Transitions scolaires

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Obtention d'un diplôme d'études secondaires

Lorsqu'on les a interviewés en 2000, les étudiants avaient de 18 à 20 ans (graphique 1). À ce moment, 77 % avaient obtenu un diplôme d'études secondaires, 13 % étaient des persévérants (c'est-à-dire qu'ils poursuivaient leurs études secondaires) et 11 % étaient des décrocheurs du secondaire. Comme on pouvait s'y attendre, la proportion de persévérants a diminué au cours des huit années couvertes par l'enquête, de sorte qu'en décembre 2007, tous les participants étaient soit des diplômés, soit des décrocheurs. Certains décrocheurs étant retournés aux études, la proportion des décrocheurs a fléchi de 4 points, pour s'établir à 7 %. La proportion des diplômés a augmenté à chaque collecte des données et à l'âge de 26 à 28 ans, 92 % des participants avaient obtenu leur diplôme d'études secondaires. Pendant toute la période de l'enquête, les femmes ont été plus nombreuses parmi les diplômés et moins nombreuses parmi les décrocheurs (voir le tableau A.2.1 de l'annexe 2).

Graphique 1 - Statut au secondaire au fil du temps

Études postsecondaires

La proportion des participants qui avaient entrepris des études postsecondaires est passée de 55 % à l'âge de 18 à 20 ans à 81 % à l'âge de 26 à 28 ans (tableau 1). La plus forte augmentation de la participation aux études postsecondaires est survenue lorsque les participants avaient de 20 à 22 ans, suite à la plus forte hausse de l'obtention de diplômes d'études secondaires. À l'âge de 26 à 28 ans, 42 % des participants avaient entrepris des études universitaires, 43 % des études collégiales et 29 % d'autres études postsecondaires (certains d'entre eux avaient fréquenté deux types d'établissement d'enseignement postsecondaire). Pendant toute la période de l'enquête, les études collégiales ont constitué le type le plus courant d'études postsecondaires entreprises tant par les hommes que par les femmes (43 %), suivies des études universitaires (42 %), puis des autres études postsecondaires (29 %). En huit ans, plus de femmes que d'hommes ont entrepris des études postsecondaires. À l'âge de 26 à 28 ans, la participation des femmes aux études postsecondaires dépassait celle des hommes de 8 points à l'université et de 7 points au collège, mais elle était presque identique pour les « autres études postsecondaires » (institut technique, école de formation professionnelle au niveau des métiers, établissement privé de formation ou d'études commerciales ou tout autre établissement d'enseignement postsecondaire : école de pompiers, école de police, etc .).

La participation des femmes à toutes les formes d'études postsecondaires est restée plus élevée que celle des hommes. Après le secondaire, une plus forte proportion de femmes poursuivaient des études postsecondaires alors que les hommes optaient pour une autre voie. Bien que la participation des deux sexes ait augmenté au fil des ans, les hommes n'ont jamais réussi à combler l'écart entre les sexes.

Tableau 1 - Taux de participation cumulatif au postsecondaire

Entre les âges de 26 et 28 ans, 68 % des participants qui avaient entrepris des études postsecondaires avaient obtenu leur diplôme et un autre 13 % avaient obtenu leur diplôme et poursuivaient d'autres études (graphique 2). Chez les jeunes de 18 à 20 ans, 79 % poursuivaient leurs études afin d'obtenir leur premier diplôme d'études postsecondaires. Huit ans plus tard, à l'âge de 26 à 28 ans, tous sauf 5 % avaient obtenu leur diplôme, poursuivaient d'autres études ou avaient décroché. Le bond le plus marqué du taux de décrochage, soit de 6 points, est survenu lorsqu'ils étaient au début de la vingtaine. Si la proportion des décrocheurs du secondaire a diminué régulièrement au fil du temps, le nombre de décrocheurs des études postsecondaires, lui, est passé de 9 % à 16 % en quatre ans entre les âges de 18 à 20 ans et de 22 à 24 ans, avant de reculer à 14 % à l'âge de 26 à 28 ans, certains décrocheurs ayant repris et terminé leurs études. Les taux de diplômation et de poursuite des études des femmes ont continué de dépasser ceux des hommes, mais l'écart entre les deux sexes est resté de l'ordre de 2 à 4 points.

Graphique 2 - Statut au postsecondaire au fil du temps

La durée des programmes d'études universitaires étant plus longue, aucun des étudiants universitaires n'avait obtenu son diplôme à l'âge de 18 à 20 ans. On a enregistré les plus fortes hausses lorsque les participants étaient au début de la vingtaine : la proportion de diplômés universitaires est alors passée de 5 % à 30 %, puis de 30 % à 53 % pour atteindre 62 % en décembre 2007, à l'âge de 26 à 28 ans (tableau 2). Comme on pouvait s'y attendre, à mesure que la proportion de diplômés universitaires augmentait au fil du temps, celle des persévérants universitaires diminuait. Toutefois, la proportion de diplômés universitaires persévérants (deuxième ou troisième cycle) a augmenté parallèlement à celle des diplômés universitaires jusqu'en 2006, avant de reculer, passant de 16 % à 13 %. Quant à la proportion de diplômés persévérants qui fréquentaient un collège ou un autre type d'établissement postsecondaire, elle s'est maintenue entre 1 % et 3 % au cours des huit années. À tous les niveaux d'études postsecondaires, la proportion de décrocheurs a enregistré la plus forte hausse lorsque les étudiants étaient âgés entre 18 à 20 ans et 20 à 22 ans. Chez les étudiants universitaires, le taux de décrochage a augmenté au fil du temps, alors que chez ceux qui faisaient des études collégiales et d'autres études postsecondaires, le taux de décrochage a augmenté légèrement après les deux premières années et est resté constant pendant le reste de la période. À chaque collecte des données, le taux de décrochage le plus élevé était chez les étudiants du niveau collégial, et le taux le plus faible, chez les étudiants universitaires.

Tableau 2 - Statut au postsecondaire au fil du temps

Niveau de scolarité

Il n'est pas étonnant que la proportion de jeunes ayant obtenu au plus un diplôme d'études secondaires ait diminué au cours des huit années (tableau 3). La proportion de titulaires d'un diplôme d'études postsecondaires a augmenté à chaque collecte de données, car les participants ont eu le temps de terminer leur programme d'études. Si la proportion de titulaires d'un diplôme d'études collégiales a affiché la plus forte hausse lorsque les répondants étaient âgés entre 20 à 22 ans et 22 à 24 ans, c'est l'obtention d'un diplôme universitaire qui a le plus augmenté par la suite, lorsqu'ils étaient à la mi-vingtaine. Comme on pouvait s'y attendre, ce n'est qu'une fois que les participants avaient atteint le groupe d'âge de 22 à 24 ans qu'ils ont obtenu des grades supérieurs.

À l'âge de 26 à 28 ans, la grande majorité des participants avaient atteint leur plus haut niveau de scolarité. Le diplôme d'études secondaires représentait le niveau de scolarité le plus courant (28 %). Venaient ensuite le diplôme d'études collégiales et le baccalauréat (24 % dans les deux cas), alors qu'un grade universitaire supérieur au baccalauréat avait été obtenu par 6 % des participants. À l'âge de 26 à 28 ans, 8 % des participants n'avaient toujours pas obtenu de diplôme d'études secondaires et 10 % avaient obtenu un diplôme d'autres études postsecondaires. On observe toutefois des écarts entre les sexes : le diplôme le plus fréquent chez les hommes était le diplôme d'études secondaires (33 %), tandis que chez les femmes, c'était le diplôme d'études collégiales (25 %). À l'âge de 26 à 28 ans, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes à avoir fait des études postsecondaires. La proportion d'hommes ayant obtenu au plus un diplôme d'études secondaires dépassait celle des femmes de 13 points. Les femmes dépassaient les hommes de 2 points au chapitre des études collégiales et de 6 points à celui des études de premier cycle universitaire. Les femmes étaient deux fois plus nombreuses que les hommes à terminer des études de deuxième ou de troisième cycle. En ce qui concerne les autres études postsecondaires, les proportions étaient semblables : 10 % chez les hommes et 11 % chez les femmes.

Après l'âge de 24 ans, les jeunes sans diplôme d'études secondaires n'avaient guère amélioré leur niveau de scolarité, contrairement aux titulaires d'un diplôme d'études secondaires. La proportion de jeunes adultes qui obtenaient un diplôme d'études collégiales ou d'autres études postsecondaires cessait de progresser autour de l'âge de 22 à 24 ans. L'obtention d'un grade universitaire prenant plus de temps, la proportion d'étudiants qui obtenaient un baccalauréat plafonnait plus tard, à l'âge de 24 à 26 ans.

Tableau 3 - Plus haut niveau d'éducation atteint selon le sexe

Caractéristiques liées au niveau de scolarité

Des études antérieures fondées sur les données de l'EJET ont établi un lien entre la participation aux études postsecondaires et diverses caractéristiques démographiques, familiales et scolaires (Shaienks et Gluszynski, 2007). Le niveau de scolarité était également lié à ces caractéristiques.

Les provinces de l'Atlantique et l'Ontario comptaient la plus forte proportion de jeunes ayant obtenu un grade universitaire (graphique 3). Les provinces de l'Ouest et le Québec comptaient la plus forte proportion de jeunes ayant obtenu au plus un diplôme d'études secondaires. Le Québec et l'Ontario comptaient la plus forte proportion de titulaires d'un diplôme d'études collégiales comme plus haut niveau de scolarité. La disparité des conditions du marché du travail d'une province à l'autre peut avoir influencé la décision des jeunes de poursuivre ou non des études postsecondaires.

Graphique 3 - Plus haut niveau d'éducation atteint selon la province1

Le type de collectivité où résidaient les jeunes au moment de leurs études secondaires était également lié à la participation aux études postsecondaires. Le fait d'étudier dans un établissement collégial ou universitaire éloigné du domicile vient indéniablement alourdir le coût des études postsecondaires. Les jeunes issus d'une collectivité rurale étaient proportionnellement plus nombreux à obtenir au plus un diplôme d'études secondaires (graphique 4). La proportion de jeunes qui obtenaient un grade universitaire (baccalauréat ou grade supérieur) était de 50 % plus élevée chez les résidents de collectivités urbaines que chez ceux issus d'un milieu rural.

Graphique 4 - Plus haut niveau d'éducation atteint selon certaines variables démographiques

À l'âge de 26 à 28 ans, près de 60 % des jeunes Autochtones1 hors réserve avaient obtenu au plus un diplôme d'études secondaires et moins de 10 % avaient obtenu un grade universitaire. Par rapport à la population non autochtone, les écarts étaient substantiels. Près de 20 % des jeunes Autochtones n'avaient pas de diplôme d'études secondaires, contre 7 % des jeunes non-Autochtones.

Les jeunes des minorités visibles et ceux nés à l'étranger étaient proportionnellement plus nombreux à obtenir un grade universitaire que les jeunes nés au Canada et les non-membres de minorités visibles.

Les parents offrent un soutien moral et financier selon leurs valeurs et leur opinion à l'égard des études postsecondaires. La structure familiale, le niveau de scolarité des parents et l'importance accordée aux études postsecondaires sont liés au niveau de scolarité des jeunes. La proportion des jeunes qui obtenaient un grade universitaire augmentait en fonction du niveau de scolarité des parents (graphique 5). La proportion des bacheliers était deux fois plus élevée chez les jeunes dont les parents avaient complété des études postsecondaires que chez ceux dont les parents n'avaient pas de diplôme d'études secondaires.

Les jeunes adultes dont les parents n'avaient pas terminé leurs études secondaires étaient cinq fois plus nombreux à ne pas obtenir non plus de diplôme d'études secondaires que leurs pairs dont les parents avaient complété des études postsecondaires.

Graphique 5 - Plus haut niveau d'éducation atteint selon le niveau d'éducation des parents

La structure familiale semblait aussi influencer le niveau de scolarité. La proportion de jeunes qui obtenaient au plus un diplôme d'études secondaires était plus faible chez les jeunes qui avaient deux parents que chez ceux issus d'une famille monoparentale ou d'une autre structure familiale. Les étudiants qui habitaient avec leurs deux parents au moment de leurs études secondaires étaient aussi plus nombreux à obtenir un grade universitaire.

La nature longitudinale des données de l'Enquête auprès des jeunes en transition a permis d'établir le cheminement scolaire des étudiants au fil du temps selon leur comportement à l'école secondaire, y compris les grades obtenus, le temps consacré aux devoirs et les épisodes de décrochage. Non seulement les bonnes notes, mais aussi les bonnes habitudes de travail et le comportement à l'école se répercutaient sur le niveau de scolarité. Comme on pouvait s'y attendre, plus de la moitié des étudiants ayant déclaré une note moyenne globale supérieure à 80 pour cent au niveau secondaire obtenaient un grade universitaire (graphique 6). Il convient toutefois de mentionner que près de 20 % des étudiants ayant déclaré une note inférieure à la moyenne au niveau secondaire ont réussi à obtenir un diplôme d'études postsecondaires au collège, au CEGEP ou dans un autre type d'établissement non universitaire. Si les notes obtenues au niveau secondaire constituaient une condition d'accès aux études postsecondaires, elles semblent cependant avoir une incidence sur le type de diplôme plutôt que d'empêcher les étudiants de s'inscrire.

Graphique 6 - Plus haut niveau atteint selon la moyenne au secondaire

Un épisode de décrochage pendant les études secondaires avait des conséquences sur le niveau de scolarité. Plus de 75 % des jeunes ayant décroché au cours de leurs études secondaires ont obtenu au plus un diplôme d'études secondaires (tableau A.2.5 de l'annexe 2).

Les habitudes de travail acquises à l'école secondaire se perpétuent pendant les études postsecondaires. Les étudiants qui consacraient plus de trois heures par semaine à leurs devoirs à l'école secondaire étaient deux fois plus nombreux à obtenir un baccalauréat et trois fois plus nombreux à obtenir un grade supérieur que ceux qui passaient moins de trois heures par semaine à étudier à l'école secondaire.


Notes

1. Le plan d'échantillonnage de l'EJET de la cohorte des 18 à 20 ans est fondé sur le plan d'échantillonnage de l'Enquête sur la population active (EPA). Sont exclus les résidents du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, les personnes vivant dans des réserves indiennes, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes et les personnes en institution. L'échantillon de l'EJET n'est donc PASreprésentatif de l'ensemble de la population autochtone, mais seulement de la population autochtone hors réserve.