Statistique Canada tiendra une conférence de presse pour présenter les données du recensement de 2021 sur la transformation démographique du Canada

Avis aux médias

Le 31 mars 2022, Ottawa (Ontario)

Le 27 avril 2022, Statistique Canada publiera le deuxième ensemble de résultats tirés du Recensement de 2021. Cette diffusion portera sur la transformation démographique du Canada. De plus, pour la toute première fois, des données sur la diversité de genre des personnes au Canada seront diffusées. Des questions supplémentaires sur le sexe à la naissance et le genre ont été ajoutées au Recensement de 2021 afin de permettre à un plus grand nombre de Canadiens et Canadiennes d'être mieux représentés. Des données sur l'âge et les différents types de logements au Canada seront également publiées.

Les données seront diffusées dans Le Quotidien de Statistique Canada, à 8 h 30, heure de l'Est, le 27 avril 2022. Des renseignements sur les diffusions ultérieures de 2022 sont disponibles à Planification de la diffusion des données du Recensement de 2021 — Plans de diffusion.

Les représentants de Statistique Canada tiendront une conférence de presse pour présenter les résultats d’ordre général sur le pays, les provinces et les territoires dans le cadre de la deuxième diffusion du Recensement de 2021. Les participants seront disponibles pour répondre aux questions des médias à la suite de leurs allocutions.

Le 27 avril et les jours qui suivent, Statistique Canada accordera également des entrevues au sujet de cette diffusion de données du Recensement de 2021. Les membres des médias sont invités à présenter leurs demandes d'entrevue et/ou de totalisations personnalisées à la Ligne info-médias, et ce, avant la date de diffusion.

Date

Le 27 avril 2022

Heure

De 9 h 30 à 10 h 30 (HAE)

Lieu

La conférence de presse se tiendra en mode virtuel.

La participation à la partie questions et réponses de cet événement est réservée aux membres accrédités de la Tribune de la presse parlementaire canadienne. Les médias qui ne sont pas membres de la Tribune de la presse peuvent contacter pressres2@parl.gc.ca pour demander un accès temporaire. Une ligne de téléconférence est également disponible pour les médias qui souhaitent suivre l'événement en mode écoute :

Numéros d'appel (en mode écoute seulement) :
Local : 613-954-9003
Sans frais : 1-866-206-0153
Code d'accès : 7501902#

Coordonnées :

Relations avec les médias
Statistique Canada
statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca

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Recensement de 2021& : Sexe à la naissance et genre - un portrait global

Vidéo -Recensement de 2021 : Sexe à la naissance et genre - un portrait global

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Cette vidéo présente certains renseignements sur la nouvelle question sur le genre comprise dans le Recensement de 2021 et sur l'ajout de la précision « à la naissance » à la question sur le sexe. Elle souligne l'importance de ces modifications qui permettent d'accroître l'inclusivité des données et qui bénéficient à tous les individus au Canada.

Hé-coutez bien! Épisode 6 - Créés égaux

Date de diffusion : le 16 mars 2022

Nº de catalogue : 45-20-0003
ISSN: 2816-2269

Hé-coutez bien balados

Le Canada est une société plurielle, ayant un patrimoine culturel d'une grande richesse. Les divers peuples issus des quatre coins du monde ont fait du Canada une terre d'accueil. Néanmoins, même dans une société aussi plurielle que la nôtre, il peut être difficile d'éliminer toutes les formes de discrimination. Dans cet épisode, nous avons voulu porter un regard critique sur la manière dont les préjugés qui nourrissent le racisme systémique peuvent avoir un effet même sur les éléments les plus neutres : nos données. Les données ont la réputation de refléter la réalité de la manière la plus factuelle possible, mais est-ce toujours le cas? Nous nous sommes aussi questionnés sur le rôle que peuvent jouer les données dans la lutte pour une société canadienne plus équitable.

Animatrice

Mélanie Charron

Invités

  • Sarah Messou-Ghelazzi, Agente de communication, Statistique Canada
  • Filsan Hujaleh, Analyste au Centre d'analyse des données sociales et d'innovation à Statistique Canada
  • Jeff Latimer, directeur général, responsable de la Santé, Justice, Diversité et Population à Statistique Canada
  • Pauline Tuitoek, directrice ajointe au Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l'inclusion à Statistique Canada

Écoutez

Hé-coutez bien! Épisode 6 - Créés égaux - Transcription

Sarah : J'ai une expérience personnelle avec le racisme systémique effectivement c'est vrai que jusqu'à ce qu'il y ait toutes ces manifestations toute cette ébullition autour du racisme systémique c'est vrai que jusqu'à présent je m'étais considérée comme étant relativement privilégiée dans le sens où même si j'ai peut-être vécu des micro-agressions c'est généralement des choses qui peuvent glisser plus ou moins en fonction du caractère de la personne.

Mélanie : Vous êtes à l'écoute d'Hé-coutez bien, un balado de Statistique Canada où nous faisons la connaissance des personnes derrière les données et découvrons les histoires qu'elles révèlent. Je suis votre animatrice Mélanie. Le sujet d'aujourd'hui a été suggéré par notre collègue, Sarah.

Sarah Messou Ghelazzi : Bonjour, mon nom est Sarah Messou Ghelazzi, je travaille en communication pour Statistique Canada.

Mélanie : Bonjour Sarah, merci d'être avec nous. Qu'est-ce qui t'a incité à proposer un balado au sujet du racisme systémique?

Sarah Messou Ghelazzi : L'idée du balado sur le racisme systémique m'est venue au cours de l'année passée lorsque j'ai observé tout ce qui s'est passé un peu partout dans le monde finalement. Que ce soit les révoltes, la manifestation qu'il y a eu un peu partout aux quatre coins du Canada, que ce soit à Montréal et surtout celle à Ottawa à laquelle j'ai participée où notre premier ministre a fait un geste justement de reconnaissance que le racisme systémique existait. Et surtout qu'il était prêt à s'engager dans la lutte contre le racisme systémique ici au Canada.

Mélanie : Qu'espères-tu que les auditeurs retiennent de notre entretien?

Sarah Messou Ghelazzi : Déjà je tiens à saluer le fait que on en parle...! Ce que j'ai apprécié au cours des deux dernières années, c'est que on est passé du racisme systémique est un mythe au racisme systémique existe...vraiment et il faut faire quelque chose. Donc déjà ça c'est bien! Je pense que quand on connaît les histoires des gens ça les humanise. On dépasse la couleur, la culture qui est différente et on rentre dans la richesse de l'être humain. Et c'est ce que j'aimerais que chaque auditeur retienne.

Mélanie : Merci Sarah. Écoutons maintenant nos collègues Filsan, Jeff, et Pauline nous expliquer comment ce thème se décline dans leurs projets.

Filsan Hujaleh : Je m'appelle Filsan Hujaleh et je suis analyste au Centre d'analyse des données sociales et d'innovation à Statistique Canada. Je fais de la recherche qui porte sur les groupes racialisés. Plus spécifiquement c'est de la recherche qui est plus semblable à de la recherche sur l'immigration ethnoculturelle.

Je fais de la recherche liée aux groupes racialisés. Plus spécifiquement chez les divers groupes dont ceux dont les identités se croisent. Il s'agit donc d'examiner des groupes de population différents, mais on examine les questions liées à l'inclusion et à l'exclusion liées à la racialisation, et les différentes expériences qui en découlent.

Mélanie : Pourriez-vous nous aider à comprendre ce qu'est le racisme systémique?

Filsan Hujaleh : Donc la Commission ontarienne des droits de la personne définit la discrimination systémique comme des comportements, des politiques ou des pratiques qui font partie des structures d'une organisation et qui créent ou perpétuent des désavantages pour les personnes racialisées.

Prenons l' exemple des jeunes Noirs qui naviguent dans différents systèmes qui sont interconnectés; donc, si vous regardez par exemple le système d'éducation. Ont-ils le soutien nécessaire à leur disposition en dehors de ce système et ce système en question peut-il répondre à leur besoins? Ou encore, est-ce qu'ils se sentent représentés dans le curriculum? Est-ce qu'ils sont plus surveillés? Vous savez, dans les écoles? Est-ce qu'il y a des comportements sous-entendus, suggérant subtilement d'agir ou de s'habiller d'une certaine façon selon une certaine «norme», et qu'ils ne correspondent pas à cette norme ou encore y a-t-il la suggestion d'autres pratiques d'exclusion qui se produisent dans l'école? C'est une façon de voir les choses, et si vous regardez en dehors de ça, s'ils marchent dans la rue ou s'ils sont Noirs, sont-ils plus susceptibles d'être surveillé et d'être contrôlé, et ils ne sont pas autorisés à circuler librement dans la société parce qu'un agent de police vient leur poser des questions. Ou bien sont-ils plus susceptibles d'être arrêtés quand ils conduisent une voiture ? C'est une autre façon de ne pas pouvoir se déplacer librement dans les espaces publics. Et puis tout ça ça contribue à ce qu'ils aient plus de contact avec le système de justice par exemple.

Si on se tourne vers les hôpitaux et ailleurs, y a-t-il d'autres préoccupations qui peuvent être prises au sérieux? Vont-ils recevoir les soins dont ils ont besoin selon une norme acceptable. Donc, comme vous pouvez le voir, ça touche plusieurs domaines . Que ce soit la loi ou la santé ou le système d'éducation Ce sont ces comportements que vous noterez comme étant des obstacles pouvant les limiter à évoluer librement pour atteindre leur plein potentiel.

Si vous voulez en apprendre davantage à ce sujet et sur la complexité de la collecte de données sur les groupes racialisés et leurs expériences, Pauline et Jeff sont d'excellentes personnes avec qui discuter.

Jeff Latimer : Je suis Jeff Latimer, directeur général, responsable de la Santé, Justice, Diversité et Population à Statistique Canada.

Mélanie : Quel serait l'un des projets sur lequel vous participez présentement en lien avec le thème que nous abordons?

Jeff Latimer : Le plan d'action en matière de données désagrégées est un projet clé que le gouvernement fédéral a financé en 2021. Dans le cadre du budget de 2021, Statistique Canada a reçu l'investissement le plus important depuis 30 ans pour essayer d'aborder certains des enjeux systémiques relatifs aux écarts en matière de racisme et de genre au sein de la société. Il s'agit d'un projet essentiel qui va nous permettre de collaborer avec tous nos partenaires dans l'ensemble du pays pour mieux recueillir des données permettant la désagrégation, afin de fournir des informations sur les inégalités que nous ne pouvons pas découvrir sans ces données désagrégées. C'est une tâche relativement difficile. Cette initiative est donc vraiment importante. Nous passons beaucoup de temps et d'énergie à en discuter à l'échelle du pays, des provinces, des territoires, et avec nos partenaires, la population canadienne, les groupes autochtones, les groupes racisés. Nous essayons d'employer ce temps à réellement comprendre comment nous devrions recueillir ces données, comment nous devrions les désagréger, comment nous devrions en faire état. C'est vraiment une initiative équitable et respectueuse. Je pense que ce projet est une pierre angulaire de la façon dont Statistique Canada change sa culture. Il ne s'agit pas d'un projet relatif à un domaine spécialisé unique, comme le travail, la justice ou la santé. C'est un changement fondamental dans la manière dont Statistique Canada approche les données. Je pense qu'il est donc réellement important de souligner ce projet.

Mélanie : Jeff vient de nous présenter un projet qui évoluera sur la base de collectes et d'utilisation de données désagrégées. Vous vous posez peut-être la question pourquoi ces données seront-elles privilégiées. Nous devons savoir que des données agrégées sont en fait des résumés ou des rapports de données à grande échelle. Quant aux données désagrégées, ce sont des données qui ont été divisées en différentes catégories, comme la région, le genre et l'ethnicité. Des données désagrégées peuvent faire ressortir des inégalités entre différents groupes de population. Ces inégalités auraient pu ne pas être révélées par des données agrégées.

Mélanie : Bonjour Pauline, tu peux te présenter pour les auditeurs stp ?

Pauline Tuitoek : Mon nom c'est Pauline, je suis la directrice adjointe au centre des statistiques sur le genre, la diversité et l'inclusion à Statistique Canada.

Mélanie : Il y a des gens qui croient que les chiffres ne mentent pas et j'aimerais savoir selon toi, pourquoi les gens croient que les données sont neutres et objectives? Puis quels sont certains problèmes qui accompagnent cette manière de penser?

Pauline Tuitoek : je crois que dans les données des fois, il y a un élément de biais, mais ça dépend aussi de la façon dont l'information ou les données ont été recueillies. Par exemple, à Statistique Canada, il y a 2 façons dont on recueille les données : on pourra voir les données administratives ou bien on va mener des enquêtes. En utilisant par exemple des données administratives. Le biais à l'étape de collecte de données entraîne le biais de l'analyse.

Si tu regardes les données sur la criminalité, Statistique Canada, ça fait des années qu'on recueille ces données, en utilisant les systèmes administratifs mais l'enjeu, c'est tous les crimes ne sont pas signalés à la police au Canada. Donc si je suis un décideur par exemple, qui utilise ces données et j'essaie de faire ou d'établir les liens entre la consommation des drogues et les crimes violents par exemple . Si j'utilise ces données exclusivement, ça se peut que y aura certains éléments de biais. on doit aussi considérer la stigmatisation parce que si pendant des années la conclusion était, il y a un lien entre la consommation des drogues et les crimes violents dans certains groupes de population e l'information que je vois que j'entends toujours il y a aussi ce risque-là de stigmatisation. on doit y penser. Ah l'autre façon dont on recueille des données, c'est en mélangeant des enquêtes. la chose avec ce type de collecte de données, c'est l'importance de d'assurer que l'échantillon est représentatif, on ne peut pas mesurer quelque chose qu'on ne sait pas. Donc si les réponses viennent d'une partie de la population, on peut complètement manquer la perspective ou la réalité de de de l'autre partie de la population. Donc on peut avoir un élément de biais si l'échantillon n'est pas représentatif de la population au Canada.

Mélanie : Alors la prochaine question concerne l'utilisation de l'expression minorités visibles. Bon, on l'entend souvent dans un contexte gouvernemental. C'est d'usages répandu, mais pourquoi est-ce qu'on utilise ces termes-là?

Pauline Tuitoek : Oui, ça c'est une très bonne question euh cette terminologie minorités visible en fait ça fait partie de la Loi d'enquête en matière d'emploi. Donc c'est vraiment dans la Loi, mais je suis d'accord que présentement il y a beaucoup de questions. Et pourquoi pour essayer de comprendre la raison pour laquelle on utilise cette terminologie. Il y a beaucoup de propositions pour remplacer cette terminologie. Mais au Canada, présentement, on n'a pas eu un consensus en terme de : Est-ce que on va laisser à côté la terminologie minorités visible? Ce que je sais présentement c'est que le Conseil du Trésor, même avec Statistique Canada sont en train de discuter pour voir quelle terminologie on devrait utiliser étant donné notre environnement présentement.

Mélanie : Quels sont les renseignements qui ont été recueillis en lien avec l'ethnicité des Canadiens lors du recensement de 2021?

Jeff Latimer : La première chose qu'il faut noter, c'est que le recensement vise tous les ménages du Canada, mais que nous posons uniquement les questions relatives à la race et à l'ethnicité à un ménage sur quatre. Nous le faisons afin de pouvoir fournir des estimations exactes de la diversité au sein de la population. Nous demandons aux personnes d'indiquer avec quelles races et ethnicités elles s'identifient, à quel groupe elles estiment appartenir et nous leur proposons une série de dix catégories. Nous n'utilisons pas nécessairement le terme « race », car, pour beaucoup de gens, il s'agit d'un concept social; nous demandons donc aux personnes de choisir le terme qui, selon elles, les décrit le mieux. Nous posons également d'autres questions au-delà des simples groupes de population pour explorer l'ethnicité comme le lieu de naissance, le statut d'immigration et plusieurs autres variables. Nous pouvons combiner les réponses afin de brosser un meilleur portrait du pays dans son ensemble. Si on y réfléchit bien, disposer de ces données sur la race et l'ethnicité dans le cadre du recensement est vraiment essentiel. Nous voulons que nos institutions, les politiques et les programmes reflètent la population ou en soient le miroir. Sans comprendre la composition ou la diversité de la population, il serait vraiment difficile d'étudier ces enjeux.

Mélanie : Pourquoi est-il important d'avoir des données de grande qualité dans le contexte afin de s'assurer d'éviter les dangers de biais statistiques?

Jeff Latimer : C'est une excellente question. Je pense en effet que c'est parce qu'il y a beaucoup de données. Comme vous le savez, leurs données et toutes les données ne sont pas créées égales. Je pense qu'il est essentiel de comprendre les différentes expériences et les situations distinctes de toute la population canadienne et de toutes les personnes au Canada. Quand on y pense, le racisme est un concept très difficile à mesurer, mais nous pouvons mesurer les expériences et les situations. Laissez-moi vous donner un exemple. Je vais choisir quelque chose de relativement simple. Si nous souhaitons examiner les personnes surqualifiées au Canada; c'est une idée très simple. En général, si une personne possède un grade universitaire, mais occupe un emploi ne nécessitant que des études secondaires, nous considérons qu'elle est surqualifiée. Lorsque nous observons cette variable, nous remarquons qu'environ 14 % de la population canadienne serait considérée comme étant surqualifiée. Lorsque nous explorons le sujet plus en détail et commençons à désagréger ces statistiques, par exemple, au sujet des immigrants au Canada; ce chiffre passe de 14 % à 22 %. Si nous examinons de plus près la catégorie des immigrants et les immigrants racisés, ce chiffre passe à 26 %; on peut alors commencer à voir la situation. Il peut donc exister un enjeu de racisme systémique et les données deviennent vraiment essentielles pour pouvoir répondre à cette question. Vous pourriez même aller plus loin parmi les immigrants racisés et explorer l'une des dix catégories de la population et constater que 69 % des immigrants philippins au Canada sont surqualifiés. En revanche, si ces données ne sont pas fiables et ne sont pas bien construites en étant dépourvues de biais, ces chiffres ne seront alors pas significatifs; il est donc vraiment important que les données recueillies reflètent les situations et les expériences de l'ensemble de la population canadienne.

Mélanie : Et notre collègue Filsan maintenant.

Filsan Hujaleh : Je pense que… vous savez deux choses très importantes dont vous entendrez souvent parler sont: la responsabilisation et la transparence. Parce que dans plusieurs cas d'expériences de racisme systémique. C'est quelque chose de très secret, n'est-ce pas? C'est caché, ce n'est pas quelque chose qu'on voit. Il est intégré dans les institutions, et je pense donc que les données rendent le racisme systémique visible.

Il y a beaucoup de ces choses qui sont cachées, ou de ces comportements, ces attitudes, systèmes, procédures qui nuisent aux différents groupes racialisés et rendent le racisme systémique transparent, n'est-ce pas? Ça fait en sorte que ça fournit beaucoup d'éléments de recherche qui existent sur le racisme systémique.

Et évidemment il est tout simplement très compliqué d'étudier l'identité dans le contexte du racisme systémique. C'est quelque chose de très complexe et, par conséquent, vous avez beaucoup de données qui existent. Et quelles statistiques officielles, ou quelles statistiques peuvent vous montrer la prévalence d'un problème? Il y a davantage de données qui sont recueillies et les lacunes en matière de données sont comblées. Par conséquent, ce que vous avez en fait, c'est une responsabilisation, non?

Une fois que vous avez la preuve dans les données… les gens peuvent les utiliser et ils le font. Vous devez faire quelque chose à ce sujet. Les gens peuvent dire, vous savez, voici des données qui prouvent que cela existe, ou il y a des preuves que le racisme systémique existe, sa prévalence, et par conséquent, nous voulons que quelque chose se passe, ou que le gouvernement agisse, ou qu'une politique soit mise en œuvre. Donc, je pense que ce sont deux attributs à y associer. Ça aide un peu plus les choses, non? Oui, donc la responsabilisation et la transparence.

Mélanie : Et puis à l'avenir, qu'est-ce que nous pourrions faire pour dresser un portrait encore plus nuancé de la diversité au Canada?

Filsan Hujaleh : Je pense que ce que nous commençons à comprendre, c'est qu'il est très important d'avoir divers groupes de personnes qui travaillent dans le domaine des données. Nous voulons explorer le type de questions et les différents points de vue. Cela dépend vraiment de la présence d'un groupe diversifié de personnes autour de la table qui font la recherche, la collecte de données et le processus de détermination du contenu.

Il s'agit de postes décisionnels qui permettent de proposer des points de vue différents et de combler les lacunes en matière de données. C'est donc très important de simplement aborder la question comme si c'était une façon de faire. Je pense que c'est reconnu comme un moyen de combler un manque de données pour avoir une main-d'œuvre diversifiée.

À partir de là, c'est vraiment subjectif, et nous devons nous rendre compte qu'il s'agit d'une façon de tenir compte des préjugés de chacun, de reconnaître qu'il y a un élément subjectif dans la recherche, la collecte de données, etc. Parce que nous sommes tous façonnés par nos expériences. Notre éducation, etc. Par conséquent, si vous avez un groupe diversifié de personnes autour de la table, vous ferez certainement, cet effort. L'effort de combler différentes lacunes dans les données parce que vos perspectives sont différentes et je pense que c'est une chose qui est de plus en plus reconnue.

Jeff Latimer : Lorsque nous parlons de race, j'aime à penser qu'il s'agit d'un concept social. À cet égard, disposons-nous des concepts sociaux pertinents? Sommes-nous certains que nos variables ou nos questions sont fiables et adaptées pour fournir des renseignements substitut sur la race? Elles peuvent ne pas l'être. Nous ne demandons pas aux gens de fournir leur ADN ou leur identité biologique. Nous leur demandons d'indiquer la façon dont ils se définissent au sein de la société et peut-être que ces définitions doivent changer au fil du temps et c'est ce que nous faisons à StatCan. Nous disposons de dix groupes pour l'instant qui, pensons-nous, couvrent généralement la société, mais nous devons toujours les réviser régulièrement. Nous étudions toujours nos normes ou normes de données, afin de veiller à ce qu'elles reflètent la société dans son ensemble. Nous les mettons donc à jour et prenons le temps de le faire en communiquant avec la population canadienne. Nous organisons un grand nombre d'activités de mobilisation et de consultations pour savoir si ces catégories vous représentent réellement. Nous mettons les questions à l'essai. En cas de changements, nous devons suivre un processus très précis, mais l'aspect important ici est que nous voulons nous assurer de représenter constamment la société et c'est pour cela que c'est essentiel.

Mélanie : Si on veut en apprendre davantage qu'est-ce que nos auditeurs pourraient consulter?

Pauline Tuitoek : On pourrait toujours consulter notre site web, le site web de statistique Canada.

Ah, il y a beaucoup de ressources, il y a beaucoup d'informations, mais on a aussi un portail spécifique pour le travaux dont on fait mon équipe et moi dans le centre de statistiques sur le genre de la diversité et l'inclusion.

Mélanie : Vous étiez à l'écoute d'Hé-Coutez bien! Merci à nos invités : Sarah, Filsan, Jeff et Pauline ainsi qu'à toute l'équipe. Vous pouvez vous abonner à cette émission là où vous obtenez vos balados. Vous pourrez également trouver la version anglophone appelée Eh Sayers. Vous avez aimé cet épisode? Évaluez-nous et faites-nous part de vos commentaires. On se retrouve lors d'un prochain épisode. À bientôt!

Écoutez « Hé-coutez bien! » sur :

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Gouvernance des données : Protection responsable de la vie privée

Video - Gouvernance des données : Protection responsable de la vie privée

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Saviez-vous que les données de Statistique Canada peuvent avoir une incidence importante sur votre vie? La vidéo Gouvernance des données : Protection Responsable de la vie privée vise à éclaircir les fausses idées qui circulent au sujet de la façon dont nous obtenons certaines de nos données, et à expliquer les processus en place qui empêchent la communication de vos renseignements personnels, privés et financiers.

Trousse du Recensement de l'agriculture

Voici la Trousse de soutien à la collectivité pour le Recensement de l'agriculture de 2026

Le Recensement de l'agriculture permet de produire des données à l'échelle des collectivités sur un large éventail de sujets. Il dégage des tendances et fournit des renseignements sur les défis, les possibilités et les enjeux émergents de la communauté agricole. Parmi les sujets abordés, on compte :

  • l'utilisation des terres;
  • les cultures;
  • le bétail;
  • la main-d'œuvre agricole;
  • les machines et le matériel;
  • les pratiques de gestion des terres;
  • les finances des exploitations agricoles.

Dans la trousse du Recensement de l'agriculture, vous trouverez des outils, des ressources et des renseignements que vous et votre organisation pourrez transmettre à votre réseau au sujet du Recensement de l'agriculture de 2026 à venir.

Pourquoi soutenir le Recensement de l'agriculture?

Chaque questionnaire rempli contribue à accroître la qualité des données du Recensement de l'agriculture. Les données du recensement permettent aux décideurs de disposer des renseignements dont ils ont besoin pour appuyer les agriculteurs, les communautés agricoles et les exploitations agricoles.

Dans la Trousse de soutien à la collectivité, vous trouverez des outils et des ressources qui vous permettront, à vous et à votre organisation, de faire connaître les avantages et les retombées du recensement pour le secteur et la communauté agricole.

Aidez-nous à passer le mot : transmettez ces documents pour promouvoir la participation au Recensement de l'agriculture de 2026!

Que contient la trousse?

La trousse contient des produits et des ressources que vous pouvez partager avec votre communauté, dont :

Articles

Partagez-les avec les membres de votre réseau pour aider à faire passer le mot et encourager d'autres personnes à s'impliquer.

Affiches

Imprimez-les et affichez-les dans des endroits communautaires achalandés pour promouvoir le prochain Recensement de l'agriculture.

Images Web

Ajoutez ces images à votre signature électronique, à votre site Web ou à votre bulletin d'information pour soutenir la promotion du Recensement de l'agriculture de 2026.

Le Recensement de l'agriculture—à venir en mai 2026 (Bannière Web horizontale) (PNG, 51,12 Ko)
Le Recensement de l'agriculture—à venir en mai 2026. Explorez nos données dès aujourd'hui. www.statcan.gc.ca/fr/recensement-agriculture

Messages à publier sur les médias sociaux

Statistique Canada invite ses partenaires communautaires à faire connaître le Recensement de l'agriculture à leurs réseaux respectifs. Vous pouvez copier-coller le texte ci-dessous et sauvegarder les images sur votre appareil afin de facilement diffuser ce contenu sur vos comptes de médias sociaux.

Messages 1

Photo d'une femme examinant des plantes dans une serre.

Le #RecensementDelAgriculture aura lieu en mai 2026! Comme exploitants agricoles canadiens, contribuons à aider les responsables des politiques et les décideurs à mieux comprendre le secteur agricole du Canada. Des données à jour sont essentielles pour soutenir la croissance économique de notre secteur et en assurer la pérennité. https://ow.ly/urfX50WEEps #AgCan

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Messages 2

Photo d'une moissonneuse-batteuse dans un champ.

Tous les cinq ans, le #RecensementDelAgriculture aide à fournir un portrait statistique du secteur agricole au Canada. Pour en savoir plus sur le prochain Recensement de l'agriculture, visitez le site https://ow.ly/O1nq50WJysc. #AgCan

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Messages 3

Photo des vaches.

Comme communauté, veillons à ce que tous les exploitants agricoles canadiens participent au prochain #RecensementDelAgriculture en mai 2026. Vous pouvez aider à faire passer le message en diffusant les ressources de la trousse du Recensement de l'agriculture : https://ow.ly/bEhB50WEEsE. #AgCan

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Messages 4

Photos d'une personne prenant des notes sur une tablette dans un champ.

Les données sur le nombre et les types d'exploitations agricoles, les pratiques agricoles durables et bien d'autres sujets fournissent des renseignements importants permettant de mieux soutenir le secteur agricole au Canada. Veuillez participer quand viendra le moment de remplir le questionnaire du #RecensementDelAgriculture, en mai 2026. https://ow.ly/c3jR50XeZUu #AgCan

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30e anniversaire des principes fondamentaux de la statistique - thumb

Vidéo - 30e anniversaire des principes fondamentaux de la statistique

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À l'occasion du trentième anniversaire de l'adoption des Principes fondamentaux de la statistique officielle par la CEE-ONU, Statistique Canada et certains de ses partenaires s'arrêtent sur le premier principe, celui de la nécessité que les données soient pertinentes, impartiales et accessibles à tous.

Classification géographique type (CGT) 2021 - Annexe B

Annexe B
Abréviations et désignations normalisées des genres de subdivision de recensement pour usage dans les publications de langue française, de langue anglaise et bilingues, 2021
Forme linguistique des genres de subdivision de recensement Abréviation pour les publications de langue française Désignation pour les publications de langue française Abréviation pour les publications de langue anglaise Désignation pour les publications de langue anglaise Abréviation pour les publications bilingues Désignation pour les publications bilingues
Bilingue C Cité C City C Cité / City
Anglais seulement CC Chartered community CC Chartered community CC Chartered community
Anglais seulement CG Community government CG Community government CG Community government
Bilingue CN Colonie de la couronne CN Crown colony CN Colonie de la couronne / Crown colony
Français seulement CT Canton (municipalité de) CT Canton (municipalité de) CT Canton (municipalité de)
Français seulement CU Cantons unis (municipalité de) CU Cantons unis (municipalité de) CU Cantons unis (municipalité de)
Bilingue CV Ville CV City CV Ville / City
Anglais seulement CY City CY City CY City
Anglais seulement DM District municipality DM District municipality DM District municipality
Anglais seulement FD Fire District FD Fire District FD Fire District
Français seulement GR Gouvernement régional GR Gouvernement régional GR Gouvernement régional
Anglais seulement HAM Hamlet HAM Hamlet HAM Hamlet
Anglais seulement ID Improvement district ID Improvement district ID Improvement district
Anglais seulement IGD Indian government district IGD Indian government district IGD Indian government district
Anglais seulement IM Island municipality IM Island municipality IM Island municipality
Bilingue IRI Réserve indienne IRI Indian reserve IRI Réserve indienne / Indian reserve
Anglais seulement LGD Local government district LGD Local government district LGD Local government district
Bilingue M Municipalité M Municipality M Municipalité / Municipality
Anglais seulement MD Municipal district MD Municipal district MD Municipal district
Français seulement Municipalité Municipalité Municipalité
Bilingue MRM Municipalité regionale MRM Regional Municipality MRM Municipalité regionale / Regional Municipality
Anglais seulement MU Municipality MU Municipality MU Municipality
Anglais seulement NH Northern hamlet NH Northern hamlet NH Northern hamlet
Anglais seulement NL Nisga'a land NL Nisga'a land NL Nisga'a land
Bilingue NO Non organisé NO Unorganized NO Non organisé / Unorganized
Anglais seulement NV Northern village NV Northern village NV Northern village
Bilingue P Paroisse (municipalité de) P Parish P Paroisse (municipalité de) / Parish
Français seulement PE Paroisse (municipalité de) PE Paroisse (municipalité de) PE Paroisse (municipalité de)
Bilingue RCR Communauté rurale RCR Rural community RCR Communauté rurale / Rural community
Anglais seulement RDA Regional district electoral area RDA Regional district electoral area RDA Regional district electoral area
Anglais seulement RGM Regional municipality RGM Regional municipality RGM Regional municipality
Anglais seulement RM Rural municipality RM Rural municipality RM Rural municipality
Anglais seulement RMU Resort Municipality RMU Resort Municipality RMU Resort Municipality
Anglais seulement RV Resort village RV Resort village RV Resort village
Bilingue S-É Établissement indien S-É Indian settlement S-É Établissement indien / Indian settlement
Anglais seulement SA Special area SA Special area SA Special area
Bilingue SC Subdivision municipalité de comté SC Subdivision of county municipality SC Subdivision municipalité de comté / Subdivision of county municipality
Bilingue Établissement Settlement Établissement / Settlement
Anglais seulement SET Settlement SET Settlement SET Settlement
Bilingue SG Autonomie gouvernementale SG Self-government SG Autonomie gouvernementale / Self-government
Anglais seulement SM Specialized municipality SM Specialized municipality SM Specialized municipality
Bilingue SNO Subdivision non organisée SNO Subdivision of unorganized SNO Subdivision non organisée / Subdivision of unorganized
Anglais seulement SV Summer village SV Summer village SV Summer village
Anglais seulement T Town T Town T Town
Anglais seulement TAL Tla'amin Lands TAL Tla'amin Lands TAL Tla'amin Lands
Français seulement TC Terres réservées aux Cris TC Terres réservées aux Cris TC Terres réservées aux Cris
Français seulement TI Terre inuite TI Terre inuite TI Terre inuite
Français seulement TK Terres réservées aux Naskapis TK Terres réservées aux Naskapis TK Terres réservées aux Naskapis
Anglais seulement TL Teslin land TL Teslin land TL Teslin land
Anglais seulement TP Township TP Township TP Township
Bilingue TV Ville TV Town TV Ville / Town
Anglais seulement TWL Tsawwassen Lands TWL Tsawwassen Lands TWL Tsawwassen Lands
Français seulement V Ville V Ville V Ville
Français seulement VC Village cri VC Village cri VC Village cri
Français seulement VK Village naskapi VK Village naskapi VK Village naskapi
Bilingue VL Village VL Village VL Village
Français seulement VN Village nordique VN Village nordique VN Village nordique

Classification géographique type (CGT) 2021 - Annexe A

Annexe A
Abréviations et désignations normalisées des genres de division de recensement pour usage dans les publications de langue française, de langue anglaise et bilingues, 2021
Forme linguistique des genres de division de recensement Abréviation pour les publications de langue française Désignation pour les publications de langue française Abréviation pour les publications de langue anglaise Désignation pour les publications de langue anglaise Abréviation pour les publications bilingues Désignation pour les publications bilingues
Bilingue CDR Division de recensement CDR Census division CDR Division de recensement / Census division
Bilingue CT Comté CT County CT Comté / County
Anglais seulement CTY County CTY County CTY County
Anglais seulement DIS District DIS District DIS District
Anglais seulement DM District municipality DM District municipality DM District municipality
Français seulement MRC Municipalité régionale de comté MRC Municipalité régionale de comté MRC Municipalité régionale de comté
Anglais seulement RD Regional district RD Regional district RD Regional district
Anglais seulement REG Region REG Region REG Region
Anglais seulement RM Regional municipality RM Regional municipality RM Regional municipality
Français seulement Territoire équivalent Territoire équivalent Territoire équivalent
Bilingue TER Territoire TER Territory TER Territoire / Territory
Anglais seulement UC United counties UC United counties UC United counties

Hé-coutez bien! Épisode 5 - Pourquoi devriez-vous vous préoccuper de l’inflation ?

Date de diffusion : le 27 janvier 2022

Nº de catalogue : 45-20-0003
ISSN: 2816-2269

Hé-coutez bien logo

La pandémie de COVID-19 a eu une incidence indéniable sur la façon dont nous dépensons notre argent. Il est donc essentiel de documenter ces changements dans les habitudes de dépenses pour permettre la prise de décisions et fournir aux Canadiens des renseignements actuels et exacts sur la variation des prix à la consommation. L’Indice des prix à la consommation (IPC) est l’indicateur le plus couramment utilisé pour mesurer l’inflation et la variation des prix à la consommation au Canada. Notre invité, Clément Yélou, un économiste de Statistique Canada, explique pourquoi l’IPC est un outil important pour l’élaboration d’une politique économique et la surveillance des conditions économiques. Il mettra également en lumière les raisons pour lesquelles vous devriez vous préoccuper de l’inflation et de ses répercussions sur différents groupes de la population et sur le coût de la vie.

Animatrice

Mélanie Charron

Invité

Clément Yélou, économiste de l’Indice des prix à la consommation à Statistique Canada

Écoutez

Hé-coutez bien! Épisode 5 - Pourquoi devriez-vous vous préoccuper de l’inflation ? - Transcript

INTRO : Vous êtes à l’écoute d’Hé-Coutez bien! un balado de Statistique Canada, où nous faisons la connaissance des personnes derrière les données et découvrons les histoires qu’elles révèlent. Je suis votre animatrice, Mélanie.

Si vous vous intéressé à l’économie, vous savez peut-être déjà que l’Indice des prix à la consommation de décembre 2021 était en hause de 4,8%. Vous voulez savoir ce qui marque cette augmentation ? On a discuté avec notre collègue économiste pour mieux comprendre comment l’inflation nous touche tous de différentes manières.

Mélanie : Bonjour Clément, j’aimerais que tu te présentes stp pour les auditeurs.

Clément : Bonjour Mélanie, mon nom est Clément Yélou. Je suis économiste. Je travaille à l’indice des prix à la consommation à Statistique Canada. Je travaille sur les questions d’élaboration ou d’amélioration de méthodologie afin d’assurer que les chiffres de l’IPC, l’Indice des prix à la consommation sont précis et demeurent de haute qualité.

Mélanie : Pouvez-vous nous dire qu’est-ce que l’inflation?

Clément : Oui, l’inflation est calculée à partir d’un indicateur publié par Statistique Canada à chaque mois. Cet indicateur c’est l’indice des prix à la consommation ou IPC.

L’inflation représente la variation moyenne des prix auxquels le canadien moyen fait face se base sur les taux annuels d’inflation. Ce qui représente la variation moyenne des prix d’un mois par rapport au même mois de l’année précédente.

Mélanie : Puis par rapport à l’inflation, est-ce que les prix augmentent toujours?

Clément : Généralement, les prix ont tendance à augmenter dans le temps. Mais il y a des épisodes de baisse de prix. Par exemple, en octobre 2021, le mois dernier, les prix de certains produits ont baissé par rapport à octobre 2020. Les prix pour les intérêts hypothécaires ont baissé d’environ 9 %; les prix des services téléphoniques ont baissé d’environ 8 %; les primes d’assurances automobiles ont baissé d’environ 6 % et les prix des légumes frais ont baissé d’environ 4 %.

Mélanie : Alors quand il y a un prix qui diminue…on appelle ça de la déflation?

Clément : Oui, lorsque le prix d’un produit diminue, on appelle ça déflation et lorsque le prix augmente on appelle inflation.

Mélanie : Et puis les changements de prix, est-ce qu’ils sont toujours dû à l’inflation?

Clément : Les changements de prix des biens donc peuvent provenir de différentes sources. Il se peut que ça provienne d’une pression de la demande. Lorsqu’il y a une hausse de la demande comme ça cela met de la pression sur les prix et les prix ont tendance à augmenter. Mais parfois la hausse de prix peut provenir de sources autres que la demande notamment lorsqu’il y a eu des problèmes d’approvisionnement ou des problèmes de production. Lorsque les producteurs d’un certain produit ont de la difficulté ou quand il manque un ingrédient dans leurs chaînes de production de sorte qu’ils ne peuvent pas produire les quantités habituellement produites donc on assiste à une baisse de l’offre, une baisse des quantités qui sont disponibles dans les magasins dans les commerces de détails et cela conduit cela peut conduire à une hausse des prix.

Mélanie : Tu nous as donné Clément quelques exemples avec des pourcentages il y a quelques instants; Est-ce que …euh… Tu pourrais aussi nous donner des exemples qui ont été touchés par l’inflation pendant la pandémie par exemple qui étaient vraiment une comparaison marquante entre l’année 2020 et l’année précédente?

Clément : Ok… Oui… Au début de la pandémie notamment le prix de l’essence a connu une baisse très notable…très remarquable donc ça baissé de plus de 50 % et étant donné le poids de l’essence dans le panier ou dans l’ensemble des dépenses des Canadiens moyens on a assisté donc cette baisse du prix de l’essence a fortement contribué à une baisse donc à une faible variation du taux d’inflation global. Donc si bien que l’essence en avril, mai, juin 2020 a baissé de prix d’environ d’au moins 50%. Et au début de la pandémie les produits alimentaires ont connu une hausse de prix. Cela est dû à un effet de la demande il y a certains consommateurs oui plusieurs consommateurs en raison des restrictions de déplacements et du confinement les ordres de rester sur place certains plusieurs ménages voulaient faire de la provision. C’est-à-dire acheter beaucoup de produits non périssables, acheter en grande quantité pour stocker afin de ne pas avoir à sortir plus souvent. Donc les magasins les commerces, les épiceries ont connu de l’affluence et cette affluence a mis de la pression sur les prix si bien que les produits alimentaires plusieurs catégories de produits alimentaires ont connu des hausses de prix au début de la pandémie entre avril, juin et juillet 2020.

Mélanie : Clément, dites-nous comment est-ce que Statistique Canada s’y prend pour mesurer l’inflation?

Clément : Ok oui…La mesure de l’inflation se fait en deux grandes étapes. Dans un premier temps on calcule, on estime, l’importance relative de différentes catégories des biens et services dans les dépenses totales des ménages. Cette estimation est basée sur les données de l’Enquête sur les dépenses des ménages.

Par exemple vous conviendrez avec moi que le… si le prix du lait…le prix d’un litre de lait augmente de 10 % cela ne va pas compter de la même façon que si le prix de l’essence augmentait de 10 %. Parce que à part relative de l’essence est plus importante que la part relative du lait dans les dépenses des budgets des ménages.

Donc la deuxième étape est que consiste à envoyer des intervieweurs observer les prix de différents biens et services dans les magasins. Je dois vous dire que Statistique Canada collecte les prix pour plus de 1200 produits distincts dans plus de 7000 magasins à travers tout le pays.

Si on tient compte de la marque des formats c’est plus de 90 000 produits qui sont utilisés à chaque mois pour calculer l’indice.

Donc on combine ces deux pour obtenir la variation moyenne des prix pour l’ensemble des biens et services et ce calcul se fait au niveau par province et ensuite les résultats provinciaux sont agrégés pour obtenir la variation moyenne de prix au niveau national.

Narration - Calculatrice d’inflation personnelle : En octobre 2021, on a exploré la calculatrice d’inflation personnelle mis à la disposition du grand public sur le site web de Statistique Canada. Alors on s'est amusé à y entrer quelques chiffres fictifs pour voir comment l’inflation affectait la population canadienne.

Pour la simulation, on a inventé quelques dépenses pour Béatrice, locataire imaginaire habitant dans la ville de Vancouver. Le calculateur a révélé que son taux d’inflation personnel était de 3,9 %, alors que le taux réel d’inflation en Colombie-Britannique, s’affichait à 3,8 %.

Dans un deuxième temps, on a transposé ces mêmes données fictives à notre deuxième personnage. L'on a désigné Aïsha comme étant propriétaire de son domicile dans une région rurale de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle avait donc des dépenses bien différentes liées à son foyer. Son taux d’inflation personnel a pour sa part été calculé à 5,6 %. Même si son taux était supérieur à celui de Béatrice, il demeurait inférieur au taux officiel de sa province qui était de 6,6 %.

Allez-y ! Jouer avec vos chiffres ! L’outil aide vraiment à comprendre comment nous sommes tous touchés par le calcul de l’inflation. On encourage fortement nos auditeurs d’aller en faire l’essai!

Mélanie : Quels sont les défis Clément lorsqu’on mesure l’inflation?

Clément : Oui…Concernant les difficultés ou les défis que l’on fait face dans la mesure des prix à la consommation; il y a trois dimensions. …trois principaux aspects…le premier aspect porte sur le fait que les produits et services qu’on prend en compte ou dont on mesure les prix sont en constante évolution en termes de qualité. …Vous convenez Donc à travers le temps de nouveaux produits apparaissent dans le marché et sont disponibles accessibles aux consommateurs et la qualité des produits existants s’améliore au fil du temps.

L’IPC vise à mesurer la variation des prix lorsque en s’assurant que la qualité et la quantité auquel ils sont comparés sont constantes la qualité et la quantité sont constante à travers le temps. mais l’apparition de nouveaux produits et les changements dans la qualité des produits existants donc constituent un des grands défis pour la mesure pour assurer qu’on mesure la variation puis des prix mais il existe des techniques qu’on appelle des techniques d’ajustement de qualité que nous utilisons dans notre quotidien pour assurer que malgré ces changements dans la qualité la variation moyenne des prix que nous calculons reflète une variation puis des prix et que les changements de qualité n’influencent pas les comparaisons de prix que nous faisons.

Le deuxième aspect a trait à la substitution des produits que les ménages et les consommateurs effectuent. La substitution des produits se réfère au fait que lorsqu’un produit devient moins cher par rapport aux autres, le consommateur va chercher à acheter plus du produit qui est devenu moins cher, et à diminuer la quantité qu’il a l’habitude d’acheter Ou inversement lorsque le prix d’un produit devient plus élevé. Le consommateur va délaisser le produit dont le prix a augmenté, au profit le remplacer par d’autres produits de substitution dont les prix ont moins augmenté. Donc en faisant cela les importances relatives des catégories de produits changent une partie du calcul de l’indice des prix à la consommation donc les pondérations relatives changent pour atténuer les effets de cette substitution donc il est recommandé de mettre à jour les pondérations de façon régulière.

Donc les pondérations proviennent des données d’une enquête : l’Enquête sur les dépenses des ménages mais cette enquête c’est une enquête qui est dure une année après avoir collectés les données nous avons besoin de temps pour les traiter et généralement il s’écoule près de 9 mois 12 mois avant que les données puissent être disponibles pour être utilisées dans le calcul du taux de l’inflation. Donc avec le temps nous avons amélioré la fréquence de mise à jour des pondérations. Les pondérations étaient mises à jour aux quatre ou cinq ans. Mais depuis 2009, elles sont mises à jour à chaque deux ans. Avec Et avec euh…la pandémie les comportements de consommation changent beaucoup plus vites et nous avons décidé Statistique Canada a décidé de d’aller avec une pondération annuelle. La dernière mise à jour des pondérations a eu lieu en juin 2021 et nous prévoyons faire la prochaine mise à jour en juin 2022.

Le troisième aspect de difficulté est que l’IPC se base sur l’ensemble des biens de consommation que tous les Canadiens consomment habituellement. Donc …À cet égard, il inclut des produits qui peut-être ne s’appliquent pas …ne sont pas pertinents à certains consommateurs. Par exemple les locataires ne seraient pas concernés par les changements dans les taux d’intérêts hypothécaires; ou quelqu’un qui ne possède pas de voiture n’est pas concerné par les variations de prix de l’essence ou des prix des voitures neuves. Quelqu’un qui n’a pas d’enfants de moins de cinq ans n’est pas concerné par les changements dans les frais de services de gardes. Donc c’est pour dire que l’IPC prend en compte l’ensemble des biens et services généralement achetés par l’ensemble des Canadiens. Et…il se peut donc pour ceux qui cela conduit à obtenir un résultat qui peut-être certains utilisateurs vont dire qu'ils ne se retrouvent pas dans ce résultat. Mais en réalité c’est que les dépenses de consommation de tout l’monde sont prises en compte.

L’autre exemple c’est que …par exemple…le oui…Nous avons dans l’IPC le mazout, le gaz naturel et l’électricité. Donc comme source de chauffage des maisons et nous savons qu'il n’y a pas de ménage…pas de ménages…qui utilise le mazout et le chauf…le gaz naturel pour chauffer leur maison. Mais les deux composantes se trouvent dans l’ensemble des biens dans le panier de l’IPC.

Donc cet aspect fait que c’est un calcul qui porte sur qui est basé sur l’ensemble des biens et services généralement consommés par l’ensemble des Canadiens. Et c’est pour ça que l’IPC se rapporte aux canadiens moyens et inclus les habitudes de consommation de tout l’monde mais d’une façon agrégée.

Mélanie : Alors Clément est-ce que les experts s’entendent sur la manière dont le taux d’inflation est calculé?

Clément : Oui Mélanie, il faut dire que l’IPC canadien est un indicateur extrêmement robuste. La collaboration avec des experts des prix, d’autres organismes statistiques nationaux et des intervenants clés fait en sorte que les données et les méthodes utilisées pour calculer l’IPC sont conformes aux normes et aux pratiques exemplaires à l’échelle internationale.

Il est conçu en conformité avec les normes internationales utilisées par la plupart des organismes statistiques nationaux dans le monde. Certains organismes internationaux comme le Fonds monétaire international ou le Bureau international du travail assurent que les méthodes et pratiques de calcul de l’IPC à travers le monde sont comparables, et cela afin de garantir la comparaison de certains indicateurs économiques à travers les pays. Statistique Canada se conforme strictement aux méthodologies recommandées par ces organismes, tout en prenant en compte les réalités propres au contexte canadien et de son paysage de la vente au détail.

De plus à travers des réunions régulières d’un comité consultatif de la mesure des prix, plusieurs enjeux méthodologiques sont discutés afin de recueillir les avis d’experts internationaux avant tout changements majeurs à nos pratiques.

Nos efforts de modernisation de l’IPC se poursuivent, afin de répondre aux besoins changeants des Canadiens en matière de données et de veiller à ce que l’IPC demeure un indicateur exact et pertinent de la variation des prix dans l’ensemble du pays. Nous améliorons continuellement nos sources de données et nos méthodes, à mesure que le paysage de la vente au détail évolue.

Mélanie : Pourquoi est-ce que l’inflation est si importante?

Clément : L’inflation est importante pour de nombreuses raisons. La compréhension de l’inflation aide les ménages à prendre des décisions financières éclairées, maintenant et pour l’avenir, par exemple, décider s’il faut faire un achat maintenant ou le reporter, planifier leur budget et planifier leurs études et leur retraite. Tout cela parce que lorsque les prix changent, le pouvoir d’achat de notre argent aussi change. Il est important de suivre l’inflation afin de mieux saisir l’évolution de notre pouvoir d’achat, y compris nos revenus courants et nos épargnes et investissements.

L’IPC est également important pour permettre aux entreprises et aux gouvernements de mieux comprendre l’inflation et ses causes. Par exemple, les régimes de retraite privés et publics, les tranches d’imposition, et certains paiements sociaux du gouvernement sont ajustés au moyen de l’IPC, la mesure officielle de l’inflation au Canada. L’IPC sert aussi à ajuster les salaires ou les paiements en fonction de la variation des prix afin de conserver le pouvoir d’achat.

Par ailleurs, la Banque du Canada, est chargée de maintenir la stabilité des prix dans l’économie canadienne. Et pour cela, elle surveille de très près l’IPC, afin d’orienter ses décisions concernant la politique monétaire et les taux d’intérêt, qui ont une incidence sur la situation financière des consommateurs et des entreprises au Canada.

Les économistes et les chercheurs utilisent également l’IPC pour évaluer la santé de l’économie et l’activité économique, et aussi pour faire des prévisions pour diverses industries et régions. Dans tous les cas, une meilleure compréhension de l’IPC permet de mieux informer les décideurs.

Le travail continu de Statistique Canada visant à être transparent et à tenir les Canadiens informés, grâce à des produits de données comme l’Indice des prix à la consommation, aide les utilisateurs de données à prendre des décisions financières et économiques éclairées.

Les utilisateurs peuvent nous trouver sur le portail de l’IPC à partir du site web de Statistique Canada. On pourra y trouver un outil de visualisation des données de l’Indice des prix à la consommation pour accéder aux données actuelles et historiques de l’IPC dans un format personnalisable. Nous avons aussi un calculateur personnel de l’inflation qui permet à chaque utilisateur d’entrer ses informations sur ses dépenses annuelles pour différentes catégories de dépenses afin d’obtenir une estimation de l’inflation qui reflète son profil de dépenses.

Mélanie : Eh bien c’est tout pour cet épisode d’Hé-coutez bien! Un merci tout spécial à notre invité Clément Yélou. Vous pouvez vous abonner à notre balado là où vous écoutez vos autres balados préférés. Vous pourrez également y trouver Eh Sayers, la version anglaise de notre émission. Merci de nous avoir écouté! On se retrouve dans un prochain épisode.