Détail de la facture d’épicerie moyenne au Canada et de ce qui pourrait se trouver dans un panier (partie 2)

(Note : le présent article est la deuxième partie d’une série en deux parties portant sur la variation des dépenses alimentaires des ménages.)

La semaine dernière, nous avons décortiqué 4 des 8 principales catégories d’aliments achetés au magasin et nous avons examiné la façon dont ces dépenses ont évolué de 2021 à 2023, au moyen des données de l’Enquête sur les dépenses des ménages. Dans le présent article, nous examinons les quatre autres catégories.

Graphique 1 : Aliments achetés au magasin, 2023 (variation en pourcentage par rapport à 2021)

Les dépenses sont en hausse pour la plupart des légumes, et sont réparties plus uniformément que dans les autres catégories

En 2023, les dépenses moyennes pour les légumes frais se sont établies à 779 $ (+3,0 % par rapport à 2021), ce qui est comparable aux dépenses pour les fruits frais, et elles ont contribué le plus aux dépenses de 1 031 $ pour les légumes et les préparations à base de légumes.

Les dépenses en tomates (93 $; +2,2 %) ont dépassé toutes les autres; venaient ensuite les dépenses pour les oignons (76 $; +10,1 %), les poivrons (68 $; -2,9 %), la laitue (60 $; +13,2 %) et les pommes de terre (57 $; +7,5 %). Les dépenses pour divers types d’autres légumes ont été inchangées, se chiffrant à 212 $.

Les ménages ont dépensé davantage pour les légumes en conserve et autres préparations à base de légumes (155 $; +14,8 %) et pour les légumes congelés et déshydratés (97 $; +27,6 %), ce qui témoigne du besoin continu de préparer des repas rapidement.

Par ailleurs, les ménages ont vu leur portefeuille se dégarnir plus rapidement en 2023, puisqu’ils ont payé des prix plus élevés qu’en 2021 pour les légumes en conserve et les préparations à base de légumes (+22,4 %) et les légumes frais (+17,1 %).

Les hausses des prix des pâtisseries prêtes à manger et du pain contribuent le plus à l’augmentation des dépenses en produits de boulangerie

En 2023, les dépenses moyennes des ménages canadiens en produits de boulangerie se sont élevées à 861 $ (+23,4 % par rapport à 2021), et ce sont les dépenses en pâtisseries prêtes à manger (sauf congelées) (236 $; +49,4 %) qui ont contribué le plus à la hausse observée, suivies des dépenses en pain (224 $; +31,0 %). Parmi l’ensemble des catégories, c’est dans celle-ci que la plus forte augmentation des dépenses a été observée.

Les prix à la consommation des produits de boulangerie ont augmenté au même rythme que les dépenses des ménages (+23,4 %) au cours de la période allant de 2021 à 2023. En 2021, les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement mondiale et les conditions de croissance dans l’ouest du Canada ont contribué à une baisse de la production de blé et d’autres grandes cultures. Au 31 décembre 2022, les stocks à la ferme au Canada avaient affiché une hausse, la production ayant augmenté au cours de l’année.

Malgré la hausse des prix affichés, les dépenses en pain sont demeurées parmi les plus importantes dépenses consacrées à un seul produit ou à un type de produit en 2023, puisque le pain est un aliment de base de la plupart des régimes.

Les dépenses ont diminué pour les petits pains et les brioches non sucrés (116 $; -7,9 %), tout comme les dépenses pour une variété de produits de boulangerie congelés, comme les tartes.

Les dépenses augmentent pour le riz, les pâtes, les céréales pour le petit déjeuner, les biscuits et les craquelins

Les ménages ont dépensé en moyenne 523 $ en grains céréaliers et autres produits céréaliers en 2023, ce qui représente une hausse de 12,7 % par rapport à 2021.

Parmi les dépenses plus élevées en 2023, on comptait celles pour les pâtes alimentaires (95 $; +37,7 %) et celles pour le riz et les mélanges de riz (92 $; +21,0 %). Les dépenses en céréales pour petit déjeuner et autres produits céréaliers (sauf pour les nourrissons) ont également augmenté, mais à un rythme beaucoup plus lent : elles se sont accrues de 5,3 % pour atteindre 298 $.

Les prix des pâtes alimentaires, qui ont subi une pression à la hausse comparable à celles du pain et des autres produits céréaliers, ont augmenté de 35,3 % de 2021 à 2023.

Les dépenses en fruits de mer font un petit plongeon

Les dépenses moyennes en poisson et en fruits de mer, qui se sont élevées à 270 $ en 2023, ont reculé de 11,5 % par rapport à 2021 et ont continué de représenter la plus petite part des dépenses moyennes en aliments achetés au magasin.

La diminution des dépenses en saumon (43 $; -27,1 %) a été le plus important facteur à l’origine de la baisse observée dans la catégorie du poisson et des fruits de mer. Le saumon, qui est déjà une protéine coûteuse par rapport au poulet ou au porc, a vu son prix moyen par kilogramme augmenter jusqu’à atteindre 29,10 $, en mars 2023.

Les dépenses pour le saumon et le thon en conserve ont également diminué en 2023, tout comme celles pour les fruits de mer et les autres produits de la mer, comme les mollusques.

Dans l’ensemble, en 2023, les Canadiens et Canadiennes ont payé des prix plus élevés qu’en 2021 pour le poisson (+14,6 %) ainsi que pour les fruits de mer et les autres produits de la mer (+4,9 %).

Journée des terroirs du Canada

Quels que soient les aliments que vous comptiez acheter à l’épicerie, une journée spéciale pour les passionnés de cuisine canadiens sera célébrée le mois prochain.

Le 2 août est la Journée des terroirs du Canada (lien en anglais seulement), qui invite et encourage tout le monde à acheter, à cuisiner et à manger des produits canadiens. Cette journée a été créée à l’origine sous le nom de « World’s Longest Barbecue » (barbecue le plus long du monde) par Anita Stewart, défenseure de longue date des produits alimentaires canadiens, sa famille et un certain nombre de partisans novateurs, dans le but de manifester leur soutien aux éleveurs de bœufs et aux agriculteurs canadiens.

Mme Stewart, qui est décédée en 2020, a été décorée de l’Ordre du Canada en 2012. En 2023, le Parlement a officiellement reconnu la Journée des terroirs du Canada, lors de son 20e anniversaire.