Quelques raisons pour lesquelles certains adolescents canadiens ne consomment peut-être pas assez de fruits et de légumes

Le 16 octobre est la Journée mondiale de l’alimentation, une occasion de mettre en relief les enjeux entourant l’alimentation, y compris la nutrition et l’abordabilité.

Une bonne nutrition suppose un apport suffisant en fruits et en légumes, ce qui est important à tous les âges, y compris pour les jeunes qui sont encore en croissance. Et comme le montrent nos données, il y a matière à amélioration.

Statistique Canada a récemment publié un rapport exhaustif intitulé « La santé de la population canadienne », qui comprend des données tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Nutrition.

La proportion de Canadiennes et Canadiens de 12 ans et plus qui consommaient des fruits et des légumes au moins cinq fois par jour, y compris des jus de fruits purs et des fruits et légumes congelés ou en conserve, a diminué d’environ 10 points de pourcentage pour passer de 31,5 % en 2015 à 21,8 % en 2021. En chiffres, le nombre est passé de 605 700 à 490 700 de personnes. Chez les jeunes de 12 à 17 ans, la baisse était à peu près la même.

Alors, qu’est-ce que ces chiffres pourraient révéler?

Insécurité alimentaire

L’insécurité alimentaire fait référence à un accès incertain ou inadéquat à la nourriture en raison de contraintes financières. Elle peut particulièrement toucher les familles, qui ont plus de bouches à nourrir et qui doivent composer avec les coûts croissants de la nourriture. En 2021, près de 1 personne au Canada sur 5 (18,4 %) a déclaré vivre une certaine situation d’insécurité alimentaire (marginale, modérée ou grave), ce qui représente une hausse par rapport à la proportion de 15,7 % enregistrée en 2020.

En 2021, cette proportion s’élevait à plus de 2 personnes sur 5 (21,1 %) dans les familles comptant un couple ayant des enfants, en hausse par rapport à 16,4 % en 2020, et à près de 4 personnes sur 10 (38,8 %) dans les familles monoparentales, en hausse par rapport à 33,7 % en 2020.

Augmentation du coût des aliments

Le coût des aliments constitue depuis longtemps un défi pour de nombreuses familles et un facteur déterminant de l’insécurité alimentaire, et c’était le cas même avant que les prix des aliments achetés en magasin n’aient atteint leur plus haut niveau en 41 ans, en 2022.

Les prix des fruits et légumes frais ont augmenté de 16,2 % sur une base annuelle moyenne de 2015 à 2021. Il s’agit d’un rythme de croissance légèrement plus rapide que celui de la catégorie plus large des aliments et de l’énergie, qui a affiché une hausse de 13,5 % selon l’Indice des prix à la consommation (IPC).

L’IPC est complété par une série de données mensuelles qui suivent l’évolution des prix des articles couramment achetés dans les épiceries. En janvier 2017, au début de la série actuelle, le prix moyen à l’échelle nationale d’un kilogramme de pommes était de 3,75 $. En janvier 2021, il était de 4,76 $.

Au cours de la même période, le prix d’un kilogramme de tomates est passé de 4,48 $ à 6,44 $, celui d’un paquet de 454 grammes de fraises est passé de 3,26 $ à 4,27 $, celui d’une laitue romaine est passé de 2,09 $ à 3,22 $, tandis que celui d’un brocoli est passé de 2,02 $ à 2,77 $.

Quelle est la prochaine étape?

Dans le cadre du prochain cycle de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, nous poserons des questions aux Canadiens sur leur consommation de nourritures et de boissons, y compris les fruits et les légumes. Si vous êtes sélectionné pour participer à l’enquête, nous vous prions de le faire. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la participation à cette enquête, cliquez ici.