Quelques raisons pour lesquelles votre addition au bar ou au restaurant pourrait être plus élevée

Que vous profitiez des vacances estivales en sirotant un verre sur une terrasse, découvriez un nouveau plat dans un bistrot de quartier à l’heure du dîner ou preniez un repas à emporter dans votre restaurant préféré, il y a de fortes chances que votre addition soit plus élevée que d’habitude, les propriétaires devant composer avec les divers coûts liés à leurs activités.

Au deuxième trimestre de 2025, près de 2 entreprises sur 5 (38,8 %) dans le sous-secteur des services de restauration et débits de boissons (qui comprend aussi les services de restauration contractuels, les traiteurs ainsi que les camions-restaurants) s’attendaient à augmenter leurs prix au cours des trois prochains mois.

Parallèlement, plus de la moitié (53,6 %) des entreprises du sous-secteur des services de restauration et débits de boissons s’attendaient à laisser leurs prix à peu près inchangés, tandis qu’une proportion relativement faible d’entreprises prévoyait de les baisser (7,6 %).

Ces attentes font partie des réponses aux nombreuses questions que nous avons posées aux entreprises dans le cadre du plus récent cycle de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE). Jetons maintenant un coup d’œil à d’autres réponses pour se faire une idée des facteurs à l’origine de la décision d’augmenter les prix.

Les dépenses pèsent lourd sur les revenus : la moitié des entreprises s’attendent à une baisse de leur rentabilité

Au deuxième trimestre, parmi les établissements des services de restauration et débits de boissons, plus de 3 entreprises sur 5 (61,1 %) s’attendaient à ce que leurs dépenses d’exploitation augmentent au cours des trois prochains mois. En revanche, près de 1 entreprise sur 5 s’attendait à ce que ses recettes d’exploitation augmentent au cours de la même période.

Par ailleurs, la plupart des entreprises de ce sous-secteur s’attendaient à ce que leur rentabilité demeure la même (42,3 %) ou diminue (49,7 %) au cours des trois prochains mois, tandis qu’un peu plus de 1 entreprise sur 12 (8,0 %) prévoyait une croissance de sa rentabilité au cours de la même période.

L’inflation, la fluctuation de la demande des consommateurs et le coût des intrants figurent parmi les principaux obstacles auxquels les entreprises s’attendent à être confrontées

Au deuxième trimestre, l’inflation était le principal obstacle auquel les entreprises du sous-secteur des services de restauration et débits de boissons s’attendaient à être confrontées au cours des trois prochains mois. En effet, cet obstacle ayant été mentionné par plus de deux tiers (67,9 %) d’entre elles.

Reflet possible du coût de la vie sans cesse croissant et de la nécessité d’ajuster les dépenses discrétionnaires, la fluctuation de la demande des consommateurs s’est classée au deuxième rang des principaux obstacles, plus de 2 entreprises sur 5 (43,3 %) ayant indiqué s’attendre à ce qu’elle constitue un obstacle pour eux.

Venaient ensuite le coût des intrants (y compris les ingrédients alimentaires et les autres fournitures) (40,8 %) et la capacité d’attirer de nouveaux clients ou de maintenir la clientèle actuelle (36,7 %). En outre, 3 entreprises sur 10 (30,0 %) s’attendaient à ce que le coût de l’immobilier, de la location ou de l’impôt foncier représente un obstacle.

Les défis liés à la chaîne d’approvisionnement ont une incidence sur les prix et contribuent aux retards et aux pénuries

Au deuxième trimestre, en plus des obstacles susmentionnés, plus de 1 entreprise sur 4 (26,3 %) dans le sous-secteur des services de restauration et débits de boissons s’attendait à devoir composer avec des défis liés à la chaîne d’approvisionnement. Ces défis comprennent les difficultés liées à l’acquisition d’intrants, de produits ou de fournitures en provenance du Canada (18,1 %) ou de l’étranger (11,7 %) et les difficultés liées au maintien du niveau des stocks (11,4 %).

Parmi les établissements qui s'attendaient à rencontrer des défis liés à la chaîne d’approvisionnement, 69,7 % des entreprises ont déclaré que les défis liés à la chaîne d’approvisionnement s’étaient accentués au cours des trois mois précédents. De ce pourcentage, la grande majorité (93,4 %) des entreprises ont déclaré que cela avait entraîné une hausse du coût des intrants, des produits ou des fournitures.

Les coûts liés à la main-d’œuvre et aux matières premières constituent également des obstacles

Au deuxième trimestre, parmi les entreprises des services de restauration et débits de boissons qui s’attendaient à être confrontées à des obstacles liés au coût des intrants , environ 3 entreprises sur 4 s’attendaient à ce que le coût de la main-d’œuvre (75,1 %) et le coût des matières premières (76,8 %) soient des obstacles au cours des trois prochains mois. Par ailleurs, le coût de l’énergie (46,5 % des entreprises) et le coût du capital (27,6 %) faisaient également partie des obstacles attendus par les entreprises qui s’attendaient à être confrontées à des obstacles liés au coût des intrants.

Plus du tiers des entreprises visent à réduire de leurs coûts opérationnels

Au deuxième trimestre, plus du tiers (37,8 %) des établissements du sous-secteur des services de restauration et débits de boissons ont déclaré que leur plus grande priorité pour les 12 prochains mois serait de réduire leurs coûts d’exploitation. Par ailleurs, plus de la moitié (53,8 %) des entreprises ont indiqué que les coûts d’exploitation sont le principal facteur limitant leur croissance.

Regard vers l’avenir

Certains de vos établissements préférés parviendront-ils à maintenir leurs prix, ou seront-ils encore contraints de refiler une partie de leurs coûts d’exploitation à leur clientèle? Les données du troisième trimestre de l’ECSE, qui seront diffusées le 27 août 2025, permettront de jeter un éclairage sur cette question.