Besoins ou désirs d'éducation et de formation non satisfaits

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Environ le tiers des Canadiens de 18 à 64 ans ont déclaré qu'ils auraient voulu participer à des études ou à de la formation ou avoir eu besoin de le faire mais sans l'avoir fait
Soixante-huit pour cent des Canadiens de 18 à 64 ans invoquaient au moins une raison pour ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation
Les responsabilités familiales, le travail et l'horaire de travail étaient parmi les raisons les plus souvent invoquées par les Canadiens qui n'ont pas entrepris d'autres études ou d'autre formation
Trente-huit pour cent des Canadiens de 18 à 64 ans n'avaient ni fait d'études ni suivi de formation durant la période de six ans allant de 2002 à 2008
Résumé
Notes

La participation à des études ou à de la formation est un moyen important de permettre aux Canadiens de réaliser tout leur potentiel. Mais ce ne sont pas tous les Canadiens qui veulent étudier ou recevoir de la formation ou qui en ont besoin qui le font. Les Canadiens qui ont suivi de la formation et qui ont fait état d'autres formations les intéressant font preuve d'un souci d'améliorer continuellement leurs compétences et de se recycler. Certains Canadiens – tant participants que non participants – ont déclaré avoir des besoins ou des désirs de formation non satisfaits. La présente section examine la proportion des Canadiens de 18 à 64 ans qui ont déclaré qu'ils avaient eu le désir ou besoin en 2008 de faire des études ou de suivre de la formation sans avoir pu le faire et se penche sur les raisons pour lesquelles ces Canadiens n'ont pas entrepris ces activités d'apprentissage. La présente section s'intéresse également à la proportion des Canadiens que l'on pourrait considérer comme désengagés de l'apprentissage à vie, n'ayant pas fait d'études ou suivi de formation durant la période de six années visée.

Définir les besoins ou désirs d'éducation ou de formation non satisfaits

L'EASEF demandait aux répondants s'il y avait de la formation qu'ils avaient voulu suivre ou dont ils auraient eu besoin, mais sans l'avoir fait. Avoir le besoin ou le désir de suivre de la formation peut être considéré comme un indicateur du fait d'être disposé ou prêt à s'engager dans une activité de formation. C'est pour cela et par souci de simplicité analytique que les deux groupes (celui ayant des besoins non satisfaits et l'autre ayant des désirs insatisfaits) sont combinés dans le présent rapport.

Environ le tiers des Canadiens de 18 à 64 ans ont déclaré qu'ils auraient voulu participer à des études ou à de la formation ou avoir eu besoin de le faire mais sans l'avoir fait

Le graphique 2.1 montre la ventilation des Canadiens selon leur statut de participation à des études ou à de la formation et indique s'ils avaient des désirs ou des besoins d'éducation ou de formation non satisfaits. Parmi les Canadiens de 18 à 64 ans, 15 % ont fait des études ou suivi de la formation et ont déclaré un besoin ou un désir non satisfait, 31 % ont fait des études ou suivi de la formation et ont déclaré ne pas en avoir besoin davantage, 16 % n'ont pas fait d'études ou suivi de formation et ont déclaré avoir un besoin ou un désir non satisfait à cet égard et 38 % n'ont pas fait d'études ou suivi de formation et ont déclaré ne pas en avoir besoin.

Graphique 2.1 Ventilation des Canadiens de 18 à 64 ans selon leur statut de participation à des études ou à de la formation et leur besoin d'autres études ou formation, 2008 Graphique 2.1 Ventilation des Canadiens de 18 à 64 ans selon leur statut de participation à des études ou à de la formation et leur besoin d'autres études ou formation, 2008

En tout, près du tiers (32 %) des Canadiens de 18 à 64 ans ont déclaré qu'il y avait des études qu'ils voulaient faire ou de la formation qu'ils voulaient suivre ou dont ils avaient besoin, mais qu'ils n'avaient ni faites ni suivie (voir le tableau A.2.1 en annexe). Cette proportion était plus élevée chez les femmes (34 %) que chez les hommes (29 %).

On constate à l'examen des données par groupe d'âge que les personnes âgées de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans étaient proportionnellement plus nombreuses à déclarer avoir des désirs ou des besoins non satisfaits (39 % et 38 % respectivement). En revanche, des proportions moindres de personnes du groupe le plus âgé (55 à 64 ans) et du groupe le plus jeune (18 à 24 ans) ont déclaré avoir un besoin ou un désir non satisfait (20 % et 26 % respectivement) (voir le tableau A.2.1 en annexe).

Il y avait également un lien entre la proportion de Canadiens qui ont déclaré ne pas avoir fait les études ou suivi la formation dont ils auraient eu besoin ou qu'ils auraient voulu, d'une part, et le niveau de scolarité, d'autre part. Les répondants ayant fait des études postsecondaires étaient proportionnellement plus nombreux (34 %) à déclarer un besoin ou un désir non satisfait que ne l'étaient ceux ayant un diplôme d'études secondaires (26 %) et ceux sans diplôme d'études secondaires (30 %). Comme le montre la section 1, les répondants plus instruits étaient également plus susceptibles de suivre de la formation. Le fait d'apprendre en faisant des études ou en suivant de la formation peut amener à prendre davantage conscience de son manque de connaissances ou de compétences; voilà peut-être une des raisons pour lesquelles le besoin d'éducation ou de formation non satisfait était plus grand chez les personnes à niveau de scolarité élevé.

On constate à l'examen des données par province que la proportion de personnes ayant un besoin d'études ou de formation non satisfait était plus élevée au Québec (33 %) et en Ontario (32 %) et moins élevée à l'Île-du-Prince-Édouard (24 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (25 %) (voir le tableau A.2.1 en annexe).

Soixante-huit pour cent des Canadiens de 18 à 64 ans invoquaient au moins une raison pour ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation

Trente-et-un pour cent des Canadiens ont fait des études ou suivi de la formation pendant la période de référence et ont déclaré qu'il n'y avait pas d'autres études ou d'autre formation dont ils auraient eu besoin ou qu'ils auraient voulu entreprendre. Par contre, 68 %1 des Canadiens de 18 à 64 ans ont déclaré au moins une raison pour ne pas avoir poursuivi leurs études ou suivi d'autre formation durant la période de référence.

Les responsabilités familiales, le travail et l'horaire de travail étaient parmi les raisons les plus souvent invoquées par les Canadiens qui n'ont pas entrepris d'autres études ou d'autre formation

Comme l'illustre le graphique 2.2, les raisons pour lesquelles les Canadiens de 18 à 64 ans ne sont pas allés plus loin dans leurs études ou leur formation durant la période de référence variaient. Les plus souvent signalées étaient les obligations familiales (27 %), suivies du besoin de travailler (26 %), de l'horaire de travail (25 %) et du coût (21 %). En revanche, les Canadiens ont été relativement peu nombreux à déclarer que leur besoin non satisfait avait pour cause l'impossibilité d'obtenir un prêt (2 %), le fait de ne pas avoir trouvé l'information qu'ils cherchaient (4 %) ou celui de ne pas avoir les préalables requis (4 %).

Les raisons données pour ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation n'étaient pas les mêmes pour les jeunes de 18 à 24 ans que pour les adultes de 25 à 64 ans. Près du double d'adultes (28 %) que de jeunes (17 %) ont invoqué les responsabilités familiales, alors que plus de jeunes (30 %) que d'adultes (20 %) ont invoqué les coûts comme raison de ne pas avoir entrepris d'autres activités d'apprentissage (voir le Tableau A.2.2 en annexe).

Parmi les Canadiens qui avaient des raisons de ne pas avoir entrepris d'autres études ou suivi d'autre formation, certains en ont donné de multiples et d'autres, une seule. Trente-neuf pour cent des Canadiens de 18 à 64 ans ont déclaré plus d'une raison de ne pas avoir entrepris d'autres études ou suivi d'autre formation, tandis que les 61 % restants n'en ont déclaré qu'une seule. Ceux qui déclaraient plus d'une raison étaient invités à préciser la plus importante2. Les responsabilités familiales (17 %) constituaient la raison la plus importante la plus fréquemment citée. Venaient ensuite le besoin de travailler (12 %), le fait de ne pas en avoir les moyens (11 %), le fait que la formation entrait en conflit avec leur horaire de travail (11 %) et le manque de confiance en soi, d'intérêt ou de motivation (11 %). Par contre, très peu de gens donnaient comme raison principale de ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation qu'il leur était impossible d'obtenir un prêt, qu'ils n'avaient pas les préalables requis ou qu'ils ne trouvaient pas l'information qu'ils cherchaient (voir le tableau A.2.3 en annexe). Encore une fois, la raison la plus importante de ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation n'était pas la même chez les jeunes de 18 à 24 ans, qui invoquaient surtout le caractère trop dispendieux de la formation, que chez les adultes de 25 à 64 ans, qui invoquaient surtout les obligations familiales (voir le tableau A.2.3 en annexe).

Graphique 2.2 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans qui ont déclaré des raisons précises de ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation, 2008 Graphique 2.2 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans qui ont déclaré des raisons précises de ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation, 2008

Trente-huit pour cent des Canadiens de 18 à 64 ans n'avaient ni fait d'études ni suivi de formation durant la période de six ans allant de 2002 à 2008

Faire des études ou suivre de la formation est un moyen de maintenir et d'améliorer ses compétences initiales et d'en acquérir de nouvelles. En plus d'information sur la participation à des activités d'éducation ou de formation entre juillet 2007 et juin 2008, l'EASEF recueillait également de l'information sur la participation des Canadiens à des activités d'éducation ou de formation liées à l'emploi durant les cinq années préalables à la période de référence. L'EASEF révèle que plus du tiers (38 %) des Canadiens de 18 à 64 ans n'avaient ni fait d'études ni suivi de formation3 de manière prolongée, soit de 2002 à 2008, et que l'on pourrait considérer ces Canadiens comme désengagés de l'apprentissage à vie. Les hommes et les femmes étaient désengagés en des proportions semblables (38 % et 37 % respectivement), mais les proportions variaient toutefois beaucoup d'un groupe d'âge à l'autre, comme le montre le graphique 2.3. Alors que 18 % des 18 à 24 ans étaient désengagés, 29 % des 25 à 34 ans n'avaient entrepris ni d'études ni de formation durant la période de six ans. Cette proportion augmentait avec l'âge et culminait chez les 55 à 64 ans (58 %).

Graphique 2.3 Proportion des Canadiens qui étaient désengagés1 de l'apprentissage à vie, selon le groupe d'âge, 2008Graphique 2.3 Proportion des Canadiens qui étaient désengagés1 de l'apprentissage à vie, selon le groupe d'âge, 2008

Il y avait également un lien entre le désengagement de l'apprentissage à vie et le niveau de scolarité. Plus du double de Canadiens de 18 à 64 ans sans diplôme d'études secondaires (67 %) que de Canadiens du même âge ayant fait des études postsecondaires étaient désengagés (30 %) (voir le tableau A.2.4 en annexe).

Les proportions de désengagement face aux études et à la formation variaient également d'une province à l'autre. Les plus élevées ont été observées à Terre-Neuve-et-Labrador (44 %) et au Québec (43 %) et les plus faibles l'ont été en Saskatchewan et en Alberta (33 % dans chaque province) (voir le tableau A.2.4 en annexe).

Les Canadiens de 25 à 64 ans étaient proportionnellement plus nombreux en 2008 qu'en 2002 à déclarer avoir des besoins d'éducation ou de formation non satisfaits

Les résultats de l'EASEF peuvent être comparés à ceux de l'Enquête sur l'éducation et sur la formation des adultes (EEFA) de 2003 pour explorer l'évolution au fil du temps des besoins non satisfaits d'éducation et de formation. Mais comme le point de mire de l'EEFA était la population adulte, les comparaisons s'effectuent avec la population adulte de 25 à 64 ans.

S'il est vrai, comme l'illustre la section 1, que les Canadiens adultes ont été proportionnellement un peu plus nombreux en 2008 (36 %) qu'en 2002 (30 %) à participer à des activités d'éducation ou de formation liées à l'emploi, ils l'ont aussi été un peu plus à faire état de besoins d'éducation ou de formation non comblés. De 2002 à 2008, la proportion d'adultes canadiens déclarant qu'il y a des études ou de la formation qu'ils auraient voulu faire ou suivre, mais sans l'avoir fait est passé d'un peu plus du quart (26 %) à près du tiers (32 %).

Les raisons de ne pas poursuivre d'autres études ont-elles changé au fil du temps? Veuillez noter que ces deux enquêtes offraient des catégories de choix légèrement différentes aux répondants, tant et si bien qu'on ne peut faire de comparaisons que pour les catégories identiques. Parmi les Canadiens qui ont indiqué avoir un besoin ou un désir de formation non satisfait, la proportion d'adultes qui ont déclaré que les coûts de la formation constituaient une barrière a diminué, étant passée de 43 % en 2002 à 36 % en 2008. En revanche, la proportion d'adultes qui ont déclaré que la formation entrait en conflit avec leur horaire est passée de 27 % en 2002 à 39 % en 2008. La proportion d'adultes qui ont déclaré ne pas poursuivre d'autres études à cause de responsabilités familiales s'est aussi accrue de 2002 à 2008, étant passée de 27 % à 34 %.

La présente section s'est arrêtée un peu plus tôt à la proportion des Canadiens qui sont désengagés de l'apprentissage à vie (n'ayant ni fait d'études ni suivi de formation en six ans). Il est aussi possible de comparer dans le temps les Canadiens adultes qui étaient désengagés de l'apprentissage à vie. Bien que notable, la proportion d'adultes qui étaient désengagés de l'apprentissage à vie a légèrement diminué au fil du temps. De 2002 à 2008, en effet, la proportion de Canadiens adultes n'ayant ni fait d'études ni suivi de formation durant une période prolongée (six ans) est passée de 48 % à 41 %.

Résumé

Près du tiers des Canadiens de 18 à 64 ans ont déclaré qu'il y a des études ou de la formation qu'ils auraient voulu faire ou suivre en 2008 ou dont ils auraient eu besoin, mais que cela ne s'était pas matérialisé. Les responsabilités familiales, le besoin de travailler et les conflits avec l'horaire de travail étaient les raisons les plus communes de ne pas avoir entrepris d'autres études ou suivi d'autre formation. La raison la plus importante de ne pas s'être adonné à d'autres activités d'apprentissage différait selon qu'on soit un jeune de 18 à 24 ans ou un adulte de 25 à 64 ans, les jeunes invoquant surtout les coûts de la formation et les adultes, les responsabilités familiales.

On peut étudier l'évolution de la situation au fil du temps en se concentrant sur la population adulte de 25 à 64 ans. La proportion des Canadiens adultes déclarant des besoins non satisfaits d'éducation ou de formation s'est accrue par rapport à 2002. Comme le montre la section 1, la proportion de Canadiens adultes qui ont fait des études ou suivi de la formation liées à l'emploi s'est aussi accrue.

Les raisons les plus souvent signalées par les Canadiens adultes pour ne pas avoir entrepris d'autres études ou d'autre formation ont également changé avec le temps. De 2002 à 2008, les Canadiens de 25 à 64 ans invoquant comme raison les coûts de la formation ont vu leur proportion diminuer, tandis que ceux invoquant un conflit avec leur horaire de travail ou des responsabilités familiales ont vu la leur augmenter.

Bien que l'éducation et la formation soient un tremplin vers l'emploi et la prospérité personnelle et une porte sur la croissance économique du Canada, plus du tiers des Canadiens de 18 à 64 ans n'avaient participé à aucune activité d'apprentissage durant une période prolongée (six ans). Cette proportion était en légère baisse par rapport à 2002 chez les Canadiens adultes de 25 à 64 ans.


Notes

1. On a demandé aux 38 % de Canadiens de 18 à 64 ans qui n'ont pas poursuivi leurs études ou suivi d'autre formation et qui ont indiqué de pas avoir eu un besoin ou un désir non satisfait à cet égard pourquoi ils n'ont pas entrepris d'autres études ou d'autre formation. Ceux-ci sont inclus dans ce pourcentage.

2. Si le répondant ne déclarait qu'une seule raison, cette raison était traitée comme la plus importante.

3. Ce groupe n'a participé à aucune activité d'éducation ou de formation entre juillet 2007 et juin 2008 et n'a participé à aucune activité d'éducation ou de formation liée à l'emploi entre 2002 et juin 2007.

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