Méthodes et définitions

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Définition de la situation par rapport aux études postsecondaires selon le type d'établissement
Nouvelle méthode de calcul des taux de décrochage

Ce rapport est fondé sur les données provenant de l'Enquête auprès des jeunes en transition (EJET). Cette enquête a été conçue par Ressources humaines et Développement social Canada (RHDSC) et Statistique Canada. Il s'agit d'une enquête longitudinale qui collecte des données sur les cheminements liés à l'éducation et au marché du travail d'un échantillon de jeunes Canadiens de 18 à 20 ans au cours de l'année 1999. Ces derniers ont été interviewés quatre fois depuis la mise en œuvre de l'enquête, en 2000, en 2002, en 2004 et en 2006. Les données utilisées proviennent des quatre premiers cycles et décrivent où en étaient les étudiants, au niveau de leurs cheminements liés à l'éducation et au marché du travail, en décembre 2005 lorsqu'ils étaient âgés de 24 à 26 ans¹. Il faut noter que l'échantillon de 2005 n'est pas forcément représentatif de tous les jeunes de 24 à 26 ans au Canada. Il est seulement représentatif de la cohorte initiale des jeunes de 18 à 20 ans qui a été sélectionnée en 1999.

Ce rapport fait suite à une étude précédente de la participation aux études postsecondaires (Shaienks et Gluszynski, 2007). L'objectif de cette étude était d'examiner les caractéristiques démographiques et familiales, l'engagement au secondaire, le rendement scolaire, et l'expérience de la première année d'études postsecondaires de ceux qui ont poursuivi des études postsecondaires, de ceux qui n'en ont pas poursuivi et de ceux qui les ont abandonné. Il était fondé sur le statut général au postsecondaire, ce qui signifie que le type d'établissement fréquenté n'était pas pris en compte dans l'établissement du statut.

Le statut général au niveau postsecondaire est une synthèse de tous les autres statuts. Il réunit les résultats combinés de tous les essais effectués dans tous les types d'établissement d'études postsecondaires. Dans l'ensemble, les étudiants qui avaient un statut général de décrocheur étaient des étudiants d'université, de collège ou d'un autre type d'établissement qui, après avoir abandonné leurs études dans un type d'établissement, n'ont pas poursuivi d'autre programme d'études dans un autre type d'établissement ou, s'ils l'ont fait, l'ont abandonné de nouveau.

Pour les besoins de ce rapport, trois nouvelles variables ont été élaborées pour tenir compte des types d'établissement fréquentés par les étudiants et de leur statut dans chacun d'eux. Le statut universitaire, le statut collégial et le statut dans un autre type d'établissement postsecondaire permettent de déterminer de façon indépendante les résultats de la participation aux programmes des différents types d'établissement ainsi que le profil des diplômés, des persévérants et, en particulier, des décrocheurs, en fonction de leurs caractéristiques spécifiques.

Nouvelle méthode de calcul des taux de décrochage

Tel qu'indiqué dans l'introduction, une approche différente a été adoptée pour calculer le taux d'abandon des études poursuivies dans un établissement d'enseignement postsecondaire canadien, approche rendue possible par les données longitudinales. Elle permet de mesurer, dans l'ensemble, le nombre d'essais ratés qui ont été effectués pour obtenir des titres de compétences par les étudiants même s'ils ont éventuellement obtenu un diplôme. Jusqu'à présent, les taux de décrochage avaient toujours été calculés en se fondant sur le nombre de personnes qui avaient entrepris des études postsecondaires, qui n'en poursuivaient pas au moment de la collecte des données et qui n'avaient pas obtenu de titre de compétence à ce moment-là. Par conséquent, ils ne représentaient pas les essais ratés étant donné que ceux-ci n'étaient pas pris en compte lorsque l'étudiant changeait de type d'établissement. La différence entre le résultat des deux méthodes de calcul était assez substantielle.

Figure 1
Niveaux de participation, pourcentage de diplômés et de décrocheurs en décembre 2005, selon le type d'établissement

Avec la méthode conventionnelle, un taux de décrochage de 15 % avait été obtenu (Shaienks et Gluszynski, 2007). Comme le montre la figure 1, plus de 956 000 personnes avaient entrepris des études postsecondaires au cours de la période visée par l'étude. Au total, ces personnes ont déclaré plus de 250 000 épisodes d'essai qui n'ont pas abouti, ce qui donne un taux de décrochage de 21 %, ce qui est sensiblement plus élevé que celui obtenu précédemment. La différence entre ces deux taux représente, grosso modo, 130 000 essais ratés, non comptabilisés antérieurement.

Les données utilisées pour calculer ces taux n'étaient représentatives que des personnes âgées de 18 à 20 ans en décembre 1999. Par conséquent, le taux de décrochage calculé sous-estime le taux global auquel font face les établissements postsecondaires canadiens. Ce nombre d'épisodes d'échec donne une indication du niveau des coûts engagés par l'individu et la société.

Le présent rapport présente le profil des répondants qui ont tenté d'obtenir un diplôme d'études postsecondaires ainsi que leurs caractéristiques sur les plans démographique, familial et scolaire. Bien que la première partie porte sur les décrocheurs, les diplômés et les persévérants, la seconde partie du rapport est consacrée à l'établissement du profil des décrocheurs seulement.

Note :

1. On trouvera des précisions sur l'enquête à l'annexe A.