Chapitre 2

Presque la moitié des exploitants agricoles ont 55 ans et plus

Pour la première fois, dans le cadre du Recensement de l'agriculture de 2011, la catégorie des 55 ans et plus représente le pourcentage le plus élevé du total des exploitants agricoles (figure 12). En 2011, 48,3 % des exploitants agricoles avaient 55 ans et plus, comparativement à 40,7 % en 2006. Par contre, selon l'Enquête sur la population active, en mai 2011, 30,8 % des travailleurs autonomes de l'ensemble de la population active étaient âgés de 55 ans et plus.

Figure 12: Total des exploitants agricoles selon la catégorie d'âge, Canada, 1991 à 2011

Au total, 293 925 exploitants agricoles ont répondu au Recensement de l'agriculture de 2011, ce qui représente une baisse de 10,1 % par rapport à 2006, et qui correspond à la diminution du nombre d'exploitations agricoles. On comptait au total 213 265 (72,6 %) hommes et 80 665 (27,4 %) femmes parmi les exploitants agricoles.

Le Québec est demeuré la province où l'on retrouve les exploitants agricoles les plus jeunes, l'âge moyen des exploitants étant de 51,4 ans en 2011, comparativement à la moyenne nationale de 54,0 ans (tableau 3). Ce sont les exploitants agricoles de la Colombie-Britannique qui affichaient l'âge moyen le plus élevé, soit 55,7 ans.

Tableau 3
Âge moyen des exploitants agricoles pour le Canada et les provinces, 2001, 2006 et 2011

Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Âge moyen des exploitants agricoles pour le Canada et les provinces. Les données sont présentées selon Province, et Canada titres de rangée et
Moyenne d'âge des exploitants agricoles ( 2011, 2006, 2001) figurant comme en-tête de colonne, calculées selon Moyenne d'âge des exploitants agricoles comme unités de mesure.
Province Moyenne d'âge des exploitants agricoles
2011 2006 2001
Terre-Neuve-et-Labrador 55,0 52,3 50,5
Île-du-Prince-Édouard 54,2 51,4 49,3
Nouvelle-Écosse 55,4 53,2 51,0
Nouveau-Brunswick 55,5 52,8 51,0
Québec 51,4 49,3 47,0
Ontario 54,5 52,6 50,7
Manitoba 53,1 51,2 49,0
Saskatchewan 54,2 52,6 50,5
Alberta 54,5 52,2 49,9
Colombie-Britannique 55,7 53,6 51,4
Canada 54,0 52,0 49,9

En 2011, 8,2 % des exploitants agricoles avaient moins de 35 ans, soit une baisse par rapport à la proportion de 9,1 % enregistrée en 2006. Au Québec, 10,9 % des exploitants avaient moins de 35 ans, soit le pourcentage le plus élevé au niveau national.

Les revenus agricoles bruts moyens des exploitations agricoles pour tous les exploitants de moins de 35 ans étaient de 204 558 $, tandis que la moyenne pour les exploitations agricoles dont les exploitants de moins de 35 ans et de ceux plus âgés était de 450 485 $ (tableau 4).

Tableau 4
Revenus agricoles bruts moyens des exploitants plus jeunes, Canada, 2010
Catégorie de fermes Moyenne des revenus agricoles bruts ($)
Fermes avec tous les exploitants âgés de moins de 35 ans 204 558
Fermes avec des exploitants âgés de moins et de plus 35 ans 450 485
Fermes avec tous les exploitants âgés de plus de 35 ans 240 027
Toutes les fermes 248 199

Travail à la ferme

La plupart des exploitants agricoles ont continué de travailler plus de 40 heures par semaine en moyenne dans leur exploitation agricole, même si la proportion a diminué. En 2010, 40,1 % des exploitants agricoles travaillaient plus de 40 heures par semaine en moyenne dans leur exploitation agricole, comparativement à 46,7 % en 2005. Parallèlement, 31,5 % de tous les exploitants agricoles consacraient moins de 20 heures par semaine en moyenne au travail agricole, soit une augmentation par rapport à la proportion de 27,2 % enregistrée en 2005.

Les exploitantes agricoles étaient plus susceptibles de travailler à temps partiel à la ferme, 62,3 % d'entre elles déclarant en moyenne moins de 30 heures par semaine de travail à la ferme, comparativement à 40,4 % des exploitants de sexe masculin (tableau 5).

Tableau 5
Travail agricole, Canada, 2010

Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travail agricole.
Les données sont présentées selon Nombre moyen d'heures travaillées à la ferme par semaine titres de rangée et
Pourcentage des exploitants agricoles: Tous, Hommes, Femmes figurant comme en-tête de colonne,
calculées selon Pourcentage des exploitants agricoles comme unités de mesure.
Nombre moyen d'heures travaillées à la ferme par semaine Pourcentage des exploitants agricoles
Tous Hommes Femmes
Plus de 40 heures 40,1 46,2 24,2
30 à 40 heures 13,4 13,4 13,5
20 à 29 heures 15,0 14,1 17,3
Moins de 20 heures 31,5 26,4 45,0

Dans les exploitations agricoles ayant des revenus agricoles bruts plus élevés, les exploitants travaillaient en moyenne un plus grand nombre d'heures par semaine. Parmi les exploitants dont les exploitations agricoles généraient 2 millions de dollars et plus de revenus agricoles bruts, 80,7 % travaillaient plus de 40 heures par semaine en moyenne à la ferme, tandis que seulement 6,9 % travaillaient en moyenne moins de 20 heures par semaine (figure 13).

Figure 13: Proportion des heures moyennes de travail à la ferme des exploitants agricoles par semaine, selon les revenus agricoles bruts, Canada, 2010

Travail hors ferme

La majorité des exploitants agricoles, tant hommes que femmes, n'avaient pas de travail hors ferme en 2010. Le Recensement de 2011 a montré que 46,9 % des exploitants agricoles ont déclaré un travail hors ferme en 2010, comparativement à 48,4 % en 2005.

Parmi ceux qui avaient un travail hors ferme, la proportion d'exploitantes agricoles était plus élevée que celle des exploitants agricoles; toutefois, les exploitantes agricoles ont déclaré travailler un moins grand nombre d'heures à l'extérieur de la ferme et étaient plus susceptibles d'avoir un emploi à temps partiel.

Au total, le cinquième (20,7 %) des exploitantes agricoles a déclaré travailler moins de 30 heures par semaine en moyenne (temps partiel) en dehors de la ferme en 2010, comparativement à 13,0 % pour les exploitants (tableau 6). Toutefois, 11,1 % des exploitantes agricoles ont déclaré travailler plus de 40 heures par semaine en dehors de la ferme, soit environ la moitié du pourcentage des exploitants agricoles, qui s'établissait à 20,6 %.

Tableau 6
Travail hors ferme, Canada, 2010

Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travail hors fermee.
Les données sont présentées selon Nombre moyen d'heures travaillées hors ferme par semaine et
Pourcentage des exploitants agricoles: Tous, Hommes, Femmes figurant comme en-tête de colonne,
calculées selon Pourcentage des exploitants agricoles comme unités de mesure.
Nombre moyen d'heures travaillées hors ferme par semaine Pourcentage des exploitants agricoles
Tous Hommes Femmes
Total des heures hors ferme 46,9 46,3 48,4
    Plus de 40 heures 18,0 20,6 11,1
    30 à 40 heures 13,7 12,7 16,6
    20 à 29 heures 6,5 5,5 9,1
    Moins de 20 heures 8,6 7,5 11,6

Main d'œuvre rémunérée dans les exploitations agricoles : employés travaillant sur une base annuelle et saisonnière

Au total, 34,0 % des exploitations agricoles canadiennes déclaraient de la main-d'œuvre rémunérée en 2010, soit 297 683 employés.

Parmi eux, 112 059 (37,6 %) travaillaient sur une base annuelle (à temps plein ou à temps partiel), tandis que 185 624 (62,4 %) travaillaient sur une base saisonnière ou temporaire (tableau 7). Les questions sur le nombre d'employés payés sur une base annuelle et sur une base saisonnière étaient nouvelles dans le Recensement de l'agriculture de 2011.

Au niveau provincial, c'est en Ontario qu'on déclarait le plus grand nombre d'employés agricoles, soit 28,5 % du nombre total, suivi par le Québec et la Colombie-Britannique.

Tableau 7
Employés travaillant sur une base annuelle et saisonnière, Canada et provinces, 2010

Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Employés travaillant sur une base annuelle et saisonnière.
Les données sont présentées selon Province, Canada titres de rangée et
Nombre total d'employés, employés payé sur une base annuelle, employés payé sur une base saisonnière comme en-tête de colonne,
calculées selon nombre, et pourcentage comme unités de mesure.
Province Nombre total d'employés employés payé sur une base annuelle employés payé sur une base saisonnière
nombre pourcentage nombre pourcentage
Terre-Neuve-et-Labrador 1 395 466 33,4 929 66,6
Île-du-Prince-Édouard 4 687 1 209 25,8 3 478 74,2
Nouvelle-Écosse 9 695 2 177 22,5 7 518 77,5
Nouveau-Brunswick 7 452 2 024 27,2 5 428 72,8
Québec 57 488 24 592 42,8 32 896 57,2
Ontario 84 878 33 271 39,2 51 607 60,8
Manitoba 19 827 8 847 44,6 10 980 55,4
Saskatchewan 28 904 10 634 36,8 18 270 63,2
Alberta 37 852 15 598 41,2 22 254 58,8
Colombie-Britannique 45 505 13 241 29,1 32 264 70,9
Canada 297 683 112 059 37,6 185 624 62,4

Des proportions plus élevées d'employés travaillant sur une base saisonnière ont été déclarées dans des provinces comme la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Colombie-Britannique. Ces provinces comptent des proportions plus élevées de producteurs de fruits, de noix et de pommes de terre, et elles ont besoin d'une main-d'œuvre importante pendant de brèves périodes. Par contre, les provinces comptant des proportions plus fortes d'employés travaillant sur une base annuelle ont aussi des proportions plus élevées de producteurs d'animaux, ce qui nécessite une main-d'œuvre toute l'année.

Situation financière des exploitations agricoles

Les revenus agricoles bruts ont augmenté, tandis que les dépenses sont demeurées stables

De 2005 à 2010, les revenus agricoles bruts ont augmenté, tandis que les dépenses totales d'exploitation sont demeurées inchangées. En 2010, les revenus agricoles bruts au Canada étaient de 51,1 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 3,9 % par rapport aux 49,2 milliards de dollars (aux prix constants de 2010) enregistrés en 2005. Les dépenses totales d'exploitation sont demeurées inchangées, à 42,2 milliards de dollars au cours de la même période.

La plupart des revenus agricoles bruts proviennent de la vente de produits agricoles. Ils comprennent aussi les paiements de programmes parrainés par le gouvernement. Les exploitants agricoles eux-mêmes ont contribué à bon nombre de ces programmes en versant des primes, comme pour n'importe quel régime d'assurance. Selon les données de Statistique Canada de la série des statistiques économiques agricoles concernant les paiements de programme directs aux producteurs agricoles, 13,4 % des revenus en 2005 provenaient de paiements de programme; en 2010, cette proportion était passée à 7,0 % (série 002-0001 de CANSIM). La valeur de ces paiements a diminué de 45,4 %, passant de 5,7 milliards de dollars à 3,1 milliards de dollars au cours de cette période.

Le nombre d'exploitations agricoles « millionnaires » s'accroît

Selon le Recensement de l'agriculture de 2011, le Canada comptait 9 602 exploitations agricoles ayant des revenus agricoles bruts de 1 million de dollars et plus en 2010. Bien qu'il s'agisse encore d'une proportion relativement faible de toutes les exploitations agricoles, celles-ci ont affiché une croissance importante, en passant de 3,2 % du nombre total d'exploitations agricoles et de 42,8 % des revenus agricoles bruts en 2005 à 4,7 % de toutes les exploitations agricoles et 49,1 % des revenus agricoles bruts en 2010 (aux prix constants de 2010).

Le nombre d'exploitations agricoles déclarant des revenus de 1 million de dollars et plus a augmenté de 31,2 % au cours de la dernière période intercensitaire, tandis que le nombre d'exploitations agricoles déclarant des revenus inférieurs à 1 million de dollars a diminué de 11,7 %.

Les exploitations agricoles « millionnaires » étaient plus susceptibles d'être des exploitations fonctionnant comme des compagnies; 77,2 % des exploitations agricoles millionnaires avaient cette forme juridique, comparativement à 19,8 % de toutes les exploitations agricoles. Les entreprises familiales constituées en société représentaient 66,3 % des exploitations agricoles millionnaires comparativement à 17,4 % de toutes les exploitations agricoles, et les entreprises non familiales représentaient 10,9 % des exploitations agricoles millionnaires, mais 2,4 % de toutes les exploitations agricoles.

Le nombre d'exploitations agricoles ayant des revenus de 2 millions de dollars a aussi augmenté. Selon le Recensement de l'agriculture de 2011, le Canada comptait 3 298 exploitations agricoles dans cette catégorie, soit une augmentation de 22,0 % depuis le Recensement de 2006. Ces exploitations représentaient 1,6 % de toutes les exploitations agricoles, mais elles déclaraient le tiers des revenus totaux.

Les revenus agricoles bruts variaient selon le type d'exploitation agricole

Le principal type d'exploitation agricole du point de vue du nombre et des revenus était les producteurs d'oléagineux et de céréales, qui représentaient 30,0 % de toutes les exploitations agricoles et 35,7 % de tous les revenus agricoles bruts au Canada en 2010 (figure 14). Les revenus agricoles bruts des producteurs d'oléagineux et de céréales ont totalisé 18,2 milliards de dollars en 2010, soit une hausse de 49,5 % par rapport à 2005 (tableau 8), tandis que le nombre d'exploitations agricoles catégorisées comme producteurs d'oléagineux et de céréales est demeuré constant.

Les producteurs de bovins de boucherie venaient au deuxième rang; ils représentaient 18,2 % de toutes les exploitations agricoles et 14,3 % de tous les revenus agricoles bruts au Canada. Les revenus des producteurs de bovins de boucherie ont totalisé 7,3 milliards de dollars en 2010, soit une baisse de 24,8 % depuis 2005, tandis que le nombre d'exploitations agricoles appartenant à cette catégorie a diminué de 38,6 %. Les fermes laitières arrivaient au troisième rang du point de vue des revenus agricoles bruts; elles ont déclaré 12,3 % de tous les revenus agricoles bruts au Canada, tandis qu'elles représentaient 5,9 % de toutes les exploitations agricoles.

Les revenus agricoles bruts des producteurs de porcs ont diminué de 33,2 % entre 2005 et 2010, pour s'établir à 4,1 milliards de dollars. Ces exploitations agricoles représentaient 1,7 % de toutes les exploitations agricoles au Canada et ont déclaré 8,1 % de tous les revenus agricoles bruts de 2010, soit une baisse par rapport aux proportions de 2,6 % de toutes les exploitations agricoles et de 12,5 % des revenus agricoles bruts en 2005. Les revenus bruts déclarés par les producteurs de volailles et d'œufs ont augmenté de 9,8 % au cours de la même période de cinq ans, pour s'établir à 4,0 milliards de dollars, tandis que le nombre d'exploitations agricoles appartenant à cette catégorie a diminué de 2,1 %.

Figure 14: Proportion des revenus agricoles bruts selon le type d'exploitation agricole (aux prix constants de 2010), Canada, 2005 et 2010

Tableau 8:
Revenus agricoles bruts et variation en pourcentage selon le type d'exploitation agricole (aux prix constants de 2010), Canada, 2005 et 2010

Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Revenus agricoles bruts et variation en pourcentage selon le type d'exploitation agricole.
Les données sont présentées selon Type d'exploitation agricole, Toutes les fermes titres de rangée et
2001, 2005 comme en-tête de colonne,
calculées selon millions de dollars, et variation en pourcentage, 2005 à 2010 pourcentage comme unités de mesure.
Type d'exploitation agricole (millions de dollars) variation en pourcentage, 2005 à 2010
2010 2005
Oléagineux et céréales 18 220 12 188 49,5
Bovins de boucherie  7 323 9 743 -24,8
Produits laitiers 6 278 6 323 -0,7
Porcs 4 122 6 170 -33,2
Volailles et oeufs 3 978 3 623 9,8
Serre et pépinière 3 356 3 699 -9,3
Autres types d'élevage 2 533 2 406 5,3
Légumes et melons 2 132 2 105 1,3
Autres cultures  1 997 1 786 11,8
Fruits et noix 949 952 -0,2
Moutons et chèvres 173 172 0,7
Toutes les fermes 51 062 49 166 3,9

Dépenses des exploitations

Le total des dépenses des exploitations est demeuré inchangé de 2005 à 2010, à 42,2 milliards de dollars (aux prix constants de 2010).

Comparativement à 2005, les dépenses propres à la production de cultures agricoles ont augmenté de 19,2 %, tandis que les dépenses propres à l'élevage du bétail ont diminué de 7,3 %.

Les dépenses en engrais et chaux ont augmenté de 24,5 % entre 2005 et 2010 (aux prix constants de 2010), passant de 2,9 milliards de dollars à 3,6 milliards de dollars. Les achats d'engrais et de chaux ont représenté 8,4 % des dépenses totales au Canada en 2010, comparativement à 6,8 % en 2005.

Les achats d'aliments pour animaux, de compléments et de foin ont représenté 14,1 % des dépenses totales au Canada en 2010, comparativement à 13,8 % en 2005 (figure 15), du fait des hausses des prix des cultures. Cette catégorie de dépenses a augmenté de 2,5 %, pour s'établir à 6,0 milliards de dollars en 2010. Les dépenses pour l'achat d'animaux et de volailles ont diminué de 16,3 %, passant de 5,9 milliards de dollars en 2005 à 5,0 milliards de dollars en 2010. Cette catégorie de dépenses est passée de 14,1 % à 11,8 % du total au cours de la période intercensitaire.

Les dépenses en salaires versés aux membres de la famille et à d'autres personnes ont représenté 10,4 % de toutes les dépenses au Canada en 2010, comparativement à 10,6 % en 2005 (aux prix constants de 2010). Entre 2005 et 2010, les dépenses en salaires ont diminué de 2,2 %, pour s'établir à 4,4 milliards de dollars. La proportion des salaires versés aux membres de la famille a continué d'augmenter en comparaison avec les salaires versés à d'autres personnes. Les autres dépenses ont augmenté de 16,0 %, passant de 5,1 milliards de dollars en 2005 à 5,9 milliards de dollars en 2010. Ces dépenses ont représenté 13,9 % de toutes les dépenses au Canada en 2010, comparativement à 12,0 % en 2005.

Figure 15: Certaines dépenses des exploitations en pourcentage du total des dépenses, Canada, 2005 et 2010

Prix des produits agricoles et des entrées dans l'agriculture

Selon l'Indice des prix des produits agricoles (IPPA) et l'Indice des prix des entrées dans l'agriculture (IPEA), les prix que les agriculteurs ont reçus pour les produits vendus entre 2005 et 2010 ont augmenté (16,5 %) plus rapidement que les prix qu'ils ont payés pour les entrées achetées (15,7 %) (séries 002-0022 et 328-0015 de CANSIM).

Les prix que les agriculteurs ont reçus pour leurs cultures ont augmenté davantage que les prix des animaux. Au cours de cette période, l'IPPA a affiché une hausse de 33,8 % des prix des cultures; dans le cadre de cette augmentation, les prix des céréales ont augmenté de 45,9 % et ceux des graines oléagineuses de 51,3 %. Par contre, l'IPPA montre que les prix des animaux ont augmenté de 5,7 %. Cela comprend les prix des bovins pour la production laitière, qui ont connu une hausse de 12,6 %, ainsi que des bovins qui ont augmenté de 0,3 %, tandis que les prix des porcs ont diminué de 2,8 %.

Les prix que les exploitants agricoles ont payés pour leurs entrées pour la production de cultures ont aussi augmenté de façon plus significative que ceux des entrées  pour la production d'animaux. L'IPEA montre une augmentation de 21,8 % entre 2005 et 2010 du prix des entrées pour la production de cultures, tandis que les prix des entrées pour la production d'animaux ont augmenté de 16,8 % au cours de cette période.

À noter que l'IPEA montre une hausse générale des prix des entrées de l'agriculture supérieure à l'IPPA pour la production d'animaux, mais inférieure à l'IPPA pour la production de cultures (figure 16).

Figure 16: Indice des prix des produits agricoles et Indice des prix des entrées dans l'agriculture (2005=100), Canada, 2005 à 2010

Amélioration du ratio dépenses-revenus

Pour chaque dollar de revenus en 2010, les exploitants agricoles canadiens ont engagé en moyenne 83 cents en dépenses (excluant l'amortissement), soit environ 3 cents de moins qu'en 2005 (tableau 9).

Une meilleure efficacité, l'augmentation des prix des cultures, la hausse de la production et la transition vers des cultures plus rentables ont contribué à améliorer les ratios entre les dépenses et les revenus agricoles bruts.

Les ratios dépenses-revenus ont été stables ou se sont améliorés dans chaque province. En 2010, la Saskatchewan affichait le plus faible ratio dépenses-revenus, soit 0,76, en raison principalement de la prédominance des producteurs d'oléagineux et de céréales dans cette province, un type d'exploitation agricole affichant l'un des ratios les plus faibles (tableau 10). Les producteurs d'oléagineux et de céréales représentaient 60,1 % de toutes les exploitations agricoles en Saskatchewan, et 77,0 % des revenus agricoles bruts de la province.

Le Québec affichait le deuxième ratio en importance, soit 0,82, en raison principalement de la prédominance des fermes laitières, un type d'exploitation agricole qui comporte l'un des meilleurs ratios. Par contre, la Colombie-Britannique affichait le ratio le plus élevé au Canada, les secteurs de la floriculture, des fruits et des noix prédominant dans cette province. Ces types d'exploitations agricoles affichent des ratios plus élevés que les autres secteurs agricoles.

Tableau 9
Ratio des dépenses et des revenus pour le Canada et les provinces, 2000, 2005 et 2010

Sommaire du tableau

Le tableau montre les résultats de Ratio des dépenses et des revenus pour le Canada et les provinces. Les données sont présentées selon Provinces, Canada titres de rangée et Ratio: 2010, 2005, 2000 comme en-tête de colonne,
calculées selon Ratio comme unités de mesure.
Province Ratio
2010 2005 2000
Terre-Neuve-et-Labrador 0,86 0,86 0,87
Île-du-Prince-Édouard 0,85 0,90 0,85
Nouvelle-Écosse 0,84 0,87 0,84
Nouveau-Brunswick 0,86 0,86 0,86
Québec 0,82 0,82 0,83
Ontario 0,84 0,86 0,86
Manitoba 0,83 0,86 0,87
Saskatchewan 0,76 0,88 0,85
Alberta 0,85 0,89 0,90
Colombie-Britannique 0,89 0,90 0,91
Canada 0,83 0,86 0,87

Les fermes laitières affichaient le ratio le plus faible parmi les principaux types d'exploitations agricoles au Canada, et ce ratio est demeuré inchangé entre 2005 et 2010 (tableau 10). Les producteurs d'oléagineux et de céréales affichaient aussi un faible ratio de 0,76 en 2010. Il s'agit d'une amélioration par rapport au ratio de 0,87 enregistré en 2005, qui est attribuable en partie aux prix plus élevés des cultures, particulièrement le canola. Le ratio pour les producteurs de bovins de boucherie est demeuré relativement stable, à 0,93. Le ratio pour les producteurs de porcs s'est détérioré de façon significative, passant de 0,86 en 2005 à 0,92 en 2010.

Tableau 10
Ratio des dépenses et des revenus, selon le type d'exploitation agricole, Canada, 2000, 2005 et 2010

Sommaire du tableau

Le tableau montre les résultats de Ratio des dépenses et des revenus, selon le type d'exploitation agricole. Les données sont présentées selon Type d'exploitation agricole titres de rangée et Ratio: 2010, 2005, 2000 comme en-tête de colonne,
calculées selon Ratio comme unités de mesure.
Type d'exploitation agricole Ratio
2010 2005 2000
Oléagineux et céréales 0,76 0,87 0,85
Bovins de boucherie  0,93 0,93 0,94
Produits laitiers 0,73 0,73 0,74
Porcs 0,92 0,86 0,85
Volailles et oeufs 0,84 0,84 0,86
Serre et pépinière 0,86 0,86 0,85
Autres types d'élevage 0,88 0,92 0,92
Légumes et melons 0,84 0,85 0,85
Autres cultures  0,89 0,91 0,95
Fruits et noix 0,90 0,87 0,90
Moutons et chèvres 1,01 1,01 1,18
Toutes les fermes 0,83 0,86 0,87

Chapitres: 1 2 3 4 5 

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