1 Introduction

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Le rôle central du capital et du travail dans le processus de croissance économique n'a jamais été mise en doute; le débat a plutôt porté sur la façon dont le capital et le travail, séparément ou ensemble, contribuent à la croissance économique. Le fait de disposer de mesures du capital et du travail comparables à l'échelle internationale permet aux chercheurs d'examiner le processus économique sous-jacent et de choisir le modèle analytique qui correspond le mieux à la preuve empirique. En outre, une fois le modèle particulier sélectionné, une étude détaillée des données peut révéler des domaines où un pays peut avoir un moins bon rendement que d'autres, ce qui permet de prendre d'éventuelles décisions stratégiques destinées à améliorer le rendement économique. Toutefois, en l'absence de données sur le capital et le travail exactes et comparables à l'échelon international, il est difficile de proposer des mesures susceptibles d'améliorer la productivité.

De nombreux efforts ont été déployés récemment pour produire des estimations comparables des entrées travail au Canada et aux États-Unis. Dans une étude récente, Baldwin et coll. (2005) en sont arrivés à la conclusion que les principales entrées travail pour le Canada et pour les États-Unis ne sont pas comparables. Lorsque les rajustements nécessaires sont apportés pour améliorer la comparabilité entre les deux mesures, le niveau des heures travaillées aux États-Unis est considérablement plus élevé. Par conséquent, Baldwin et coll. (2005) concluent que l'ampleur de l'écart relatif au niveau de productivité du travail entre le Canada et les États-Unis est plus petite qu'on ne le croit généralement.

Même si beaucoup a été fait pour améliorer la comparabilité des stocks de capital entre les deux pays, des problèmes de mesure demeurent, puisque les stocks de capital peuvent varier selon les hypothèses sous-jacentes en ce qui concerne les durées de vie utile et les courbes de détérioration de divers actifs. Blades (1983) signale qu'il faut faire preuve de prudence en ce qui concerne les différentes hypothèses appliquées dans divers pays en ce qui a trait à la durée de vie des actifs immobilisés. Baldwin et Gorecki (1986) soulignent la nécessité d'appliquer des méthodes semblables en comparant les stocks de capital au Canada et aux États-Unis1 — un message qui semble avoir été oublié dans les années qui ont suivi2.

Même si les différences de méthodologie n'ont pas une forte incidence sur les estimations de la croissance de la productivité multifactorielle (PMF), elles peuvent influer de façon significative sur les comparaisons des niveaux de productivité et des niveaux d'intensité du capital. Dans la présente étude, il s'agit d'appliquer des taux de dépréciation communs aux actifs canadiens ainsi qu'américains de manière à produire des estimations du stock de capital plus comparables entre les deux pays. Ces estimations des stocks de capital servent ensuite à comparer l'intensité du capital dans les diverses industries et catégories d'actifs entre les deux pays. Une étude connexe (Baldwin, Gu et Yan, 2007) porte sur le niveau de la PMF au Canada et aux États-Unis lorsque des données comparables sur le capital et le travail sont utilisées.

À la section qui suit, nous examinons brièvement les méthodes et les sources de données utilisées aux fins des estimations du stock de capital pour le secteur des entreprises au Canada et aux États-Unis. À la section 3, nous présentons la méthode de décomposition utilisée dans la présente étude et à la section 4, nous exposons nos résultats. Nous présentons nos conclusions à la section 5.

 

1. Aux fins d'une étude des niveaux de productivité au Canada et aux États-Unis, ils estiment le stock de capital dans le secteur de la fabrication à partir d'hypothèses comparables au sujet de la durée de vie et des courbes de mise hors service (voir Baldwin et Gorecki, 1986, p. 109 à 118).

2. Pour une exception récente, voir Schreyer (2005).