5.0 Réponse aux questions clés

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En conséquence des recherches effectuées, la Division de l'agriculture est en mesure de répondre aux trois questions posées dès le début de cette revue.

1) Le REAG est-il toujours la meilleure façon de répondre aux besoins de données aux fins des politiques et des programmes? Si c'est le cas, quelle devrait en être la fréquence? Plus précisément, faut-il réaliser un REAG en 2016?

La revue a confirmé qu'un dénombrement complet de l'industrie de l'agriculture (REAG) s'impose pour répondre aux exigences des politiques et des programmes des gouvernements fédéral et provinciaux, de l'industrie et d'autres intervenants importants. Les activités réalisées par les gouvernements fédéral et provinciaux qui dépendent de cette intégralité sont nombreuses, notamment les politiques sur la santé, l'aménagement du territoire, la gestion de crise, le commerce international, la comptabilité et les rapports environnementaux et les engagements mondiaux envers la communauté internationale. Plusieurs de ces activités multidisciplinaires sont des initiatives de très grande envergure, qui recoupent plus d'un ministère fédéral et gouvernements provinciaux. Cependant, il n'y a pas que l'industrie de l'agriculture qui compte sur les données du REAG. En l'absence d'une autre source de données qui dénombre complètement l'industrie, un REAG demeure la meilleure façon de répondre à ces exigences.

Les données du REAG quinquennal sont nécessaires pour harmoniser les estimations des enquêtes, et les bases de sondage sont également essentielles à Statistique Canada, aux autres ministères fédéraux (en particulier AAC) et aux gouvernements provinciaux. À l'heure actuelle, il n'existe aucune source d'information où trouver ces renseignements. La détérioration de la base de sondage entre les recensements est une difficulté à l'heure actuelle, en dépit du fait qu'un REAG est réalisé aux cinq ans. Par conséquent, l'ampleur des révisions intercensitaires peut parfois être considérable. Pour l'évaluation des politiques et des programmes et les rapports de rendement au Conseil du Trésor, l'harmonisation des estimations toutes les décennies est insuffisante, parce qu'elle peut donner lieu à des programmes mal alignés sur une longue période. Les estimations exactes sont particulièrement importantes, compte tenu de l'instabilité de l'industrie et du niveau de soutien qu'allouent les gouvernements à l'industrie agroalimentaire.

Grâce aux consultations avec les utilisateurs clés et à l'évaluation des besoins de statistiques agricoles jusqu'à présent, il est ressorti que reconduire un REAG à une fréquence supérieure à cinq ans entraînerait des lacunes statistiques qu'on ne saurait combler par une autre méthode à court et à moyen terme. Les discussions préliminaires avec les principaux intervenants ont révélé que ces derniers sont mal préparés à ces lacunes statistiques. En l'absence du REAG de 2016, les travaux effectués par plusieurs ministères fédéraux et provinciaux s'en ressentiraient, en raison de la nature transversale de bon nombre de politiques et de programmes. L'instabilité de l'industrie dont il a été question précédemment dans le rapport souligne d'autant plus la nécessité d'effectuer un dénombrement quinquennal de l'industrie. Les ministères externes les plus touchés seraient AAC, Santé Canada, Environnement Canada et les gouvernements provinciaux. L'absence des données du REAG de 2016 aurait également une incidence sur la totalité du Programme de la statistique agricole, compte tenu de sa nature intégrée. Toutes ces raisons soutiennent la réalisation d'un REAG en 2016.

2) Compte tenu des besoins de données aux fins des politiques, le REAG dans sa forme actuelle est-il la façon la plus efficace de recueillir les renseignements, et peut-on réaliser des économies dans le REAG?

Certaines économies pourraient être réalisées dans le REAG au fil du temps et pourraient répondre aux besoins de dénombrement complet et d'harmonisation des enquêtes. On a distingué plusieurs caractéristiques qui pourraient réduire une partie du fardeau et des coûts associés au REAG actuel, tout en continuant de satisfaire aux exigences relatives à un dénombrement complet et à l'harmonisation des enquêtes, qui sont tellement essentielles tous les cinq ans.

L'option retenue doit tenir compte des exigences relatives à l'élaboration, à la surveillance et à l'évaluation de politiques et de programmes en recueillant les informations requises auprès de tous les producteurs agricoles, en limitant toutefois le contenu du REAG à ces exigences uniquement.24 Peu importe l'option retenue, l'élimination des questions pouvant être remplacées par des données fiscales ou d'autres données administratives pourrait réduire considérablement le contenu du REAG au fil du temps.

3) Comment l'ensemble du Programme de la statistique agricole peut-il être rationalisé afin de réduire le fardeau de réponse et les coûts, tout en continuant de répondre aux besoins de données prioritaires?

Le Programme de la statistique agricole du Canada actuel comprend un REAG quinquennal, les enquêtes sur les produits, les données administratives et fiscales, la télédétection, la série des Statistiques économiques agricoles et les travaux de recherche et d'analyse. Ces composantes peuvent être considérées comme les piliers du programme.

En adoptant une approche progressive de l'intégration de nouvelles caractéristiques dans le système canadien actuel, on réduit le risque d'accroître les coûts en investissement dans un programme entièrement révisé, en plus d'atténuer les risques d'erreur et de perte de cohérence associés aux changements majeurs. En conservant la base de cette option, le programme actuel, la structure du programme demeurerait intacte et serait adaptée sur une période de plusieurs années. Par conséquent, les stratégies de remplacement des données actuellement recueillies par le biais d'enquêtes par des données administratives, des données fiscales et des technologies de télédétection permettront de réaliser des économies dans le programme au complet, tout en réduisant les risques associés à la pertinence, à la cohérence et à l'exactitude du programme.

Le fardeau de réponse pourrait être allégé au fil du temps, à mesure que de nouvelles sources de données administratives sont cernées, évaluées et intégrées au Programme de la statistique agricole. La télédétection pourrait également jouer un rôle plus important en appuyant le Programme de la statistique agricole. Il faudra poursuivre les travaux pour quantifier les investissements, les économies et les calendriers associés à l'adoption des données administratives et de la technologie de la télédétection.

Le fardeau de réponse pourrait être allégé en réduisant la taille de la population cible ou la taille de l'échantillon des enquêtes. La réduction de la taille de la population cible affecterait la cohérence et comparabilité des données, alors que si l'on conserve la même population cible, les estimations actuelles pourraient être conservées bien qu'elles soient obtenues d'enquêtes dont les échantillons ont été réduits. Le REAG quinquennal offre régulièrement des données pour la modélisation de la population non sondée. Contrairement à certaines autres options examinées, cette stratégie n'exige aucun investissement pour adapter les données historiques à une nouvelle définition de la population cible.

On pourrait aussi réaliser des économies supplémentaires en rationalisant et en réduisant le nombre de cycles d'enquête par année pour certaines enquêtes sur les cultures, l'horticulture et le bétail, lorsque les besoins de données des utilisateurs peuvent continuer d'être satisfaits. De plus, la coordination de réponse durant les années de recensement pourrait réduire le fardeau de réponse au fil du temps, à mesure que d'autres sources de données sont incorporées dans le programme.

Il est possible d'harmoniser le programme canadien avec les priorités et les lignes directrices internationales en matière de statistique agricole :

  • il respecte les engagements pris récemment par les ministres de l'agriculture des pays du G20 au sujet de l'amélioration de la statistique agricole et du Système d'information sur les données agricoles (AMIS);
  • il permet au Canada de s'harmoniser raisonnablement bien avec l'initiative internationale pour améliorer la statistique agricole, comme l'a décrit la FAO25; et
  • il rend le Canada conforme à la Banque mondiale et à la Stratégie mondiale d'amélioration des statistiques agricoles et rurales de la FAO.26

Plusieurs composantes de ces options pourraient produire des opportunités de réduire le fardeau de réponse et de rendre le programme plus efficace financièrement. En augmentant l'utilisation de la télédétection, en incorporant davantage des données fiscales et administratives, on pourrait diminuer le fardeau de réponse, augmenter l'efficacité des coûts, tout en assurant un programme de qualité à moyen et long terme.

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