L’air que l’on respire est-il pur?

Au Canada, on souligne la Semaine de l’environnement, et surtout la Journée de l’air pur qui en fait toujours partie. Le thème de cette année est la qualité de l’air dans un climat qui change.

Statistique Canada détient quelques chiffres sur la qualité de l’air que nous respirons.

Tout commence par les arbres, qui produisent l’oxygène essentiel à la vie et qui aident à éliminer la pollution. Récemment, nous vous avons révélé que plus du tiers (36 %) de la masse terrestre totale du Canada est boisée.

Étant donné que la majorité de la population canadienne vit dans des régions urbaines, les couverts arborés dans les villes sont cruciaux pour la santé.

En 2010, dans le cadre des efforts déployés pour quantifier les services écosystémiques que procurent les arbres en zone urbaine dans 86 villes canadiennes, on a observé que, en moyenne, chaque mètre carré de couvert arboré permettait d’éliminer 3,72 grammes de polluants atmosphériques.

Ces espaces boisés ont entraîné une légère amélioration de la qualité de l’air. La valeur totale de l’élimination de la pollution pour ces villes s’élevait à 511 $ par hectare de couvert arboré.

Nous savons depuis longtemps que la pollution de l’air nuit à notre santé physique. Nous avons également constaté que les groupes racisés, les immigrants et les personnes vivant dans un ménage à faible revenu sont exposés à des niveaux plus élevés de pollution atmosphérique dans les villes.

Notre santé mentale pourrait également en souffrir de plus en plus.

Selon une étude menée conjointement par Statistique Canada et Santé Canada à l’aide de données tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, il existe un lien entre les degrés variables de détresse psychologique et deux types de polluants atmosphériques.

La combustion de combustibles fossiles émet des polluants atmosphériques et des gaz à effet de serre (GES). Dans les régions densément peuplées du centre du Canada en 2019, les ménages étaient la principale source d’émissions directes de GES, tant en Ontario (32,3 %) qu’au Québec (29,6 %). Parmi les exemples d’émissions directes de GES des ménages figure l’échappement d’automobiles à moteur à essence.

Toutefois, on observe une tendance encourageante, soit l’augmentation du nombre de véhicules plus écologiques sur les routes.

Les véhicules à émission zéro représentaient plus de 5 % des véhicules automobiles neufs immatriculés en 2021. Il s’agit d’une hausse de 3 points de pourcentage par rapport à 2018. En 2021, le nombre d’immatriculations de véhicules hybrides électriques neufs (+91,4 %) et de véhicules à essence neufs (+2,2 %) a augmenté, comparativement à 2018.

En mars 2022, le nombre d’usagers du transport urbain a continué de croître, et 85,8 millions de déplacements ont été effectués sur les réseaux de transport urbain du Canada. Les volumes de passagers ont augmenté pour s’établir à plus de la moitié (52,1 %) du niveau enregistré en mars 2019, avant la pandémie de COVID-19.

En outre, les données relatives à l’industrie canadienne laissent supposer qu’elle contribue elle aussi à l’amélioration de la qualité de l’air.

Les dépenses totales des industries consacrées à la prévention de la pollution atmosphérique (qui regroupent les dépenses en immobilisations et les dépenses d’exploitation) s’élevaient à 721 millions de dollars en 2019.

Un autre point positif est que de nombreux Canadiens œuvrent pour une économie plus verte. En 2020, environ 323 000 emplois, soit 1,8 % de tous les emplois au pays, étaient liés aux activités environnementales et de technologies propres.

Restez à l’affût : le Recensement de l’environnement présentera des données encore plus complètes sur les écosystèmes et les services qu’ils fournissent pour assurer un avenir plus durable dans les mois et les années à venir.

C’est beaucoup d’information d’un coup! Alors, respirons profondément et continuons de faire notre part pour aider à garder l’air pur.