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Ce que l’on sait aujourd’hui sur la COVID-19 et ce que vous apprendrez en quelques clics

23 septembre 2022, 11 h 00 (HAE)

Nous savons depuis longtemps que les Canadiens plus âgés ou ayant des problèmes de santé sous-jacents font partie des personnes les plus à risque de mourir de la COVID-19. De récentes études révèlent toutefois que la probabilité de mourir de la COVID-19 est non seulement influencée par des facteurs comme l’âge et la santé, mais qu’elle peut également être associée au type de logement, au revenu, à l’ethnicité et au genre, entre autres.

La pandémie se poursuit, et le virus de la COVID-19 continue d’évoluer. L’analyse des caractéristiques individuelles des personnes qui sont décédées durant les premières vagues de la pandémie nous permet de déterminer les personnes les plus à risque de subir les conséquences négatives de la maladie, et par conséquent, nous aider à être mieux préparés pour agir.

Grâce aux sources de données existantes et à l’étroite collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada, nous en savons beaucoup sur le profil des Canadiens qui sont décédés de la COVID-19 au cours de la première année de la pandémie et qui n’habitaient pas dans un établissement de soins de longue durée ou dans une résidence pour personnes âgées.

Les Canadiens à faible revenu sont plus à risque de mourir de la COVID-19 que les Canadiens à revenu élevé

Les Canadiens vivant dans un ménage à faible revenu étaient 1,3 fois plus susceptibles de mourir de la COVID-19 que ceux ne vivant pas dans un ménage à faible revenu. Ce résultat concorde avec celui d’une autre analyse qui, en ayant recours aux données sur l’état civil de 2020, a montré que les taux de mortalité attribuable à la COVID-19 au Canada étaient 1,7 fois plus élevés chez les personnes vivant dans les quartiers les plus pauvres que chez celles vivant dans les quartiers les plus riches. L'association entre les faibles revenus et la mortalité due à la COVID-19 pourrait dépendre de multiples facteurs. Un des facteurs possibles s'explique par le fait que les ménages à faible revenu occupent davantage des emplois dans des domaines qui nécessitent souvent des contacts fréquents avec le public, comme ceux de la vente, des services et des loisirs.

Les Canadiens vivant en appartement sont deux fois plus à risque de mourir de la COVID-19 que les personnes vivant dans une maison individuelle non attenante

Le type de logement où vit une personne est également associé aux décès attribuables à la COVID-19. Durant la première année de la pandémie, les Canadiens vivant dans un duplex ou un appartement étaient environ deux fois plus à risque de décéder de la COVID-19 que les personnes vivant dans une maison individuelle non attenante. Plusieurs raisons possibles peuvent expliquer ces tendances. Par exemple, le fait d’habiter dans un immeuble à logements multiples, comme en appartement, pourrait accroître l’exposition à la COVID-19 en raison de contacts étroits fréquents avec d’autres personnes dans des zones à forte circulation comme les halls d’entrée et les ascenseurs. Les résidents vivant dans un appartement sont plus susceptibles d’être des locataires que ceux vivant dans une maison individuelle non attenante. On observe un taux de surpopulation du ménage plus élevé chez les locataires, ce qui peut aggraver la transmission de la COVID-19. Ces inégalités pourraient être dues à des conditions sociales sous-jacentes.

Lorsque l’on considère à la fois la situation de faible revenu et le type de logement, on constate que les taux de mortalité attribuable à la COVID-19 chez les personnes vivant dans une maison non attenante, une maison jumelée, une maison en rangée ou un duplex ne différaient pas de façon significative selon leur situation de faible revenu. Les personnes qui à la fois avaient un faible revenu et vivaient en appartement dans un immeuble à plusieurs étages affichaient des taux de mortalité attribuable à la COVID-19 considérablement plus élevés. Cela démontre comment le revenu et le statut socio-économique peuvent présenter différents risques pour les personnes vivant en appartement.

Les caractéristiques ethnoculturelles et le genre sont aussi des facteurs liés aux taux de mortalité attribuable à la COVID-19

Une autre façon d’examiner les tendances de la mortalité attribuable à la COVID-19 est de se pencher sur les taux de mortalité observés dans un quartier ou une zone en particulier, puis d’analyser les caractéristiques de la population qui y habite.

Les données montrent que les Canadiens vivant dans un quartier multiethnique situé dans un grand centre urbain et qui avaient un faible revenu affichaient des taux de mortalité plus élevés que ceux vivant dans d’autres quartiers.

Dans l’ensemble, les hommes étaient plus à risque de mourir de la COVID-19 que les femmes. L’ampleur de la différence entre les hommes et les femmes était plus grande dans les quartiers plus diversifiés sur le plan ethnoculturel, où les ménages étaient en situation de faible revenu et où l’on trouvait une concentration de personnes nées à l’extérieur du Canada ou ayant récemment immigré au pays, qui étaient membres de groupes racisés ou ne maîtrisaient pas l’une ou l’autre des langues officielles.

De plus amples renseignements sur ces différents profils de caractéristiques des personnes qui ont contracté la COVID-19 et qui en sont décédées sont disponibles dans le rapport intégral.

Un nouveau site Web aide les Canadiens à mieux comprendre les facteurs de risque associés aux décès attribuables à la COVID-19

Afin d’aider les Canadiens à mieux comprendre les facteurs de risque associés aux décès attribuables à la COVID-19, l’Agence de la santé publique du Canada et Statistique Canada ont créé un site Web interactif et convivial.

Ce site Web fournit des renseignements sur les caractéristiques des Canadiens qui sont décédés de la COVID-19 durant la première année de la pandémie, y compris leur lieu de résidence, leur revenu et leur genre, entre autres, ainsi que les taux de mortalité attribuable à la COVID-19 normalisés selon l’âge. La normalisation des taux selon l’âge revêt une importance certaine, car la plupart des personnes qui sont décédées de la COVID-19 étaient des personnes âgées.

En quelques clics, vous pouvez visualiser les groupes de Canadiens qui étaient les plus à risque de décéder de la COVID-19 au cours de la première année de la pandémie.

Veuillez noter que le risque accru d’infection, d’hospitalisation et ultimement de mortalité associée à la COVID-19 repose sur une combinaison de facteurs, y compris les contacts avec le public, la géographie, le respect des restrictions en matière de santé publique et bien d’autres facteurs qui n’ont pas été considérés dans le cadre de cette analyse.

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