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Chiffres clés sur les décès non intentionnels attribuables à un incendie et moyens de les prévenir

7 octobre 2022, 11 h 02 (HAE)

Le week-end de l’Action de grâces arrive à grands pas, tout comme la Semaine de la prévention des incendies au Canada, qui aura lieu du 9 au 15 octobre et qui célèbre cette année son 100e anniversaire.

Il s’agit donc du moment idéal pour nous rappeler l’importance de la sécurité-incendie! Alors que la température se rafraîchit et que les journées raccourcissent, nous passons plus de temps à l’intérieur et nous sommes plus susceptibles d’utiliser des sources de chaleur pour nous garder au chaud. Cet été, la Base canadienne de données des coroners et des médecins légistes (BCDCML) — élaborée à Statistique Canada en collaboration avec les 13 homologues provinciaux et territoriaux, ainsi qu’avec l’Agence de la santé publique du Canada — a diffusé des résultats sur les décès non intentionnels liés à un incendie en s’appuyant sur des données de 2011 à 2020.

Les données révèlent qu’au cours de cette période de dix ans, environ 220 décès par année ont été attribuables à un incendie et plus de 8 de ces décès sur 10 (81 %) ont été classés comme non intentionnels (accidents). En ce qui concerne le reste des décès, 15 % d’entre eux étaient intentionnels (homicides et suicides) et 4 % étaient de nature indéterminée.

La grande majorité (92 %) des décès non intentionnels liés à un incendie ont été attribuables à des incendies résidentiels.

Une part importante des décès survenus à domicile était associée à la consommation de drogues ou d’alcool. La consommation d’alcool, de cannabis ou de drogues illicites a été signalée dans le tiers des décès non intentionnels attribuables à un incendie résidentiel chez les personnes de 15 ans et plus.

Le fait de fumer représentait également un danger : au moins 1 décès sur 5 a été causé par des cigarettes ou d’autres articles de fumeur.

D’autres incendies résidentiels mortels ont été causés par la cuisson, par un incident électrique ou par des bougies ou d’autres flammes nues.

Fait considérable, les circonstances des décès déclarées par les coroners et les médecins légistes révèlent qu’au moins un facteur de risque modifiable (p. ex. tabagisme, consommation d’alcool ou de drogues, détecteur de fumée non fonctionnel) était présent dans environ la moitié des décès non intentionnels attribuables à un incendie résidentiel.

L’importance du détecteur de fumée et de l’extincteur

L’inhalation de fumée a causé près de 7 décès non intentionnels liés à un incendie résidentiel sur 10 (68 %) de 2011 à 2020, et au moins 1 décès non intentionnel lié à un incendie résidentiel sur 7 (14 %) a eu lieu dans une résidence sans détecteur de fumée fonctionnel. De plus, pour 71 % de ces décès, les renseignements sur les détecteurs de fumée étaient non précisés, inconnus ou non applicables.

Nous le savons : chaque minute et chaque seconde comptent, et les détecteurs de fumée sauvent des vies.

Les conseils de sécurité-incendie de Santé Canada aident entre autres à choisir un détecteur de fumée conforme aux normes canadiennes de sécurité, à le tester tous les mois et à en installer un sur chaque étage de la maison, y compris à l’extérieur des chambres à coucher.

Il est également important de garder à la portée un extincteur certifié et fonctionnel qui pourra servir en cas de petit incendie de cuisson, par exemple.

Autres facteurs de risque : situation de vie, âge et incapacité

Les taux de décès non intentionnels attribuables à un incendie résidentiel chez les Canadiens plus âgés étaient plus élevés que la moyenne (4,3 décès par 100 000 personnes) pour chaque groupe d’âge sélectionné de plus de 44 ans. Le tiers des décès totaux ont été observés chez les adultes de 70 ans et plus.

Une incapacité cognitive ou liée à la mobilité pourrait avoir une incidence sur la capacité d’une personne à réagir à un incendie ou à s’en échapper. Ces types d’incapacités ont été relevés dans au moins 14 % des décès non intentionnels attribuables à un incendie résidentiel et étaient plus courants chez les personnes de 70 ans et plus.

Le fait de vivre seul est également un facteur de risque, surtout à l’automne et à l’hiver, où les risques d’incendie résidentiel augmentent. Pensons à vérifier que les membres de notre famille, nos amis et nos voisins les plus vulnérables sont en sécurité.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le Service de renseignements statistiques au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).