L'année 2025 s'est amorcée de manière vigoureuse pour la production d'énergie primaire au Canada, qui a enregistré une augmentation de 7,8 % d'une année à l'autre pour atteindre 2,1 millions de térajoules en janvier, ce qui représente le deuxième niveau en importance depuis le début de la série, en 2020.
La production d'énergie secondaire a affiché une croissance de 3,9 % d'une année à l'autre en janvier 2025, principalement sous l'effet de la hausse enregistrée dans le secteur des produits pétroliers raffinés (+4,6 %).
Graphique 1 : Contribution d'une année à l'autre à la variation dans la production d'énergie primaire
Description - Graphique 1
Tableau de données : Contribution d'une année à l'autre à la variation dans la production d'énergie primaire
Source : Tableau 25-10-0079-01.
L'article sur la revue annuelle sur le pétrole brut de 2024 (Une autre année record pour le pétrole brut canadien : pétrole brut — bilan de l'année 2024) peut désormais être consulté dans StatsCAN Plus.
La production et les exportations de pétrole brut continuent d'augmenter
La production de pétrole brut et de produits équivalents s'est accrue de 9,8 % pour atteindre 26,7 millions de mètres cubes en janvier. Il s'agit d'une 16e augmentation mensuelle consécutive d'une année à l'autre et de la plus forte hausse enregistrée au cours de cette période. En janvier 2025, la production a été en grande partie ininterrompue par rapport au même mois un an plus tôt, lorsqu'une vague de froid a touché l'Ouest canadien et a entraîné des interruptions aux installations de pétrole brut.
La progression globale de la production est principalement attribuable aux sables bitumineux, dont la production s'est accrue de 10,1 % pour s'établir à 17,5 millions de mètres cubes en janvier. La production de pétrole brut bitumineux a augmenté de 8,9 % pour se chiffrer à 10,5 millions de mètres cubes et la production de pétrole brut synthétique a atteint un nouveau sommet (7,0 millions de mètres cubes, en hausse de 12,0 %).
L'extraction de pétrole (pétrole brut léger, moyen et lourd) a également contribué à l'augmentation de la production en janvier, en hausse de 7,3 % pour atteindre 6,3 millions de mètres cubes. Les mois de décembre et de janvier ont ainsi marqué un retour au niveau de production observé avant la pandémie de COVID-19.
Les exportations de pétrole brut et de produits équivalents ont augmenté 2,8 % d'une année à l'autre pour atteindre 20,5 millions de mètres cubes en janvier. La progression s'explique en grande partie par la hausse des exportations vers les pays autres que les États-Unis, qui ont fortement augmenté en janvier (+263,0 % pour se chiffrer à 1,1 million de mètres cubes) par rapport aux faibles niveaux observés en janvier 2024. La majorité de ces exportations ont été acheminées au moyen de l'oléoduc Trans Mountain avant d'être chargées dans des navires en Colombie-Britannique. Les exportations par oléoduc vers les États-Unis ont légèrement augmenté (+0,4 %) pour s'établir à 18,4 millions de mètres cubes en janvier 2025.
Graphique 2 : Production et exportations de pétrole brut et de produits équivalents
Description - Graphique 2
Tableau de données : Production et exportations de pétrole brut et de produits équivalents
Source : Tableau 25-10-0063-01.
L'oléoduc Trans Mountain nouvellement agrandi est entré en service en mai 2024, transportant du pétrole brut et des produits pétroliers raffinés d'Edmonton, en Alberta, au port de Burnaby, en Colombie-Britannique. Cet agrandissement a presque triplé la capacité de l'oléoduc existant, construit en 1953, ce qui permettra d'exporter davantage de pétrole brut canadien sur le marché mondial. Par conséquent, les taux de variation d'une année à l'autre devraient être importants pour certaines séries de données jusqu'en avril 2025.
La consommation intérieure et les exportations de gaz naturel vers les États-Unis atteignent de nouveaux sommets dans la série
La production marchande totale de gaz naturel a augmenté de 6,5 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 715,5 millions de gigajoules en janvier.
La demande canadienne de gaz naturel a progressé de 2,2 % d'une année à l'autre pour atteindre 579,5 millions de gigajoules en janvier. Il s'agit du plus haut niveau de consommation de la série. L'augmentation est principalement attribuable aux livraisons aux secteurs commercial et institutionnel (+8,0 %) et résidentiel (+6,5 %). Les températures froides qui ont touché une grande partie du Canada en janvier par rapport au même mois un an plus tôt ont contribué à la légère hausse de la consommation.
Les exportations de gaz naturel vers les États-Unis ont crû de 4,8 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 365,2 millions de gigajoules en janvier, ce qui représente un autre sommet dans la série. Comme le Canada, une grande partie des États-Unis a connu un mois de janvier plus froid que l'année précédente, ce qui a entraîné une hausse de la demande (lien en anglais seulement).
Graphique 3 : Production canadienne de gaz naturel, consommation intérieure et exportations vers les États-Unis
Description - Graphique 3
Tableau de données : Production canadienne de gaz naturel, consommation intérieure et exportations vers les États-Unis
Source : Tableau 25-10-0055-01.
La production et la consommation d'électricité atteignent de nouveaux sommets
En janvier, la production totale d'électricité au Canada a augmenté de 6,1 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 66,8 millions de mégawattheures (MWh). La production atteint toujours son point le plus élevé en hiver, mais la production enregistrée en janvier 2025 représente le plus haut niveau de production observé depuis le remaniement de la série en 2016. Le Québec, où la production d'hydroélectricité (+12,0 %) s'est redressée après avoir enregistré une diminution tout au long de 2024 en raison des conditions de sécheresse, a contribué le plus à l'augmentation globale observée en janvier 2025.
La production d'électricité provenant de l'énergie éolienne s'est accrue de 29,9 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 5,6 millions de MWh en janvier. Cette augmentation est en grande partie attribuable aux hausses observées en janvier en Alberta (+51,5 %), où de nouvelles capacités ont été introduites au cours des 12 mois précédents.
La consommation d'électricité au Canada a augmenté de 3,8 % d'une année à l'autre pour atteindre 63,6 millions de MWh en janvier; il s'agit du niveau le plus élevé depuis le remaniement de la série. L'augmentation de la consommation est en grande partie attribuable aux températures plus froides par rapport à janvier 2024.
Graphique 4 : Production et consommation d'électricité au Canada
Description - Graphique 4
Tableau de données : Production et consommation d'électricité au Canada
Source : Tableau 25-10-0016-01.
La production et la consommation de produits pétroliers raffinés augmentent en janvier
La production de produits pétroliers raffinés s'est accrue de 6,4 % d'une année à l'autre pour atteindre 10,0 millions de mètres cubes en janvier 2025. Le carburant léger (+8,5 %), l'essence à moteur finie (+7,4 %) et le carburéacteur de type kérosène (+31,7 %) ont tous affiché des hausses. Les fermetures temporaires de raffineries en Alberta et en Colombie-Britannique en janvier 2024, attribuables à une courte vague de froid régionale, conjuguées à des travaux d'entretien, ont vraisemblablement contribué aux fortes augmentations d'une année à l'autre observées en janvier 2025.
La consommation de produits pétroliers raffinés a crû de 3,8 % d'une année à l'autre pour atteindre 8,8 millions de mètres cubes en janvier. Comme pour la production, l'augmentation de la consommation est principalement attribuable au carburant léger (+11,3 %), à l'essence à moteur finie (+2,5 %) ainsi qu'au carburéacteur de type kérosène (+6,6 %).
Graphique 5 : Production et consommation de produits pétroliers raffinés au Canada
Description - Graphique 5
Tableau de données : Production et consommation de produits pétroliers raffinés au Canada
Source : Tableau 25-10-0081-01.
Regard sur le Canada et les États-Unis
Sur une base annuelle, le Canada a produit 23,7 millions de térajoules d'énergie primaire en 2024. Près des deux tiers de cette énergie ont été exportés vers les États-Unis, y compris 100 % des exportations d'électricité et de gaz naturel, ainsi que plus de 95 % des exportations de pétrole brut.
En janvier 2025, les exportations canadiennes totales d'électricité vers les États-Unis se sont chiffrées à 4,8 millions de mégawattheures (MWh), ce qui représente 7,1 % de la production nationale totale d'électricité pour le mois. L'Ontario a été à l'origine de 41,3 % des exportations canadiennes d'électricité vers les États-Unis en janvier. Venaient ensuite le Québec (29,0 %), la Colombie-Britannique (11,7 %) et le Manitoba (6,5 %). Parallèlement, les importations d'électricité en provenance des États-Unis se sont établies à 1,6 million de MWh et la Colombie-Britannique a importé près de la moitié (48,3 %) de la quantité totale.
Pour consulter les plus récentes données et analyses relatives aux secteurs touchés par la relation socioéconomique entre le Canada et les États-Unis, veuillez consulter la page Web Regard sur le Canada et les États-Unis.
Note aux lecteurs
Le Programme de la statistique de l'énergie repose sur les données recueillies auprès de répondants ainsi que sur des données administratives.
Le tableau Statistiques consolidées de l'énergie (25-10-0079-01) présente des données mensuelles sur les sources primaires et secondaires d'énergie, selon le type de combustible, en térajoules (p. ex. le pétrole brut, le gaz naturel, l'électricité, le charbon), ainsi que les caractéristiques de l'offre et de la demande (p. ex. la production, les exportations, les importations) pour le Canada. Pour en savoir plus, veuillez consulter le Guide de l'utilisateur : tableau des statistiques consolidées de l'énergie.
Les données figurant dans le présent communiqué ne sont pas désaisonnalisées.
Le communiqué « Statistiques de l'énergie » s'appuie sur les programmes d'enquête suivants :
- Pétrole brut et gaz naturel (numéro d'enquête 2198; tableaux 25-10-0036-01, 25-10-0055-01 et 25-10-0063-01).
- Transport et entreposage d'énergie (numéro d'enquête 5300; tableaux 25-10-0075-01 et 25-10-0077-01).
- Transport, entreposage et distribution de gaz naturel (numéros d'enquête 2149, 5210 et 5215; tableaux 25-10-0057-01, 25-10-0058-01 et 25-10-0059-01).
- Produits pétroliers raffinés (numéro d'enquête 2150; tableau 25-10-0081-01).
- Enquête mensuelle sur les carburants renouvelables et l'hydrogène (numéro d'enquête 5294; tableau 25-10-0082-01).
- Statistiques de l'énergie électrique (numéro d'enquête 2151; tableaux 25-10-0015-01 et 25-10-0016-01).
- Statistiques du charbon et du coke (numéros d'enquête 2147 et 2003; tableaux 25-10-0045-01 et 25-10-0046-01).
Révisions
Les données sur l'énergie, provenant d'enquêtes et de sources administratives, peuvent faire l'objet de révisions afin de refléter de nouveaux renseignements ou des renseignements mis à jour. Des révisions historiques seront également effectuées périodiquement.
Des données d'Environnement et Changement climatique Canada sont parfois utilisées dans le cadre du Programme de la statistique de l'énergie, soit les degrés-jours de refroidissement (DJR) ou les degrés-jours de chauffage (DJC), comme mesures de la température. Les DJR correspondent au lien entre la température extérieure et la nécessité de refroidir l'intérieur pour maintenir la température ambiante. Le nombre de DJR augmente à mesure que la température extérieure monte. À l'opposé, les DJC rendent compte de la nécessité de chauffer l'intérieur pour maintenir la température ambiante. À mesure que la température extérieure baisse, le nombre de DJC augmente.
Référence
Tableaux de données : Accès aux tableaux les plus récents.
- Note : certains tableaux de données peuvent être mieux visualisés sur un ordinateur de bureau.
Définitions, source de données et méthodes : Consulter les numéros d’enquête connexes.
Communiqué précédent : Statistiques de l'énergie, décembre 2024.
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