7 Annexe

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Données : définitions et comparabilité

Nous avons obtenu les données utilisées aux fins des comparaisons des différentes industries en élaborant un ensemble apparié d'industries fondé sur les recensements des manufactures au Canada et aux États-Unis de 1929. En 1929, 168 industries distinctes étaient énumérées dans le recensement du Canada et 328 dans celui des États-Unis. En fin de compte, après avoir agrégé les industries dans les deux pays, nous avons obtenu 137 industries (127 en excluant toutes les catégories diverses). Nous avons apparié les industries en nous fondant sur les renseignements sur les produits pour les diverses industries.

La plupart des variables étaient définies de façon semblable dans l'un et l'autre pays. Les différences, lorsqu'elles existent, ne sont pas d'importance capitale pour nos résultats. Le Canada a défini la valeur de la production comme étant la valeur des produits fabriqués, tandis que les États-Unis ont utilisé la valeur des livraisons. Toutefois, les responsables du recensement des États-Unis se sont penchés sur la question de savoir si leur utilisation de la valeur des livraisons plutôt que de celle de la production faisait beaucoup de différence et ils sont arrivés à la conclusion qu'elle ne faisait pas de différence marquée (Fabricant, 1940).

Les coûts des matières ont été définis de façon semblable, sauf pour deux différences mineures. Le Canada a exclu les contenants retournables et inclus certains travaux à contrat, tandis que les États-Unis ont fait l'inverse. Le travail à contrat est relativement peu important, sauf dans l'industrie du vêtement. Cette différence biaise par défaut nos estimations de la productivité totale des facteurs relative au Canada et aux États-Unis.

En l'absence de valeur monétaire du stock de capital, nous avons utilisé la puissance comme approximation. Nous avons décidé de comparer la puissance primaire, soit la somme de la puissance produite par les moteurs à vapeur, les moteurs à combustion interne, les roues et turbines hydrauliques et les moteurs électriques alimentés par l'énergie achetée. Les deux pays ont mesuré la puissance de la même façon, soit comme capacité nominale plutôt que comme puissance utilisée; toutefois, la couverture aux États-Unis est inférieure à 100 %. Nous n'avons pas apporté de correction pour en tenir compte, puisqu'il est probable (mais non reconnu explicitement) que la couverture au Canada était imparfaite. Si elle ne l'était pas, la plus faible couverture aux États-Unis, de nouveau, biaise nos estimations par défaut.

Nous avons déployé des efforts pour vérifier l'exactitude de l'approximation du capital. Nous avons examiné le ratio du stock de capital relatif au Canada et aux États-Unis calculé d'après les valeurs comptables du recensement et la puissance relative pour les années d'avant 1929 quand les deux pays déclaraient la valeur comptable du capital et de la puissance et nous avons conclu que la puissance était une approximation étroite du capital. Nous avons retracé la croissance de la puissance et du stock de capital réel des États-Unis (Creamer, Dobrovolsky et Borenstein, 1960) pour chaque décennie de 1899 à 1929 et constaté qu'elles suivent des courbes semblables.

Toutefois, notre meilleure preuve est peut-être que notre estimation du ratio médian de la production par unité de puissance au Canada et aux États-Unis est 1,05 (avec une moyenne de 1,16). Latourette (1968) obtient des ratios fort semblables lorsqu'il construit un stock de capital à partir des flux d'investissement.

Des définitions semblables de la population active ont été employées dans les deux pays, même si les mesures utilisées ont été différentes. Aux États-Unis, le nombre de travailleurs de la production a été obtenu en divisant par 12 la somme des chiffres mensuels, ces derniers étant la simple somme de l'effectif total des établissements pour le mois. En 1929, le Canada a procédé essentiellement de la même façon mais il a rajusté sa mesure en divisant la somme par le nombre de mois où les établissements étaient en exploitation, tenant compte ainsi de l'exploitation saisonnière. Cela aura pour effet, de nouveau, de biaiser nos ratios calculés de la productivité totale des facteurs au détriment du Canada.

Les coûts des salaires et traitements ont été définis de la même façon dans les deux pays, sauf que les États-Unis, contrairement au Canada, n'ont pas inclus une imputation pour le revenu de la propriété. L'estimation de Kuznets (1941) de la taille de cette composante laisse supposer que le biais ainsi créé est faible.

Des différences importantes s'observent, toutefois, en ce qui a trait aux définitions de l'établissement. Au Canada, un établissement est défini comme étant une unité d'exploitation, soit essentiellement une seule usine, tandis qu'aux États-Unis les usines situées à proximité les unes des autres ont parfois été regroupées. La couverture des établissements différait également dans les deux pays. En 1929, les États-Unis ont défini un établissement comme étant un établissement dont la valeur des expéditions est d'au moins 5 000 $. Au Canada, tous les établissements ont été inclus, quelle que soit leur taille. Étant donné ces deux différences, nos estimations de la taille relative des usines présentées au tableau 4 sont biaisées par défaut.

Pour nous permettre d'apporter des corrections pour les différences en ce qui concerne les prix de la production entre les deux pays en 1929, nous avons utilisé les données sur les prix de gros au Canada et aux États-Unis pour calculer des rapports de prix au moyen d'un indice de Divisia-Tornqvist. Les données sur les prix aux États-Unis ont été tirées (1) du bulletin Products of Manufacturing Industries, 1929 publié dans le cadre du 15e Recensement des États-Unis, 1930 et, dans certains cas, (2) du Biennial Census of Manufacturing, 1931, qui reproduit essentiellement l'information contenue dans le bulletin. Les données sur les prix au Canada ont été tirées de plusieurs sources différentes. Notre premier choix était toujours les études sur les industries publiées par le Bureau fédéral de la statistique. Dans certains cas, nous avons pu utiliser des renseignements non publiés qui n'étaient pas confidentiels pour combler les lacunes. Comme ces publications ne portaient pas sur toutes les industries et que les renseignements disponibles n'étaient pas suffisamment détaillés pour les besoins de notre étude dans le cas de toutes les industries, nous avons dû utiliser plusieurs sources supplémentaires, dont (1) la publication Prix et indices des prix du Bureau fédéral de la statistique et (2) l'Annuaire du Canada, 1932.

Nous avons établi des indices des prix de gros relatifs au Canada et aux États-Unis pour les 137 catégories d'industries appariées. Dans de nombreux cas, nous avons pu générer des prix relatifs pour les composantes des sous-secteurs. Nous avons calculé deux prix relatifs au moyen des indices Divisia-Tornqvist. Le premier (RPC) utilisait comme poids les quantités au Canada; le deuxième (RPU) utilisait comme poids les quantités aux États-Unis. Dans les cas où des données sur les marchandises n'étaient pas disponibles pour une catégorie donnée, nous avons

calculé un troisième prix (RPA) comme la moyenne d'industries semblables, généralement celles dans la même catégorie à deux chiffres. Dans les 137 secteurs, des renseignements détaillés sur les prix étaient disponibles pour 75 de nos industries appariées aux fins du calcul du RPC ou du RPU. Nous avons pu apparier seulement 51 industries pour les prix des facteurs de production.