En 2024, le secteur canadienne des produits pétroliers raffinés s’adaptait encore à l’évolution de dynamique énergétique et géopolitique mondiale. Stimulées par une forte production et une demande accrue des marchés étrangers, la production et les exportations de produits pétroliers raffinés ont atteint de nouveaux sommets.
La croissance du raffinage du pétrole se poursuit en 2024
Sur une base annuelle, la production de produits pétroliers raffinés a augmenté de 1,4 % en 2024, dépassant de 2,1 % le niveau enregistré en 2019, année ayant précédé les perturbations causées par la pandémie de COVID-19. Poursuivant sur la lancée de la croissance enregistrée en 2023 (+4,2 %), la production de produits pétroliers raffinés a atteint un sommet mensuel record de 10,4 millions de mètres cubes en juillet 2024. Cette augmentation a été alimentée par les hausses de la demande intérieure de produits pétroliers raffinés (+12,1 %) et de la demande d’exportation de produits pétroliers raffinés (+16,9 %) qui ont été observées depuis les creux enregistrés en 2020.
En 2024, des produits pétroliers finis ont été produits dans 17 raffineries au Canada. L’Alberta (30 %) possède la plus grande capacité de raffinage, suivie de l’Ontario et du Québec (21 % chacun), du Nouveau-Brunswick (17 %), de la Saskatchewan (8 %), de la Colombie-Britannique (4 %) et de Terre-Neuve-et-Labrador (1 %). La catégorie des produits pétroliers finis comprend 14 produits différents, et cinq de ces produits représentent plus de 90 % de la production totale : le carburant léger (diesel) (37 %), l’essence à moteur finie (36 %), le gaz de distillation (un sous-produit issu du processus de raffinage qui est habituellement utilisé comme carburant par les raffineries) (8 %), le carburéacteur de type kérosène (5 %) et l’asphalte (5 %).
Les autres produits pétroliers — qui comprennent des cires et des bougies, de même que divers produits non finis tels que les agents mélangeurs — représentaient la proportion restante (9 %).
Graphique 1 : Répartition des produits pétroliers raffinés, moyenne de la série de données pour la période allant de 2019 à 2024
Description - Graphique 1 : Répartition des produits pétroliers raffinés, moyenne de la série de données pour la période allant de 2019 à 2024
Le titre du graphique est « Répartition des produits pétroliers raffinés, moyenne de la série de données pour la période allant de 2019 à 2024 ».
Il s’agit d’un graphique à secteurs; il représente la répartition de la production de produits pétroliers raffinés, selon la moyenne de la série de données pour la période allant de 2019 à 2024.
Le carburant léger (carburant diesel) représentait 37 % des produits pétroliers raffinés.
L’essence à moteur finie représentait 36 % des produits pétroliers raffinés.
Les autres produits pétroliers représentaient 9 % des produits pétroliers raffinés.
Le gaz de distillation représentait 8 % des produits pétroliers raffinés.
Le carburéacteur de type kérosène représentait 5 % des produits pétroliers raffinés.
L’asphalte représentait 5 % des produits pétroliers raffinés.
Source(s) : Tableau 25-10-0081-01.
Production record tant pour l’essence à moteur finie que pour le carburant léger
En 2024, la production de carburant léger (diesel) (41,6 millions de mètres cubes) et la production d’essence à moteur finie (42,2 millions de mètres cubes) ont atteint des niveaux sans précédent. D’une année à l’autre, la production de carburant léger (diesel) a augmenté de 1,7 % et celle de l’essence à moteur finie, de 1,3 %. Pour les deux produits, les niveaux de production observés en 2024 étaient en hausse d’environ 4 % par rapport à ceux de 2019. Parallèlement, en 2024, la consommation intérieure d’essence à moteur finie a légèrement diminué (-1,4 %) par rapport à 2019, alors que celle de carburant a légèrement augmenté (+1,9 %). Par ailleurs, en 2024, la production de carburéacteur de type kérosène a augmenté de 4,3 % par rapport à 2023, mais elle était toujours inférieure de 7,2 % à ce qu’elle était en 2019.
Les exportations de produits pétroliers finis atteignent un nouveau sommet en 2024
Les exportations de produits pétroliers finis se sont chiffrées à 19,6 millions de mètres cubes en 2024, ce qui représente un nouveau sommet dans la série et une hausse de 10,5 % par rapport à 2023. En 2024, les exportations mensuelles de carburant léger (diesel) se sont chiffrées à plus de 900 000 mètres cubes en moyenne, et elles ont atteint un total annuel de 10,8 millions de mètres cubes. Les exportations canadiennes de carburant léger (diesel), évaluées à 4,6 milliards de dollars en 2024, ont principalement été destinées aux États-Unis, et elles ont été à l’origine de la plus grande part (55,4 %) des exportations de produits pétroliers finis. Venaient ensuite les exportations d’asphalte (6,2 millions de mètres cubes), qui ont représenté 16 % des exportations totales de produits pétroliers finis.
Graphique 2 : Carburant léger (diesel), importations et exportations
Description - Graphique 2 : Carburant léger (diesel), importations et exportations
Le titre du graphique est « Carburant léger (diesel), importations et exportations ».
Il s’agit d’un graphique à barres groupées.
Il y a deux barres pour chaque groupe. La première barre représente les importations en provenance des États-Unis, et la deuxième barre représente les exportations vers les États-Unis.
L’axe horizontal représente les années; il va de 2019 à 2024, en ordre chronologique de gauche à droite.
L’axe vertical représente le volume du carburant léger (diesel) en millions de mètres cubes. Il va de 0 à 14, et il augmente par tranche de 2.
En 2019, les importations se sont établies à 1 398 207 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 8 957 886 mètres cubes.
En 2020, les importations se sont établies à 948 643 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 8 716 220 mètres cubes.
En 2021, les importations se sont établies à 1 212 007 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 8 643 815 mètres cubes.
En 2022, les importations se sont établies à 1 083 328 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 8 988 497 mètres cubes.
En 2023, les importations se sont établies à 926 216 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 9 406 671 mètres cubes.
En 2024, les importations se sont établies à 802 025 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 10 847 838 mètres cubes.
Source(s) : Tableau 25-10-0081-01.
Parallèlement, le Canada a importé 8,5 millions de mètres cubes de produits pétroliers finis en 2024, en baisse de près de 5,4 % par rapport à 2023. Le carburéacteur de type kérosène (31,5 % des importations totales), l’essence à moteur finie (20,8 %) et le coke de pétrole (18,2 %) étaient les trois principaux carburants importés en 2024.
Graphique 3 : Carburéacteur de type kérosène, importations et exportations
Description - Graphique 3 : Carburéacteur de type kérosène, importations et exportations
Le titre du graphique est « Carburéacteur de type kérosène, importations et exportations ».
Il s’agit d’un graphique linéaire.
Il y a deux lignes dans ce graphique. La première ligne représente les importations en provenance des États-Unis, et la deuxième ligne représente les exportations vers les États-Unis.
L’axe horizontal représente les années et les mois; il va de janvier 2019 à décembre 2024, en ordre chronologique de gauche à droite.
L’axe vertical représente le volume du carburéacteur de type kérosène en milliers de mètres cubes; il va de 0 à 500, et il augmente par tranche de 100.
En Janvier 2019, les importations s’etablissaient à 310 329, et les exportations se chiffraient à 74 848.
En février 2019, les importations s’etablissaient à 263 596, et les exportations se chiffraient à 74 848.
En mars 2019, les importations s’etablissaient à 261 799, et les exportations se chiffraient à 117 498.
En avril 2019, les importations s’etablissaient à 327 552, et les exportations se chiffraient à 117 498.
En mai 2019, les importations s’etablissaient à 284 022, et les exportations se chiffraient à 182 488.
En juin 2019, les importations s’etablissaient à 393 580, et les exportations se chiffraient à 193 595.
En Juillet 2019, les importations s’etablissaient à 393 580, et les exportations se chiffraient à 137 798.
En aout 2019, les importations s’etablissaient à 393 580, et les exportations se chiffraient à 95 309.
En septembre 2019, les importations s’etablissaient à 393 580, et les exportations se chiffraient à 101 109.
En octobre 2019, les importations s’etablissaient à 393 580, et les exportations se chiffraient à 91 617.
En novembre 2019, les importations s’etablissaient à 310 375, et les exportations se chiffraient à 71 439.
En décembre 2019, les importations s’etablissaient à 436 780, et les exportations se chiffraient à 67 239.
En janvier 2020, les importations s’etablissaient à 320 724, et les exportations se chiffraient à 57 501.
En février 2020, les importations s’etablissaient à 238 229, et les exportations se chiffraient à 73 509.
En mars 2020, les importations s’etablissaient à 255 712, et les exportations se chiffraient à 90 975.
En avril 2020, les importations s’etablissaient à 94 216, et les exportations se chiffraient à 727.
En mai 2020, les importations s’etablissaient à 19 655, et les exportations se chiffraient à 19 655.
En juin 2020, les importations s’etablissaient à 32 513, et les exportations se chiffraient à 61 889.
En Juillet 2020, les importations s’etablissaient à 44 283, et les exportations se chiffraient à 43 961.
En aout 2020, les importations s’etablissaient à 73 336, et les exportations se chiffraient à 32 799.
En septembre 2020, les importations s’etablissaient à 61 425, et les exportations se chiffraient à 22 058.
En octobre 2020, les importations s’etablissaient à 52 361, et les exportations se chiffraient à 40 478.
En novembre 2020, les importations s’etablissaient à 85 246, et les exportations se chiffraient à 39 724.
En décembre 2020, les importations s’etablissaient à 87 532, et les exportations se chiffraient à 40 216.
En Janvier 2021, les importations s’etablissaient à 69 711, et les exportations se chiffraient à 54 967.
En février 2021, les importations s’etablissaient à 65 629, et les exportations se chiffraient à 52 681.
En mars 2021, les importations s’etablissaient à 57 733, et les exportations se chiffraient à 36 749.
En avril 2021, les importations s’etablissaient à 11 827, et les exportations se chiffraient à 29 623.
En mai 2021, les importations s’etablissaient à 74 743, et les exportations se chiffraient à 16 514.
En juin 2021, les importations s’etablissaient à 43 311, et les exportations se chiffraient à 66 284.
En Juillet 2021, les importations s’etablissaient à 46 837, et les exportations se chiffraient à 68 965.
En aout 2021, les importations s’etablissaient à 116 851, et les exportations se chiffraient à 37 245.
En septembre 2021, les importations s’etablissaient à 85 024, et les exportations se chiffraient à 24 960.
En octobre 2021, les importations s’etablissaient à 172 288, et les exportations se chiffraient à 14 391.
En novembre 2021, les importations s’etablissaient à 184 802, et les exportations se chiffraient à 36 953.
En décembre 2021, les importations s’etablissaient à 199 337, et les exportations se chiffraient à 55 842.
En Janvier 2022, les importations s’etablissaient à 56 363, et les exportations se chiffraient à 41 226.
En février 2022, les importations s’etablissaient à 187 845, et les exportations se chiffraient à 30 664.
En mars 2022, les importations s’etablissaient à 177 776, et les exportations se chiffraient à 75 956.
En avril 2022, les importations s’etablissaient à 80 251, et les exportations se chiffraient à 54 447.
En mai 2022, les importations s’etablissaient à 67 931, et les exportations se chiffraient à 67 007.
En juin 2022, les importations s’etablissaient à 202 464, et les exportations se chiffraient à 22 423.
En Juillet 2022, les importations s’etablissaient à 269 696, et les exportations se chiffraient à 27 265.
En aout 2022, les importations s’etablissaient à 251 199, et les exportations se chiffraient à 35 923.
En septembre 2022, les importations s’etablissaient à 221 735, et les exportations se chiffraient à 25 481.
En octobre 2022, les importations s’etablissaient à 272 291, et les exportations se chiffraient à 16 406.
En novembre 2022, les importations s’etablissaient à 170 168, et les exportations se chiffraient à 9 635.
En décembre 2022, les importations s’etablissaient à 353 493, et les exportations se chiffraient à 11 487.
En Janvier 2023, les importations s’etablissaient à 258 133, et les exportations se chiffraient à 16 627.
En février 2023, les importations s’etablissaient à 146 011, et les exportations se chiffraient à 25 083.
En mars 2023, les importations s’etablissaient à 259 346, et les exportations se chiffraient à 52 237.
En avril 2023, les importations s’etablissaient à 103 382, et les exportations se chiffraient à 46 122.
En mai 2023, les importations s’etablissaient à 148 961, et les exportations se chiffraient à 66 709.
En juin 2023, les importations s’etablissaient à 146 558, et les exportations se chiffraient à 19 250.
En Juillet 2023, les importations s’etablissaient à 219 701, et les exportations se chiffraient à 55 322.
En aout 2023, les importations s’etablissaient à 308 644, et les exportations se chiffraient à 32 659.
En septembre 2023, les importations s’etablissaient à 245 899, et les exportations se chiffraient à 22 830.
En octobre 2023, les importations s’etablissaient à 301 602, et les exportations se chiffraient à 14 943.
En novembre 2023, les importations s’etablissaient à 287 002, et les exportations se chiffraient à 31 946.
En décembre 2023, les importations s’etablissaient à 259 245, et les exportations se chiffraient à 41 347.
En Janvier 2024, les importations s’etablissaient à 324 901, et les exportations se chiffraient à 21 778.
En février 2024, les importations s’etablissaient à 276 178, et les exportations se chiffraient à 39 886.
En mars 2024, les importations s’etablissaient à 209 967, et les exportations se chiffraient à 48 667.
En avril 2024, les importations s’etablissaient à 359 132, et les exportations se chiffraient à 24 041.
En mai 2024, les importations s’etablissaient à 104 655, et les exportations se chiffraient à 33 341.
En juin 2024, les importations s’etablissaient à 317 392, et les exportations se chiffraient à 29 037.
En Juillet 2024, les importations s’etablissaient à 101 883, et les exportations se chiffraient à 35 914.
En aout 2024, les importations s’etablissaient à 250 334, et les exportations se chiffraient à 45 978.
En septembre 2024, les importations s’etablissaient à 142 369, et les exportations se chiffraient à 25 508.
En octobre 2024, les importations s’etablissaient à 189 982, et les exportations se chiffraient à 30 416.
En novembre 2024, les importations s’etablissaient à 204 819, et les exportations se chiffraient à 54 872.
En décembre 2024, les importations s’etablissaient à 214 487, et les exportations se chiffraient à 45 199.
Source(s) : Tableau 25-10-0081-01.
Les exportations nettes sont plus élevées en 2024
En 2024, les exportations canadiennes de produits pétroliers finis ont augmenté de 10,5 % par rapport à 2023, alors que les importations de ces produits ont diminué de 5,4 %, ce qui a donné lieu à une augmentation des exportations nettes en 2024. La Energy Information Administration des États-Unis a récemment prévu que les fermetures de raffineries aux États-Unis et la hausse de la consommation réduiront les stocks de pétrole américains (lien en anglais seulement), ce qui pourrait se traduire par une augmentation de la demande pour les exportations canadiennes dans ce secteur.
Graphique 4 : Produits pétroliers finis, importations et exportations
Description - Graphique 4 : Produits pétroliers finis, importations et exportations
Le titre du graphique est « Produits pétroliers finis, importations et exportations ».
Il s’agit d’un graphique à barres groupées.
Il y a deux barres pour chaque groupe. La première barre représente les importations en provenance des États-Unis, et la deuxième barre représente les exportations vers les États-Unis.
L’axe horizontal représente les années; il va de 2019 à 2024, en ordre chronologique de gauche à droite.
L’axe vertical représente le volume des produits pétroliers finis en millions de mètres cubes. Il va de 0 à 25, et il augmente par tranche de 5.
En 2019, les importations se sont établies à 14 107 244 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 19 517 267 mètres cubes.
En 2020, les importations se sont établies à 9 021 820 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 16 750 490 mètres cubes.
En 2021, les importations se sont établies à 9 111 435 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 17 731 857 mètres cubes.
En 2022, les importations se sont établies à 9 530 461 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 17 250 895 mètres cubes.
En 2023, les importations se sont établies à 9 033 055 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 17 727 228 mètres cubes.
En 2024, les importations se sont établies à 8 547 531 mètres cubes, et les exportations se sont chiffrées à 19 581 903 mètres cubes.
Source(s) : Tableau 25-10-0081-01.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’énergie au Canada, consultez le Centre canadien d’information sur l’énergie et les communiqués Le Quotidien sur les statistiques regroupées de l’énergie.
Voici d’autres articles sur le bilan de l’année 2024 en matière d’énergie :
- Une autre année record pour le pétrole brut canadien : pétrole brut — bilan de l’année 2024 (20 mars 2025)
- Les conditions de sécheresse atténuent la production globale d’électricité : électricité — bilan de l’année 2024 (15 mai 2025)
- Niveau record de production et baisse record des prix : bilan annuel du gaz naturel, 2024 (4 juin 2025)
Regard sur le Canada et les États-Unis
En 2024, le Canada a produit un total de 23,7 millions de térajoules d’énergie primaire, et près des deux tiers de cette énergie a été exportée vers les États-Unis. Par ailleurs, 100 % des exportations d’électricité et de gaz naturel et plus de 95 % des exportations de pétrole brut ont été destinées aux États-Unis.
Statistique Canada continuera d’observer la production et les exportations de pétrole brut.
Pour consulter les plus récentes données et analyses relatives aux secteurs touchés par la relation socioéconomique entre le Canada et les États-Unis, visiter la page Web Regard sur le Canada et les États-Unis.
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