 9,8 % des entreprises de 100 employés ou plus.

Selon les données sur la représentation des femmes et des hommes dans divers rôles en milieu de travail, recueillies dans le cadre de l'ECSE entre janvier et mars 2025, les femmes occupaient 36,6 % des postes de cadres supérieurs, tandis que les hommes occupaient 63,4 % de ces postes. Dans tous les autres postes de cadres, les femmes représentaient 46,4 % de la main-d'œuvre, comparativement à 53,6 % chez les hommes. Pour les postes de non-cadres, les femmes représentaient 43,8 % de la main-d'œuvre, tandis que les hommes représentaient 56,2 %. Ces données reflètent la répartition selon le genre entre les différents niveaux d'emploi, soulignant les disparités continues dans les rôles de haute direction.

La plupart des personnes occupées ayant une incapacité se heurtent à des obstacles en milieu de travail.

Selon les données recueillies dans le cadre de la Série d'enquêtes sur l'accessibilité de 2024, qui portait sur les expériences en matière d'accessibilité et d'emploi, 69 % des personnes occupées âgées de 15 à 64 ans et ayant une incapacité ou un problème de santé de longue durée ont été confrontées à des obstacles liés à l'accessibilité en milieu de travail. Le type d'obstacle le plus fréquemment signalé par ces personnes était les difficultés liées à la déclaration de l'incapacité (50 %), suivies de près des obstacles liés à l'environnement physique, 49 % des membres de ce groupe de population ayant déclaré avoir rencontré de tels obstacles en milieu de travail.

Parmi les autres réalisations dans le domaine du travail et de l'emploi, mentionnons l'élaboration de questions sur l'incidence de l'intelligence artificielle (IA) sur l'économie canadienne, qui révèlent la façon dont certains groupes de travailleurs, comme les personnes qui vivent en milieu urbain, les femmes, les personnes à revenu élevé et les personnes très scolarisées, sont plus susceptibles que d'autres groupes d'occuper des emplois qui pourraient être très exposés à la transformation de l'emploi liée à l'IA (consultez l'article intitulé Exposition à l'intelligence artificielle dans les emplois au Canada : estimations expérimentales pour en apprendre davantage).

Les conditions sociales

Statistique Canada recueille des données sur des indicateurs sociaux au moyen d'une multitude d'enquêtes et d'outils. En voici quelques faits saillants.

Selon les données déclarées par la police, le taux de victimes d'homicide est plus élevé chez les Autochtones que chez les non‑Autochtones, et près du tiers des victimes d'homicide sont des personnes racisées.

Malgré la baisse globale du nombre d'homicides, la police a fait état de 225 victimes d'homicide autochtones en 2024, soit 29 de plus qu'en 2023. En 2024, le taux d'homicides chez les Autochtones (10,84 homicides pour 100 000 Autochtones) était environ huit fois plus élevé que celui enregistré au sein de la population non autochtone (1,35 homicide pour 100 000 non-Autochtones).

Depuis 2014, première année pour laquelle des renseignements complets sur l'identité autochtone des victimes d'homicide ont été déclarés, les Autochtones sont surreprésentés parmi les victimes d'homicide. Par exemples, la plus grande part de l'augmentation du nombre de femmes victimes d'homicide s'observe principalement chez les femmes autochtones, et le nombre de femmes autochtones victimes d'homicide s'est accru de 21 en 2024 par rapport à l'année précédente.

Selon les données déclarées par la police, 226 victimes d'homicide étaient des personnes racisées (personnes faisant partie d'une minorité visible définie par la Loi sur l'équité en matière d'emploi) en 2024, ce qui représente 29 % des victimes d'homicide cette année-là. Cette proportion est semblable à celle enregistrée en 2023.

Selon les données recueillies dans le cadre de la Série d'enquêtes sur les gens et leurs communautés, le fait d'avoir des liens sociaux atténue les préjudices associés à la discrimination. En 2023-2024, 45 % de tous les Canadiens racisés ont déclaré avoir été victimes de discrimination au cours des cinq années précédentes. La discrimination est associée à des répercussions négatives sur la santé mentale et physique, à des niveaux inférieurs de satisfaction à l'égard de la vie et à un optimisme moindre quant à l'avenir. Toutefois, ces effets sont moins prononcés lorsque les victimes d'actes discriminatoires ont des réseaux de soutien personnels solides.

Parmi les Canadiens racisés ayant déclaré avoir été victimes de discrimination au cours des cinq années précédentes, le tiers (33 %) ont indiqué avoir un niveau élevé de satisfaction à l'égard de la vie (note de 8 ou plus sur une échelle de 10 points). Cette proportion passait à 47 % chez les victimes ayant des liens solides avec les membres de leur famille et à 49 % chez celles ayant des liens solides avec leurs amis.

Les dons de bienfaisance témoignent de la solidarité citoyenne à l'égard de différentes causes et jouent un rôle essentiel dans le soutien des initiatives sociales menées par les organisations à but non lucratif. Selon l'Enquête sur le don, le bénévolat et la participation de 2023, le taux de bénévolat global et le nombre d'heures consacrées au bénévolat ont diminué de 2018 à 2023. Le taux de bénévolat global, qui comprend le bénévolat encadré et le bénévolat informel, a diminué de 8 % durant cette période. Près de 3 personnes sur 4 (73 %) avaient fait du bénévolat en 2023, comparativement à un peu moins de 4 personnes sur 5 (79 %) en 2018.

Parallèlement, le nombre total d'heures de bénévolat encadré et informel effectuées par la population canadienne est passé de 5,0 milliards d'heures en 2018 à 4,1 milliards d'heures en 2023, ce qui représente un recul de 18 %. En moyenne, les personnes ayant fait du bénévolat y ont consacré 173 heures en 2023, une baisse de 33 heures par rapport à 2018. Les femmes, les jeunes adultes âgés de 25 à 34 ans et les personnes ayant un niveau de scolarité inférieur au diplôme d'études secondaires ont affiché les reculs les plus prononcés du taux de bénévolat encadré.

Selon les données de l'Enquête sur l'emploi du temps de 2022, les parents qui faisaient du télétravail passaient plus de temps par jour à s'occuper de leurs enfants, à les superviser ou à être avec eux. Plus précisément, ces données indiquent qu'en 2022, les parents qui télétravaillaient ont consacré en moyenne 71 minutes de plus par jour à ces activités que les parents qui ne télétravaillaient pas. L'écart entre les personnes qui faisaient du télétravail et celles qui n'en faisaient pas était plus marqué chez les pères, qui passaient respectivement 272 minutes et 201 minutes avec leurs enfants par jour. Toutefois, dans l'ensemble, les mères consacraient toujours en moyenne 52 minutes de plus par jour aux soins des enfants que les pères, peu importe la situation de télétravail.

Ces résultats indiquent que le télétravail est associé à une participation plus élevée des parents aux soins des enfants et au temps passé avec leurs enfants, en particulier chez les pères. Les mères ont continué de consacrer plus de temps aux soins des enfants, ce qui démontre que les écarts entre les genres qui avaient été relevés précédemment persistent.

Au Canada, plus de 70 langues autochtones distinctes sont parlées par les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuit.

Les peuples autochtones ont toujours insisté sur l'importance de la langue comme principal outil pour partager leur culture, leur vision du monde et leurs valeurs, ainsi que pour les transmettre aux générations futures. En 2021, environ 1 Autochtone sur 8 (237 420 personnes) a déclaré que l'acquisition d'une langue autochtone jouait un rôle clé dans la continuité culturelle. En 2022, les deux tiers (67 %) des parents d'enfants autochtones âgés de 1 à 5 ans ont déclaré qu'il était très important ou plutôt important que leurs jeunes enfants connaissent une langue autochtone.

Selon les données recueillies dans le cadre de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes entre 2019 et 2021, environ 800 000 personnes au Canada âgées de 25 à 64 ans ont déclaré être 2ELGBTQ+. Au sein de cette population, un peu plus de 1 parent sur 10 vivait avec au moins un enfant âgé de moins de 12 ans, et les femmes étaient plus nombreuses que les hommes à être parents.

L'accès à ces renseignements, qui peuvent servir à orienter les services de garde d'enfants et les programmes connexes, est rendue possible grâce aux efforts continus de Statistique Canada visant à améliorer les données sur les populations 2ELGBTQ+. Le Canada a été un chef de file mondial dans ce domaine, devenant le premier pays, en 2021, à recueillir des données du recensement sur les personnes transgenres et non binaires. En 2026, les données sur l'orientation sexuelle seront également recueillies dans le cadre du recensement, en vue de fournir de plus amples renseignements pour appuyer la prise de décisions fondée sur des données probantes.

En 2022, 30 % des femmes âgées de 15 ans et plus avaient une incapacité, comparativement à 24 % des hommes.

Les données de l'Enquête canadienne sur l'incapacité indiquent qu'en 2022, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d'avoir une incapacité liée à la douleur ou à la santé mentale, les jeunes femmes (15 à 24 ans) étant deux fois plus susceptibles que les jeunes hommes d'avoir une incapacité liée à la santé mentale. Le revenu médian des femmes ayant une incapacité était inférieur de 11 % à celui des hommes ayant une incapacité (37 010 $ et 41 580 $, respectivement). Ces renseignements peuvent être utiles pour orienter l'élaboration de programmes d'emploi et faire progresser les stratégies d'inclusion en milieu de travail.

Pleins feux sur l'équité en santé

L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) constitue la principale source de données autodéclarées sur la santé de la population au Canada. Elle sert à recueillir de l'information sur les indicateurs sociaux comme la santé générale et la santé mentale autoévaluées, le niveau de stress quotidien et la satisfaction à l'égard de la vie. Ces indicateurs aident à évaluer la santé et le bien-être de la population, en plus de fournir un aperçu de la façon dont les perceptions des gens à l'égard de leur santé peuvent refléter leurs conditions socioéconomiques, leur qualité de vie et leur niveau d'inclusion sociale.

Les indicateurs sont examinés sous l'angle de la santé parce que les déterminants sociaux de la santé, dont le revenu, le niveau de scolarité et les expériences de discrimination, peuvent révéler des renseignements précieux sur les populations qui sont plus susceptibles de faire l'objet de racisme ou d'exclusion sociale, ou d'avoir des difficultés financières. L'ESCC est particulièrement utile pour comprendre les expériences de groupes de population particuliers, y compris les communautés racisées. Les données recueillies au moyen de l'ESCC peuvent fournir des renseignements supplémentaires sur la santé de la population diversifiée du Canada. En voici quelques faits saillants.

En 2023, un peu plus de la moitié de la population adulte ayant déclaré appartenir à une communauté racisée a évalué sa santé comme étant généralement très bonne ou excellente (55,2 %). Cette année-là, les Latino-Américains (61,2 %) et les Philippins (58,7 %) affichaient les proportions les plus élevées de personnes ayant déclaré que leur santé était généralement très bonne ou excellente. Les données de l'ESCC ont également révélé des différences plus marquées dans la perception de la santé selon l'âge parmi les groupes racisés qu'au sein de la population canadienne non autochtone et non racisée en 2023.

Par exemple, 67,3 % des Sud-Asiatiques âgés de 18 à 34 ans ont indiqué que leur santé était généralement très bonne ou excellente. Cette proportion passait à 49,8 % chez les personnes de 50 à 64 ans et à 21,2 % chez celles de 65 ans et plus. À titre de comparaison, la proportion de l'ensemble de la population adulte au Canada ayant déclaré une très bonne ou une excellente santé était de 62,1 % chez les personnes de 18 à 34 ans, de 49,3 % chez celles de 50 à 64 ans et de 40,5 % chez celles âgées de 65 ans et plus.

Les données recueillies par Statistique Canada démontrent une incidence élevée de la COVID-19 chez les Autochtones. Plus précisément, le taux de mortalité attribuable à la COVID-19 normalisé selon l'âge était plus de cinq fois plus élevé chez les femmes des Premières Nations (74,3 décès pour 100 000 habitants) que chez les femmes non autochtones (14,0 décès pour 100 000 habitants), et plus de deux fois plus élevé chez les femmes métisses (29,4 décès pour 100 000 habitants) que chez les femmes non autochtones.

Afin d'aider à combler les lacunes en matière de données pour l'examen et à mettre à jour les lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein, Statistique Canada a fourni aux experts de la santé des données clés sur l'incidence du cancer du sein, le stade, le sous-type et le taux de mortalité selon la race et l'ethnicité.

Selon les résultats, l'incidence selon l'âge était plus élevé chez les femmes philippines et les femmes d'ethnicités multiples âgées de 40 à 49 ans, ainsi que chez les femmes arabes âgées de 50 à 59 ans, que chez les femmes blanches. Par ailleurs, les taux de mortalité selon l'âge étaient également plus élevés chez les femmes noires âgées de 40 à 49 ans et chez les femmes des Premières Nations et les femmes métisses âgées de 60 à 69 ans que chez les femmes blanches. Le cancer du sein a été diagnostiqué moins souvent au stade I chez les femmes philippines, les femmes noires, les femmes sud-asiatiques et les femmes des Premières Nations que chez les femmes blanches et les femmes chinoises.

Les données de la Série d'enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit, publiées en novembre 2024, mettent en lumière l'accès aux soins de santé et les expériences des Autochtones âgés de 15 ans et plus. Plus précisément, ces données indiquent que, parmi les membres des Premières Nations vivant hors réserve et les Inuit ayant subi un traitement injuste, du racisme ou de la discrimination de la part d'un professionnel de la santé, la salle d'urgence d'un hôpital (50 % chez les membres des Premières Nations vivant hors réserve et 34 % chez les Inuit) était le lieu le plus souvent mentionné comme endroit où ils avaient subi ce traitement. De plus, 36 % des Métis ont déclaré avoir vécu des expériences semblables dans ce contexte. Chez les Métis, l'endroit le plus fréquemment mentionné était le cabinet du médecin (46 %).

Statistique Canada a collaboré avec le Conseil national autochtone de la sécurité-incendie (CNASI) à la préparation d'un rapport sur les risques d'incendie chez les populations autochtones à l'aide de la Base canadienne de données des coroners et des médecins légistes couplée aux recensements de la population de 2006 et de 2016 et à l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011. Ce travail a été effectué afin de mieux comprendre les facteurs qui contribuent à des taux de mortalité plus élevés liés aux incendies chez les populations autochtones.

Ce rapport a mis en évidence les facteurs de risque qui exposent les populations autochtones à un risque plus élevé de décès liés à un incendie, dans le but de prévenir ces types de décès dans l'avenir. En reconnaissance de ce travail de collaboration, le CNASI a remis le Prix national du leadership autochtone en prévention des incendies a été présenté à Statistique Canada, avec une plume d'aigle. La plume d'aigle, un symbole utilisé pour souligner le parcours ou les réalisations du récipiendaire, a une signification profonde dans la culture autochtone.

Renforcement de la capacité pour l'équité

Statistique Canada a joué un rôle de chef de file dans l'élaboration des normes relatives au genre de la personne et au sexe à la naissance de la personne, normes qui ont été approuvées par le gouvernement du Canada en 2023-2024. L'organisme a également élaboré des produits d'accompagnement, dont des guides de référence, afin de veiller à l'adoption de ces normes par tous les ministères fédéraux.

Statistique Canada a élaboré trois cours sur l'analyse des données désagrégées qui seront hébergés sur la plateforme de l'École de la fonction publique du Canada (EFPC). Ces cours aideront les décideurs à élaborer des politiques publiques plus ciblées et efficaces en cernant les besoins particuliers des différents groupes démographiques et les défis auxquels ces groupes sont confrontés. Le premier cours, intitulé « Élaborer des politiques efficaces grâce aux données désagrégées », a été lancé en novembre 2024. Le deuxième cours, intitulé « Élaborer des politiques efficaces grâce aux données désagrégées : Étude de cas sur l'entrepreneuriat des communautés noires », a été lancé à l'automne 2025, tandis que le troisième, intitulé « Étude de cas sur les inégalités en santé », sera lancé à l'hiver 2026.

Statistique Canada a continué de présenter son atelier interne sur l'analyse des données désagrégées et a élaboré un nouveau cours, intitulé « Sprint analytique », pour former les analystes à la rédaction de contenu évocateur fondé sur des données désagrégées. L'organisme a également continué d'intégrer une perspective de données désagrégées à tous ses cours analytiques dans le but de renforcer la désagrégation responsable des données en tant que principe clé pour générer des renseignements utiles. L'organisme a d'ailleurs offert des cours supplémentaires à l'intention de fonctionnaires externes, y compris une formation intensive pour les cadres responsables des politiques offerte aux cadres fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux, qui met l'accent sur le renforcement de la capacité en matière d'analyse responsable des données désagrégées.

Répercussions sur l'ensemble du gouvernement

Au cours des dernières années, Statistique Canada a considérablement amélioré l'environnement des données en augmentant la disponibilité des données désagrégées. Ces progrès, stimulés par des initiatives comme le Plan d'action sur les données désagrégées (PADD) et un changement de culture plus vaste au sein de l'organisme, ont entraîné des répercussions considérables à l'échelle du gouvernement du Canada.

L'un des principaux exemples de la façon dont les données désagrégées sont mises à profit dans l'ensemble des politiques et programmes du gouvernement fédéral réside dans l'application de l'Analyse comparative entre les sexes Plus (ACS Plus), y compris les données du Carrefour de statistiques sur le genre, la diversité et l'inclusion de Statistique Canada, afin de mieux comprendre la manière dont les facteurs identitaires, sociaux et structurels qui se recoupent façonnent les résultats en matière de santé. Cette approche appuie la prise de décisions fondée sur des données probantes et contribue à faire progresser l'équité, en veillant à ce que les politiques et les programmes publics tiennent compte de diverses expériences vécues. L'application du Cadre des résultats relatifs aux genres (CRRG) démontre l'engagement du gouvernement fédéral à promouvoir l'égalité des genres grâce à des investissements importants dans des programmes, des politiques et des initiatives clés.

Alors que l'ensemble des ministères et organismes fédéraux mettent en œuvre certaines des initiatives, comme celle du CRRG, un grand nombre d'entre eux tirent également parti des données désagrégées et des renseignements qui peuvent être tirés d'analyses de données désagrégées pour orienter leur propre prestation de programmes et l'élaboration de politiques.

Emploi et Développement social Canada

Emploi et Développement social Canada (EDSC) intègre l'ACS Plus et l'analyse détaillée dans son continuum de politiques et de services. Dans le cadre de cette approche, EDSC utilise régulièrement des données désagrégées pour orienter l'élaboration de politiques et de programmes et approfondir la compréhension des besoins et des expériences des clients, ainsi que des répercussions des programmes et des services.

EDSC utilise des données désagrégées pour éclairer le Plan d'action pour l'inclusion des personnes en situation de handicap et la mise en œuvre continue de la Loi canadienne sur l'accessibilité (LCA). En plus de collaborer avec Statistique Canada à la collecte de données désagrégées sur l'accessibilité afin d'aider à cerner et à éliminer les obstacles, EDSC tire parti des principales données désagrégées de l'Enquête canadienne sur l'incapacité pour générer des renseignements de base sur les obstacles à l'accessibilité liés aux sept domaines prioritaires de la LCA, y compris des connaissances sur les obstacles en lien avec le type et la sévérité de l'incapacité. L'inclusion du module sur les obstacles, qui explore les expériences liées à des types précis d'obstacles à l'accessibilité, dans l'ECI 2022 et dans les cycles suivants de l'enquête aidera EDSC à mesurer les progrès réalisés pour éliminer les obstacles à l'accessibilité au fil du temps.

EDSC a aussi tiré parti des données administratives désagrégées sur la Prestation canadienne d'urgence (PCU) et des données provenant d'enquêtes nationales clés, comme les recensements de 2016 et de 2021, l'Enquête sur la population active, l'Enquête canadienne sur le revenu et la Base de données longitudinales sur l'immigration pour évaluer l'incidence de la PCU. Ces données ont permis de réaliser des analyses nuancées sur l'utilisation des prestations et la dynamique du marché du travail dans divers groupes de population (comme la durée de la PCU selon la profession et l'industrie, les tendances de l'offre de main-d'œuvre, la possibilité de travailler à distance), et sur les expériences des groupes vulnérables. En outre, ces données ont été utilisées pour cerner les lacunes en matière de services parmi les populations sous-représentées et pour apporter des changements ciblés aux politiques afin d'améliorer l'accessibilité et l'équité pour ce qui est des programmes.

Les données désagrégées du Recensement de la population de 2021 ont également joué un rôle clé dans le soutien au Groupe de travail sur l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi d'EDSC. En effet, EDSC s'est appuyé sur la diffusion de Statistique Canada portant sur la langue de travail pour intégrer des indicateurs liés à l'équité dans son rapport final. Ces indicateurs comprenaient des ventilations détaillées du niveau de scolarité, du revenu, du statut d'immigrant, de l'identité autochtone, du genre et de l'appartenance à une minorité visible.

De plus, des données désagrégées ont permis à EDSC d'examiner les répercussions de la COVID-19 et de l'inflation sur l'abordabilité du logement au Canada. L'utilisation de sources de données, y compris l'Enquête sur la population active (2019 à 2023), le Recensement de 2021 et l'Enquête canadienne sur le logement (2018, 2021 et 2022), entre autres, a permis de démontrer que la population canadienne à faible revenu était la plus touchée, et qu'elle était confrontée à des pertes de revenus plus importants, à des niveaux d'endettement plus élevés et à des coûts de logement plus élevés. Ces constatations ont permis de cerner les principales répercussions sur le plan des politiques, y compris la nécessité d'augmenter les salaires grâce au développement du capital humain et d'accroître la main-d'œuvre dans les métiers spécialisés pour répondre aux besoins en matière de construction de logements.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) utilise régulièrement des données désagrégées pour orienter l'élaboration de ses politiques et de ses programmes, ainsi que pour mieux comprendre les enjeux liés à ses programmes. Par exemple, en 2025, IRCC a entrepris un projet de recherche pour examiner les résultats économiques des réfugiés qui sont arrivés au Canada entre 2011 et 2021. IRCC a utilisé diverses sources pour ce produit, y compris des tableaux de données du Recensement de 2021 qui ont été ventilés spécifiquement au niveau des divers sous-volets du Programme de réinstallation (réfugiés parrainés par le gouvernement et réfugiés parrainés par le secteur privé) ainsi que selon la période d'immigration. Les variables examinées comprenaient, entre autres, le plus haut niveau de scolarité atteint, le mode d'occupation du logement (propriétaire ou non), l'obtention de la citoyenneté.

Les données désagrégées ont été utilisées pour évaluer l'ajout ou le retrait de professions prioritaires pour la sélection des immigrants. Des renseignements ont ainsi été fournis au sujet des répercussions sur les régions, les salaires, l'emploi et le genre aux fins d'une ACS Plus complète pour la sélection par catégorie. IRCC juxtapose également les données de Statistique Canada avec ses propres données sur les visiteurs internationaux pour adapter les décisions stratégiques en matière de visas qui maximisent les avantages économiques, notamment en attirant les meilleurs talents, tout en réduisant les risques de migration irrégulière, les menaces à la sécurité et les pressions exercées sur les programmes publics.

Patrimoine canadien

Patrimoine canadien (PCH) a également tiré parti des données du PADD pour appuyer des initiatives clés, y compris la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme et le Plan d'action canadien de lutte contre la haine. La collaboration entre Statistique Canada et PCH a d'ailleurs permis d'appuyer le Bureau de la représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l'islamophobie, ce qui a mené à la publication d'une infographie sur la population musulmane au Canada en décembre 2024 et continue d'éclairer les rapports du Canada aux Nations Unies sur les instruments internationaux relatifs aux droits de la personne.

PCH s'appuie particulièrement sur les données désagrégées du recensement, de l'Enquête sociale générale et de la Série d'enquêtes sur les gens et leurs communautés pour mesurer les répercussions de ses programmes et politiques. À cet égard, des thèmes comme le sentiment d'appartenance, les valeurs communes, la fierté relativement à la culture et aux arts canadiens, la satisfaction à l'égard de la vie ainsi que les expériences de racisme et de discrimination sont essentiels.

PCH utilise aussi des données désagrégées pour appuyer les demandes budgétaires, la planification, la gouvernance de haut niveau et une multitude de décisions en matière de politiques et de programmes. Les variables d'identité rendues disponibles par Statistique Canada, y compris le genre, l'ethnicité et l'âge, fournissent à PCH les données essentielles dont le ministère a besoin pour examiner l'inclusion, la diversité, l'équité et l'accessibilité.

Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada

Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) utilise des données désagrégées pour mieux comprendre les enjeux qui touchent les peuples autochtones selon la distinction et la région. Par exemple, RCAANC se sert des valeurs de l'Indice de bien-être des communautés, qui sont établies à partir des données désagrégées du recensement, pour produire des rapports sur les conditions socioéconomiques et le bien-être des communautés autochtones à l'étendue du Canada.

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de données, RCAANC prend des mesures pour intégrer les données désagrégées à ses processus courants d'élaboration de politiques et de programmes, au-delà de la présentation des résultats. Ces efforts sont largement appuyés par la disponibilité accrue des données désagrégées de Statistique Canada depuis 2021. En effet, des données de plus en plus détaillées ont permis à RCAANC de mieux comprendre les disparités socioéconomiques et en matière de santé auxquelles sont confrontées les communautés des Premières Nations, métisses et inuites par rapport aux autres Canadiens et Canadiennes.

Les efforts déployés à ce jour ont permis d'appuyer des approches plus ciblées dans des domaines comme le logement, le développement économique autochtone et les programmes sociaux dans les collectivités nordiques et éloignées. Ces renseignements peuvent aider à éclairer la prise de décisions, à favoriser des résultats plus équitables et à cerner les lacunes en matière de données qui doivent être comblées au moyen de partenariats plus solides et d'une gouvernance des données avec les peuples autochtones.

Agence de la santé publique du Canada

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) tire parti des données désagrégées pour cibler ses efforts en matière de promotion, de programmes et de politiques, comme le Plan d'action national pour la prévention du suicide et le Fonds pour la santé des Canadiens et des communautés.

Les données servent également à éclairer les articles de recherche examinés par des pairs pour la production de rapports sur des sujets comme la mortalité liée à l'hépatite B et C, la mortalité liée au VIH, les estimations démographiques des utilisateurs de drogues par injection au Canada et les estimations démographiques des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. En outre, les données servent à mener ou à compléter des activités de surveillance de la santé publique portant notamment sur les commotions cérébrales, les chutes et d'autres blessures, la santé mentale, l'activité physique, le comportement sédentaire, le sommeil et l'obésité.

De plus, l'ASPC utilise des données désagrégées pour appuyer la mobilisation intersectorielle. Les études de la Chambre des communes sur la santé des communautés LGBTQIA2Note de bas de page 1, les mémoires au Cabinet sur la littératie alimentaire, l'Initiative sur la santé mentale des communautés noires, ainsi que la mobilisation de l'ASPC à l'égard de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2.0 et du Plan d'action fédéral 2ELGBTQI+ témoignent de ces efforts.

L'ASPC utilise également des données désagrégées pour enrichir et mettre à jour des outils comme le tableau de bord État de santé des personnes au Canada et l'outil Données des inégalités en santé. Le tableau de bord donne un aperçu de la santé de nos populations, tout en illustrant le large éventail de facteurs sanitaires, socioéconomiques et environnementaux qui interagissent pour assurer la bonne santé et le bien-être des Canadiens et Canadiennes. L'outil Données des inégalités en santé tire parti de multiples ensembles de données et variables aux fins d'analyses, ce qui permet à l'ASPC de fournir aux principaux intervenants des données détaillées propres à la population qui quantifient l'ampleur des inégalités en santé au Canada, y compris des ventilations à l'échelle des provinces et des territoires. Cela appuie la prise de décisions et la planification stratégique au sein de l'ASPC et par ses partenaires externes en fournissant des renseignements accessibles au public et téléchargeables.

Ensemble, ces initiatives soulignent un changement transformateur dans la façon dont les données sont utilisées dans l'ensemble du gouvernement fédéral. L'importance croissante accordée aux données désagrégées renforce non seulement le caractère inclusif des politiques et des programmes, mais aussi un engagement à prendre des décisions fondées sur des données probantes qui répondent mieux aux divers besoins de la population canadienne.

À mesure que le Canada continue d'évoluer, les données qui éclairent les décisions qui le concernent doivent elles aussi évoluer. Au cours des dernières années, le PADD a jeté des bases solides pour l'élaboration de politiques inclusives, adaptées et équitables. Une collaboration et une innovation soutenues seront essentielles dans l'avenir pour approfondir notre compréhension des diverses expériences vécues et faire en sorte que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes soient pris en compte, entendus et servis.

Série de webinaires sur les données de santé

Découvrez le potentiel des données sur la santé de Statistique Canada

Le Programme de la statistique sur la santé de Statistique Canada est heureux de lancer une nouvelle série de webinaires conçue pour les utilisateurs de données sur la santé. Ces séances d’une heure, offertes tous les deux ou trois mois, seront adaptées à vos besoins et à vos intérêts selon vos commentaires.

Prochaine séance

Date : 21 novembre 2025
Séance en français : 11 h (HNE)
Séance en anglais : 13 h (HNE)
Inscrivez-vous dès maintenant : Remplissez le formulaire d’inscription pour réserver votre place.

Cette première séance de la série est conçue pour vous aider à tirer pleinement parti des vastes et variées données sur la santé de Statistique Canada.

Ce que vous apprendrez

  • Découvrez la grande variété de sources de données, notamment :
    • les données d’enquêtes
    • les données administratives
    • les échantillons biologiques
    • les données couplées
  • Comprenez les différentes façons d’accéder aux données :
    • portails de données ouvertes
    • environnements sécurisés
    • services de données personnalisés
  • Apprenez-en davantage sur les outils et améliorations permettant d’affiner les données selon vos besoins de recherche.

Présentateurs

  • Sylvain Tremblay, directeur, Centre d’intégration des données de santé et de mesures directes (séance en français)
  • Steve Trites, directeur, Centre des données sur la santé des populations (séance en anglais)

À qui s’adresse ce webinaire?

Chercheurs, analystes, décideurs politiques et professionnels de la santé qui souhaitent tirer parti des données de santé de Statistique Canada pour mener des recherches et prendre des décisions éclairées.

Pour toute question, communiquez avec : statcan.hspoutreach-sensibilisationpss.statcan@statcan.gc.ca

Programmes de mesures directes de la santé de Statistique Canada – Rapport sommaire de la mobilisation consultative

Objectifs de la mobilisation consultative

À Statistique Canada, le Centre de l’intégration des données sur la santé et des mesures directes (CIDSMD) est responsable de la production de statistiques sur les indicateurs de la santé qui requièrent une mesure directe de la santé physique à l’échelle de la population dans plusieurs domaines, tels que les maladies chroniques, la santé buccodentaire, les maladies infectieuses et les contaminants environnementaux. Alors que le CIDSMD envisage l’avenir de ses programmes, il va par exemple revoir et mettre à jour les plans d’enquête, les infrastructures de collecte, le contenu des enquêtes et les plans analytiques.

Statistique Canada s’est engagé à fournir des données de qualité. Dans le cadre des programmes de mesures directes de la santé, le CIDSMD a lancé une série de séances de consultation auprès des principales parties prenantes, comme les entités gouvernementales du domaine de la santé, les organisations pancanadiennes, les coordonnateurs statistiques provinciaux et territoriaux, les chercheurs universitaires et les organisations non gouvernementales.

Les commentaires recueillis aideront Statistique Canada à prévoir le développement des programmes déjà en place, comme l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, ainsi qu’à concevoir et à mettre en œuvre de nouveaux programmes afin de répondre aux besoins des parties prenantes. L’objectif de ces consultations était de déterminer les besoins et les lacunes en matière de données, de faire connaître les fonds de données de Statistique Canada, de mettre à profit l’expertise spécialisée des différentes parties et d’explorer les possibilités de collaboration.

Méthodes de mobilisation consultative

Les consultations sur les programmes de mesures directes de la santé ont été menées sous la forme de séances d’information virtuelles, lesquelles comprenaient des discussions de groupe avec un large éventail de parties prenantes dans le domaine des mesures directes de la santé. Ainsi, ce sont 58 organisations différentes qui ont pu formuler leurs commentaires, dont des organisations non gouvernementales, des organisations gouvernementales et des organismes de recherche. Ces séances ont eu lieu en février 2025 et leur tenue a été annoncée sur le site Web de Statistique Canada à la page Consultation des Canadiens. Par ailleurs, les différentes parties ont été personnellement invitées par courriel à participer aux séances et à transmettre l’invitation aux membres de leur réseau. En plus de prendre part aux séances en mode virtuel, les participants ont eu la possibilité de nous communiquer leurs commentaires au moyen d’un formulaire électronique ou par écrit. Dans l’ensemble, Statistique Canada a animé 16 séances de consultation dans les deux langues officielles et a recueilli des commentaires auprès de 98 personnes représentant 58 organisations des secteurs public et privé.

Ce que nous ont dit les parties prenantes

Les consultations ont fait ressortir une volonté des participants de conclure des ententes de collaboration officielles avec Statistique Canada, qui définiraient clairement les rôles, les responsabilités et les attentes de chacun.

Les participants ont souligné l’importance des données de Statistique Canada pour leurs travaux. Ils ont néanmoins indiqué que l’accès aux données et la rapidité de leur diffusion étaient des points pouvant être améliorés. Selon les commentaires recueillis, les sources de données des mesures directes les plus utilisées étaient les mesures d’accéléromètre (données sur l’activité physique), les mesures anthropométriques, les biomarqueurs, les données sur les maladies et l’état de santé, les renseignements sociodémographiques, et les données sur l’intoxication aux drogues et la consommation de substances ainsi que sur l’exposition aux substances chimiques. Les participants ont également indiqué avoir besoin de données supplémentaires en ce qui concerne la santé environnementale, la nutrition, les biomarqueurs, les covariables, des domaines spécialisés de la santé et les mesures physiques. Les consultations ont permis de confirmer que l’utilisation d’enquêtes transversales menées auprès de la population et représentatives à l’échelle nationale suffit pour répondre aux besoins actuels en matière de données. Toutefois, les participants ont également confirmé le besoin d’une désagrégation plus fine des données géographiques et des données des variables. Les lacunes statistiques actuelles concernent entre autres les données relatives aux trois territoires ainsi que les données longitudinales, étant donné qu’il n’existe aucune source de données longitudinales des mesures directes de la santé dans l’entrepôt de données de Statistique Canada.

Statistique Canada tient à remercier toutes les personnes qui ont participé à cette initiative de mobilisation consultative et qui ont fourni des commentaires. Nous continuerons à collaborer avec certaines parties sur des enquêtes et des sujets précis afin de répondre aux commentaires reçus lors des séances de consultation.