Célébrons les 140 ans du réseau ferroviaire transcontinental du Canada

5 novembre 2025, 11 h 00 (HNE)

Le 7 novembre 1885 à Craigellachie, au cœur de la Colombie-Britannique, le « dernier crampon » du chemin de fer transcontinental du Canada a été posé au cours d’une cérémonie, marquant l’achèvement de sa construction. Même si de nos jours, le chemin de fer joue un rôle moins important dans la chaîne de transport qu’il y a 140 ans, il continue de contribuer dans une grande mesure à l’économie canadienne dans son ensemble. De plus, il est une importante source d’emplois dans les villes ferroviaires d’un bout à l’autre du Canada.

Aujourd’hui, les trains sont à la remorque des camions dans le secteur du transport

De nos jours, une proportion plus importante du commerce de marchandises du Canada circule par camion plutôt que par train, mais le transport ferroviaire demeure un maillon essentiel de la chaîne de transport, notamment pour les marchandises en vrac, comme le blé, le charbon et le minerai de fer.

En 2021, la plus récente année pour laquelle des données comparables sont disponibles, la production totale du transport pour compte d’autrui s’est établie à 202 milliards de dollars, et elle a représenté 4,0 % (95 milliards de dollars) du produit intérieur brut. Parmi les quatre principaux modes de transport pour compte d’autrui (aérien, ferroviaire, par eau et par camion), le transport ferroviaire s’est classé au deuxième rang sur le plan de la production en 2021, ayant généré une activité économique de 16,6 milliards de dollars.

Cependant, la contribution économique du transport ferroviaire a été bien inférieure à celle du transport par camion, qui s’était chiffrée à 75,9 milliards de dollars en 2021. L’activité économique du transport aérien pour compte d’autrui s’était établie à 13,1 milliards de dollars, et celle du transport par eau, à 4,3 milliards de dollars.

Durant les années qui ont précédé la pandémie de COVID-19, la production économique du transport ferroviaire se classait au troisième rang, loin derrière celle du transport aérien. Par exemple, en 2019, le transport ferroviaire a généré une activité économique de 17,0 milliards de dollars, comparativement à 29,4 milliards de dollars pour le transport aérien.

En 2023, les recettes d’exploitation de l’industrie canadienne du transport ferroviaire ont augmenté de 2,5 % d’une année à l’autre pour se chiffrer à 20,9 milliards de dollars. Il s’agissait d’une troisième croissance annuelle consécutive.

Évaluer l’importance des trains au moyen du commerce

Une autre façon d’évaluer l’importance que revêt le rail au Canada aujourd’hui consiste à l’examiner sous l’angle du commerce. Rien qu’en août 2025, plus de 5,6 milliards de dollars de marchandises ont été importées au Canada par chemin de fer, tandis que 6,7 milliards de dollars de marchandises ont été exportées.

En valeur monétaire, les principales marchandises transportées par train en août (vers le sud et vers le nord) comprenaient les véhicules automobiles et les pièces pour véhicule automobile; les produits chimiques industriels et les produits en plastique et en caoutchouc; les produits en métal et les produits minéraux non métalliques; ainsi que les produits forestiers et les matériaux de construction et d’emballage.

Les petites et grandes villes ferroviaires

À l’époque de la construction du chemin de fer transcontinental, des gares ferroviaires appelées « localités de limite divisionnaire » ont été établies à intervalles réguliers le long du trajet pour approvisionner les trains en eau et en charbon, charger et décharger les marchandises et les passagers, et dans les gares plus importantes, réparer les trains au besoin. Certaines de ces localités de limite divisionnaire, créées il y a plus d’un siècle, sont devenues de grandes villes, comme c’est le cas d’Edmonton et de Calgary. En effet, en 2021, un total combiné de près de 5 000 personnes travaillaient pour le secteur ferroviaire dans les deux carrefours encore essentiels que sont Edmonton et Calgary.

Sur le plan de l’emploi, les plus grandes villes ferroviaires du Canada en 2021 étaient Montréal (5 935 employés), Toronto (3 115) et Winnipeg (2 975).

Après Toronto, les centres urbains plus petits d’Oshawa (615 employés) et du Grand Sudbury (540) étaient les plus grandes villes ferroviaires de l’Ontario.

Dans le Canada Atlantique, les plus grandes villes ferroviaires étaient les villes portuaires de Saint John (205 employés), Moncton (180) et Halifax (125).

Au moment du Recensement de 2021, un peu moins de la moitié des 5 565 employés des chemins de fer de la Colombie-Britannique étaient basés dans les ports de Vancouver (1 875 employés) et de Prince George (630).

Kamloops, située au cœur de la Colombie-Britannique et près de l’endroit où le dernier crampon a été enfoncé il y a 140 ans, est à juste titre l’une des plus grandes villes ferroviaires du Canada en ce qui concerne les effectifs par rapport à la population. En 2021, 890 résidents de Kamloops, soit près de 1 % de la population de la ville, étaient des travailleurs des chemins de fer.

Lecture complémentaire

Cet article est le troisième volet d’une série en trois parties sur les chemins de fer au Canada. Cette série vise à souligner le 140e anniversaire de l'achèvement, en 1885, du chemin de fer transcontinental.

La première partie de cette série d’articles, intitulée « Qui sont les terrassiers qui travaillent sur les chemins de fer, aujourd’hui? », a été diffusée le 22 juillet 2025.

La deuxième partie, intitulée « Bilan du matériel roulant canadien et clin d’œil aux personnes qui l’exploitent et l’entretiennent », est parue le 22 octobre.

 

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