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Immigration internationale

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À moins d’indication contraire, la plupart des données de ce chapitre, qui porte sur les flux d’immigration internationaux vers le Canada, ont été fournies par Citoyenneté et immigration Canada (CIC). Seules les données sur l’arrivée d’immigrants permanents au Canada sont présentées dans l’analyse ci-après et, par conséquent, les flux annuels de résidents non permanents sont exclus.

Chaque année, Citoyenneté et immigration Canada produit un plan d’immigration comportant une fourchette ciblée d’immigrants devant être admis de façon permanente au Canada. Pendant la période de 2005 à 2007, les fourchettes cibles ont augmenté, mais le nombre effectif d’immigrants admis a diminué chaque année (tableau 4.1). En 2007, la fourchette ciblée du plan d’immigration était de 240 000 à 265 000; le nombre total d’immigrants admis (236 800) a été légèrement inférieur à ce niveau. L’année précédente, en 2006, 251 600 immigrants ont été admis au Canada, ce qui se situait dans la fourchette ciblée pour la période (225 000 à 255 000). Le nombre observé d’immigrants en 2005 (262 200) a dépassé le niveau cible (220 000 à 245 000). Le nombre d’immigrants permanents visés au pays en 2008 se situe dans la même fourchette qu’en 2007.

Tableau 4.1
Immigrants reçus et niveau d’immigration visé par le plan d’immigration selon la catégorie, Canada, 2005 à 2008

Le nombre d’immigrants et le taux d’immigration au Canada ont fluctué, non seulement au cours des années récentes, mais aussi au cours du siècle dernier. Si l’on remonte en 1900, les pics et les creux historiques sont manifestes. Au début des années 1900, l’immigration était forte, principalement en raison de la colonisation des provinces de l’Ouest. Pendant l’année 1913, plus de 400 000 immigrants sont venus au Canada, un niveau qui n’a plus été atteint par la suite (figure 4.1). Durant les années 1930 et au début des années 1940, les années de la Grande Crise et de la Seconde Guerre mondiale, l’immigration était très faible.

Figure 4.1
Immigrants et taux d’immigration, Canada, 1900 à 2007

Le taux d’immigration est le ratio du nombre d’immigrants admis dans un pays hôte pendant une année donnée par rapport à la taille de la population de ce pays, exprimé pour 1 000 habitants. Ceci produit une mesure qui peut être utilisée pour comparer le niveau d’immigration de façon cohérente d’un pays à l’autre et d’une période à l’autre. Le taux d’immigration au Canada en 2007 était de 7,2 pour 1 000 habitants, en légère baisse par rapport à 2006 (7,7 pour 1 000) et 2005 (8,1 pour 1 000). Ce taux a toutefois été relativement stable au cours des 20 dernières années. En comparaison, le taux d’immigration en 1913 – année du sommet historique – était de 52,5 pour 1 000. En 1967, le taux était de 10,9 pour 1 000, ce qui fut la dernière fois où le taux d’immigration a dépassé 10,0 pour 1 000 au cours des 40 dernières années. C’est également en 1967 que le « système de points » a été introduit pour l’admission au Canada; il insistait davantage sur des critères économiques, notamment la capacité à s’intégrer rapidement à la population active.

D’un point de vue international, l’immigration au Canada est relativement élevée. Dans les autres pays du G8, le taux de migration nette (en l’occurrence le solde entre les immigrants et les émigrants exprimé pour 1 000 habitants) du Canada était près du double de celui des États-Unis, et également plus élevé que celui des autres pays du G81.

Catégorie d’admission pour les immigrants au Canada

Non seulement y a-t-il une fourchette cible globale pour le nombre d’immigrants à être admis au Canada, mais des fourchettes sont également établies pour les diverses catégories d’immigrants (tableau 4.1). La Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), entrée en vigueur en juin 2002, décrit les quatre principales catégories en fonction desquelles les immigrants permanents sont admis au pays. En premier lieu, la catégorie ou composante économique comprend les travailleurs qualifiés, les gens d’affaires immigrants, les aides familiaux résidant, les candidats d’une province / territoire et leurs personnes à charge. En deuxième lieu, la catégorie des parents ou de la famille est composée des conjoints, partenaires, enfants et autres parents de résidents canadiens, notamment les parents ou les grands-parents. En troisième lieu, la catégorie des réfugiés comprend les réfugiés parrainés par le gouvernement ou de manière privée, ainsi que les réfugiés reçus au Canada et leurs personnes à charge à l’étranger. Enfin, la catégorie « autres immigrants » est constituée des immigrants admis pour des raisons humanitaires ou de politique publique, des immigrants visés par une mesure de renvoi à exécution différée et des personnes qui revendiquent le statut de réfugié à posteriori.

La proportion d’immigrants de chaque catégorie fluctue d’une année à l’autre mais depuis 1995, au moins la moitié de tous les immigrants admis au Canada appartenaient à la catégorie économique. En 2007, 55,4 % des arrivants, représentant environ 131 300 immigrants, ont été admis au titre de cette catégorie (tableau 4.2). En dépit du fait qu’il s’agissait du plus important groupe-cible avec une fourchette visée de 141 000 à 158 000 immigrants en 2007, le nombre observé est demeuré légèrement inférieur à ce niveau. Tout comme le nombre total d’immigrants admis pendant la période de 2005 à 2007, le nombre d’immigrants de la composante économique admis en 2005 (156 300) et 2006 (138 300) était plus élevé qu’en 2007. La proportion des immigrants de la composante économique a culminé en 2001, année où cette catégorie représentait 62,1 % de tous les immigrants admis. La proportion la plus faible a été enregistrée au début des années 1980, une période de récession économique au Canada, et durant laquelle l’entrée des immigrants économiques était restreinte à ceux disposant déjà d’un emploi au Canada. Les années de 1983 à 1986 ont été caractérisées par des taux d’immigration faibles (s’échelonnant entre 3,3 pour 1 000 et 3,8 pour 1 000) et des nombres d’immigrants qui ne dépassaient pas 100 000. Pour l’année 2008, le nombre planifié d’immigrants de la composante économique a été revu à la baisse, soit entre 139 000 et 154 000.

Tableau 4.2
Immigrants au Canada par catégorie, 1981 à 2007

Le deuxième groupe par ordre d’importance était composé d’immigrants admis au titre de la catégorie des parents ou de la famille, pour laquelle l’objectif est la « réunification familiale ». En 2007, Citoyenneté et immigration Canada projetait d’accepter de 67 000 à 69 000 immigrants appartenant à la catégorie des parents ou de la famille et 66 200 immigrants, représentant 28,0 % du nombre total, ont effectivement été admis. Cette proportion était la même en 2006 et elle était en hausse par rapport à 2005 (24,2 %). Pendant certaines années du début des années 1980, la proportion d’immigrants admis au titre de la catégorie des parents ou de la famille était plus importante que celle de la catégorie économique. En fait, en 1983, la proportion d’immigrants admis au titre de la catégorie des parents ou de la famille était de 54,9 % de tous les immigrants admis cette année-là, et plus du double de la proportion des immigrants de la composante économique (27,1 %). Pour 2008, le niveau visé d’immigrants de la catégorie de regroupement familial a été revu légèrement à la hausse, pour une fourchette de 68 000 à 71 000.

En 2007, le Canada a accepté près de 28 000 réfugiés qui représentaient 11,8 % de tous les immigrants arrivés cette année-là. Les réfugiés étaient la seule catégorie d’immigrants à se situer dans la fourchette ciblée (25 900 à 30 800) en 2007. De 1982 à 1992, la proportion de réfugiés par rapport à l’ensemble des immigrants se situait dans une fourchette de 14,0 % à 23,2 %, mais n’était pas aussi élevée que la proportion observée en 1980 (28,2 %). En 2008, on prévoit que de 26 000 à 31 800 immigrants seront admis au Canada au titre de la catégorie des réfugiés.

Enfin, 11 300 immigrants admis au Canada en 2007, soit 4,8 % de tous les immigrants, appartenaient à la catégorie « autres immigrants ». Cette catégorie d’immigrants était la seule à dépasser les niveaux planifiés pour 2007 (6 100 à 7 200). Le nombre et la proportion des immigrants de cette catégorie étaient les plus élevés dans les données recueillies depuis 1980. Une partie de l’augmentation des récentes années pourrait être imputable à l’entrée en vigueur de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés en 2002, qui a conféré à Citoyenneté et immigration Canada le pouvoir d’accepter des ressortissants étrangers qui ne répondraient pas autrement aux exigences de la Loi2. Pour 2008, de 7 000 à 8 200 immigrants sont visés dans la catégorie « autres ».

Lieu de naissance des immigrants au Canada

Comme par les années passées, un petit nombre de pays ont fourni un grand nombre des immigrants au Canada en 2007. De fait, l’ordre des cinq principaux pays de naissance des immigrants est demeuré le même pendant la période de 2005 à 2007. Environ 133 900 des 236 800 immigrants qui sont arrivés au pays en 2007 provenaient du continent asiatique et représentaient plus de la moitié (56,5 %) de tous les immigrants. Depuis la fin des années 1980, la proportion d’immigrants provenant d’Asie a oscillé entre la moitié et près des deux tiers, mais celle observée en 2007 était la plus faible depuis 1991.

En 2005 et 2007, huit des dix principaux pays d’origine des immigrants du Canada se trouvaient en Asie : la Chine, l’Inde, les Philippines, le Pakistan, l’Iran, la Corée du Sud et le Sri Lanka (tableau 4.3). En 2006, l’Algérie a remplacé le Sri Lanka comme dixième pays de naissance par ordre d’importance. Comme durant les années précédentes, le lieu de naissance se classant en tête pour ce qui est des immigrants arrivant au Canada en 2007 était la Chine (28 900 personnes) représentant 12,2 % de tous les immigrants. Cette proportion a chuté par rapport à celle de 17,1 % enregistrée en 2005 et représentait moins de la moitié de la proportion observée en 1994 (25,4 %), année où un immigrant sur quatre était né en Chine. La majorité des immigrants de Chine appartient à la catégorie économique, bien que cela ait diminué pendant la période de 2005 à 2007, passant de 72,2 % à 56,5 %. Cette diminution a pour corollaire une augmentation de la proportion de nouveaux venus de Chine entrant au Canada au titre de la catégorie des parents ou de la famille (qui est passée de 21,7 % à 35,9 %). Il est possible qu’en raison de l’essor économique de la Chine au cours des dernières années, l’attrait du Canada comme destination pour les immigrants chinois ait diminué.

Tableau 4.3
Immigrants des 10 principaux pays de naissance selon la catégorie, Canada, 2005 à 2007

Comme lieu de naissance, la Chine était suivie de près par l’Inde, qui représentait 12,0 % de tous les immigrants, soit 28 500 personnes qui sont venues au Canada en 2007. Depuis 2000, cette proportion a oscillé entre 11,9 % et 13,8 %. À l’instar de ce qui s’était passé en 2005 et 2006, de nombreux immigrants de l’Inde ont été admis en 2007 au titre de la catégorie économique (53,8 %), et 42,0 % à celui de la catégorie des parents ou de la famille.

Le troisième pays de naissance par ordre d’importance des nouveaux arrivants au Canada pendant la période de 2005 à 2007 était les Philippines, où 19 700 personnes, soit 8,3 % de tous les immigrants, étaient nées en 2007. Cette proportion a augmenté depuis 2002. La majorité des immigrants des Philippines admis en 2007 appartenaient à la catégorie économique (77,0 %), suivie par la catégorie des parents ou de la famille (21,0 %). Ensemble, ces trois pays – la Chine, l’Inde et les Philippines – représentaient 77 100 personnes, soit environ un tiers de tous les immigrants admis au Canada en 2007. Parmi les pays d’où plus de 2 000 immigrants sont arrivés au Canada, les Philippines étaient l’un des deux seuls pays d’Asie, l’autre étant l’Iraq, qui a gagné en importance comme lieu de naissance entre 2006 et 2007 (tableau A-4.3).

Le Pakistan s’est maintenu à la quatrième place comme pays d’origine des immigrants, mais le nombre a diminué sous la barre des 10 000 pour la première fois depuis 1999. En 2007, 9 800 immigrants du Pakistan ont été admis au Canada, ce qui représente 4,1 % de tous les immigrants, une proportion qui a diminué depuis 2002. Plus de la moitié des immigrants du Pakistan admis en 2007 appartenaient à la catégorie économique (54,5 %), et 28,2 % à la catégorie des parents ou de la famille.

Deux autres pays d’Asie, la Corée du Sud et le Sri Lanka, figuraient également parmi les principaux pays de naissance des immigrants admis au Canada entre 2005 et 2007. Entre 5 800 et 6 200 immigrants admis au Canada pendant cette période étaient originaires de la Corée du Sud, représentant de 2,2 % à 2,5 % de tous les immigrants. La composition des immigrants de ces deux pays était cependant très différente, la majorité des personnes de Corée du Sud étant admises au titre de la catégorie économique (82 % à 83 %). De 2005 à 2007, le Sri Lanka représentait moins de 2 % des immigrants au Canada. En 2007, la plupart de ces immigrants (36,8 % des 4100 immigrants) sont entrés au Canada sous la catégorie des parents ou de la famille, suivis par les réfugiés (26,7 %). Des proportions à peu près égales des immigrants du Sri Lanka qui sont arrivés au Canada en 2007 appartenaient aux catégories économique (18,4 %) et autres (18,0 %). Deux ans plus tôt, en 2005, les immigrants du Sri Lanka appartenaient en majorité à la catégorie des réfugiés (46,2 %) et seulement 12,8 % étaient des immigrants de la composante économique.

En 2007, seulement 16,0 % de tous les immigrants au Canada provenaient d’Europe, soit une proportion deux fois moins importante qu’en 1981 (34,8 %). En 2007, le principal lieu de naissance des Européens qui venaient au Canada était la Grande-Bretagne (3,1 % des immigrants au Canada), dont les trois quarts ont été admis au titre de la catégorie économique. Plus de 25 ans plus tôt, en 1981, la proportion des nouveaux venus nés en Grande-Bretagne était plus de trois fois plus élevée (14,7 %).

En 2007, 5,1 % de tous les immigrants au Canada provenaient des pays nord-américains voisins du sud : les États-Unis et le Mexique. Le nombre de personnes immigrant des États-Unis, qui représentent 3,7 % de tous les immigrants au Canada en 2007, est à la hausse depuis 2002, mais est encore inférieur aux proportions du début des années 1980 (6,5 % à 6,9 %). Pendant la période de 2005 à 2007, environ la moitié (47,0 % à 50,0 %) des immigrants des États-Unis qui arrivaient au Canada appartenaient à la catégorie économique, et 37,0 % à 42,8 % entraient dans la catégorie de la réunification familiale. Environ 3 200 immigrants, soit 1,4 % du total, provenaient du Mexique en 2007.

La proportion d’immigrants de l’Amérique centrale,  de l’Amérique du Sud, des Caraïbes et des Bermudes a augmenté entre 2005 et 2007, passant de 8,5 % à 9,8 %. Depuis 2003, la proportion d’immigrants de la Colombie a égalé ou dépassé 2,0 % de tous les immigrants admis au Canada. Au cours de la période de 2005 à 2007, des deux tiers aux trois quarts des immigrants colombiens ont été admis au titre de la catégorie des réfugiés.

Environ 10 % à 12 % des immigrants au Canada durant la période de 2005 à 2007 provenant de pays d’Afrique, en hausse par rapport aux 4 % à 5 % au début des années 1980. Au cours des dernières années, les deux principaux pays de naissance d’immigrants africains admis au Canada étaient le Maroc et l’Algérie, avec chacun moins de 2 % de tous les immigrants.

Destination des immigrants

Les données enregistrées depuis 1956 révèlent que la majorité des immigrants admis au Canada s’établissent dans les trois plus grandes provinces : l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique. Des 236 800 immigrants admis en 2007, 82,6 % se sont établis dans l’une de ces trois provinces. L’Ontario a reçu, en 2007, 111 300 immigrants, représentant 47,0 % de tous les immigrants entrés cette année-là au Canada (tableau 4.4). Il s’agissait de la première fois depuis 1984 que la proportion était inférieure à 50 %. En fait, l’Ontario et la Colombie-Britannique sont les seules provinces dont les proportions d’immigrants ont diminué au cours des dernières années, tandis que les proportions dans presque toutes les autres provinces ont augmenté ou sont demeurées stables. En Ontario, moins de la moitié (48,2 %) des immigrants admis appartenaient à la catégorie économique, tandis que près du tiers (31,9 %) ont été acceptés au titre de la catégorie des parents ou de la famille (tableau A-4.2).

Tableau 4.4
Distribution en pourcentage des immigrants reçus par province de destination projetée, Canada, 1981 à 2007

Le pourcentage d’immigrants admis au Québec en 2007, qui s’établissait à 19,1 % et représentait 45 200 nouveaux venus, était le plus élevé enregistré depuis 1992. Au cours des récentes décennies, le Québec et la Colombie-Britannique ont occupé en alternance la deuxième place derrière l’Ontario. Pendant la plus grande partie des années 1980, le Québec a attiré une plus forte proportion d’immigrants que la Colombie-Britannique. De 1993 à 2001, la Colombie-Britannique a accueilli une plus forte proportion d’immigrants que le Québec, mais depuis 2002, le Québec a repris la deuxième place. Environ 39 000 immigrants (16,5 %) se sont installés en Colombie-Britannique en 2007. Comme ce fut le cas au Québec, environ les trois cinquièmes des immigrants admis par cette province en 2007 appartenaient à la catégorie économique (60,1 %). Par ailleurs,  une proportion plus élevée d’immigrants qui se sont installés en Colombie-Britannique appartenant à la catégorie des parents ou de la famille (32,3 %) qu’au Québec (18,9 %). Par contre, la Colombie-Britannique a enregistré une proportion plus faible de réfugiés (4,9 %) que le Québec (13,1 %).

Les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan ont enregistré des gains quant à la proportion d’immigrants au Canada qui se sont installés chez eux. Durant la période de 2002 à 2007, la proportion d‘immigrants du Canada s’installant au Manitoba a plus que doublé, passant de 2,0 % à 4,6 %. La situation était similaire pour la Saskatchewan (de 0,7 % à 1,5 %). Le Manitoba a bénéficié du Programme Candidats des provinces, comme en témoigne la proportion relativement plus importante d’immigrants acceptés au titre de la catégorie économique par cette province (76,0 %). Le Programme Candidats des provinces confère aux provinces et aux territoires le pouvoir de recruter des immigrants afin de répondre aux besoins économiques de chaque région particulière3. En Saskatchewan, les deux tiers (66,7 %) des immigrants ont été acceptés au titre de la catégorie économique en 2007 et une forte proportion y sont arrivés comme réfugiés (17,5 %). L’Alberta a admis 8,8 % des immigrants au Canada en 2007, soit 20 800 personnes, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 1990. Plus de la moitié des nouveaux venus en Alberta en 2007 étaient des immigrants de la composante économique (54,0 %) et comme cela s’est passé en Ontario et en Colombie-Britannique, environ un tiers des immigrants qui y sont arrivés appartenaient à la catégorie des parents ou de la famille (32,6 %).

Une faible proportion d’immigrants du Canada s’établissent dans les provinces de l’Atlantique chaque année, bien que la proportion ait augmenté légèrement, passant de 1,5 % en 2005 à 2,4 % en 2007. La proportion d’immigrants au Canada et qui se sont établis à Terre-Neuve-et-Labrador est demeurée stable pendant la dernière décennie, à 0,2 %. Dans les trois autres provinces de l’Atlantique, la proportion d’immigrants s’y établissant a légèrement augmenté en 2007 comparativement à ce qu’elle était deux ans auparavant.

Structure par âge des immigrants récents et de la population née à l’étranger

La structure par âge des immigrants admis au Canada présente une forme particulière, de nombreuses personnes étant âgées de 25 à 44 ans (figure 4.2). En fait, l’âge médian des immigrants qui sont arrivés au Canada en 2007 était de 29,7 ans, seulement légèrement supérieur à ce qu’il était en 1991 (29,0 ans). La prédominance de personnes dans les groupes d’âge les plus économiquement actifs laisse deviner l’importance de la catégorie économique, environ les trois cinquièmes des immigrants étant admis dans cette catégorie en 2007. En 1991, environ les deux cinquièmes des immigrants de ce groupe d’âge étaient admis au titre de la catégorie économique. La différence est qu’une bien plus forte proportion (plus d’un quart) de tous les immigrants âgés de 25 à 44 ans admis en 1991 appartenaient à la catégorie des réfugiés, tandis que c’était seulement un sur dix en 2007.

Figure 4.2
Pyramide des âges des immigrants au Canada, 1991 et 2007

En général, la majorité des personnes âgées de 55 ans et plus qui sont arrivées au Canada tant en 1991 qu’en 2007 appartenaient à la catégorie de la réunification familiale. En 2007, on enregistrait un nombre important d’immigrants de 0 à 2 ans, ce qui pourrait être le résultat de l’adoption internationale.

Alors que les données fournies par Citoyenneté et immigration Canada permettent une analyse de la population d’immigrants admis au Canada chaque année, les données du recensement peuvent être utilisées pour examiner la composition de la population née à l’étranger qui vit au Canada. Il est important de distinguer entre les immigrants qui arrivent au Canada pendant une année particulière et ceux qui sont au pays depuis plus longtemps. Certaines personnes qui sont nées à l’extérieur du Canada vivent au pays depuis de nombreuses années.

Comparativement à la population née au Canada, les personnes nées à l’étranger sont sous-représentées aux jeunes âges et surreprésentées aux âges avancés (figure 4.3). En d’autres termes, la population née au Canada compte bien plus d’enfants et bien moins de personnes âgées que la population née à l’étranger. Les jeunes adultes qui sont arrivés récemment au Canada vieilliront à mesure que la durée de leur séjour augmentera, et tous les enfants qu’ils pourraient avoir seraient nés au Canada. Ce phénomène contribue à faire de la population née au Canada une population plus jeune (36,5 ans) que celle de la population née à l’étranger (46,9 ans).

Figure 4.3
Pyramide des âges de la population née au Canada et à l’étranger, Canada, 2006

Tableau A-4.1
Immigrants reçus au Canada selon le pays de naissance, 1981 à 2007

Tableau A-4.2
Immigrants et répartition en pourcentage selon la province de destination et la catégorie, Canada, 2007

Tableau A-4.3
Pays de naissance d’où sont venus plus de 2 000 immigrants au Canada en 2005, 2006 ou 2007


  1. Population Reference Bureau. 2007. 2007 World Population Data Sheet. Washington, D.C.; United States Census Bureau. 2008. International Database. Table 008 : Vital Rates and Events.
  2. Les personnes qui souhaitent vivre au Canada comme résidents permanents doivent normalement demander et obtenir un visa de résident permanent avant de venir au pays. Cependant, si un ressortissant étranger se trouve déjà au Canada et est confronté à des circonstances exceptionnelles, il peut être admissible à une exemption, pour des motifs humanitaires, de l’exigence d’obtenir un visa de résident permanent d’un bureau des visas à l’étranger.
  3. Depuis 2007, le Yukon et toutes les provinces à l’exception du Québec ont signé un accord avec le gouvernement fédéral. Cependant, on a conféré au Québec le pouvoir d’établir des objectifs annuels d’immigration et de sélectionner les immigrants admis dans cette province aux termes de l’Accord Canada-Québec. Citoyenneté et immigration Canada. 2007. Rapport annuel au Parlement sur l’immigration, 2007.