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Portraits des communautés francophones à travers le pays

7 novembre 2022, 14 h 01 (HNE)

Votre municipalité, vos statistiques

Cette série d’articles fait partie d’un effort continu de Statistique Canada de présenter des données aux municipalités grâce à son nouveau Centre de données municipales et locales, en lien avec le partenariat établi avec la Fédération canadienne des municipalités. Consultez le premier article de la série, Statistique Canada et Montréal : au service des citoyens.

Selon les données du Recensement de la population de 2021 récemment publiées, bien que la proportion de personnes bilingues français-anglais au Canada soit demeurée pratiquement inchangée depuis 2016, la proportion de personnes dont la première langue officielle est le français a légèrement diminué.

Toutefois, pour certaines municipalités du pays situées à l’extérieur du Québec, une proportion plus élevée de résidents a continué de déclarer le français comme première langue officielle, ce qui représente une tradition linguistique de longue date.

Examinons six de ces municipalités, réparties dans autant de provinces.

Paquetville (paroisse), Nouveau-Brunswick

Bien que le Nouveau-Brunswick demeure la seule province officiellement bilingue du Canada, le profil linguistique de cette paroisse fait encore figure d’exception : 98 % de ses 2 250 résidents déclarent avoir le français comme première langue officielle.

La population de Paquetville a diminué de 3,4 % depuis 2016. Plus de 3 résidents sur 5 (63,6 %) sont âgés de 15 à 64 ans, l’âge moyen étant de 50,2 ans.

Une partie de la population acadienne historique du Nouveau-Brunswick remonte à plusieurs générations dans la paroisse, laquelle est située dans la péninsule acadienne, dans le nord-est de la province.

Hearst, Ontario

Les vedettes de la Ligue nationale de hockey Claude Giroux et Claude Larose, ainsi que l’auteur Doric Germain font partie des personnes remarquables nées dans cette ville du Nord de l’Ontario établie il y a 100 ans.

Le français est la première langue de 86 % des 4 794 résidents de Hearst, qui est connu depuis longtemps pour son industrie du bois d’œuvre. On l’appelle aussi la « capitale de l’orignal du Canada »!

La population de Hearst a diminué de 5,4 % en 2021 par rapport à 2016, ce qui est plus du double de la diminution observée dans l’ensemble du district de Cochrane. En comparaison, la population de l’Ontario a augmenté de 5,8 % au cours de la même période.

Le revenu médian après impôt à Hearst était de 67 000 $ en 2020, ce qui est inférieur au revenu médian après impôt à l’échelle nationale (73 000 $). Cependant, il a progressé à un taux légèrement plus élevé (10,2 %) par rapport à 2015, comparativement au taux de croissance de 9,8 % pour le pays.

Clare, Nouvelle-Écosse

Sur le plan de la population, ce district municipal s’est classé au 21e  rang des 95 subdivisions de recensement provinciales en 2021, et plus de la moitié (56 %) de ses 7 678 résidents ont déclaré que le français était leur première langue officielle.

Comme Paquetville, Clare a une population acadienne bien connue qui remonte à 1768, lorsque des familles acadiennes sont rentrées d’exil. Elle est située à la pointe sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, et la plupart des zones habitées sont réparties le long de la baie St. Mary’s, près du golfe du Maine et de la baie de Fundy. Il se trouve sur le territoire traditionnel mi’kmaq.

La population de Clare est un peu plus âgée que la moyenne : en 2021, 31 % de ses résidents étaient âgés de 65 ans et plus, comparativement à 19 % à l’échelle nationale. L’âge moyen à Clare en 2021 était de 51 ans, comparativement à 44,2 ans en Nouvelle-Écosse et à 41,9 ans au Canada.

L’Université Sainte-Anne, la seule université francophone de la province, est située dans la ville de Pointe-de-l’Église, à l’intérieur du district.

Wellington (Fire district), Île-du-Prince-Édouard

Parmi les 1 811 résidents du district en 2011, 42 % ont déclaré le français comme première langue officielle. Le district fait partie du village de Wellington, qui a aussi des racines acadiennes et est également situé sur des terres traditionnelles mi’kmaq.

La population en âge de travailler (15 à 64 ans) représentait 64,4 % de la population totale du district en 2021, ce qui est presque identique à la proportion de 64,8 % de la population du Canada qui est en âge de travailler.

Le village de Wellington accueille l’un des deux campus du Collège de l’Île, le seul établissement postsecondaire francophone de l’île.

Falher, Alberta

Parmi les 1 001 résidents recensés en 2021 à Falher, une petite ville agricole située à l’ouest de High Prairie et de Slave Lake, 41 % ont déclaré le français comme première langue officielle.

Connue sous le nom de « capitale du miel du Canada » — un clin d’œil à son histoire d’apiculture en milieu agricole —, la ville organise annuellement un festival du miel.

La ville fait partie de la région agricole de recensement de Smoky River, qui a déclaré 30 656 colonies d’abeilles vivantes domestiques en 2021; cela représente près de 10 % du total pour l’ensemble de l’Alberta, qui devançait toutes les provinces et les territoires.

La ville de Falher a été fondée en 1919 par le prêtre franco-albertain Constant Falher et 12 autres colons provenant du Québec.

St-Pierre-Jolys (Manitoba)

Une autre plaque tournante de l’agriculture dans les Prairies est cette ville manitobaine de 1 305 habitants, dont 40 % parlaient le français comme première langue officielle en 2021.

Elle est située à 56 kilomètres au sud-est de Winnipeg et a été colonisée pour la première fois en 1873 par des Métis francophones et des Québécois.

Sa population est plus jeune en moyenne. En 2021, près de 1 résident sur 4 (24,1 %) était un enfant de moins de 14 ans, ce qui est supérieur à la moyenne nationale de 16,3 %. Les couples avec enfants représentaient 27,5 % des ménages de St-Pierre-Jolys, et 7,8 % des ménages étaient monoparentaux.

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