En 2024, le secteur du gaz naturel au Canada a affiché des hausses records pour plusieurs indicateurs clés. La production canadienne de gaz naturel a atteint 8,0 milliards de gigajoules, un record dans la série, en hausse de 2,3 % par rapport à l’année précédente. Les exportations de gaz naturel vers les États-Unis ont augmenté de 6,7 % d’une année à l’autre pour s’établir à 3,5 milliards de gigajoules, tandis que la demande intérieure totale de gaz naturel a progressé de 5,4 % pour atteindre 5,2 milliards de gigajoules.
La Colombie-Britannique contribue le plus à la production canadienne de gaz naturel en 2024
La hausse de la production de gaz naturel au Canada en 2024 est principalement attribuable à l’augmentation enregistrée en Colombie-Britannique (+7,0 %). En Alberta, les niveaux de production sont demeurés en grande partie inchangés (-0,1 %). À elles deux, ces provinces ont été à l’origine de presque toute (98,9 %) la production de gaz naturel au Canada. En Colombie-Britannique, il s’agissait de la cinquième hausse annuelle consécutive de la production, qui croît de façon constante depuis le début de la série en 2016. Les plus récentes augmentations de la production coïncident avec l’ouverture prévue de la première installation d’exportation de gaz naturel liquéfié du Canada à Kitimat, en Colombie-Britannique, avant la fin de 2025.
La demande totale de gaz naturel augmente malgré les baisses enregistrées dans les secteurs résidentiel et commercial
En 2024, la demande intérieure de gaz naturel a augmenté de 5,4 % par rapport à l’année précédente et a atteint 5,2 milliards de gigajoules, ce qui représente un sommet dans la série. Cette croissance s’explique surtout par la demande accrue des consommateurs industriels (+7,7 %), qui ont été à l’origine de plus des trois quarts (77,4 %) de la consommation de gaz naturel à l’échelle nationale. Les livraisons aux clients industriels de gaz naturel en Alberta ont représenté plus des deux tiers (67,2 %) de ce total, car il s’agit d’un intrant clé dans l’exploitation des sables bitumineux.
Parallèlement, en 2024, la consommation résidentielle de gaz naturel s’est établie à 607,5 millions de gigajoules (-0,8 %) et la consommation commerciale, à 558,8 millions de gigajoules (-3,0 %). La baisse de la demande dans ces secteurs s’explique par les températures plus chaudes que d’habitude enregistrées au début de l’année 2024. Selon un rapport d’Environnement et Changement climatique Canada, la température moyenne nationale pour la saison hivernale 2023-2024 (de décembre 2023 à février 2024) a été supérieure de 5,2 °C à la moyenne de référence (définie comme la moyenne pour la période de référence allant de 1961 à 1990).
Graphique 1 : Production commercialisable et consommation industrielle de gaz naturel
Description - Graphique 1 : Production commercialisable et consommation industrielle de gaz naturel
Le titre du graphique est « Production marchande et consommation industrielle de gaz naturel ».
Il s’agit d’un graphique à barres verticales.
L’axe vertical montre les volumes de gaz naturel en milliers; il va de 0 à 8 000 000 et augmente par tranches de 1 000 000.
L’axe horizontal montre les années de 2016 à 2014, en ordre chronologique de gauche à droite.
Il y a deux barres pour chaque année. La première barre représente la production marchande, et la deuxième barre représente la consommation industrielle.
En 2016, la production marchande s’est chiffrée à 6 764 677 et la consommation industrielle, à 2 814 216.
En 2017, la production marchande s’est chiffrée à 6 992 249 et la consommation industrielle, à 2 026 825.
En 2018, la production marchande s’est chiffrée à 7 202 178 et la consommation industrielle, à 2 217 764.
En 2019, la production marchande s’est chiffrée à 6 937 904 et la consommation industrielle, à 3 170 035.
En 2020, la production marchande s’est chiffrée à 6 788 294 et la consommation industrielle, à 3 120 389.
En 2021, la production marchande s’est chiffrée à 7 060 125 et la consommation industrielle, à 3 351 350.
En 2022, la production marchande s’est chiffrée à 7 578 140 et la consommation industrielle, à 3 544 705.
En 2023, la production marchande s’est chiffrée à 7 800 780 et la consommation industrielle, à 3 708 935.
En 2024, la production marchande s’est chiffrée à 7 978 834 et la consommation industrielle, à 3 995 695.
Source(s) : Tableau 25-10-0055-01.
Les prix du gaz naturel diminuent pour s’établir à leur plus bas niveau en plus de 40 ans
L’augmentation de la production nationale en prévision de l’ouverture du nouveau terminal d’exportation de gaz naturel liquéfié, combinée aux niveaux de stockage élevés et la demande réduite pendant l’hiver, a entraîné une surabondance de l’offre qui a fait diminuer les prix au deuxième semestre de 2024. Les prix moyens du gaz naturel ont reculé de 21,3 % par rapport à 2023, et cette diminution a fait suite à une baisse importante par rapport à un an plus tôt. Selon l’Indice des prix des matières brutes, les prix du gaz naturel ont reculé de 33,4 % d’une année à l’autre en septembre 2024 et se sont établis à leur plus bas niveau depuis le début de la série en 1981.
Outre les niveaux de production plus élevés, la réduction de la demande au Canada et aux États-Unis en raison des températures plus chaudes a fait en sorte que les stocks de gaz naturel sont demeurés élevés en 2024. Les stocks de fermeture sont restés élevés tout au long de l’année : ils se sont situés au-dessus de la barre du milliard de gigajoules pendant sept mois consécutifs et ont atteint un record de 1,2 milliard de gigajoules en octobre, ce qui a dépassé le sommet précédent enregistré en octobre 2023.
Graphique 2 : Stocks de fermeture au Canada
Description - Graphique 2 : Stocks de fermeture au Canada
Le titre du graphique est « Stocks de fermeture au Canada. »
Il s’agit d’un graphique à barres verticales.
L’axe vertical représente le gaz naturel à l’entreposage en milliers de gigajoules, de 0 à 1 500 000, par tranches de 300 000.
L’axe horizontal représente tous les mois de janvier à décembre, en ordre chronologique de gauche à droite.
Il y a deux barres pour chaque mois. La première barre représente 2023 et la deuxième barre représente 2024.
En janvier, les stocks de fermetures se sont établis à 689 443,5 milliers de gigajoules en 2023 et à 876 355,5 milliers de gigajoules en 2024.
En février, les stocks de fermetures se sont établis à 612 237,6 milliers de gigajoules en 2023 et à 813 557,1 milliers de gigajoules en 2024.
En mars, les stocks de fermetures se sont établis à 581 053,0 milliers de gigajoules en 2023 et à 819 120,3 milliers de gigajoules en 2024.
En avril, les stocks de fermetures se sont établis à 643 933,8 milliers de gigajoules en 2023 et à 881 114,8 milliers de gigajoules en 2024.
En mai, les stocks de fermetures se sont établis à 736 874,4 milliers de gigajoules en 2023 et à 955 768,5 milliers de gigajoules en 2024.
En juin, les stocks de fermetures se sont établis à 818 585,1 milliers de gigajoules en 2023 et à 1 028 459,8 milliers de gigajoules en 2024.
En juillet, les stocks de fermetures se sont établis à 898 236,8 milliers de gigajoules en 2023 et à 1 057 978,7 milliers de gigajoules en 2024.
En août, les stocks de fermetures se sont établis à 986 687,8 milliers de gigajoules en 2023 et à 1 117 719,0 milliers de gigajoules en 2024.
En septembre, les stocks de fermetures se sont établis à 1 084 092,6 milliers de gigajoules en 2023 et à 1 175 169,4 milliers de gigajoules en 2024.
En octobre, les stocks de fermetures se sont établis à 1 132 929,4 milliers de gigajoules en 2023 et à 1 210 901,9 milliers de gigajoules en 2024.
En novembre, les stocks de fermetures se sont établis à 1 098 843,4 milliers de gigajoules en 2023 et à 1 175 293,1 milliers de gigajoules en 2024.
En décembre, les stocks de fermetures se sont établis à 1 061 149,3 milliers de gigajoules en 2023 et à 1 082 708,9 milliers de gigajoules en 2024.
Source(s) : Tableau 25-10-0055-01.
Les exportations de gaz naturel vers les marchés américains ont augmenté de 6,7 % d’une année à l’autre pour atteindre 3,5 milliards de gigajoules en 2024. Cette hausse a fait suite à la diminution de 2,9 % enregistrée en 2023, attribuable en grande partie à une augmentation de la capacité de production et à une baisse de la demande aux États-Unis.
Pour accéder à plus de données relatives au gaz naturel au Canada, consultez le tableau de bord sur le gaz naturel du Centre canadien d’information sur l’énergie. Pour suivre les données sur le gaz naturel tout au long de l’année, surveillez les communiqués mensuels Statistiques de l’énergie dans Le Quotidien.
Voici d’autres articles sur le bilan de l’année 2024 en matière d’énergie :
- Une autre année record pour le pétrole brut canadien : pétrole brut — bilan de l’année 2024 (20 mars 2025)
- Les conditions de sécheresse atténuent la production globale d’électricité : électricité — bilan de l’année 2024 (15 mai 2025)
- Niveaux de production et d’exportation sans précédent : produits pétroliers raffinés — bilan de l’année 2024 - Statistique Canada (12 juin 2025)
Regard sur le Canada et les États-Unis
En 2024, le Canada a produit un total de 23,7 millions de térajoules d’énergie primaire. Près des deux tiers de cette énergie ont été exportés vers les États-Unis, y compris 100 % des exportations de gaz naturel et d’électricité et plus de 95 % des exportations de pétrole brut.
Pour obtenir plus de données et d’analyses sur les secteurs touchés par la relation socioéconomique entre le Canada et les États-Unis, consultez la page Web Regard sur le Canada et les États-Unis.
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